Uwe Rosenberg a réussi là un jeu qui reste accessible, y compris aux personnes peu à l'aise avec la géométrie dans les jeux. Je n'aime pas trop la géométrie dans les mécaniques de jeu, autant dire que Patchwork m'a fait fuir (un autre jeu du même auteur). Pour ceux qui ont la référence, le seul jeu dans lequel je prends du plaisir et qui intègre du "Tétris", ce sont les Princes de Florence.
Ici, Uwe a intégré des bonus qui permettent de choisir des pièces qui permettent de compléter les trous dans notre Tétris. Dans NY Zoo le but du jeu est de cacher toutes les cases de son plateau de jeu en y plaçant des enclos (des pièces aux formes variables). Au cours du jeu on pioche des animaux, qui se reproduisent périodiquement et aident à remplir nos enclos (ce qui déclenche les fameux bonus).
Tout est donc dans les choix de pièces et d'animaux pour viser les phases reproductives au bon moment.
Je me suis amusé à ce jeu, alors que pourtant je ne suis pas le public cible. Une belle réussite d'Uwe que d'avoir permis à un large public d'aimer ce type de mécanique.
Bon, la règle est vraiment indigeste, et ce n'est pas juste un problème de rédaction. On croit qu'on va retrouver Patchwork à la sauce Barenpark et finalement non, c'est plutôt des sensations de Zooloreto qui prédominent -on gagne en remplissant des enclos avec chacun un seul type d'animal, les animaux arrivant au fur et à mesure selon les choix (limités) des joueurs, et avec plus de 2 animaux il peut y avoir une naissance. Hem, plus proche du classique un peu bof de Michael Schacht c'est quand même difficile ! Et justement, c'est de Zooloretto que New York Zoo hérite d'un type de mécanique de réorganisation des enclos très arbitraire, voire poussive. Par contre, là où le jeu de Michael Schacht ne débouchait sur pas grand chose malgré ses mécaniques de mouvement tordues, ici on obtient un bon jeu, assez fun et surtout 100% effectif, juste un ton en dessous de l'excellentissime Queenz, qui réutilisait un peu de la même façon les polyominos pour ensuite ne pas trop les placer au centre de l'attention.
Un point négatif: le thème plaqué s'effondre complètement sur lui-même au moment fatidique où, sous le prétexte d'avoir entièrement rempli une tuile d'animaux, ces derniers... disparaissent! On se retrouve donc vers la fin du jeu vec un zoo vide ou presque, les animaux ne servant que jusqu'au moment où leur enclos est plein. C'est assez comique d'imaginer un patron de zoo vendre peu à peu tous ses animaux pour transformer l'endroit en parc d'attractions! Quand une action est TELLEMENT décalée avec toute réalité possible, ce n'est plus à Schacht que l'on penser mais à Rudiger Dorn, le roi de la mécanique efficace n'ayant aucune représentation réelle possible (à part peut-être des bactéries ou des atomes...)
Pas un mois sans un nouveau Rosenberg. Après deux pénibilités (robin/fairy trails), Uwe redore un peu son blason avec cette visite au zoo. Les habitués de l'auteur ne sourcilleront pas d'un iota tant ce jeu mélange Patchwork et Agricola. Tourner autour du plateau pour prendre des enclos de formes biscornues et y placer des animaux qui vont se reproduire. Le but : remplir au plus vite les enclos pour avoir accès aux tuiles attractions et ainsi recouvrir votre plateau personnel, et gagner la partie si vous êtes le premier à le faire. On ne va pas dire que c'est fou fou, mais au moins ça fonctionne, avec une petite tension, de la gestion (pions et d'enclos) et un zeste d'optimisation. Le jeu est coloré (big up pour le vert très pâle, le vert pâle, le vert plus foncé et le vert foncé!!!) avec plein de meeples animaux pour un prix tout à fait correct. Si vous cherchez quelque chose de zooli et qui reste léger mais pas que...
Ce n'est pas mauvais, mais ça manque de fluidité dans les règles. En effet, certains points sont alambiqués.
Le matériel est quant à lui très joli.
Cependant, dans la même catégorie, je lui préfère largement prehistories...
Déclinaison de Patchwork (dont je ne connais pas les variantes sorties après le succès du jeu original), cet opus souffre malheureusement de sa simplicité et de sa répétitivité : c'est monotone au zoo de new york, les zanimaux rentrent et sortent en boucle de leur boite, il ne se passe pas grand chose. autant patchwork est addictif tant il est court, autant NYZ ne l'est pas tant il est trop long. dommage. l'édition est belle, les meeples sont rigolos et les illustrations sont de bon gout. conseillé pour les enfant jusqu’à 12 ans ( meme s'il y a mieux)
En très grand amateur de Patchwork, qui reste l’un de mes jeux de duel tout préférés, je découvre toujours un nouveau Rosenberg avec intérêt, parce que même s’il y explore très souvent des mécaniques déjà présentes dans ses créations précédentes, j’ai de l’estime pour ce besoin constant de les affiner, de les rafraîchir ou de les enrichir.
