La découverte de ce jeu en ludothèque l'hiver dernier fut une véritable révélation !
Tout m'est apparu adéquat et bienvenu : le plateau, finement illustré sur les bords d'un dragon doré sur fond bleu nuit ; les tuiles en résine gravées d'un canal bleu à chaque fois différent (il existe plusieurs modèles récurrents avec deux ou bien trois débouchés) ; l'histoire thématique qui colle au jeu, tout.
Bien sûr, installer les tuiles demande un peu de temps et de méticulosité (qui n'a pas renversé la pile par inadvertance, par précipitaion, ouais !)...
Mais ensuite commence une partie plutôt stressante qui nous mène droit vers les deltas et le décompte final.
Chacun son tour doit choisir une tuile (face cachée) parmi deux (avec ou sans poinçon), la montrer à l'adversaire, se l'approprier (ça n'est pas toujours évident), autrement dit, transformer la part de hasard en stratégie : le placement est crucial.
En fait, pour tout dire, c'est grâce à ce jeu que j'ai dû me résoudre à être "méchante". Ah, oui, sans ça, c'est fichu ! Là, on ne peut pas se contenter de gérer sa petite affaire, non. Un adversaire sans scrupule est là pour vous le rappeler, de toute façon !!
Plus la partie avance, plus les places sont rares. Les quatre coins restent des endroits très convoités mais délicats d'approche. Tout peut basculer en une tuile (ah !).
A deux, c'est passionnant. A quatre, il est difficile de ne pas communiquer entre nous, ce qui crée des ambiances souvent tendues mais très drôles aussi.