Le jeu se distingue déjà par ses teintes pastelles mates pleines de douceur laissant supposées un jeu léger et gentillet. Mais que nenni, Hoyük est un jeu « sombre » qui nous plonge dans la violence de la protohistoire, nous expose aux éléments naturels avec ses aléas, ses coups de malchance. Ici il faut avoir de la veine pour pouvoir marquer de son empreinte le jeu, être victorieux.
Avant tout chose le jeu repose sur un système de construction/ pose de tuiles et majorité sur un plateau mais aussi de collection.
A chaque tour on pioche deux tuiles permettant de réaliser chacune 3 actions de « construction ». Ainsi les deux premières actions des tuiles permettent soit de construire le premier étage d’une maison (adjacente à une de nos maisons dans une ville ou, s’il n’y a pas de maisons de notre couleur, dans une autre ville à côté d’une maison adverse ou enfin seule pour créer une ville une nouvelle ville) ou de créer un étage à une maison existante. Selon les configurations la dernière action permettra de construire une maison ou un étage mais aussi des totems, des fours, des enclos, d’engager des familles ou des bisons. Une fois passé la phase de construction viendra la phase de désastre : une tuile catastrophe tirée au hasard anéantira une partie des constructions. Enfin arrivera la phase de décompte de majorité et d’attribution des cartes objets. Ces mêmes cartes objets pourront être dépensée sous conditions durant les tours suivants pour avoir des actions supplémentaires ou gagner des points (collection).
Bien que se voulant très calculatoire (placement stratégique de nos huttes et diverses constructions) le jeu est tout de même assez hasardeux : choisir un axe de développement est peu judicieux tant celui-ci peut s’effondrer avec les cartes désastres.
Etre touché par les calamités peut s’avérer très pénalisant mais est compensé par le fait que les destructions subies permettent de fractionner les constructions au sein d’une même ville en plusieurs familles et ainsi jouer par la suite de nombreuses cartes collectionnées.
Ainsi les constructions au sein d’une même ville seront intuitivement placées linéairement préférentiellement afin de mieux pouvoir fractionner nos quartiers.
Tel est le dilemme du jeu : au plus les éléments nous atteignent au moins nous gagnerons de majorité et par conséquent au moins nous gagnerons d’objets mais au plus nous pourrons en jouer.
Il y a un équilibre précaire durant tout le jeu et difficile d’avoir une stratégie bien définie.
Le côté semi coopératif pour la détermination des majorités limite la création de villes (créer une ville seul permet certes de jouer une carte objet en plus en créant une famille supplémentaire mais en aucun cas d’en récupérer car cette ville ne sera pas décomptée).
Au début de la partie le jeu est fluide puis au fur et à mesure les villes se développent et le calcul des majorités devient de plus en plus long. Ce changement de rythme peut donner une impression de lourdeur, la fin de partie devenant alors salutaire avant que le jeu ne fasse du sur place.
Dans le mode avancé, la multiplication des constructions et diverses majorités a tendance à encore appesantir les décomptes et diminue la compétition entre joueurs. Cela a aussi pour conséquence de lisser les calamités (la multiplication des axes de développement fait que proportionnellement la sanction est moindre). Du coup je ne suis pas très convaincu : le rajout d’actions complémentaires est surtout dépendant du nombre de joueurs pour ne pas créer de blocage.
Enfin le matériel est soigné (pions sculptés, grosses tuiles) et la palette graphique assez originale.
En conclusion, Hoyük est un jeu qui surprend tant par les coloris que par ses mécanismes. Même si le côté aléatoire du jeu (tuiles constructions, calamités) peut déplaire c’est cependant assez en accord avec le thème.
Il avait tout pour me plaire (placement et majorité, normalement, chez moi ça fonctionne bien), il n'est d'ailleurs au final pas déplaisant. Mais, ...
Je ne sais pas, j'ai un peu de mal à m'emballer pour ce jeu. Et je crois que ça vient surtout du fait que, la partie avançant, les décomptes de majorité de fins de tours deviennent carrément longs, voir fastidieux. On se ramasse alors une pelleté de cartes qu'on ne pourra "dépenser" qu'au compte-gouttes les tours suivants.
Ces décomptes cassent considérablement le rythme du jeu qui finit par peiner, s'essouffler, jusqu'à presque s'éteindre. (J'exagère, soyons honnête). Pour dire, j'ai comme ressenti le début d'un ennui en fin de partie lors de la dernière sortie de ce jeu.
Il n'est pas mauvais, hein, je vous encourage même à l'essayer si vous en avez l'opportunité, mais chez moi il finira sans doute à terme par libérer une place dans ma ludothèque. Mais plus tard. Je compte bien quand même en profiter encore un peu..
