Rapa Nui propose une sympathique mécanique de jeu basée sur des cartes sacrifices que les joueurs devront faire progresser en valeur au fil de la partie.
Mais attention à garder suffisamment de denrées en main pour le décompte final afin de bénéficier des points de gloire correspondants. C'est là toute la subtilité de ce jeu qui demande une bonne organisation aussi bien dans l'acquisition que dans la gestion de ses ressources.
Pour ce faire, les joueurs pourront s'aider des différents villageois qui leur apporteront certains bénéfices : bois (qui correspond à la monnaie du jeu), points de gloire, cartes sacrifices. Chaque corps de métiers présente ses avantages. Ainsi au moment de reconstituer sa main, deux possibilités s'offrent au joueur : faut-il prendre une carte dont il a utilité ? Ou ne la récupérer que pour profiter des effets de la carte qui se trouve juste en dessous ? Ce système bien pensé offre des choix cornéliens. Il convient donc de bien garder un oeil sur son jeu, mais également de surveiller celui de ses adversaires afin de ne pas les favoriser lors des évaluations puisque ces dernières s'appliquent à tous les joueurs ! Ce système de production/gestion de ressources fonctionne bien et constitue le coeur du jeu.
En plus de ses cartes joliment illustrées, Rapa Nui se veut donc un jeu fort intéressant qui mériterait à faire davantage parler de lui.
Rapa Nui se présente dans le format jeu de cartes alors qu’il aurait très bien plus faire l’objet d’un plateau. Très bon point de départ donc pour la gestion place de sa ludothèque.
RN se présente au départ comme un classique jeu de ressources/ points de victoire où il faudra basculer de l’un vers l’autre au bon moment.
A cela, s’ajoute le principe bien vicieux déjà présent dans Moder Art, Diabolo, Airlines qui veut que pour faire augmenter la valeur de ses cartes, il faut pouvoir en sacrifier. La prise de nouvelles cartes reprend elle, la mécanique de Trader, à savoir qu’on libère ainsi une carte située en dessous de la carte piochée.
Là où RN va un cran plus loin, c’est qu’à chaque tour, la carte libérée va générer des décomptes intermédiaires et ça c’est vraiment top, nous obligeant à adapter notre stratégie à chaque partie selon l’ordre d’apparition des premières cartes à piocher et créant des dilemmes qui seront de véritables crève-cœur suivant l’association carte libérée/carte piochée choisie.
Bref un top jeu pour qui aime les mécanismes subtils et originaux sans être noyé par une tonne de règles.
Eh oui ! Il est là ! Ce jeu pour deux, trois ou quatre - quasi inconnu au bataillon francophone - que nous fait découvrir le jury allemand. Parfaitement jouable en français…
Nous voici transportés sur l’Ile de Pâques, plantant dans le sol les hautes statues de pierre qu’on appelle des Moaï. Chacune d’elles nous rapportera 4 points de victoire qui s’ajouteront à ceux que nous aurons gagnés au cours d’une partie qui dure environ 40 minutes.
Ces chers points de victoire, vous en gagnerez certains durant la partie, d’autres durant l’évaluation finale. Pour les obtenir, il faut d’abord réunir du bois et créer une tribu dont les différentes cartes sont des bûcherons, des chasseurs-cueilleurs et des prêtres.
Les bûcherons vous apportent du bois : un matériau précieux pour les sacrifices, la mise en place des statues et la fabrication des outils. Les chasseurs-cueilleurs, spécialisés dans différents domaines (la pêche, les légumes, les fruits), vous font gagner des vivres qui entreront dans le mécanisme des sacrifices. Les prêtres apportent des points de victoire durant la partie mais pas lors de l’évaluation finale.
Chaque joueur dispose d’un territoire sur lequel il peut poser les cartes qui viennent d’être décrites. Pour poser une carte, il faut l’avoir en main. La première carte posée est gratuite. Si vous en posez plusieurs (nécessairement du même type), vous devez y joindre un prix raisonnable en bois. Exception : la mise en place de statues (les Moaï) coûte 7 bois.
