C'est ultra simple, mais il fallait y penser: à partir d'un choix de tuiles, on pose des immeubles de 3 hauteurs différentes pour ensuite les relier avec des passerelle et ainsi gagner des points.
Ca pourrait faire une séance involontaire de jeu de massacre (badaboum!) mais heureusement le matériel est très stable et les villes de grandeur limitées.
Une fois qu'on a assimilé ces règles de base, on peut utiliser les cartes objectifs et rendre le jeu un peu moins simple.
Dans le genre construction 3D à base de tuiles, voilà un petit jeu rapide et très efficace, presque sans interaction (on est bien loin de Manhattan, de Pueblo ou même de Casa Grande). C'est plié en une vingtaine de minutes si personne ne fait de paralysie, et on a vraiment envie de rejouer immédiatement car les villes ont de la gueule une fois terminées! C'est bien une formule habituelle de Phil Walker Harding (3D + extrême simplicité) mais je trouve qu'elle fonctionne bien mieux ici que dans Lama Land ou la poussive extension monorails de Barenpark (je n'ai gardé que les tuiles Grizzly qui elles sont sympa). Je me demande d'ailleurs si Harding n'a pas eu l'idée après cette extension, et pondant ainsi une système de passerelles nettement meilleur et basé sur plusieurs niveaux.
Dernier petit détail: la boîte est super moche avec ses images "de synthèse" d'un autre âge, mais comme elle représente exactement le jeu (qui lui-même n'est pas aussi laid) vous vous y habituez très vite et n'y ferez plus attention. En voyant la boîte à Noz, j'ai pensé que ça devait être une bouse, mais j'ai lu le nom de l'auteur et vu le prix (4 euros 99): il n'y avait plus à hésiter!
Cloud City est un jeu de pose de tuiles et de construction. Une sorte de King Domino en 3D où l’on prendra plaisir à voir notre projet évoluer tout en hauteur en manipulant les bâtiments et passerelles. Il reste un jeu plutôt abstrait car on oublie assez vite la thématique.
Dans la boite, nous allons retrouver une quantité importante de bâtiments de 3 tailles différentes (une taille par couleur) en plastique. Plutôt sommaire et avec des couleurs un peu terne, le matériel reste cependant très plaisant à manipuler et participe fortement au plaisir de jeu. Un thermoformage partiel est aussi présent dans la boite et permet de stocker les tuiles ainsi que toutes les passerelles qui peuvent être rangées par couleur. Dommage que ce thermo une fois sortie de la boite soit totalement inutile car peu pratique et nous aurons vite fait d’étaler par couleur toutes les passerelles sur la table de jeu. Nous avions peur que la matériel soit peu pratique à manipuler, et il n’en est rien. C’est étonnamment pratique et facile à bouger, tourner et le placement des passerelles se fait plutôt sans difficulté.
Étant très simple à jouer, le jeu possède une excellente fluidité et des parties plutôt rapide et ramassées d’environ 30 minutes. Il suffit de choisir une tuile de sa main, poser les deux bâtiments de bonne couleur dessus, mettre ou pas des passerelles et choisir une nouvelle tuile dans la rivière centrale de trois tuiles. That’s all !
Facile à jouer ne veut pas dire sans intérêt, bien au contraire. L’aspect stratégique est une agréable surprise. Entre le choix de la tuile et son placement ainsi que son orientation, nous allons essayer d’organiser notre ville du mieux possible afin de maximiser la taille et le nombre des passerelles que l’on pourra positionner. Le tout en utilisant au mieux les trois tailles de bâtiments (si les objectifs le permettent) pour superposer en hauteur des passerelles des différentes couleurs.
En plus de ce repère dans l’espace et de ce placement, le jeu possède aussi un aspect course intéressant. Les passerelles de grande taille sont en nombre limitée et il faudra les prendre avant les adversaires sous peine de ne plus pouvoir marquer un bon paquet de point. Facile à dire mais le choix de position de tuiles sera en ce sens aussi un élément clé pour la victoire.
L’ajout d’une ou deux cartes Besoins à la partie ajoute encore un pan stratégique au jeu puisqu’il faudra tenter de récupérer de précieux points en étant le joueur répondant le mieux aux besoins de la ville dans ce projet. Nous recommandons donc très vite de jouer avec cette variante.
En fin de jeu, le résultât visuel de notre ville est toujours une partie très sympathique à observer. Le design pourtant peu attrayant à première vue, fonctionne plutôt bien une fois notre projet terminé et chacun comparera sa réalisation avec celle des autres joueurs.