Découvert au PEL 2015, dès ma première partie, j'ai eu un certain ressenti...assez indescriptible, comme à ma première partie de Five Tribes en août 2014. Moi qui suis un joueur "mode vieux diesel", qui a un peu de mal à comprendre les règles du premier coup et à faire des coups peu réfléchis aux premiers tours, j'ai appris de mes erreurs, assimilé la mécanique du jeu et su en savourer toute sa profondeur.
Vous n'avez jamais eu le fameux\* : "(aspiration) aaaaaaaaaaah....ah ouiiiii....ok.ok.D'accooooord...Pas bête...ah c'est pas mal çà!...ah ouais...ah ouais...ah ouais..."?
Je ne vais pas revenir sur la mécanique et la thématique du jeu, il y a entre autres un très bon article de Monsieur Guillaume et des Tric Trac Tv à visionner qui les résument très bien.
De plus, l'histoire autour du jeu lui-même est d'autant plus remarquable.
Jeu fun, super accessible et très malin, vous ne pouvez avoir que le sourire après avoir joué à un jeu comme çà.
Si vous êtes néophyte ou pas dans le monde du Jeu ; si vous ne savez pas quoi prendre pour Noël,pour un anniversaire ou pour d'autres occasions, c'est LE jeu 2015 qu'il vous faut!
Vous n'allez pas être déçus.
\* on peut appeler çà un orgasme ludique 
un jeu disponible en pnp noir et blanc en Kickstarter et …;plus rien..
Voilà un jeu dont je lisais des choses....et dont je n'en voyais rien, si ce n est la couv de la boîte peu attirante avec son imagerie post apocalyptique (en fait non, rien à voir)
Etait il disponible en boutique?
Un jeu en tous cas qui, malgré ses éloges, semble être passé sous les radars. Dommage (à moins que je me trompe).
Hoyuk propose un très bon matériel, des jolis meeples, des illustrations agréables... et un jeu qui l est tout autant. Il faut construire, mais construire près des autres et prendre les majorités pour scorer.
Attention de ne pas laisser vos adversaires trop construire et grignoter le terrain. Dans ce cas, pourquoi ne pas initier un nouveau village ailleurs et attirer les autres joueurs...
Un jeu de placement de tuiles, de majorité, de cartes à collectionner, ou à utiliser....
Dis comme cela, hoyuk ressemble à pas mal de choses. Mais s'en détache de par certains côtés coopératifs obligés.
Il y a des petites extensions pour aller plus loin....
Une bonne surprise; Et il n'est pas trop tard pour partir à sa recherche.
Dans le monde d'Höyük, les joueurs **construisent un village** et tentent de remporter des **majorités** dans les différents quartiers construits.
Il y a différents éléments à placer sur le plateau (maisons, enclos, totems, bisons ...), chacun d'entre eux donnant lieu à un décompte en fin de manche.
Le plateau de jeu n'est en fait qu'un simple quadrillage, malgré les illustrations qu'il présente.
Mais il est **joli** et on voit vite le **village prendre vie** au cours de la partie lorsque les différentes tuiles et pions viennent s'y installer.
**Le système de construction est très simple**, et limite les choix, ce qui rend le **jeu tactique et opportuniste**.
Le **système des catastrophes** qui vient chambouler les constructions est **assez hasardeux** mais il n'est pas trop frustrant car les dégâts sont limités et on peut s'y adapter.
**La mécanique des cartes est intéressante**, elles peuvent être utilisées soit pour faire des points de victoire, soit pour des constructions supplémentaires pendant son tour.
Il faut donc trouver trouver le bon équilibre entre le renforcement de ses positions et la collecte de points.
Malgré son apparence touffue et sa multitude de pions et de tuiles, **les règles du jeu sont simples**.
Comme la plupart des jeux de placement avec majorités, Hoyuk s'avère **très tactique**.
La **présence d'aléas** dans les constructions possibles et les événements rendent le jeu plus **dynamique** et viennent apporter quelques doses de **fun** supplémentaire.
découvert à Ludinord 2015
Une partie un peu longue mais très bonne surprise. De l'intéraction pour chiper la majorité aux autres, des rebondissements avec des cartes événements, c'est un jeu qui cache pas mal de stratégie. Simple à première vu, il m'a charmé au fur et à mesure des parties que j'ai faites.