Or si le thème zoologique, les dessins mignons et les 127 (!) adorables meeples animaux semblent trahir une cible très familiale voire enfantine, New York Zoo s’avère en fait assez malin. Plus précisément, il multiplie les petits points de règles qui viennent alourdir l’expérience du jeu de manières souvent peu intuitives (les habitations ou la naissance bonus par exemple)… mais ce sont finalement ces petits points de règles qui lui apportent justement une densité mécanique, qui en font aimer les astuces et qui le rendent mémorable.
Après une première mise en place fastidieuse et d’assez nombreux retours au manuel pour s’assurer qu’on n’a pas oublié telle subtilité ou telle exception, on apprend en effet à apprécier enfin les options tactiques offertes par New York Zoo, bien plus fin qu’attendu (dans la petite asymétrie initiale, dans la gestion des habitats, que l’on peut ignorer à tort, dans l’interaction offerte par les naissances, dans la tension des courses…).
Il manque trop d’élégance pour apparaître comme un grand retour de Rosenberg, et pourtant il est assez évident qu’il n’a pas (cette fois, diront les mauvaises langues) conçu New York Zoo que pour ajouter un titre à sa ludographie mais pour expérimenter d’autres manières originales et intéressantes de susciter des micro-dilemmes autour de sa mécanique-phare de la pose de polyominos.
[Ce texte n'est que la conclusion de la critique bien plus longue publiée sur VonGuru : <https://vonguru.fr/2020/11/03/new-york-zoo-rosenberg-polyominos-et-multiplication-danimaux-mignons/ N>'hésitez pas à vous y reporter pour une présentation plus détaillée et une argumentation mieux développée - j'espère !]
Simple mais tactique pour optimiser sa croissance, cette course au remplissage à la croisée entre Patchwork et Agricola réussit son pari d'un jeu malin et pas trop long.
On en fera pas 50 parties d'affilée, mais avec parcimonie c'est sympa.
Mécanique épurée et parfaitement intégrée dans son thème. Très très amusant et très très malin. Du familial qui réussit à être diablement prenant pour des joueurs avertis. Chapeau.
Chaque joueur dispose d’un plateau personnel représentant son zoo sur lequel il va devoir placer des enclos et attractions afin de le remplir. L’originalité de New York zoo réside dans le placement stratégique des animaux dans les enclos. En effet, lorsqu’on place un animal dans un enclos, on peut en placer un deuxième provenant d’une habitation. Et quand un enclos est plein, on défausse tous les animaux qu’il contient sauf un, qui rejoint une habitation vide, et on prend une tuile attraction disponible que l’on place immédiatement dans son zoo. Si je vous dis que l’objectif est d’être le premier joueur à avoir complètement rempli son zoo, vous comprenez à quel point l’optimisation du remplissage des enclos et son timing est important ! Surtout que l'on résout les naissances les unes après les autres, et que vous pouvez donc vous retrouver à placer dans votre second enclos l'animal que vous aviez récupéré après la complétion de votre premier enclos, vous suivez ? Si plusieurs directeurs de zoo terminent lors du même tour, le joueur à qui il reste le plus d’animaux l’emporte.
Côté matériel, j’ai adoré les meeples aux formes et couleurs des animaux, ils sont vraiment trop mignons ! Petit regret sur les plateaux individuels qui sont recto-verso en fonction du nombre de joueurs mais très fins, ce qui fait qu’ils se plient et s’abîment rapidement dans la boîte. Et les quatre couleurs des enclos, allant du « vert très clair » au « vert très foncé », pas toujours facile à discerner et même impossible lorsqu’on est daltonien (à voir en fonction des types de daltonisme) ! Alors oui, la couleur correspond au nombre de cases que l’on peut compter pour faire la mise en place, mais des couleurs plus tranchées ou une petite icône dans un coin pour les différencier auraient été bienvenues.
Donc, si vous êtes familier des dernières créations à base de polyominos de notre ami Uwe Rosenberg, vous serez en terrain connu. Et si vous ne les connaissez pas, New York zoo semble une excellente porte d’entrée, très accessible, dans son univers. On y retrouve également l’une de ses mécaniques favorites, à savoir la gestion de l’avancement sur la piste d’actions. Le côté tetris combiné à la pose des animaux et à la complétion des enclos afin de récupérer les plus grosses tuiles attractions intensifie la sensation de participer à une course. Le jeu ne renouvelle pas le genre mais il propose d’explorer de nouveaux aspects des mécaniques chères à l’auteur.