Au delà du jeu lui-même, plutôt réussi bien que peut-être pas très varié (le jeu réclame des extensions, à l'instar de Dominion dont il est partiellement inspiré), Friedmann Friese nous fait réfléchir ici à la démarche de création ludique.
Beaucoup de joueurs (je pense d'ailleurs devoir plaider coupable) réclament en effet à longueur de forums et d'avis une originalité constante des mécanismes, décortiquant chaque dé et chaque carte, et la sentence tombe souvent bien vite : « déjà vu dans [tel jeu obscur des années 1990] ». Avec Copycat, Friedmann nous montre qu'un jeu, c'est bien plus que des mécanismes pris à droite et à gauche, mais un tout cohérent.
En effet, si Copycat emprunte à une demi-douzaine de jeux, tous listés dans la règle avec l'autorisation de leurs auteurs respectifs, ça ne l'empêche pas d'avoir une identité propre : bien que construit principalement sur les mécanismes de Dominion, Agricola et Through the Ages, le résultat est moins aléatoire que le premier, moins calculatoire que le deuxième, et plus court et moins fastidieux que le troisième… et au final, Copycat ne fait doublon avec aucun des trois, alors même que la plupart des jeux de deckbuilding, qui assument sans doute moins bien leur parenté, souffrent de la comparaison avec Dominion, la plupart des jeux de placement d'ouvriers avec Agricola et la plupart des jeux de développement avec Through the Ages…
Au final, un vrai jeu, en grande partie réussi, mais qui fait aussi avancer le schmilblick, et en cela constitue une démarche artistique à part entière. Ce qui ne gâche rien, c'est le parti-pris graphique « ligne claire » des jeux 2F, qui fait ressortir une ambiance bien plus ludique à mon gout que les Menzelleries trop techniques (ou pire, le style pulp de la plupart des jeux med-fan ou SF).
Attention les yeux, ce jeu et sa charte graphique piquent la rétine !
Cette mise en garde nécessaire faite, on peut parler des qualités de la chose pondue par le fou FF ! Le jeu est composé de trois mécaniques empruntées à d'illustres prédécesseurs pour faire un jeu rapide et tendu. D'**Agricola**, on garde la pose d'ouvriers, la valorisation des actions non utilisées et l'apparition progressive d'actions de plus en plus fortes. De **Trough the Ages**, on prend l'apparition progressive de cartes à la puissance croissante. De **Dominion**, on emprunte la mécanique centrale du deckbuilding. Il s'agit donc avant tout d'un jeu de deckbuilding. L'originalité ci-avant décrite donne un originalité et une fraîcheur très appréciables. Les schémas habituels de tels jeux sont boulversés : l'épuration du deck n'est plus une obligation, on ne pourrie pas le deck avec des points de victoire. On retrouve, en revanche, la question du fameux point de bascule : à partir de quand faire des points de victoire.
Du côté des déceptions, le thème un peu absent et bien sûr la tronche globale du jeu. A quatre, le jeu m'a semblé un poil longuet alors qu'il tourne comme une horloge suisse à deux ou trois. Il est vraiment regrettable qu'aucune traduction n'existe. Le jeu le mérite.
En en un mot, ne pas s'arrêter à la forme repoussante et ne pas hésiter à se lancer dans la campagne électorale aux côtés de FF !
Les + :
* L'auteur avoue clairement s'être inspiré des 3 jeux cités précédemment,
* Le duo deck-building et placement d'ouvriers,
* Des actions qui arrivent progressivement (Agricola),
* Le système pour déterminer l'ordre du tour de jeu,
* L'humour et les gros clins d'œil sur les cartes,
Les - :
* Long pour du deck-building,
* Le hasard de la pioche,
* Le design très très fade
* Du déjà-vu, rien de neuf à l'horizon. On sent vraiment le copié-collé des autres jeux.
Depuis **Dominion** et **aFAoS**, je suis fan absolu des *deckbuildings*.
Depuis sa sortie, j'adore **Agricola**.
Depuis le début de mon petit parcours ludique, j'ai placé **Puerto Rico** sur un piédestal.
