Queen's Architect n'est pas un mauvais jeu.
Il partait même d'une bonne idée, d'un mécanisme initial à base de roue, certes maintes fois utilisé, mais aussi de tuiles ouvriers dont les valeurs changent après utilisation assez ingénieuse et pouvant permettre une jolie gestion.
Mais au final, à part des débuts de parties où nous manquons un peu de tout, on finit par ne plus souffrir de rien et à jouer en mode automatique, sans frisson, sans montée en puissance. Et même si le jeu n'est pas trop long, il parvient à devenir répétitif. Les différentes mises en places du jeu ne lui permettent pas un grand renouvèlement : nous ferons à peu près tout le temps la même chose d'une partie à l'autre et, comme l'intérêt des tuiles ouvriers n'est pas le même (certaines semblent plus intéressantes que d'autres, même si on comprend que chacune est optimale à tel moment de la partie, dans telle condition...) et que le risque de ne pas parvenir à faire apparaitre celle de la guilde qu'il nous faut peuvent se faire ressentir et entamer une partie du plaisir à y jouer, Queen's Architect demeure au final un jeu auquel il manque finalement bien de saveur pour qu'on s'y aventure vraiment, souvent.
Faites-en une partie, le jeu n'étant pas désagréable (il est au passage magnifique, pour ce que j'en pense), avant de le condamner. Mais dans le format "jeu intermédiaire" typé "eurogame classique", il y a tant de choix que pour ma part, je passe mon tour pour ce qui est d'y retourner.