Il ne paie pas de mine le Tyros, comme ça avec sa toute petite boite et son plateau assez sommaire.
Et pourtant, quelle richesse !
Ce jeu m'a scotché par la fluidité de ses mecanismes, par son côté stratégique, par sa dose de hazard mesurée.
Bien sûr, on aurait pu faire plus dans la gestion des cartes-ressources, des villes ou des bâteaux.
Mais le jeu perdrait je crois son charme. Parce que là, tout est clair. Les ordres sont simples, les choix nombreux mais limpides, la phase "marchandage" bien pensée...
Alors oui, le jeu est petit par sa taille, mais grand par sa richesse et par le plaisir qu'il apporte.
Un petit jeu qui ressemble à un exercice de style pour l'auteur de Age of Steam: Faire du Wallace abordable et dynamique et sans conflit direct pour integrer la collection Spiel für viele de Kosmos. Wallace est bien sur trés malin car il réussi à respecter le cahier des charges tout en proposant un jeu qui n'est pas aussi grand public que ça dans le sens où il est nécéssaire de voir à long terme pour gagner.
A mon sens 2 points sont gênants; le premier la part du hasard dans le tirage des cartes , car il y a des couleurs qui sont moins interressantes que d'autres ( et cette inégalité s'accentue plus la partie avance) et l'autre point plus grave c'est qu'il impossible de connaitre le score de chacun à moins de se livrer à un exercice de calcul mental digne d'un phénomene de foire.
Bon le jeu reste tout de meme plaisant, le materiel super sympa, et l'ambiance autour de la table est certes serieuse mais jamais pesante. En somme un jeu réussi mais destiné à un public qui ne connait pas encore le meilleur de Wallace.
**Type de jeu :** Prenant et original (pas comme mon type de jeu là sur le coup)
**Nombre de parties jouées :** > 10
**Avis compendieux :** Mine de rien, c’est un jeu assez dur à appréhender (on peut avoir du mal à voir ce qu’il faut faire pour gagner à la fin), et qui est beaucoup plus profond que ce que son format pourrait le laisser présager (sans vouloir dire que la taille de la boîte soit liée à la difficulté du jeu, c’est quand même un jeu « moyen » (par la difficulté et la complexité) déguisé en petit jeu). Mécanique originale et qui permet de bien renouveler le jeu ; le hasard est quand même bien présent, bien qu’il soit contrôlable ; parfois. L'aspect développement des empires neutres notamment est relativement incontrôlable : si on veut favoriser un empire particulier, il faudra avoir de la chance pour parvenir à ses fins (avoir les bonnes tuiles, que les autres joueurs ne développent pas surtout les autres...). Il est assez dur de prévoir à long terme quel empire sera le plus grand, ce qui fait qu'on aura tendance à construire des villes surtout là où on peut avec les moyens du bord (bon, je me dis que je joue mal aussi sans doute).
**Clarté des règles (4) :** Le jeu est en Allemand, les règles qu’on m’a fournies étaient traduites dans un Français douteux parfois, sur internet il y a mieux. Quand on les explique, il faut bien prendre garde à expliquer le but final, parce que les gens s’y perdent parfois un peu.
**Qualité du matériel (4) :** Ils sont jolis, ces petits bateaux, les mêmes que dans Hellas, d’ailleurs. Les couleurs sont bien trouvées, pas de confusion possible entre les empires neutres et les couleurs des joueurs. Le plateau est sympathique, les cartes petites mais bref. Fonctionnel et joli aurais-je envie de dire. Les pastilles pour les empires neutres font un peu confettis. Bon, à sortir pour le Carnaval, donc.
**Reflet du thème (4) :** Ben, assez étonnamment, j’ai envie d’y croire et j’y crois pas mal. Le système de jeu simule assez bien l’expansion des empires neutres (assez hors du contrôle des marins de Tyr) et le développement des comptoirs, au coup par coup, là où c’est le plus intéressant au vu du jeu en l’état et en fonction de la façon dont on pense qu’il va évoluer, et surtout en fonction des cartes qu’on a en main.
**Avis comportant ratiocinations et autres superfétations :** La mécanique est originale (pour une fois on ne contrôle pas des empires mais on cherche juste à les utiliser, en orientant au plus leur développement). Bon, ceci dit, le fait d’avoir des empires neutres (qui n’appartiennent pas en propre aux joueurs) se retrouve dans d’autres jeux, comme UR 1830 BC, mais cela reste quand même original.
