Les + :
Les événement dans une journée dans le monastère rythme la partie (travail, étude et prière)
Jeu intelligent de pose, de parcours et de construction
Collaboration obligatoire pour construire certaines tuiles
Blocage possible (il faut être seul pour prier), lettres données aux joueurs adverses, prison)
Thème peu courant
Les - :
Règles confuses
Hasard de la pioche (pourquoi pas piocher une ou 2 tuiles supplémentaires qui seraint ensuite remises dans le sac)
Il y a exactement le bon nombre de tuiles pour une partie à 4 joueurs, cela ne donne pas assez de variétés dans les parties. Quelques tuiles supplémentaires auraient pu être envisagées
Durée des parties à 4 joueurs
Donc :
Jeu intéressant pour sa mécanique de jeu mais qui demanderait une révision des règles et un peu plus de tuiles pour ouvrir le jeu
Un jeu de placement de tuiles avec un thème très original, ça donnait très envie. Sous l'influence des joueurs le monastère va s'étendre et va se voir rajouter de nouveaux bâtiments avec des fonctions diverses: des champs pour travailler, une chapelle pour prier, des jardins pour méditer, une brasserie, une bibliothèque, un scriptorium, etc.
La vie du monastère est bien ordonnée. il y a des heures pour étudier, d'autres pour travailler. Le jeu en rend parfaitement compte.
Tout cela est très bien, mais malheureusement, ça ne fonctionne pas d'un point de vue ludique. L'idée de base est excellente, la profusion des bâtiments offre une sentiment de richesse et une très bonne diversité potentielle théorique de parties. Le jeu se pose comme une sorte de simulation; les actions possibles sont donc assez nombreuses.
Qu'est-ce qui cloche alors ? Premièrement, la règle n'est pas assimilable rapidement; beaucoup de points de détails; beaucoup d'effets de bâtiments à apprendre. Surtout, et c'est là que c'est très embêtant, à la fin d'une partie on se dit: "Tout ça pour ça ?"
En clair, toute cette richesse potentielle est gâchée par le système de pioche de tuiles façon *Carcassonne*. On ne contrôle rien. Et on utilise finalement qu'une faible part des fonctions des bâtiments. Et malheureusement, la complexité des règles ne m'a donné envie de tester une variante, comme celle ci-dessous.
Si vous voulez tenter l'expérience, je vous conseillerais de piocher le double de tuiles requises, puis de remettre le surplus dans le sac. Cela aurait aussi l'avantage de renforcer le bénéfice de l'ordre du tour, un peu faiblard sans.
C'est bien dommage. Voici un jeu qui a beaucoup de potentiel, mais qui au final ne fait pas envie pour les raisons évoquées plus haut. La faible note tient surtout compte de la non-envie de refaire une partie. Je ne dirais pas que personne n'y trouvera du plaisir, surtout si on modifie le système de pioche.
Disons-le tout de suite, je n'apprécie guère en général les jeux des Kendall's ni les Ragnar édition, je fus donc attiré ici uniquement que par le thème, étant par contre féru de tout ce qui traite du Moyen âge.
Je me suis donc retrouvé avec un jeu de tuiles à la Carcassonne, au thème bien rendu et au matériel cheap. Le but étant de reconstituer une phrase, il faut en 'acheter' les lettres grâce au labeur, l'étude, ou la prière fourni(e)s quotidiennement.
Le résultat est finalement plaisant, il y a un peu de tout, de la gestion, de la planification, et même un peu de coopération, ce qui, attention, -pour rajouter un mot en "-tion"- facilite l'immersion dans ce jeu sans passion mais dont le thème est en adéquation acvec la machination.
Frère Fransiscain, frère Bénédictin et frère Dominicain sont dans une abbaye, que font-il ? Ben ils construisent un monastère !
Alors ils partent sur les chemins, ils bâtissent, prient et travaillent. La vie en communauté n'est pas simple : être à plusieurs pour construire mais rester seul pour prier. La récompense au bout de 2 jours de labeurs au rythme effréné : une inscription en lettre majuscule désignant l'ordre des frères vainqueur.
Monastery est un jeu de tuile, de parcours des moines qui selon les moments devront être groupés voir aidés pour batir, dispersés sur les plus belles tuiles pour gagner les meilleurs points de prière, dans l'abbaye pour être abbé. Les lettres se dérobent les uns les autres. Le timing est subtil pour repérer le meilleur moment où risquer un moine en prière, se diriger pas loin d'une construction intéressante ou sur la tuile de bonne couleur pour profiter des points de travaux.
Un jeu aux règles un peu touffu, mais peu complexe finalement, pour un déroulement fluide et prêt au meilleurs retournement de situation, alliance voir traitrise :) . Palpitante la vie de moine finalement :) !