Il s'agit, à n'en pas douter, du meilleur système de jeu pour simuler les nombreuses batailles de l'Antiquité. Mark Herman et Richard Berg se sont d'ailleurs inspirés des écrits de l'historien allemand Hans Delbrück pour créer une simulation où les deux principaux facteurs sont la qualité des troupes (plutôt que la quantité) et la valeur des principaux généraux de l'époque. Il en ressort un wargame palpitant où la notion de "tour de jeu" est dépassée et l'interaction entre les joueurs présente à chaque instant; tout ceci sans parler du magnifique matériel fournit dans la boîte. Cette belle médaille a évidemment un revers: tout d'abord l'historicité des scénarios font qu'ils sont rarement équilibrés (prévoyez donc des parties en "aller-retour") et, même si elles sont clairement rédigées, les règles sont particulièrement complexes (plus de 30 pages serrées à digérer). Cependant, le joueur qui aura la patience d'apprivoiser ce système de jeu pourra le savourer pendant des années grâce à de nombreuses extensions ... Il reste le wargame auquel j'ai le plus joué dans les années '90 (une vingtaine de parties). Mais il faut reconnaître qu'après ne plus l'avoir pratiqué pendant presque dix ans, il est très difficile de s'y remettre. Dans ce cas, on peut alors se tourner vers un autre produit GMT utilisant le même matériel: Simple GBoH.
SPQR tient toutes ses promesses de simulation des batailles de la République romaine. Partie de la série des GBH (Great Battles of History) de Herman et Berg, ce wargame propose un système de jeu très ambitieux et innovant.
Les règles de commandement sont l'architecture de ce wargame. Pour résumer, les armées sont commandées par des leaders que les joueurs devront activier pour donner des ordres aux unités et lignes de leur armée. Les leaders sont activés en commençant par celui qui a la plus petite valeur. MAIS MAIS MAIS, et c'est là que la simulation est intéressante. Il est possible, sur un jet de dès, d'activer un autre leader, de faire rejouer le même leader ou de voler l'initiative à son adversaire. Il s'en suit une impression d'occasion à saisier ou d'occasion manquer : selon la valeur de vos leaders, vous aurez plus ou moins ma possibilité de profiter des occasions ou de trouvers les bonnes parades. Les armées commandées par des leaders de moindre qualité sont cantonnées à des plans moins ambitieux ou à de véritable prise de risque.
L'apprentissage de cette série est plutôt rentable à condition d'aimer les guerres de l'Antiquité,vu le nombre de batailles éditées. Cependant, je ne conseille pas ce jeu à un joueur débutant. Je ne le conseille pas non plus pour initier un nouveau joueur au wargame. Les règles sont assez copieuses et l'historicité forte. Le règles sont volumineuses, et même si elles sont très bien rédigées, elles ont de quoi paralyser le néophyte (préférez alors Simple GBH). L'historicité est très forte. Les auteurs propose un système de jeu qui colle au contexte culturel de la guerre durant l'antiquité. L'historicité est telle qu'il est bien difficile d'obtenir des résultats de parties qui différent du résultat historique.
Excellent wargame tactique, bourré de mécanismes originaux et efficaces, ce jeux est vraiment parfait. Une règle toutefois mal traduite, dommage c'est la seule fausse note.
Je viens de finir mon premier scénario et je suis (très) impressionné ... Bien que les règles soient un peu lourdes à digérer, on s'y croit vraiment et on a aucun mal à imaginer la panique semée par les éléphants emballés !
Paru en 1992, SPQR avait, à l'époque, révolutionné le petit monde du wargame avec ses graphismes magnifiques, son système de jeu novateur (même si les règles sont assez complexes mais elles peuvent être simplifiées grâce à Simple GBoH) et son système de modules multipliant les scénarios. Plus de quinze ans plus tard, je me suis précipité sur cette réédition "Deluxe" car mes exemplaires originaux étaient usés jusqu'à la corde. Que dire sinon que cette réédition est magnifique car elle comprend tous les cinq suppléments parus jusqu'à la fin des années '90 (sauf la bataille de Raphia !!!). Superbes cartes imprimées recto-verso avec quelques retouches; de même que pour les 6 planches de pions légèrement modifiées également. A noter l'épaisseur de la boîte qui annonce de nouveaux suppléments ... Remise à jour d'un très grand classique dont le succès ne s'est jamais démenti. Encore bravo à GMT pour sa politique d'édition très dynamique. EXEMPLAIRE !
De nombreuses batailles dans une boîte... Des scénarios plus équilibrés que le jeu initial sur Alexandre le Grand... le souffle de l'histoire qui vous jette les embruns de la Méditerranée sur le visage ! Quel plaisir ! A moi, cohortes et centuries ! Bloquez ces cavaliers numides !!
Le système est intelligent, fondé sur la capacité de commandement des chefs et le degré de résistance à la désorganisation des troupes. Montez sur votre éléphant ou brandissez votre enseigne, et tenez la ligne de la phalange ; la déesse Victoire ne vous sourira pas sans que vous ne la séduisiez par votre vaillance.
PS : les extensions sont très bien aussi !!
