J'étais assez impatient de tester le jeu après la lecture des règles mais dès le premier tour j'ai su que la partie allait être très pénible pour moi.
Je suis un grand fan des jeu à l'allemande et des jeux de civilisation mais c'est la première fois que je ressens une telle froideur dans un jeu même si paradoxalement les règles collent assez bien avec le thème.
Je pense que le problème vient du fait qu'il ne s'agit pas d'un jeu de civilisation "classique" mais plutôt d'un jeu de civilisation qui se concentrerait uniquement sur les technologie et les "merveilles".
Au final pour moi un jeu ou on achète une carte pour pouvoir en poser une autre et ainsi de suite mais sans avoir vraiment l'impression de développer une civilisation et ou le thème est de toute façon oublié au bout de 5min.
Malgré tout 2 points positif : Le jeu possède certaines mécaniques très intéressante, et j'ai beaucoup aimé la direction artistique.
A la lecture des règles, du plateau, et des cartes, on a la sensation que le jeu va être complexe. Au final, il s'agit d'un jeu pose d'ouvriers relativement classique et fluide.
La gestion du temps et du nombre d'ouvriers sont originaux.
Les illustrations sont originales également, mais selon moi conviennent plus à un objet d'art qu'à un objet ludique.
Il y a mieux, même s'il faut souligner ses petites originalités.
Tout est très fluide, en étant profondément tactique et stratégique, ce qui rend ce « gros » jeu vraiment accessible pour des joueurs ayant peu l’habitude de cette gamme plutôt velue. Des mécaniques originales pour un jeu de gestion plutôt "traditionnel". Un véritable coup de cœur pour moi !
L'avis complet : <https://lemeeplejaune.fr/2020/05/06/un-oeil-sur-gentes/>
Quelle belle surprise que ce Gentes! Décidément, Spielworxx est vraiment un éditeur à suivre. Pur jeu de gestion à l'allemande, basée plus sur une mécanique que sur un thème, il fera plaisir aux amateurs de cubes en bois dont je suis :-) J'ai eu la chance ceci dit de jouer à la version "deluxe" du jeu, et franchement, cela a été un vrai plaisir, ce matériel amélioré a vraiment ajouter quelque chose à mon expérience de jeu. Il est vendu comme un jeu de civilisation, pour être honnête, je n'ai pas eu cette sensation à la fin de ma partie, on a pas ce sentiment de participer à la construction de quoi que ce soir, on est bien d'accord, le thème ici est bien plaqué. Ceci dit, les illustrations sont sympathiques, c'est sobre et harmonieux, plutôt agréable. J'ai trouvé plusieurs mécaniques originales et intéressantes, le système de sablier (cout d'action) n'est pas forcément novateur, mais il donnait la possibilité d'étaler ses actions entre les différents rounds, et c'était plutôt bien vu. On reste sur une "pose d'ouvrier" mais un peu inversé, avec la nécessité de prendre les tuiles actions parmi celles disponibles, cela donne une autre saveur au genre. Beaucoup de plaisir donc avec une durée de jeu intermédiaire qui me correspond bien actuellement. Quelques discrètes imprécisions dans la règle, mais c'est anecdotique, on a largement de quoi s'en sortir.
Au final, j'ai eu le sentiment d'un jeu malin, bien pensé, bien huilé, sans gros défaut, qui m'a donné des sentiments de mécaniques plutôt originales même si au final, on reste sur du connu, le tout transcendé par un matériel somptueux (je rappelle l'édition deluxe ici) et un thème qui m'a accroché (même si peu présent). Au final, très belle surprise que je recommande avec plaisir!
merlin
Les jeux de civilisation jouables en 1 heure 30 ou 2 heures, je n'y crois pas. L'effort de certains auteurs pour y parvenir est certes louable et de bons jeux sont venus s'installer parfois sur nos tables avec un "parfum" de civilisation mais pour moi, rien ne remplace la progression lente, la patine du temps qui passe, les heures qui défilent pour les joueurs au point de finir claqué après (au minimum) 3 heures d'une lutte sans merci pour faire entrer ma civilisation dans l'Histoire. Evidemment, j'aime aussi trouver des technologies à faire évoluer, ainsi que les aspects politiques, religieux et militaires.
Ce n'est donc pas le temps de jeu annoncé pour Gentes qui m'a attiré, mais d'abord le design puis les mécanismes proposés. Alors vous l'aurez compris, je ne considère pas Gentes comme un jeu de civilisation, mais plutôt comme un jeu de gestion typé eurogame/allemand, sur le thème civilisationnel. Et encore, la présence de ce dernier, ou plutôt sa relative discrétion, est pour moi le point faible du jeu, mais pour le reste, Gentes m'a vraiment surpris.