(oui, je ne l'ai pas acheté mais d'autre l'on fait pour moi... lol)
[Edit] J'ai eu l'occasion de rejouer à Hoyuk avec la dernière mouture des règles. Tout est parfait : C'est un très bon jeu de placement/majorité en 3D avec des règles simples, claires et fluides et beaucoup de choix à faire en cours de partie. C'est un jeu rapide, rythmé (grâce aux calamités avec lesquels il faut apprendre à jongler) et vraiment intéressant, grâce à son thème, la façon dont il a été exploité et ses astucieuses mécaniques (via les cartes d'aspect)- Allez, j'accorde finalement 5 pouics (plutôt que 4) à ce jeu parce que sur le fond, je le trouve vraiment très bon et m'y amuse beaucoup même quand je perds ! :o)
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Impression à chaud après une 1ère partie :
J'aurais aimé mettre plus qu'une note moyenne à ce jeu tant il attisait ma curiosité mais je dois dire que cette première partie me laisse un peu perplexe...
En fait, Hoyuk a un thème très attirant, la mécanique est globalement plutôt accessible et bien pensé et le jeu tourne bien, mais le hasard y est beaucoup trop présent, et c'est, àmha, là que le bat baisse : A la lecture des règles, on a l'impression d'un bon jeu de placement, de stratégie (un peu à la T&E) mâtiné certes d'un poil de hasard, mais après tout pourquoi pas.
Or, il s'avère que le hasard est un peu plus que présent : Hasard au tirage des cartes construction, hasard des calamités, hasard des cartes "aspect". Si le premier ne me gêne pas, le dernier (avec les aspects) pourrait être éliminé. Mais, en fait, surtout, je pense que le gros problème vient des calamités qui, si elles permettent des rebondissements et donnent une certaine dynamique au jeu, sont beaucoup trop puissantes et empêchent toute possibilité de projet à long, voire moyen, terme. Elles devraient, à mon avis donc, être remaniées pour pouvoir être contrées en cours de jeu ou, au moins, amoindries dans leur effet.
Pour le reste, j'ai malgré tout passé un agréable moment : Hoyuk, je le dis et le répète, est vraiment intéressant, accéssible et rapide. C'est un jeu qui a clairement du potentiel mais je pense que les règles demandent à encore être un peu retravaillées pour pouvoir permettre aux joueurs de s'épanouir pleinement avec ce jeu. Stratégie et "fun" ne font donc pour moi pas bon ménage ensemble. Je le regrette...
la traduction est plus qu'approximative
j'ai du télécharger les regles en anglais
au sujet de la pile de défausse des cartes d'aspect:
celle si n'est plus réapprovisionnée lorsqu'elle est complètement vidée
au sujet du chaman:
il ne protége que les maisons du possesseur du chaman
dans anatolia:
si vous commencez votre seconde réalisation et que la première est endommagée par une calamité
vous pouvez alors réaliser les 2 en meme temps mais pas pendant la meme phase de jeu
Les règles mnous ont semblées un peu obscures au début, mais en fait c'est pas si compliqué.
Par contre c'ets un vrai jeu deplacement (côté casse tête) avecune grosse interraction puisqu'on évalue en permanence les majorités (et elles se jouent à rien). ce n'est hélas pas un jeu de gestion.
La version simple est déjà un peu prise de tête (on évalue 3 majorités avec de nombreuses égalités à départager tous les tours dans X quartiers - de 5 à 10)
La version expert avec 7 majorités dans X quartiers tous les tours, ca me fait peur, ca doit perdre en lisibilité.
néanmoins ca reste sympa, assez chaotique du fait des catastrophes (la vie était difficile à cette époque)
Ca me dérange de ne pas pourvoir choisir quelle action joeur tous les tours, puisqu"'on pioche une (en fait 2) tuile action au hasard. (même si on peut moduler avec les cartes)
J'avais acheté Höyük\* directement à son auteur un triste après-midi où il pleuvait sur Nantes (ce qui arrive souvent). C'était une "édition" maison dans une boîte de papier d'imprimante - j'avais voulu le fabriquer moi-même mais j'ai deux mains gauches et pas de carton plume. Le jeu est sorti de temps en temps, souffrant de la concurrence déloyale de boîtes plus chatoyantes, mais à chaque fois, en le rangeant, on se disait "c'est tout de même un bon jeu, c'est dommage qu'il n'ait pas trouvé d'éditeur". Et alors que s'éloignait dans le temps la trilogie de Kramer et Kiesling et avec elle la grande vogue des jeux de majorité à l'allemande mais avec du thème quand même, cet espoir de voir le jeu édité s'amenuisait de plus en plus.
Pourtant, grâce à la magie du crowdfunding, voilà la chose faite. Et Mage a fait les choses en grand : plateau immense et petites figurines en bois (famileeples, chamaneeple, bétailleeple - un peu raté - et même foureeple et totemeeple qui pourra servir pour les Jungle speed de Schtroumpf), belles illustrations, cartes toilées, c'est une très belle édition.