**Type de jeu :** Euh, ça doit être très bien, mais franchement...
**Nombre de parties jouées :** 2
**Avis compendieux :** Même si j’aime bien les jeux aux règles longues et complexes, là, c’est trop pour moi. J’ai eu du mal à les ingérer, même si au final les mécanismes principaux sont simples. Après, en terme de jouabilité, il y a à redire (voir qualité du matériel). Bref, ce doit être très intéressant pour les férus d’histoire, mais je ne dois pas être assez féru. Pourtant.
**Clarté des règles (2) :** Ben franchement, outre le fait qu’elles sont longues, je m’y suis vraiment perdu. Pourtant, elles sont bien présentées, ce qui est commun à tous les *scenarii* (pour le coup on va mettre la version latine de ce mot), puis ce qui est spécifique aux susdit *scenarii* ensuite. Mais malgré tout mon courage, je me suis découragé. Et en jouant on s’est bien rendu compte qu’on faisait tout un tas d’erreurs. Mais on ne s’en est même pas voulu, enfin personnellement du moins.
**Qualité du matériel (1) :** Alors déjà, le jeu coûte les yeux des fesses pour ce que c’est. La boîte est toute plate, ce qui a une importance pour la suite. Quand on l’ouvre, on découvre six feuilles de papier glacé servant de plateau (comme il semble être d'usage pour ce genre de jeux) imprimées recto-verso qui représentent les 6 théâtres de batailles relatives aux 7 *scenarii* (oui, il y a un théâtre qui sert pour deux *scenarii*). Ces feuilles sont pliées, donc même quand on les étale, elles ont tendance à ne pas être plates, ce qui n’est pas pratique quand il y a tout un tas de pions dessus (ils glissent, ils sautent quand on appuie sur la feuille, bref, ils n'en font qu'à leur tête, les éléphants et autres phalanges). Dans les règles, on voit qu’il faut un dé 10 faces, et pas de dé dans la boîte. Paf, on recourt chez le marchand, rebonjour, un dé 10 faces et que ça saute siouplé. Ensuite il y a tout un tas de pions sur des planches : une fois séparés, on se rend bien compte qu’on a intérêt à les isoler, sinon on ne s’en sortira pas pour les retrier. Rien de prévu dans la boîte évidemment. Les mettre dans tout un tas de boîtes de pellicules photo ? C’est qu’il faut en faire, des photos ; en plus la boîte de jeu est trop petite. Bon, acheter des sacs en plastique, il commence à faire vraiment cher, ce jeu. Ensuite, en jouant, on se dit : c’est moi qui n’ai pas bien compris les règles, ou qui joue mal, ou il n’y a pas assez de pions « impact » (je ne sais plus le terme, bref, les jetons qui indiquent qu’une unité vient secouer les puces d’une unité en face) ? Une question à laquelle je ne sais pas encore répondre (je penche pour la pénurie de pions...). Bref, tout ceci ne sert pas le jeu.
**Reflet du thème (5) :** Ah ben là, les très férus d’histoire nous en dirons sans doute plus, mais déjà, ce jeu permet de se poser de bonnes questions : quand on a pas la faculté des manipules des légions romaines de se séparer sur la ligne, comment faire reculer la première ligne amochée pour la protéger derrière la seconde ligne sans désorganiser icelle ? Comment faisait Hannibal ?
**Avis comportant ratiocinations et autres superfétations :** J’avais sauté sur ce jeu, une après-midi de désœuvrement après avoir longuement hésité avec le siège de Jérusalem, en Anglais. Je me suis par la suite félicité de ne pas avoir pris ce dernier, parce que se cogner des règles de cette complexité en Anglais, merci. En prenant SPQR, je me disais que je finissais le zoom commencé par l’enchaînement de Res Publica Romana et Hannibal. Mais je dois être plus fait pour le jeu de plateau que pour le wargame (au sens strict de : "avec les petits hexagones"). Mais visiblement les férus du genre lui reprochent de trop avantager l’armée qui a gagné historiquement, ce qui en fait plus un outil de simulation qu’un jeu. Un outil exploratoire : et s’il avait fait ça au lieu de faire ça ? C'est fort intéressant j'en conviens, mais de toutes façons, on ne pourra jamais valider tout ça, alors (sauf en cas de retour de l'Histoire vers sa période antique, mais on peut en douter)...
En tout cas, on apprend plein de chose : les hastaires, le vélites, tout ça, ça peut faire bien dans un repas familial : « Las ! J’en suis réduit à engager les triaires. » Personne ne comprend que cela veut dire qu’on s’ennuie. Mais bouger tous ces pions, pfiou, même si on aime ça, c’est fastidieux. En plus ils ne se reconnaissent pas très bien.
Premier jeu romain de la série GBoH de GMT Games, SPQR est un chef d'oeuvre de simulation historique ; pions et cartes sont superbes, et le système de jeu (le même que dans *Alexander*, les chefs sont activés l'un après l'autre et leur efficacité varie en fonction de leur compétence tactique) est excellent pour la restitution du combat antique. Loin d'être un simple exercice de pousse-pions, SPQR vous met dans la peau du général, sueurs froides comprises (surtout si votre partenaire joue Hannibal).