Lorsque j'ai ouvert la boite, j'ai d'emblée été séduit par les graphismes avec ce petit coté africaniste assez original, qui change des gars casqués avec épée, bouclier et jupette dés qu'on parle de "jeux de civ'".
Le plateau est un peu surchargé (en plus, je confonds parfois les cités jaunes avec les cités vertes), mais il remplit parfaitement son office et on s'y habitue rapidement. J'aime bien les cartes en revanche ainsi que les tuiles populations, à la fois sobres et élégantes. Durant les parties, mon intérêt pour ce jeu a été crescendo : de "Pas mal, sympa" à la première partie, je suis passé à "Ah oui, quand même ! Tendu, belle partie" après la seconde, puis à la troisième "Je suis épaté ! C'était passionnant, avec des voies différentes pour chacun, on remet ça quand vous voulez !" Et je ne fus pas le seul : Le déroulement de l'ensemble avec tous ces petits mécanismes bien trouvés et qui s'articulent parfaitement entre eux ont séduit des joueurs qui comme moi en ont pourtant vu d'autres.
Dans Gentes, il y a 3 ères au total, chacune ayant deux manches et chaque manche est divisée en une période dite d'Apogée (durant laquelle on joue à tour de rôle des actions) et une période dite de Déclin avec revenus, quelques ajustements et remise en place de différents éléments.
Deux types de monnaie dans le jeu : l'or et... le temps. La mécanique des jetons temps nécessaires pour chaque action est exigeante et vous poussera à prendre des risques. Car ce que vous faites sur un tour et la manière dont vous gérez le temps va impacter votre tour suivant, et même les manches. Maintenant, si vous jouez "plan-plan", ce ne sera pas suffisant pour finir sur la plus haute marche du podium. L'interaction avec les autres joueurs est plutôt indirectes, mais elle peut vraiment faire mal par moment.
On ne pose pas d'ouvriers pour réaliser une action, mais on retire des petites tuiles, en nombre limité vous pensez bien, à prix variables car naturellement, le premier arrivé est souvent le mieux servi. Selon la tuile prise, vous faites l'action indiquée : prendre une ou plusieurs cartes, mettre une carte bâtiment en jeu, poser un de vos pions cités ou foyers, augmenter le nombre de certains de vos habitants...
Le jeu sanctionne une mauvaise gestion du temps et des cartes en main. En effet, en fin de partie, il est possible de gagner la moitié des points des cartes que vous n'avez pu poser si vous remplissez les conditions nécessaires, mais à l'inverse, vous perdez la moitié des points de celles que vous possédez encore et qui n'auraient, de toute manière, pas pu être jouée.
La population est divisée en 6 type de citoyens, à savoir les marchands, les nobles, les érudits, les soldats, les prêtres et les artisans. Chose amusante, ces "castes" sont en binômes : ainsi, quand le nombre de soldats augmente, le nombre de marchands diminue et inversement. De même, plus il y a d'érudits, moins il y a de prêtres (ou le contraire). Il y a bien une certaine philosophie derrière tout ça, mais je vous laisse méditer là-dessus. Les cartes, variées, donnent une belle richesse au jeu et représentent des progrès, des bâtiments, des merveilles (éléments classiques mais bien exploités). Elles peuvent donner des points, des bonus immédiats ou permanents, des actions, des améliorations d'actions ou encore des points de victoires.
Si les choses devaient ne plus évoluer pour lui, je suis certain que Gentes fera partie plus tard de ses jeux qui sont souvent cités dans les sujets genre "Vos perles méconnues" ou "Les jeux injustement oubliés"... En effet, je n'ai pas vu beaucoup de retours de parties le concernant, même si les quelques avis sur le site sont plutôt positifs. Gentes n'a franchement rien à envier à certains "hits" parfois un brin surévalués, donc, si vous le croisez sur une table et si vous aimez bien le genre, n'hésitez pas à vous lancer dans une partie, Gentes pourrait vous surprendre aussi.
Très agréable à jouer. Pas sûr que les différents axes stratégiques soient tous d'intérêts égaux (à prendre avec des pincettes car deux parties jouées seulement).
Le peu de rejouabilité l'empêche d'en faire un très grand, un classique, et de rester dans ma ludo, mais j'y retournerais avec plaisir si jamais on me le proposait...
Voilà un jeu de civilisation qui a beaucoup d'attraits : thème à peu prés cohérent, matériel parfait, régles simples et très bien écrites, mise en place assez rapide pour ce type de jeu, durée raisonnable, et fonctionne parfaitement à deux joueurs.