Même si la stratégie et la tactique sont de mise, c’est un jeu duquel le hasard est loin d’être absent : notamment, de mauvaises cartes au début peuvent handicaper à long terme (par exemple si on a plutôt des cartes de l’empire qui se trouve le plus loin et pas de celui qui est le plus près, surtout que l’empire loin en question risque de ne pas trop se développer parce qu’il intéresse peu les autres joueurs qui ont des intérêts dans les empires plus proches, vous suivez ?). Bon jeu pour initier des néophytes à des jeux plus costauds. Par contre, l’aspect transaction a été très peu utilisé dans toutes les parties que j’ai effectuées : on voit un peu trop arriver les gens quand ils vous demandent quelque chose et on peut préférer ne pas le leur donner, quitte à se priver soi-même de ce qu’ils pourraient nous donner en échange (et oui, on est comme ça par chez nous, mais pas dans la vraie vie, bien sûr). Surtout qu'on a souvent des mêmes choses en même temps, allez savoir pourquoi. Ce problème, était présent dans Civilisation et a à mon sens été résolu dans Mare Nostrum soit dit en passant. Il faut bien prendre garde à ce que l’on fait, notamment au dernier tour où on a vite fait d’offrir involontairement des points à l’adversaire. L’interaction entre joueurs est bien présente, via le commerce (moui, bon, pas trop chez nous donc) et par le fait qu’on va piquer les meilleures places aux autres, ou qu’on peut bloquer un port où un joueur avait placé un de ses bateaux avec l’intention d’y faire une ville en mettant un de ses propres bateaux, quitte à ne pas pouvoir utiliser à meilleur escient son propre bateau (parce qu'un bateau étant dans l'eau, il est propre). Parfois, l’adversaire lassé s’en va, et on peut faire la ville à sa place. Parfois, on attend la fin de la partie, et au dernier moment avec le bateau on va chercher des points dans un grand empire. Bon, on peut faire des vacheries, quoi (même si les vaches sont foncièrement gentilles, et que c’est un scandale d’appeler de telles ignominies du nom de ces doux bovidés).
Beaucoup de plaisir dans ce jeux. Autant La strada m'avait paru être un AoS light, autant ce tyros serait un struggle light... Ca n'a pas grand chose à voir en définitive, on est bien d'accord, mais le concept de gestion de denrées, construction de villes, de bateau, de conquetes, jouer sur une carte, tout ca...
Comme c'est très bien dit, c'est un jeux d'exploration et de conquete, très fluide et franchement bien pensé.
Si vous aimez les échanges avec les autres joueurs comme à Katane + un zeste de tactique voilà un excellent jeu qui tourne très bien grâce à la fabuleuse idée: 1 action par tour et pas plus !
Une belle série finalement ces boites moyennes de Kosmos. (Bali, Eden)
Un jeu fluide , rapide et profond.
Tout le talent de Wallace dans ce jeu intermediaire ou petites cartes , petits bateaux , petit pions et petit plateau font un grand jeu.
Derrière son apparence de jeu de conquêtes, se cache un jeu de placement assez calculatoire qui plaira aux adeptes, même si Tyros est un peu plus light. La gestion de la main est également très importante.
Ce jeu possède un défaut commun avec d'autres jeux, dont certains chantent d'ailleurs les louanges : il est lourd pour pas grand chose.
Difficile à appréhender de suite, on se prend à imaginer une richesse stratégique... sauf que la main de cartes fait trop le jeu et que les mécanismes sont lourds et datés, voire même trop nombreux.
Bref, ça se laisse jouer, mais sans parvenir à créer un réel intérêt.
Finalement, Les colons de Catane, autre jeu sorti lui aussi il y a quelques années, semble plus ludique et fun et finalement moins aléatoire.
Décidément, je n'ai toujours pas trouvé le Wallace qui me fera décrocher la mâchoire...
"Tyros" fait partir de la rare production Wallacienne qui propose des parties assez rapides dans un style tout germanique. A mettre au même niveau qu'un "Alexandros" aussi bien au niveau de la qualité du matériel que des mécanismes, "Tyros" passe tout de même pour un jeu atypique dans l'œuvre de fameux créateur d'"Age of steam". Par atypique, j’entend que les jeux de Martin ne m’ont jamais laissé indifférent, mais que la si…
Assez plat et neutre au niveau du matériel, "Tyros" propose des mécanismes de déplacement et de points d'action limités dont le but et d'en optimiser l'efficacité en gênant ses adversaires. Ca ne mène pas bien loin, ca se tient mais il n y'a pas vraiment d'électricité dans l'air.
