Sorti peu de temps après le Monopoly chez l’éditeur anglais, le Totopoly (nom d’origine d’Ascot) en reprend l’esprit.
Avec un thème nettement plus « british », Ascot est un jeu en deux parties bien distinctes, quasiment deux jeux différents. Le premier mettant en place les éléments du second.
La première partie est directement héritée du Monopoly avec son parcours à cases comportant des événements. Les choix sont très limités hormis une vente aux enchères qui met toujours de l’animation.
L’essentiel étant de récolter les bonus ou malus qui serviront à modérer les effets du hasard sur la phase de course.
Cette structure d’entraînement, puis de course est très innovante pour l’époque.
La seconde partie est la course. Les probabilités sont différentes suivant les différents types de chevaux et la répartition des bonus/malus et le choix des chevaux favoris seront autant d ‘éléments qui influeront sur le choix de vos mises.
En parlant des mises d’ailleurs, les joueurs pourront être surpris de constater que l’argent n’a aucune importance sur la victoire. En réalité, le jeu est visiblement fait pour être un jeu d’argent (le vrai), ce qui lui ajoute à la fois du piment et rend toute son importance aux paris qui n’ont sinon aucune utilité. Mais la morale interdit de le dire dans les règles officielles !
Le matériel est splendide et en fait un objet particulièrement apprécié des collectionneurs et des ludophiles qui y découvriront une certaine modernité par rapport à ces contemporains.
Il faudra également être très décontracté à la lecture des règles qui sont tout sauf claires et nécessitent une bonne dose d’interprétation de la part des joueurs
Ascot est une relique dans le monde des jeux de société. Cette version francaise date de 1946 ! Le jeu original est sorti en 1937 !! Il est émouvant déjà de jouer à un jeu aussi ancien.
On aurait pu s'attendre à un jeu sans intérêt et bourré de hasard. Il n'en est rien même si Ascot n'est pas destiné aux grands stratèges. Les parties sont longues et les règles manquent de précision. Des exemples illustrés auraient été les bienvenus pour aider à comprendre certaines situations. Ascot est un jeu qui a plus de 70 ans et on ne peut être qu'indulgent à son égard. Nombre de jeux actuels sont loin d'être irréprochables sur ce plan...
Le plateau de jeu est réversible et correspond à 2 phases bien distinctes du jeu.
Dans un premier temps le circuit d'entraînement permet aux joueurs de préparer leurs chevaux. Ici la chance est déterminante même si une petite phase d'enchères, très innovante pour l'époque, égaye le début de la partie. On reste toujours dans le schéma du sempiternel Monopoly. Normal puisque, 3 années seulement auparavant, l' éditeur était le même !
Le challenge devient nettement plus intéressant sur le 2ème circuit quand les joueurs débutent la course à proprement parlé.
Il est possible de parier sur le cheval gagnant afin d'accroitre sa fortune en fin de partie. La règle reste floue sur le véritable intérêt de ces paris. Le gagnant est-il le propriétaire du cheval arrivé premier ou le joueur le plus riche en fin de partie ? Ascot était-il un jeu de paris d'argent déguisé ?
Le principe de déplacement des chevaux est simple mais subtil. En effet il existe moins de pistes que de participants. Les blocages et les bouchons sur la piste seront autant de contraintes qui demandent de l'anticipation et une certaine tactique. Des règles très strictes dictent le mouvement des chevaux (dépassement, blocage, changement de piste...). Certes l'unique dé à 6 faces décide de l'avancement des chevaux mais les joueurs peuvent choisir un « favori » parmi leur chevaux en début de course. Le hasard est tempéré par le fait qu'il peuvent ainsi choisir le moment où ils vont affecter le résultat du dé à leur élu en réservant bien sur les mauvais tirages aux autres.
Des cases événements parsèment le parcours sans toutefois plomber dans l'ensemble les tactiques mises en œuvre. Toutefois certaines cases se révèlent particulièrement pénalisantes et même éliminatoires.