Le jeu de base - le seul que nous ayons pratiqué pour l'instant - a un peu changé, certaines règles ont évolué mais l'âme du jeu reste bien sûr la même. Il y a des règles additionnelles, qui multiplient les occasions de marquer des points en peuplant nos maisons et nos enclos. Risquent-elles, comme on peut le craindre, d'alourdir le jeu ou ne font-elles que l'enrichir ? Je n'en sais rien, j'ai pas testé... Mais finalement, ce n'est pas l'important. Ce qui compte, c'est que ce très bon jeu ait pu passer enfin dans la cour des grands en trouvant le chemin de l'édition professionnelle. Espérons qu'il trouvera son public : il le mérite.
\*Les trémas semblent avoir fini dans les poubelles de la typographie mais il sont importants pour la prononciation. Eu-iuque, pas O-iouque. Tchataleuyuque même.
Un jeu graphique, très très bien pensé, délectable à 3-4 joueurs et très bon à 2 aussi. J'adore la philosophie de ce jeu, et il y a toujours une bonne ambiance entre joueurs.
J'ai beaucoup aimé ce jeu que j'ai découvert à la protonight d'Issy les moulineaux.
J'aime les jeux de construction, j'ai pris plaisir à construire ce village, j'aime bien qu'il n'y ai pas de plateaux et que la construction soit libre, on peut construire comme on veut, en faisant plusieurs quartiers. De cette manière chaque ville et donc chaque partie doit être différente.
J'ai trouvé que le jeu tourne bien, les calamités sont sans pitié, mais comme on peut construire sur les ruines, ca évite d'être frustré.
La seule chose que j'ai trouvé peu fluide, ce sont les carte d'aspect, je n'ai pas trop su quand les jouer. Peut etre qu'il faudra une phase du jeu qui leur serait réservée.
Merci pour ce jeu !
J'ai eu la chance de découvrir le jeu et son auteur lors du festival de Parthenay en 2007 (année ou le jeu a été primé au concours des créateurs).
Autant le dire tout de suite, c'était mon coup de coeur du festival, tous jeux confondus (prototypes et jeux édités).
N'étant pas spécialement bricoleur, j'ai sauté sur l'occasion de recevoir une version faite par l'auteur pour 10 malheureux euros à Essen. Les nouvelles versions de règles améliorent encore ce superbe jeu. Les catastrophes sont maintenant moins nombreuses et presques prévisibles (alors qu'avant tout ou presque pouvait arriver, dur de ce mettre à l'abri) mais toujours aussi dangereuses et il y a un décompte de moins. Bref, tout celà améliore et fluidifie le jeu.
Jouer ou regarder une partie de Hoyuk peut sembler étrange au début. En effet, il s'agit d'un jeu de tuile mais sans support de pose prédéfini, ainsi plusieurs quartiers peuvent s'agrandir (avec des orientations et directions différentes) sans jamais pouvoir fusionner. Il est simple de bloquer l'expansion d'un quartier en en créant un nouveau.
Au final, l'aspect esthétique est très plaisant, simulant la construction plus ou moins anarchique de nouveaux quartiers (on est bien loin du baron Hausmann à cette époque :D). Voir un plateau de Hoyuk en fin de partie, c'est un peu se sentir l'ame d'un archéologue avant les fouilles.
En fait, le principal défaut de ce jeu est simple : il n'est malheureusement toujours pas édité...
désolé, j'ai pas trop accroché en fait.
le jeu tourne bien, pour ça rien à dire. par contre c'est assez abstrait (enfin moi le thème je le ressens pas en jouant).
peut être que c'est dù en (grande) partie à la présentation. je trouve les dessins sont peu lisibles. et puis ça manque de gaité, tout ça. vous allez peut être trouver ça con, mais quand un jeu est beau, j'ai carrément plus de plaisir. si si !
je souhaite toujours à un auteur d'être édité... donc je crois que ça serait bien de soigner le design lors de l'édition.
Il ma fallut quelque heure avant de pouvoir y jouer. J'ai bien mis 5h pour le fabriquer. Mais quel plaisir de jouer a un jeu que vous avez fabriquer vous même.
Ce fut un vrais régale de jouer a ce jeux avec des mécanismes qui tourne bien. Je vous conseil de le construire c'est vraiment simpa.
j'espère que son auteur le laissera encore quel que temps sans l'édité. Je sais ce n'est pas facile surtout qu'il a déja remporté un prix.
Decouvert à parthenay, un jeu de majorité en plein mouvement. c est une periode tres difficile pour construire un village et ce petit coté histoire de l humanité est un theme qui colle bien.
j aurais tendance à lui mettre 4,5 parce qu je ne suis pas un as du cutter mais ce ne serait pas juste :)