Rattus Cartus a trois problèmes majeurs, qui ne sont pourtant absolument pas liés à ses qualités intrinsèques:
1- Il n'a ABSOLUMENT RIEN A VOIR (au niveau du game design pur) avec Rattus, alors qu'il est sensé en être la version cartes.
2- C'est un des jeux les moins thématiques auxquels j'ai jamais joué: on est dans de la pure mécanique, ce serait pareil si on élevait ou combattait des têtards radioactifs sur Pluton.
3- La chance est vraiment très présente.
Le seul vrai rapport entre les deux jeux est le style des dessins médiévaux, de mon point de vue très réussis. Le Rattus original possédait un très intéressant principe de "majorité inversée" (ou plutôt "majorité punitive"), où notre population la plus florissante était systématiquement décimée par la peste. Il possédait aussi d'excellentes cartes de personnages à pouvoirs spéciaux (en particulier avec la première extension), qu'on passait son temps à se voler pendant la partie. Cette cohérence thématique a complètement disparu ici, puisque les jetons rats sont devenus de simples malus à ne pas trop accumuler, au risque d'être éliminé en fin de partie, si on dépasse un nombre fatidique secret (on peut l’estimer ou le découvrir avec la voyante et certains jetons de l’extension « nobilis », mais il y a déjà un gros facteur chance, sur lequel je reviendrai).
Voilà pour tout ce qui peut rebuter de premier abord. Le reste, pour moi, c'est du pur plaisir. On explore à chaque tour de nouveaux bâtiments, sur lesquels on va se positionner par une enchère de pli secret: on pose un certain nombre de cartes faces cachée, pouvant nous donner la majorité (les populations) mais apportant aussi des pouvoirs spéciaux qui peuvent tout bouleverser. Il y a donc un côté bluff et une prise de risque intéressante (je ne connais aucun jeu d'enchères qui se mélange aussi fluidement avec un jeu de plis à pouvoirs). Cette prise de risque est très fun et très gratifiante lorsqu'elle réussit. Le premier joueur a un rôle un peu étrange car il n’y a qu’un tour d’enchère (à moins d'utiliser le pouvoir consistant à passer), donc s’il joue peu de cartes il peut faire de la pure figuration à ce tour.
L'enchère va fixer dans chaque bâtiment un ordre de majorité, qui donne un point de victoire mais aussi un accès au pouvoir du bâtiment - le premier a doit à la version "de luxe", le second au pouvoir normal, un peu comme dans San Juan ou RFTG mais dans un cadre moins prévisible. On y gagne aussi les rats lorsqu’on a eu la majorité de façon « sale », c’est-à-dire avec des populations qui ne sont pas adaptées au bâtiment (saisissez encore là le manque de cohérence thématique par rapport à Rattus).
Le charme de ce jeu, c’est qu’il y a énormément de bâtiments, donc les parties sont très différentes. Incontestablement, il y a un facteur chance au tirage très (trop) important, mais ça n’empêche pas de faire des choix et de s’amuser, surtout que le jeu est court et incite à faire plein de parties. Je me demande si, comme dans Cartagena, il ne serait pas judicieux de révéler les cartes qui vont sortir aux prochains coups, histoire de donner un peu plus de stratégie. On pourrait par exemple ne révéler que le tirage suivant, ce qui ne provoquerait pas trop de calculs non plus. Chez nous, on laisse les 2 tirages de bâtiments suivants (4 ou 6 cartes) en une rivière face cachée, et quand un pouvoir laisse regarder des cartes nonne, on espionne aussi le même nombre de cartes bâtiments à venir. D’une manière générale, Rattus Cartus donne énormément envie d’adapter les règles à la dose de hasard qui vous semble la meilleure, et c’est assez facile car les mécaniques du jeu sont vraiment ultra simples.
Dans l’idée de faire beaucoup de parties à la suite sans se lasser, notons qu’il existe une extension nommée « Nobilis », qui comporte avant tout d’avantage de cartes, mais aussi l’ajout d’un module « nobles ». Si vous jouez avec le deck complet (tous les bâtiments de l’extension + du jeu de base), on peut arriver à un total de 10 piles de cartes pouvoirs à installer, même si la plupart du temps on peut en ranger certaines dans la boîte, car leurs bâtiments n’ont pas été tirés pour cette partie (ça fait un peu de place sur la table).
L’extension « nobles » est un peu étrange et je ne recommande pas de l’ajouter tout de suite, mais finalement elle est plutôt sympathique. On a la possibilité d’ajouter un effet à chaque bâtiment (tous les visiteurs de ce bâtiments en profitent ou en pâtissent, tout comme de l’effet automatique déjà imprimé sur la carte bâtiment). C’est intéressant pour influencer d’avantage le tour et augmenter l'interactivité, mais finalement c’est un petit détail subtil qui ne doit pas trop attirer votre attention au début.
