Haaaa, Magic. Je me souviens encore de ce mois d'août 1994 où le Docteur Mops achetait ses deux premiers starters. Un pour lui, et un pour moi (je refusais alors de tomber dans le piège). Je nous vois encore au parc, nos enfants faisant du Toboggan, et nous, ouvrant maladroitement ce qui allait devenir un vrai fléau. Dès le lendemain, j'avais mon starter et mes deux boosters à moi. Le Docteur fonçait alors en acheter trois.
- Mais, quel est donc ce truc-là ?
- "The dark", une extension qui vient d'arriver !
- Hooooo vite donnez-moi cinq boosters !
- Et six à moi !
- Heu, tu en prends six, rajoutez-moi-en deux autres alors !
- Vous jouez à quoi les gars ?
- J'en veux, j'en veux...
Voilà en gros à quoi ressemble Magic l'Assemblée, à une course effrénée à la carte. Encore plus, toujours plus. Puis les tournois, les championnats, les decks optimisés, les rares qui font la combo. Des journées à échanger, des nuits entières à tester. Tout disparaît. Il ne reste plus de place pour les autres jeux.
Magic revient cher si l'on veut pratiquer de manière un tant soit peu réfléchi, même si les tournois rapportent des lots. J'ai laissé tomber il y a un moment maintenant, c'est un jeu qui demande un suivi, de nouvelles extensions, de nouvelles combos, des règles qui changent, un autre esprit maintenant sans doute. Ha douce époque où nous jouions pour mise. Vous vous rendez compte, au début, quand on gagnait une partie, on prenait une carte au perdant !
Magic a marqué le monde du jeu des années 90, c'est indéniable, par sa richesse, sa convivialité, son invention et son marketing.