**Through the ages** a été une révélation quasi biblique pour le pauvre pécheur que je suis.
Pouvais-je passer à côté de **Fremde Federn** ? Certes non.
Il faut commencer par parler de ce qui fâche.
Oui, c'est l'un des jeux les plus graphiquement atroces qui existent (et pourtant, j'ai tous les Wallace)
Oui, la boîte est environ 3 fois trop grande et reste difficile à caser sur vos étagères.
Oui, le thème (car il y en a un) est d'autant plus raté qu'il y avait moyen d'en faire réellement quelque chose - et l'humour est déjà apporté en prime.
Mais bon, ne vous arrêtez pas à cela, car vous passeriez à côté d'un des meilleurs jeux des 3 dernières années.
Recyclage, oui, mais très bon ; excellent, même.
Avec ce monstre de Frankenstein ludique, FF parvient à une grande réussite, certes absolument pas originale, mais totalement aboutie, ou chaque carte a son intérêt propre et .
Finalement simple, fluide et très plaisant, c'était LE jeu d'Essen 2012 à ne pas rater. Parce qu'une réédition me semble improbable... quant à la VF...
Copycat mélange astucieusement le développement long-terme de Dominion avec la tension et l'optimisation d'Agricola.
Cela fonctionne parfaitement et c'est une excellente idée ! Le jeu est plaisant à jouer, comme un jeu de gestion, et il est plutôt original.
Cependant j'y relève quelques imperfections :
- Les effets un peu monotones et classiques des cartes, pour un joueur de Dominion/Agricola habitué à l'originalité, c'est un peu creux...
- 11 tours c'est court, et les cartes qui apparaissent à la fin sont limite inutiles car elles seront jouées assez peu... la fin de partie est presque automatique car il ne faut que scorer (là où dans un Dominion la manière de scorer -provinces et duchés- est vraiment importante)
Un bon jeu donc, mais pas le jeu épique selon moi. En outre je regrette qu'il s'agisse d'un "jeu-concept" plus qu'autre chose : j'aurais aimé que le jeu soit allé plus au fond des choses en proposant des cartes plus variées et pourquoi pas, une ou plusieurs extensions.
ok la mecanique est bien huilé mais;
apres 2 parties je suis incapable de dire quel est le theme du jeu,
de plus on est loin des standards graphiques des jeux de cartes comme seasons, voir netrunner... concretement je trouve le jeu moche, bon evidemment c'est subjectif.
en fait le plus gros reproche , c'est le manque d'ame de ce jeu, ça ressemble a un copié collé d'étudiant en mal d'idées.
L'homme aux cheveux verts a encore frappé!
Oui, des mécanismes sot repris!
Oui, il y a du Dominion la dedans pour gérer sa main de cartes!
Oui, il y a du Agricola pour l'ajout d'actions supplémentaires avec les tours qui avancent!
Oui, il y a du Through the ages pour la ligne de cartes!
Oui, il y a du Puerto Rico avec la valorisation des actions non utilisées ce tour!
Après ces constatations, mouhai rien de neuf...
Et pourtant! Ce jeu a vraiment une ame, le ressenti est vraiment particulier à ce jeu, les illustrations, sans être exceptionnelles sont agréables avec de jolis clins d'oeil!
Bref, malgré des reprises mécaniques connus et assumées de la part de l'auteur, on en redemande encore et encore! Comme quoi...
Voila un jeu fort sympathique qui sais très bien mélangé les mécaniques des gros hits. Un exercice voulu et assumé par l'auteur qui nous offre encore un belle réussite. Vivement sa sortie en VF pour qu'il puisse connaitre le succès qu'il mérite dans noter beau pays.
NB : Ma compagne allergique a dominion aime bien ce jeu, avis aux allergique de dominion, essayer le ;)
Dans Copycat, Friedemann Friese s'est fait plaisir en empruntant les mécanismes de 3 jeux qui ont du le marquer : Dominion pour l'aspect Deckbuilding, TTA pour le cards row et enfin Agricola pour l'aspect pose d'ouvriers sur un plateau avec l'arrivée d'un nouveau lieu de pose à chaque tour.