Au final, Rattus Cartus semble appartenir à une autre galaxie ludique que son grand frère, et il eût été sans doute plus judicieux de ne pas le présenter comme faisant partie de la famille Rattus. Autant le premier jeu est un sympathique et classique jeu de majorité à l'ancienne (presque un hommage au genre), autant le Cartus est un jeu d'enchères cachées subtil et original, mais qui ne plaira pas à autant de monde vu son thème complètement plaqué et ses règles beaucoup moins intuitives.
PS: Attention, comme c'est un jeu d'enchères/majorité, il est jouable mais pas extra à deux. Le nombre idéal est sans doute 4 ou 5.
EDIT: SCOOP! Il y a carrément moyen de faire de Rattus ET Rattus Cartus le même jeu. Vous jouer deux phases, d'abord la phase Rattus, puis avec tous les joueurs encore présents sur le pays concerné la phase Cartus. Cela donne deux échelles, macro et mico, il faut juste décider des modalités de scoring. Chez nous, on peut encore mourir à cause de la phase Cartus (votre souverain s'est fait mordre) et on compte les points de Cartus avec un barème pour ajouter des cubes virtuels qui peuvent changer le vainqueur. Ca marche impec, on croyait faire une partie expérimentale mais on s'est rendus compte qu'on avait inventé en quelques minutes un jeu expert ultra jouable avec deux jeux familiaux+ !!! Comme on jouait déjà à 5 à Rattus (en appliquant un ajustement présente sur BGG), la différence de nombre de joueurs n'existe pas non plus, les deux jeux sont totalement compatibles et Cartus fonctionne comme une super extension !!!
Étant sceptique quant aux déclinaisons version carte, je suis agréablement surpris. Je n'ai même pas peur de dire qu'il surpasse son grand frère. Fun et rapide, on oublie presque qu'on est là pour gagner.
Seul petit bémol, on peut mourir juste avant le décompte ce qui donne l'impression d'avoir joué pour rien...
Autant j'apprécie Rattus, petit jeu malin très agréable à quatre, autant cette version "cartes" me semble superflue.
Si ce jeu reprend le thème de son ainé la mécanique est totalement différente puisqu'il s'agit d'être en tête sur les six pistes du jeu grâce à des cartes qui peuvent nous rapporter des rats et entrainer notre défaite.
L'idée de base n'est pas mauvaise et une bonne rejouabilité est fournie par des cartes "bâtiments" différentes à chaque partie mais la part de chance est importante (si vous avez les bonnes cartes au bon moment), le thème est totalement absent, le jeu n'est pas bon à deux (c'était déjà vrai du Rattus originel) et à 4/5 le plateau de jeu est trop petit avec de fréquentes chutes de marqueurs.
Bref un jeu oubliable, et déjà oublié, qui fait pâle figure par rapport à l'excellent Médiéval Academy qui reprend le principe des majorités sur six pistes avec infiniment plus de talent.
Pour résumer fortement : il faut se positionner sur des batiments en misant un nombre de carte (un peu de bluff), le meilleur sur le batiment gagne plus de privilège. Mais tout le monde avance sur la piste du batiment de la valeur de la mise. Il est possible de jouer dans les batiments dont nous n'avons pas les cartes mais cela nous donne des rats. Et les rats peuvent tout simplement vous faire perdre la partie. Et personne ne sait au début la limite à ne pas dépasser.
Vous ajoutez à cela des cartes vous permettant de prendre des cartes à l'adversaire ou de lui donner des rats, d'attendre avant de jouer, des jokers… Peut-être un peu trop de possibilités car il n'y a que peu de tours (8 à 4 joueurs).
L'autre critique se fera sur la bonne dose de hasard dans le tirage des cartes. Par contre, les intéractions entre les joueurs sont nombreuses ce qui le rend très ludique. Il faut le comparer à Medieval Academy avec une pointe de stratégie en plus. Les règles ne sont pas très faciles à expliquer, il faut rapidement faire quelques tours de jeu et tout devient clair.
+ ludique et rapide
+ beau matériel
+ mise en place rapide
+ grosse rejouabilité
- la part de chance
PS : Attention aux règles sur Trictrac TV car il y a quelques erreurs (le remplacement des batiments lors de doublons, ordre d certaines actions...) donc ça donne les bases mais il faut forcément lire les règles.
Les +:
Rapide
Simple
La tolérance à la peste en fin de partie
Les -:
Très aléatoire.
Très dépendant de la position du joueur.
Répétitif.
La piste des points un peu galère avec tous ces jetons.
Ok je sors.
Juste pour dire que ce jeu est vraiment pas mal, on peut se faire des coups de pute en veux-tu en voilà.
Mon gros reproche et d'ailleurs le seul c'est le choix des couleurs. Il y a 2 couleurs super proche bien qu'il y est un petit symbole en plus sur la couleur pour différencier tout ça mais c'est pas la première chose que l'on voit au début :)
Dans RATTUS CARTUS, l'objectif est d'avoir le plus de Points de Victoire à la fin (ça devient lassant...).
Les PV se gagnent sur les 6 pistes. Sur chacune, le premier joueur gagne 10PV, le deuxième 5PV et le troisième 2PV.
