Le prince de la paix, c'est la signification éthymologique de Friedrich (Frieden + Richter). Le vainqueur de la guerre de 7 ans est loin de mériter son prénom, lui qui fut le plus grand chef de guerre du XVIIIè siècle. Seul contre tous résume bien la teneur de ce wargame très historique, atypique et passionnant, où la Prusse se trouve opposée aux puissances européennes coalisées.
Tout le génie de ce "card driven game" est dans la gestion des cartes tactiques selon la portion du plateau où l'on se trouve, et la couleur des cartes que l'on possède. C'est selon ces éléments qu'on aura avantage à pousser de l'avant ou à rester patient. Il est probablement plus ambitieux de jouer la Prusse contre les puissances, plus difficile aussi sans doute, en tout cas plus exigeant quant à la gestion des cartes. Le plateau est d'une beauté et d'une précision extraordinaire, le composé tactique et stratégique d'un équilibre sans faille, la simulation historique d'une finesse rare.
Un chef d'oeuvre, pas moins.
Dans la peau de Fred, d'un coup on est livré aux vagues, on tape les Russes à l'est on se fait rattrapper par l'Autriche au Sud et on resiste à peine au Français à l'ouest (les Hannovre ça ne tiens pas plus que un mur de paille...)
Bon en gros, les aleas des cartes du destin à la fin du jeu sont pratiquement le seul facteur qui permet au camp de Fred de l'emporter, même si en theorie ça peut arriver après des heures... Au fait non parce que à mon avis aucun être humain normalment doué peut resister autant sans se faire balaier.
Il y a aussi un autre petit probleme dans l'autre camp: comme on a la "malchance" de se faire detruire ou presque par Fred, il n'y a plus grand chose à faire sinon regarder les autres jouer. Sympas, mais bon...
Ceci dit un jeu plutot reussi, même si ce n'est pas bien facile à maîtriser. Ca demande de remettre ça un jour ou un autre.
Peutetre mes mauvaises impressions pourront disparaître... 3 étoiles pour l'instant...
Friedrich a pour moi la palme du jeu chiant...
La carte trop grande rend les déplacements interminables (de là, je veux aller là, il me faudra... 3 tours de jeu, donc 30 minutes avant de pouvoir commencer) Et puis les combats franchement c'est bof...
Essuyez un échec contre Friedrich et c'est fini. De toute façon, il récupère ses cartes plus vites que vous. Certes, par un concours de circonstances, chaque joueur le combattait dans une couleur différente. Et dans le cas contraire, se faire tataner pour épuiser Friedrich et qu'un autre en profite, bof, bof.
Au bout de 3h30 de jeu, j'ai abandonner. Ce qui n'est pas dans mes habitudes. Mais là, ça devenait insupportable.
Attention!! Ce jeu est indispensable pour tout amateur de jeu de stratégie.
Ceci étant dit voilà de quoi il en retourne :
Ce jeu est un wargame. Mais cela ne doit pas vous faire reculer d'effroi car ce serait dommage pour vous de passer à côté de ce petit bijou ludique. Car ce jeu est un wargame sans tout les aspects rébarbatifs (pour certains) du genre : pas de centaines de petits pions en cartons (tout au plus une vingtaine de généraux sur la carte), pas un gros pavé de règle (6 pages de règles), pas de milliers de jets de dés (en fait il n'y a pas de dés), pas besoin de 16 scéances pour arriver au bout (un aprés-midi devrait suffire).
On sent que le jeu a été longuement testé car il ne souffre d'aucun point litigieux et les règles sont trés claires. Le jeu est fluide et limpide et permet de se concentrer sur les aspects essentiel du fait stratégique (mouvement, encerclement de l'adversaire, gestion du ravitaillement).
Mention spéciale pour la procédure de combat, trés originale, à base de cartes, qui rajoute une dimension tactique à un aspect qui, dans un wargame classique, est géré par le pur hasard d'un jet de dé.
Le jeu est prévu pour 3 ou 4 joueurs. Si possible priviligier le jeu à 3 joueurs (à 4 joueurs, le joueur français peut s'embetter un peu). Autre conseil : éviter de donner le camp prussien à un joueur débutant car le jeu est trés dur pour le joueur prussien (mais si le prussien arrive à gagner quel bonheur d'avoir résister à ses trois assaillants!).
Ce jeu est une réussite : il contentera autant les fans de jdp stratégique que les wargamers de mon genre.
Bluff, tension, finesse... même s'il n'y a pas de diplomatie, on peut se retenir de taper sur Frédo pour qu'il puisse garder ses cartes "trèfles" pour résister à un autre joueur mieux placé pour gagner... diabolique, et prenant !
Attention, c'est un faux jeu court; il faut compter 5h bien tassée pour finir une partie...
Attention, jeu exceptionnel ! Apparu à Essen 2004 chez un tout nouveau petit éditeur allemand, ce jeu est LA révélation de l\'année. Passons sur le splendide matériel (bravo au graphiste qui a revisité dans un esprit moderne et un rien vachard les portraits de quelque grands du XVIIIe) et la divine surprise que constitue le choix de la période - la Guerre de Sept ans au lieu des sempiternelles guerres napoléoniennes, guerre de Sécession et 2e Guerre mondiale, et allons direct à l\'essentiel: avec un ensemble de règles extrêmement simple (15 mn de lecture suffisent), l\'auteur a réussi à développer un jeu d\'une richesse et d\'une subtilité remarquables. Le vrai joyau est le système de combat inédit, une pure merveille d\'imagination, d\'originalité. *Friedrich* se joue à un rythme rapide sans être simpliste. Bien entendu, il ne plaira pas à tous. Les puristes du wargame n\'y retrouveront ni hexagones, ni règles de 200 pages, ni jets de dés, ni modificateurs, ni tout le fatras qui vous empêche bien souvent de trouver 3 ou 4 personnes prêtes à passer une soirée autour d\'un wargame. Les joueurs de jeu de plateau y verront malgré tout un wargame et trouveront peut-être que 3 à 4 heures de jeu, c\'est trop long. Ceux qui aiment les deux types de jeu seront comblés et bluffés par la qualité de ce jeu, manifestement intensivement pré-testé. Il vous faut un petit bémol ? Soit. Je n\'aime pas noter des données sur un papier, comme le prévoit le jeu pour le nombre d\'armées affectées à chaque général. Un point qu\'il vous sera pourtant possible de corriger en vous construisant comme je l\'ai fait pions et tablettes ad hoc.