Il fait la différence avec des petites mécaniques assez originales : pions d'action, et actions qui demandent du temps!, bâtiments à construire (sous forme de cartes) qui peuvent améliorer les dites actions, et certaine sans perte de temps ...Ceux qui connaissent le jeu me comprendront! Peu d'interaction directe, mais on peut parfois se marcher sur les pieds et faire grincer son adversaire lorsque les actions disponibles sont parfois peu nombreuses, et là c'est la course : dois-je prendre ce pion d'action là, mais j'ai besoin de l'autre action avant, mais à tous les coups, l'autre va le chiper...etc! Tous s'imbriquent parfaitement et c'est parfaitement réglé.
Dommage que l'on en ai pas entendu parler, et qu'il soit passer sous les radars; il mériterait beaucoup mieux
Bon jeu de civilisation, de choix cornélien, de tempo, de calcul et esthétiquement plus que réussi. En solo "durail" aussi. Mais j'adore, c'est épuré, sobre, ce qu'il faut d'action et d'illustration... Ystari en son temps aurait pu éditer ce jeu en ystari+...
un pur jeu a l'allemande sur thème de jeu de Civ. Pas d'affrontement, pas de fun, mais de l’optimisation, du combo, du calcul. un jeu de comptable, assez froid, dont le thème passe assez vite a la trappe malgré certains mécanismes assez cohérents et une identité esthétique prononcée.
Malgré des mécanismes vus et revus, Gentes arrive a surprendre grace a certain twist innovants et une montée en puissance au fil des tours. j'apprécie particulièrement l'esthétique du jeu (bien plus beau en vrai qu'en photo. ou alors la version boutique est plus contrasté que la version KS) qui change un peu des standards. Le jeu est relativement simple et fluide. Il n'y a pas 50 façons de marquer des points, mais suffisament de subtilités dans la mécanique, les cartes, les combos a faire et la façon d'optimiser c'est action pour avoir une durée de vie convenable. L'interaction n'est pas enorme, mais suffisament presente pour ne pas avoir l'impression de jouer seul dans son coin.
Si vous cherchez un jeu de civ au thème fort mêlant gestion et affrontements, type "civilization", "clash of cultures"...passez votre chemin. si vous cherchez un bon (tres bon ?) jeu de gestion qui change un peu des "poses d'ouvriers a moult ressources pour construire des trucs qui rapportent d'autre ressources pour en faire des PVs" , allez y ;)
excellent jeu à l'allemande, première partie je finis premier niveau Empereur, analysis paralysis dès le premier tour, il s'agit de bien enchaîner ses développements en faisant attention aux actions des autres et voir ce qu'ils risquent de jouer entre 2 tours à soi. Petit bémol sur l'avantage donné lors de la mise en place à ceux ayant dans leurs 2 cartes de départ une possibilité de déverrouiller un cadenas. A ce niveau il aurait fallut soit plus de cartes d'âge I permettant de le faire soit une action spécifique du plateau pour rééquilibrer ça sinon tout est parfait hormis le graphisme où un réel effort aurait put être fait ainsi que sur certaines iconographies.
Stefan Risthaus est un auteur que l'ai découvert avec Arkwright, un de mes jeux préféré de part sa mécanique parfaitement huilée bien qu'un peu froide et très calculatoire.
Du coup son nouveau jeu, Gentes, était attendu de pied ferme.
Cette fois ci le visuel est plus charmeur sans être transcendant (question de goût, mais j'aime bien les représentations à la mode "peintures préhistoriques"), et le jeu offre une mécanique plus simple d'accès car moins calculatoire. Le jeu est très fluide et il ne faut pas longtemps pour en saisir les règles.
Le jeu est en effet plus simple mécaniquement, sans être simpliste pour autant, mais la gestion nécessaire du timing est un élément clé qui rajoute un piquant bienvenue. La piste de temps, avec le trick du sablier simple ou double est vraiment intelligente et sa bonne gestion est un élément clé de victoire. La gestion du timing passe aussi par l'obtention calculée des actions bonus (plus économes en temps) ou des modificateurs (rendant les actions plus efficaces) via les cartes et les cités. Etre premier joueur est un avantage certains et il faudra soigneusement réfléchir à quand "gaspiller" une unité de temps afin de récupérer cet avantage.
Le jeu est assez riche dans ses possibilités avec toutes les cartes existantes et le fait que leur ordre de sortie peut changer beaucoup de choses sur les stratégies à mener. Beaucoup de combos différent semblent exister.
Un jeu intelligent, bien réalisé, sans surcouche inutile, et qu'on devrait prendre plaisir à ressortir.