Le matériel pour l'époque était de très bonne facture : immense plateau réversible, chevaux à bascule, cartes, multitude de bouts de cartons (avantages , ticket bookmaker...). Tout cela était présenté dans une énorme boîte de couleur noire qui pèse son poids.
Ascot faisait à son époque honneur aux jeux de société. Certains jeux de course contemporains ne lui arrivent pas à la cheville.
On pourra évidemment être déçu par la part importante de hasard dans le résultat mais l'ambiance autour de la piste est bien rendue. Le déroulement de la course reste étonnamment fluide et on se prend à encourager son canasson. Même si des chevaux partent favoris et disposent d'avantages conséquents (rapports, bons couleurs et cases couleurs plus favorables) rien n'est jamais acquis. Une surprise est toujours possible avant la ligne d'arrivée.
Les règles de déplacement draconiennes sur la piste peuvent se révéler cruelles. Bien plus tard, Ave Cesar, Formule 1 ou encore plus récemment Formule Dé s'inspireront de ce jeu.
Le principal handicap reste la longueur des parties qui ne sont pas pour autant rébarbatives ou lassantes. La note bien qu'indulgente reflète la qualité réelle d'un jeu précurseur qui possède encore des atouts pour séduire...
Ce vieux jeu, dans cette version, est splendide.
Les chevaux à bascule, les couleurs, le double plateau, les avantages, les paris etc...
On est jockey, entraîneur, parieur tout à la fois,
ce jeu reste d'actualité !
magnifique !
bon jeu dans son genre et à son époque. le matériel est sympa. Le concept est original: plateau reversible d'un coté entrainement qui permet d'acquerir des bonus utilisables pendant la course et de l'argent à parier, de l'autre coté la course on parie même su un cheval d'un concurrent et c'est parti jeu de dés agrémenter d'obstacle des fameux bonus obtenus.
a la fin on paie les gagnant
Faire la critique d'Ascot a été particulièrement difficile car mes dernières parties remontent à ma douce jeunesse et ça date pas d'hier. Cependant à l'occasion d'un rangement de grenier j'ai eu l'occasion de retrouver cette magnifique boîte et les souvenirs sont revenus.
Ascot est un jeu à l'ancienne, c'est à dire un jeu où le hasard fait beaucoup de chose et où certains aspects du jeu sont déséquilibrés (je pense notamment au vétérinaire). Toutefois, il parvient à retransmettre sans mal l'atmosphère toute particulière des courses de chevaux. On se plait à acheter ses chevaux, à les entraîner et à parier. En outre, le matériel est d'une rare qualité, j'apprécie particulièrement de retrouver les billets en ancien franc qui donne vraiment le cachet d'un film avec Gabin.
L'entraînement qui permet de "personnaliser" la valeur des chevaux est long et poussif. Niveau pour les enfants 6-12 ans, quoi. Par contre les enfants décrochent dès le moment où l'on mise en mesurant les chances de chaque cheval : c'est passionnant, comme aux vraies courses, et le bouquet final bien sûr la course en elle-même où il peut y avoir des surprises. Il s'agit de bien gérer ses jets de dés en sachant utiliser le bon résultat pour son favori, mais danger, à force d'attendre le bon chiffre pour son favori, vous pouvez (quand il ne reste plus qu'1 jet à faire), lui refiler un mauvais chiffre, qui parfois le fait abandonner car il "tombe" sur une mauvaise case (il y en a 3 ou 4 dans le jeu)... Donc il faut bien calculer les risques.
Ce jeu fait un peu penser au principe de la bonne paye ou bien destin, on jette les dés et on voit ce qu'il se passe, et à la fin y a pas trop de stratégie. Enfin bon, j'étais bien content de l'avoir quand je rendais visite à mes grands-parents...entre deux parties de bonne paye!