Le jeu se joue de deux à quatre joueurs et fonctionne très bien dans toutes les configurations. L’interaction étant très faible et réellement uniquement présente sur la pioche des tuiles centrales et l’aspect course pour les passerelles des différentes tailles. On joue donc plutôt dans notre coin, mais la partie étant courte et la manipulation des éléments très plaisante, cela marche vraiment bien. A 4 joueurs, les possibilités que certaines tailles de passerelles soient manquantes sont bien plus fortes et il faudra bien surveiller le tas encore restant dans chaque couleur, sous peine de se faire piquer les passerelles voulues. La variante à deux et trois joueurs permettant de faire des projets de 4×3 est aussi très sympathique, même si elle oblige à bien connaitre les tailles de passerelles présentes afin de ne pas se lancer dans des projets irréalisables n’ayant pas de passerelles correspondantes Il est recommandé dès l’age de 10 ans, mais se joue sans problème dès 8 ans sans les cartes Besoins.
Cloud City s’avère donc être un excellent jeu familial plutôt addictif, rappelant un Tokyo Highway ou une sorte de King Domino tout en hauteur. Très simple à prendre en main, très visuel et plaisant à jouer autant qu’à manipuler, c’est encore un excellent jeu de Phil Walker-Harding avec peu d’interactions mais assez singulier sur lequel nous prendrons plaisir à enchainer de multiples parties.
+ d'infos avec les avis de nos enfants sur <https://akoatujou.fr/cloud-city/>
Vin d'jeu: Cloud city est un jeu de placement et de connexion simplissime et très abordable. Rien de révolutionnaire mais plutôt intéressant pour s’initier à ce style de jeu.
Si l'avis complet sur Vin d'jeu vous intéresse, c'est par là: <https://www.vindjeu.eu/2020/12/11/cloud-city/>
Edition (Univers, Direction artistique, Matériel) 4/5
Règles (Clarté, Ergonomie, Complexité) 5/5
Rejouabilité (Mécanique, Profondeur, Efficacité) 3/5
Renouvellement (Répétitif, Sensation, Durée) 2/5
Avec des règles simples et bien expliquées, le jeu se comprend rapidement et se joue tout aussi rapidement. L'effet "wahou" en regardant sa cité se construire sur la table l'est tout autant. C'est joli et agréable à regarder, le matériel est de qualité, même si ce n'est pas toujours facile, avec ces bouts de doigts de poser les passerelles en dessous d'un autre ou sans en reverser une à côté.
En jeu, les premières parties sont plaisantes où l'on tourne les tuiles dans sa tête pour essayer d'optimiser son réseau de passerelles sur trois étages, tout autant que sur plusieurs longueurs. Puis cela devient un peu répétitif. Certes l'interaction autour des passerelles à 8 points ajoute un peu de dynamisme aux parties mais il est vite temps d'ajouter les contraintes des cartes "objectifs".
Un jeu familial donc pour ponctuer agréablement la langueur des dimanches après-midi ou pour initier de nouvelles joueuses et joueurs aux jeux de société, attirés qu'ils seront par le beau rendu du jeu.
L'auteur (bien aimé) de Cacao, Gizmo et Dungeon raiders, nous fait le coup de la construction. Poser une tuile, y placer deux buildings. Attention de bien orchestrer les tailles de vos immeubles afin que les plus hauts ne gênent pas les plus petits. Le but : jeter un pont entre deux bâtiments (et pas trois, c'est important). Plus les passerelles sont longues, plus les points sont élevés. Un jeu malin, totalement abstrait, servi par un matériel terne et qu'on peut jouer dans son coin. Quasi un jeu solo. Et pour le fun, peut être un mail de réclamation au bureau de l'urbanisme aidera-t-il ? Dans le genre on lui préfère largement le classieux Tokyo Highway
Notre chronique complète avec ses photos à cette adresse: <https://www.tryagame.fr/bar-a-jeux-cloud-city/>
En résumé:
Cloud City se révèle être un bon jeu familial dans lequel les architectes les plus inspiré(e)s vaincront. Dessiner sa ville de gratte-ciels, cela demande de la réflexion, de l’anticipation et une gestion de l’espace qui fera la différence. Un jeu de construction inspiré qui ne devrait pas donner le vertige aux joueurs mais qui apporte une bonne dose de satisfaction une fois notre ville terminée. Une belle idée intelligemment réalisée.
Vous avez aimé Barenpark, Gizmos, Ginderbread house ? Alors celui-ci vous plaira. Les règles sont très simples et rapidement expliquées. Mais le jeu demandera de la réflexion pour optimiser sa ville. C'est à la portée de toutes et tous, c'est joli, c'est rapide à jouer... Moi j'aime bien