Cette reprise à son compte est totalement assumée et explicitée dans les règles.
Ça donne un jeu au thème totalement secondaire, avec un graphisme enfantin, mais à la mécanique pas désagréable.
Bien évidemment (c'est l'exercice de style souhaité par l'auteur qui veut ça), le jeu n'a rien de révolutionnaire puisqu'il ne fait qu'emprunter et imbriquer avec un certain talent différents mécanismes qui ont déjà fait leurs preuves par ailleurs.
Le jeu tourne bien, mais seul (gros ?) bémol, les stratégies à mettre en œuvre sont faiblement diversifiées ce qui rend le jeu plutôt répétitif.
Malgré quelques doutes sur la rejouabilité, ce jeu vaut bien un bon 3,5+.
Hommage réel à ses jeux préférés ou idée marketing brillante , FF aura fait parlé de lui avec ce jeu. Le thème totalement absent du jeu n aura servi qu a mettre sa tête sur la boite.... qu importe, au moins il est souriant.
on vante les emprunts de mécanismes ludiques à des jeux ayant fait leur preuve pour la création de ce copy cat, c 'est vrai, mais avec des pourcentages différents.
Il y en a surtout un qui ressort et c est DOMINION avec sa construction de paquet (deck building en fr)
pour le non spécialiste de cet exercice; le jeu devient vite difficile: il n 'arrive pas à faire "vivre" son paquet et rame.
louper des cartes genre "plus de pioche" ou "plus de bonhommes" et c est la perte de vitesse.
difficilement rattrapable.
niveau renouvellement des parties, se dessine assez vite un mode opératoire standart avec la crainte de lasser rapidement.
en conclusion, un jeu fort attractif, mais bling bling qui risque de vite tourner à la redite ( à part si ajout de nouvelles cartes)
une bonne idée de base pour un résultat léger
Villa un jeu que j'avais hâte de tester. Je ne suis,pas déçu. Ok, il faut bien préparer son deck pour le coupée grâce final, et il me faudra quelques parties pour être certain que ce je ne se règle pas toujours de la même façon.
Ce jeu ne surprend pas par les mechaniques, non, elles viennent toutes de plusieurs jeux et l'auteur le revendique, il en a même fait le nom du jeu. Mais voilà, assemblées entre elles, je les trouve bien sympathique et le jeu est tiers agréable. C'est certain, on oublie le thème dans les premières secondes de jeu, et je dois dire que les dessins des "usines" frigman ne nous y aident pas.
Et c'est la que le jeu perd un point. J'ai quasi TOUS les jeux de l'homme aux cheveux vert et si ses mechaniques sont très a la hauteur, les dessins de ses jeux sont très en dessous, et c'est une déception de n'avoir que de bons jeux mais graphiquement pauvre. Si un vrai éditeur veut bien relever le design de ses jeux, qu'il le fasse, car ça serait un vrai plus qui en ferait un jeu bien plus agréable que les autres jeux...
Première expérience pour moi où il faut faire de la gestion (opportuniste) pour créer sont deck durant la partie.
A mon avis il faut avoir fait plusieurs parties pour prendre tout le plaisir que ce jeu peut offrir.
Mais au bout d'un moment on doit le mettre de coté par manque de renouvellement (ordre des cartes bonus)...
Dominion est de loin mon jeu favori, Agricola un des mes jeux préféré, je ne connais pas TTA mais le résultat est excellent: simple, sobre, dynamique, prise de risque mais riche... du tout bon quoi!
Mais ça n'en fait pas quelque chose de mieux que Dominion (contrairement à la fusion de Vegeta et de San Goku)
Certes ce jeu est simple, fluide et possède une bonne mécanique (puisque emprunté à 3/4 standard du jeu [dominion, agricola, through the ages...]) mais il a un thème absent et est particulièrement vilain.
Ce n'est pas un mauvais jeu mais il s'essoufle vite.
A sortir de temps en temps !!
