C'est la cata, voilà la fin du monde qui déboule et vous n'êtes pas prête (ouhlala, j 'ai pas fini ma mise en pli, j'ai encore les bigoudis sur la tête, j'ai rôti sur le feu etc !!!). Il va falloir faire un sérieux débrief avec les copains pour sauver les meubles (vous surtout). Jeu coopératif, il faudra récupérer des ressources avec plus ou moins de difficulté afin de construire ce portail dimensionnel qui vous amènera là où l'herbe est plus verte (jah, man). Il faudra surtout prendre des risques et gérer ces événements qui ne cessent de détruire peu à peu votre île, vous laissant face à des difficultés de plus en plus complexes et de moins en moins de terrain pour évoluer. Le jeu est classique dans son déroulé mais on prend un réel plaisir à tenter de contrer le mauvais sort. La version KS est magnifique avec ses meeples ressources et son tapis de jeu (en sus). Bon nombre d'extens sont inclues (version hologramme et automat) pour corser l'affaire quand vous serez rôdés. La totale coûte 90 e et c'est un peu cher mais au moins on se retrouve avec un bon jeu qui corrige toutes les nombreuses imperfections de la version originale.
Je suis content qu’Atlantis Rising ne se soit pas laissé submerger par les 3000 sorties socioludiques annuelles et les KS tous plus fabuleux les uns que les autres qui apparaissent chaque jour, parce que ce remaniement d’un jeu de 2012 offre une rare expérience de placement d’ouvriers coopératif jusqu’à 7 joueurs, dotée d’un thème original (les Atlantes doivent bâtir un portail cosmique pour échapper à l’inondation de leur île), magnifié par les illustrations d’un Vincent Dutrait en grande forme et par une superbe édition d’Elf Creek Games.
On croit à cet univers d’inspiration essentiellement minoenne, mais profitant de son statut mythologique pour puiser dans les cultures les plus diverses, comme on croit à cette lutte désespérée contre un désastre surnaturel, grâce à l’intensité croissante du déchaînement des flots et à la disparition progressive des tuiles du plateau central, réduisant logiquement notre liberté d’action ! Atlantis Rising n’est heureusement pas un de ces jeux coopératifs loose-to-loose, cette régression étant accompagnée d’un accroissement de notre réserve d’Atlantes, de ressources et de pouvoirs, dans un équilibre assez fin pour requérir toute l’attention des joueurs.
Il faudra ainsi jouer de chance (en explorant les régions les plus risquées et les plus rentables), de prudence (avec des pouvoirs personnels, artefacts et ressources permettant de limiter temporairement les dégâts) et surtout d’esprit d’équipe (pour optimiser ses placements, s’aider des autres et les secourir dans le gain de ressources et les modules du portail à construire) pour survivre, dans un titre accessible mais riche et aux parties assez variées pour inspirer le désir de tenter toujours de nouvelles choses, et de s’adapter toujours mieux à la colère des dieux.
S’il n’existe pour l’instant qu’en anglais, il sera traduit puis distribué en français par les Lucky Duck Games après la campagne de financement participatif ayant lieu jusqu’au 21 novembre, et donnant accès également à une extension exclusive, à des éléments deluxe et à un playmat.
Alors, prêts à plonger ?
L'intégralité de la critique est lisible sur VonGuru : <https://vonguru.fr/2020/11/11/atlantis-rising-sauvez-la-belle-atlantide-de-linondation-et-de-la-colere-divine/>
Un jeu coopératif qui sort du lot plus par sa beauté éclatante que par sa mécanique somme toute assez classique (phase des joueurs puis phase des événements négatifs), ce qui ne l'empêche pas d'être très agréable à jouer. L'île disparaît petit à petit (coucou The Island, coucou l'Ile interdite), il faudra donc nous dépêcher de construire notre portail avant l'engloutissement final. Pour cela nous irons glaner cristaux, météorites, or et schmiliiidllldium (un truc comme ça), cartes bonus, cristaux d'énergie, en choisissant bien nos tuiles car celles qui accordent le plus de bonus sont aussi celles qui risquent de sombrer en premier. De nombreux personnages viennent agrémenter notre aventure, ils apportent une petite touche personnelle bien sympathique. Coopération sans effet leader, difficulté modulable, mécanique agréable et encore une fois ravissement visuel devraient séduire ceux qui hésitent encore.