Ce jeu est pour moi une excellente surprise !
Je n'avais pas prêté attention à ce jeu lors de sa sortie, et ce, pour deux principales raisons : je ne suis, d'une part, par spécialement fana de l'Egypte Antique (même fantasmée, comme disent les auteurs !), et, d'autre part, j'imaginais des mécanismes plutôt compliqués et pas très immersifs. Mais, comme beaucoup d'a priori, celui-ci n'était ni raisonné, ni encore moins justifié.
Car, dans l'optique de faire l'acquisition d'un nouveau jeu pour une soirée entre potes, j'ai longtemps hésité entre plusieurs jeux. Et Kemet est finalement celui qui m'a interpellée, en détruisant les a priori que je pouvais avoir : déjà, les avis étaient élogieux. Ensuite, la durée de jeu annoncée (60 minutes) était parfaite pour mes attentes (je trouve ça toujours horriblement frustrant de ne pouvoir achever une partie en raison de ce foutu dernier train que tel ou tel joueur doit prendre). Et dernier gros point positif sur le papier : la virilité du jeu ! Mon côté pouffe, sans doute !
Et je n'ai pas été déçue : les quelques parties que nous avons jouées ont été à la hauteur de mes attentes. Kemet est un jeu couillu qui s'assume, avec sa flopée de pouvoirs, son dynamisme hallucinant (il est impossible de s'ennuyer entre les tours des différents joueurs, tant le mécanisme offre un jeu à la fois rapide et réactif), et son approche épique. L'on sent que ce jeu a été testé sous toutes ses coutures, car pas un point de règle ne semble superflu.
La seule critique négative, paradoxale, que je pourrais lui adresser : pourquoi c'est si court ? On aurait presque envie d'une plus grande échelle (plus de troupes, plateau de jeu plus grand, etc...) !
Je peux peut-être me tromper, mais je pense qu'il y aura un avant et un après Kemet. L'un de mes coups de coeur ludiques de ces dernières années.