Première originalité, on ne retire pas des points de vie mais les dents de l’adversaire. Chaque joueur en a 10 et doit ensuite piocher des cartes, lancer un dé pour voir ce qu’il peut déployer et attaquer ses adversaires.
Deux façons de gagner dans ce jeu : faire en sorte que les adversaires ne puissent manger que de la soupe ou alors poser 5 cartes de couleur blanches devant soi. En plus de mettre fin à la partie immédiatement, ces cartes proposent parfois certains pouvoirs plus ou moins punitifs pour les autres ou très avantageuse pour celui qui la possède, c’est à vous de voir le verre à moitié plein ou vide.
Pour le reste des cartes, on en a de deux sortes : les cartes d’attaque et celles de défense. Rien de plus simple. Les cartes d’attaque infligent 1 ou 2 dégâts et celle de défense bloque une attaque. Il existe dans ces cartes le super gobelin de la mort qui lui peut soit attaquer, soit défendre.
Avant de pouvoir déployer son armée, il va falloir lancer un dé spécial. Chaque face propose une ou deux couleurs (la plupart du temps deux) avec un symbole correspondant et c’est la face que l’on tire qui nous autorise à poser les cartes des couleurs sorties. On peut donc avoir une main blindée de cartes rouge sans pouvoir les déployer si le dé ne nous sort pas cette couleur.
J’ai beaucoup aimé ce jeu. Je l’ai découvert lors d’une soirée Ludika’Fée quand son créateur nous l’a présenté. Les règles expliquées en cinq minutes ont besoin d’un ou deux tours de jeux pour bien être assimilées. Je n’ai pas lu le livret donc je ne sais pas si elles sont aussi claires que les explications que l’on a eues.
À côté de ça, on a un matériel que je qualifierai de supérieur par rapport à des éditions du même genre. Même s’il faudra probablement protéger les cartes pour éviter l’usure de manipulation, elles sont plus épaisses que la normale et je salue cet effort. Les dés sont assez gros pour bien distinguer les symboles dessus. Apparemment, on a pensé aux daltoniens qui ont ainsi un autre repère que la couleur.
Ce jeu est très fun, très original, alors qu’il reprend un principe assez récurent dans ce genre de jeu. Les illustrations sont caricaturales, ce qui rajoute un côté décomplexé à la chose et un humour pas toujours très fin. Après tout, nous sommes chez les gobelins et il faut que ça tabasse. On nous avait prévenu que les cartes pouvaient être très punitives, voire injustes. Personnellement, je n’ai pas trouvé. J’ai rapidement compris que plusieurs parties seraient nécessaires pour voir tout le potentiel du jeu, apprendre à connaître les cartes, notamment celle dite « éclair », cartes que l’on peut jouer quand on veut et qui peuvent faire des combos redoutables. Si le hasard a son mot à dire dans une partie, celui qui connaît bien le jeu aura une avance non négligeable sur les novices. Quoi qu’il en soit, même si on finit chez le dentiste, on a envie d’y retourner pour apprendre, se performer, dompter la bête. La pioche de cartes va faire que chaque partie sera différente et qu’il faudra toujours revoir sa stratégie, l’adapter au moment.
Simple à expliquer et à prendre en main, une partie s’installe très rapidement pour une durée relativement courte. Il faut compter 30 minutes environ et sans avoir à passer son temps dans les règles, ce qui n’est pas sans me déplaire.
Pour moi, ça a été une agréable surprise ce petit jeu.