Attractif par le prix auquel on trouve ce jeu, "Tyros" reste une valeur sur du début des années 2000, un tantinet dépassé par les temps qui courent.
**Tyros** est un jeu qui reprend la belle carte de la méditerranée, avec des petits bateaux, ça fait envie…
Le jeu est bien que simple à une mécanique surprenante qui peut déconcerter à la lecture des règles. Le principe de base, ou 4 royaumes s'agrandissent peu à peu et sur les quels vont évoluer les joueurs est excellent, il pourrait servir dans d'autre création!
Le jeu est classique on doit au mieux collectionner les cartes pour se développer et construire son réseau de ville (c'est la difficulté les villes des joueurs et les royaumes sont 2 choses indépendantes)
Malheureusement à la lueur de 2 parties, je reste circonspect sur les situations de blocage que peuvent amener le jeu réduisant les possibilités d'un adversaire à peau de chagrin. Si un blocage total ne s'est pas passé sur nos parties (2 uniquement) on devine que cela peut arriver selon la situation de départ ou le style de jeu des joueurs, donnant l'impression d'un jeu sur le fil qui pourrait tomber dans le n'importe quoi...
Dommage car certaines idées intéressantes pointent...
Partie : 1
Joueurs : 3
Un peu déçu.
Le jeu en lui-même avait l'air sympa, joli, avec des petits bateaux tout ça, mais certains éléments font que lors de la partie de test il n'y a pas eu beaucoup d'entrain (même si j'ai bien aimé moi) :
- bon, ok, la partie a été un peu plombée par la lecture préalable des règles, alors que le jeu est super simple en fait. Le développement du plateau de jeu avec les tuiles vient juste brouiller les pistes.
- pas d'interaction
\*L'échange de cartes, bof, autant piocher si personne ne se propose
\*Les blocages? Pas eu un seul dans la partie, finie trop vite
\*Les cartes de pénalités si un bateau vient sur votre cité? Jamais arrivé
Bref, chacun développe son petit machin, puis on calcule.
Et là, le 2ème défaut :
- Impossible de savoir qui gagne / a gagné avant le décompte.
Je lui mettrais bien 4, mais je met 3, parce que le fun était vraiment absent.
Si je parviens à y rejouer (faut que je motive les autres :-) ), je modifierai la fin de jeu, parce que ça se termine trop vite, on a à peine le temps de se développer sur la carte...
(note à modification éventuelle plus tard)
Il faut se méfier du triple effet Tyros !
Au premier abord, les règles peuvent paraître un peu déroutantes, car elles introduisent quelques idées originales : le développement des empires "neutres", les cartes ressources qui servent de monnaie, le système de tour (tout le monde joue autant de fois qu'il veut, tant qu'il peut jouer) et un calcul des scores astucieux, mais alambiqué.
Puis, on commence à jouer et on se dit assez vite que c'est bête comme chou. Même si le thème est assez artificiel, les mécanismes sont logiques et les tours de jeu s'enchaînent de manière fluide, surtout en début de partie : on avance, on fait des villes, on agrandit sa flotte...
Enfin, plus la partie avance et plus on se rend compte que le jeu est diaboliquement équilibré et que la victoire se joue à très peu de choses. De plus, en fin de jeu, la carte commence a être très peuplée et on ne peut plus vraiment faire ce qu'on veut tranquille. On se dit alors qu'on aurait peut-être dû plus profiter des subtiles possibilités de blocages offertes par le jeu afin de pourrir un peu la vie de ses adversaires. D'autant qu'il n'est pas toujours facile de déterminer qui est en tête lorsque la fin de la partie approche (à moins d'être doué en calcul mental...).
Au final, il est assez important d'essayer d'anticiper le jeu des adversaires pour leur mettre des petits bâtons dans les roues, tout en étant le plus souple possible sur sa propre stratégie pour s'adapter aux aléas du hasard et aux coups bas.
Pour moi, c'est un bon jeu poids moyen, qui sous des aspects relativement simples, donne envie d'y revenir pour en découvrir les finesses et les subtilités. Seul défaut : le jeu peut être très déséquilibré si joueurs confirmés et débutants s'affrontent.