Mes plus :
• un jeu fluide ou les tours s'enchainent bien
• des parties somme toute pas trop longue
• la touche Friese
• le bon de très bons jeux
• malgré un plateau assez rebutant de prime abord,
une grande lisibilité c'est agréable
• une couv 100% mégalo et décalé, j'adore
Mes moins :
• comme de nombreux jeux d'optimisation, la partie fait la part belle aux calculs, cela manque un peu d'opportunisme et de hasard à mon goût
• cet aspect du coup peu être un peu répétitif
• un thème collé certes mais qui avait un potentiel pour une meilleure utilisation
• ce sentiment bizarre aussi que l'auteur ne s'est pas foulé et que peut être il est en train de se fo.... de nos g...... ?? ;)
Ce mec a réinventé la poudre, mais de façon magistrale.
On joue à Dominion, mais en mieux, et on ne sait pas avant le tout dernier tour qui va gagner.
On se fait choper les cartes sous le nez, ou les cases à la façon Agricola, et ça fait couiner.
On essaie d'optimiser mais vaut-il mieux marquer tout le long du jeu ou à la fin ?
Ce n'est pas long, ce n'est pas chiant, c'est ludique, et c'est juste génial. Mon préféré d'Essen 2012, de loin.
Commencez avec du Dominion dans les main, continuez en plaçant vos militant façon Agricola, achetez votre carte sur la 'timeline' façon Through the age ou scrorez simplement, et finisez en valorisant les action evincée à la manière d'un Puerto Rico : vous jouerez là à Copycat.
Un jeu qui assume sa copie, qui assume le fait de reprendre les mécanismes caractéristique de ces grand jeu, pour en les faire fonctionner en symbiose !
Frideman Friese réussi ici son coup: il nous promet en intro de retrouver ces jeux que nous aimons, mais il nous préviens qu'il faudra se méfier des faux-semblant : Fremde Federn ne se joue ni comme l'un ni comme l'autre, mais bel et bien comme unne combinaison de tous !
Le jeu de placement et le deck building s'intriquent bien, on optimise constamment l'un pour améliorer l'autre.
Le rythme de la partie est un peu lent au début, mais tout s'accélère par la suite, au fil que son jeu se construit et que lss actions disponibles sont plus nombreuses.
Le design est quant à lui certainement moche, mais pas horrible, et son gros avantage est la lisibilité: pas de fioriture, pas de surcharge graphique, on va a l'ensentiel.
Le thème n'est pas beaucoup plus marqué ni marquant. Mais nous étions prévenu: on joue à Copycat pour ses mécanismes.
Copycat est un copié collé de plusieurs mécanismes de jeux qui ont réussi. On commence la partie avec 10 cartes dont 7 thunes et 3 points de victoires. ensuite on pose des militants (ouvriers) chacun notre tour sur des cases d'action dont une nouvelle est exposée à chaque début de tour de jeu. Puis on achète des cartes sur une ligne d'achat de cartes dont les cartes les plus éloignées coûtent respectivement un puis deux thunes de plus. Ensuite on pose un jeton de point de victoire sur les actions non utilisées puis on marque nos points de victoires qui nous restaient en main ou en jetons.
Il faut maintenant retrouver les mécanismes dans la description précédente des jeux suivants : Through the ages, Puerto Rico, Dominion et Agricola. Je crois qu'il m'en manque un, ah oui, la définition de l'ordre du tour façon 7wonders :)
L'auteur explicite le copié collé qui donne son nom à copycat et ça marche très bien. On retrouve tous les macénismes qu'on connait déjà et ça met tout de suite à l'aise. Ce qui peut être trompeur car le fonctionnement global de copycat est bien propre à ce jeu de deckbuilding et d'ouvriers et le timing de gain des PV est primordial.
Plutôt addictif, on a vite envie d'en faire une autre pour s'améliorer.
Certes ca sent le pompé de Agricola et Dominion mais ces bonnes bases font que c'est très plaisant. Simple à apprendre et à rentrer dedans.
Au chapitre des regrets :
\*Le thème est assez marrant mais pas assez exploité.
\*le nombre de carte et d'action assez limité au final, j'ai peur que ca ne se renouvelle pas assez (mais ca sent la future extention)
\*ca reste un jeu de deckbuilding et donc l'idée est d'avoir un petit deck ultime avec que des bonnes cartes