Ensuite, les cartes en main et les PV ramassés en cours de jeu viennent s'ajouter.
A chaque tour, 3 cartes "action" sont tirées et les joueurs vont enchérir sur celles-ci pour bénéficier de l'effet, le plus gros enchérisseur bénéficiant d'un effet puissant.
A noter qu'en fonction du nombre de cartes enchéries (très dépendantes du hasard), les joueurs progressent sur les 6 pistes mais également récupèrent des rats : 1 pour chaque carte avec symbole différent de celui requis.
Le premier joueur a un gros désavantage, il ne sait pas ce qu'il va remporter, car les joueurs suivants peuvent surenchérir sur lui.
La partie prend fin au bout de 8 tours et les joueurs ayant trop de rats (> aux pions sur 4 cartes face cachées), ne participent pas au décompte final.
Au final, RATTUS CARTUS est très encombrant, peu dynamique, hasardeux et pas très original. Il tourne par contre très bien. Un jeu de commande pas vraiment transcendant.
Le jeu tourne bien mais à pas mal de petit défaut.
Une piste sur chaque catégorie peut visible, des couleurs qui se ressemble trop et on confond, Trop de catégorie (une de moins aurais accru la lisibilité).
Dommage la mécanique fonctionne plutôt bien, même si elle reste au final assez complexe pour ce que l'on a à faire.
Un bon petit jeu, à sortir à l'occasion. Mais pas un grand jeu. Par contre il m'a donné envie d'essayer Rattus !
Après le succès mérité du jeu de plateau, nous voila contaminé par Rattus le jeu de carte.
Si le contexte reste le même vaincre sans succomber à la peste , les moyens sont un peu différents ici il vous faudra acquérir une majorité sur des guildes plutôt que sur des territoires et les personnages seront multiples.
Ce qui fait la force de Rattus le jeu de plateau : son système vicieux de personnage a double tranchant et les dégâts infligés par la maladie et son avancé erratique est ici effacé.
Reste un bon jeu qui a le mérite de ne pas être un clone de son devancier, et qui reste assez original, avec le couperet jouissif de la fin de jeu pour savoir si la lutte contre la vilaine peste à été suffisante pour mériter une possible victoire.
Celà faisait longtemps que je n’avais pas été si déçu par un jeu qui me faisait a priori de l’oeil (car j’avais bien aimé la version plateau).
Rattus Cartus est un simple jeu de majorité où il suffit de présenter les cartes de sa main de la même couleur que les 2 bâtiments présents sur table.
Comme originalité, RT reprend le principe de la triche de Sobek et d’autres à savoir qu’il est possible de tricher et de présenter des cartes d’autres couleurs pour obtenir la majorité. La pénalité se matérialisera sous forme de jetons rats, et ceux qui dépasseront une certaine limite en fin de partie seront éliminés. La pénalité est telle qu’il faut avoir recours à la triche de manière parcimonieuse. Du coup, c’est le facteur chance qui décidera si vous aurez les cartes de la bonne couleur au bon moment. De plus pour accentuer ce facteur chance, le pouvoir de l’épée permettra à un joueur de prendre la moitié des cartes en main d’un autre joueur. Donc, même dans cette voie là, il est hasardeux d’attendre de se constituer une bonne main pour jouer.
Je pense que dans ce créneau de majorité/collection sur base de tirage de cartes il y a beaucoup mieux. Dommage, car avec un petit rééquilibrage des pouvoirs et sanctions (exemple : perte de points de victoire pour celui qui a le plus de rats comme à Sobek et limite de cartes à 6 si quelqu’un se fait attaquer par une épée également comme à Sobek), le jeu aurait pu tourner correctement.
Je n'avais pas aimé rattus mais le rajout du cartus me réconcilie avec le jeu. il est vrai qu'il s'agit d'un jeu familial mais pour moi ce n'est pas un défaut. Les illustrations sont magnifiques et je trouve pour ma part que l'interaction est bien là. Une adaptation plus que réussie donc..
Mes plus :
• un jeu de carte agréable et assez rapide
pas seulement une licence recrachée
• le système de la tolérance à la peste en fin de partie qui peut faire basculer les choses...un bon petit suspens
• le matériel est simple mais de bonne facture, surtout les cartes légèrement toilées
• du bluff
• de l'interaction
Mes moins :
• peu être un peu répétitif à la longue, même si les bâtiments renouvellent un peu la donne
A choisir je revends Rattus et je garde celui là
C'est pas mal.... Pour l'apéro détente !
Le facteur chance est trop important pour en faire un vrai jeu. Et puis les épées, qu'est-ce que c'est balaise ! Un peu trop peut-être ? Piquer la moitié des cartes à l'autre, c'est un sérieux coup d'arrêt à la victoire pour les adversaires. C'est à ce titre un peu déséquilibré.
Malgré tout, c'est bien troussé, et les cartes sont sympathiques. Alors à l'occase, pourquoi pas ?