Au XVIe siècle, le Japon traverse l'une des périodes les plus troublées de son histoire, le Sengoku Jidai, "âge des provinces en guerre" ou plutôt des "Royaumes combattants", ainsi nommé par les contemporains en référence à l'ère éponyme de l'antiquité chinoise, au sein d'un univers culturel sino-centré. Le pays sombre dans l'anarchie, tandis que s'écroule pouvoir du shôgun, chef suprême des samouraïs et régent militaire qui avait peu à peu dépossédé l'empereur de ses prérogatives à compter de l'avènement du premier régime guerrier en 1192. Le temps des daimyô, "grands noms" formant une nouvelle élite féodale hétéroclite qui mêle de talentueux capitaines sortis du rang aux héritiers d'anciens lignages, est venu.
Les deux batailles proposées présentent des situations stratégiques et tactiques assez similaires : un château situé sur sur une frontière entre les deux clans est assiégé ; une armée de relève intervient et conduit à l'affrontement.
Nagashino (28 juin 1575) : conduite par Nobunaga en personne, l'alliance formée avec les Tokugawa affronte les Takeda au matin du 28 juin dans le vallon de Nagashino. Attaquant de front sur un terrain défavorable et sous le feu des arquebusiers qui déversent un déluge de plomb depuis des positions fortifiées, mal commandée par un chef qui aura accumulé les erreurs tactiques, la superbe cavalerie de Takeda est taillée en pièces à l'issue d'une bataille sanglante.
Shizugatake (11 juin 1583) : le téméraire Morimasa s'enferre dans le siège de Shizugatake, colline fortifiée à la cime de laquelle il est surpris par les forces de Hideyoshi passé maître dans l'art des marches forcées, et dont la cavalerie a chevauché à bride abattue à la lumière des flambeaux... Le combat, qui s'engage dès avant les premières lueurs de l'aube, tourne bien vite en faveur des assaillants qui culbutent l'ennemi, refoulé en direction du nord. La légende inscrira au panthéon des héros guerriers du Japon les "Sept Lances de Shizugatake".
Ce jeu est le premier d'une série dédiée à cette période.