Les cartes qui sont dans vos mains viennent d’un mécanisme propre à Rapa Nui. La dernière phase de votre tour de jeu est de ravitailler votre main à concurrence de 3 cartes (si vous venez d’en poser deux sur votre territoire, vous pouvez en prendre deux dans la réserve ouverte). La réserve ouverte où vous puisez vos nouvelles cartes affiche 4 rangées de 4 cartes. Vous devez nécessairement prendre les premières cartes de ces rangées. Mais c’est ici précisément que la finesse du jeu pointe : lorsque vous avez fini de vous servir, la rangée dans laquelle vous avez pioché votre dernière carte, indique précisément un apport (bois, légumes/fruits/poissons ou points de victoire) dont tous les joueurs profitent. Si c’est du bois, vous en recevez autant que de bûcherons et de Moaï (statues) déjà posés sur votre territoire. Si ce sont des points de victoire, autant que vous avez de Moaï ou de prêtres déjà posés. Si c’est un légume, un fruit ou un poisson, autant que vous avez de chasseurs-cueilleurs de la catégorie concernée.
Dernière source de revenus, utiles en fin de jeu : la mise en place de Moai chez un joueur provoque un sacrifice sur la grande pierre de l’ile de Pâques. Chaque joueur offre à cette occasion des légumes, des fruits ou du poisson, sous forme de cartes. Certaines sont posées « cachées » ; d’autres à découvert. Or ce grand don va créer une situation dont chacun essaie de tenir compte : en fin de partie, si vous détenez des cartes de fruits, de légumes ou de poisson, elles valent d’autant plus qu’elles ont été souvent offertes en sacrifice durant la partie. Cela revient à dire qu’il faut à la fois en sacrifier et à la fois en garder…
Comme on le voit, Rapa Nui est plein de nuances. S’il n’est pas difficile à jouer, il suppose deux choses : quelqu’un qui parvienne à en expliquer clairement la règle et des joueurs qui en apprivoisent l’équilibre qui fait la qualité de son mécanisme.
Les parties se succédant, nous pensons qu'à 3 ou 4 joueurs il doit se décliner très différemment de nos parties en couple. S'il n'y a qu'une douzaine de bûcherons, la lutte doit être chaude pour obtenir le très précieux bois. Voilà en tout cas ce qui nous reste à découvrir !
Gudrun et Pascal Deru (Casse-Noisettes, Bruxelles)
C'est le site de ludo le gars qui m'a donné envie d'acquérir ce jeu et je ne le regrette pas. Voici un petit jeu de carte malin qui mêle des mécanismes de collection, majorité, usage de ressources jamais suffisantes. A chaque tour le dilemme est là : prendre une carte qui nous intéresse directement ou la prendre pour l'effet qu'elle va déclencher (en général l'octroi de ressources ou de points de gloire) par la révélation de la carte située en dessous d'elle. Et puis, quelle marchandise sacrifier pour en assurer la majorité lors du décompte et ne vais je pas avantager mon voisin en déclenchant un décompte sur un métier dont il possède plus de représentants dans sa zone de jeu. Les questions que l'on se pose pendant le jeu sont nombreuses et la tension est bien présente. Par ailleurs, ce n'est pas un jeu où l'on joue chacun dans son coin. Une réussite dans son genre malheureusement passée inaperçue.
J'attends toujours le jeu ultime sur l'ile de Paques....
les géants un peu long et absence de gestion de la nourriture....le jeu américain un peu trop "bourrin", celui ci trop léger.
des graphismes corrects, un peu pas trop mal mais bon assez répétitif, y a pas 36 choses à faire ni beaucoup de surprise. J'aurais apprécié quelques évnènements ou coups vaches supplémentaires.
L'idée de payer des cartes pour faire augmenter la valeur des cartes d'une couleur est sympa de même que el mécanisme de production mais un jeu ne se limite aps au mécanismes...