Les points positifs :
+ jeu de dés et cartes assez ingénieux
+ un vrai univers poétique et féérique est transposé, le thème est présent
+ j’aime l’idée de limiter les projets en cours : priorités, blocages
+ dépenser des cartes pour relancer, c’est malin avec un avantage immédiat mais qui précipite la fin de partie
+ pouvoir replacer des cartes de la défausse en pioche offre une flexibilité
+ comme toujours avec son auteur, on a une multitude de modules d’extension proposés (cela renouvelle le jeu, apporte plusieurs couches de réflexion, et évite les automatismes)
Les points négatifs :
- avant de comprendre quelles cartes sont celles de base (à distinguer des modules), on jongle un peu lors de la découverte du jeu !
- quelques micro-règles peu intuitives, qu’on peut facilement oublier (pourquoi placer le personnel en dernier ?)
- une certaine répétitivité s’installe, c’est alors le moment d’ajouter une ou plusieurs modules d’extension
- l’aspect artisitique et esthétique me semblent parfois prendre le pas sur l’ergonomie (icones pas toutjours parfaitement différentiables, pas évident à se rappeler)
Verdict sans (r)appel :
Les jeux de l’Onivers ont une réelle identité, une empreinte. C’est très prononcé, mais cela n’enlève en rien les qualités ludiques proposées. On a pour chaque nouveau jeu, une mécanique centrale différente, que seuls le thème et les illustrations relient aux autres jeux de ce même univers. Aerion s’inscrit donc parfaitement dans ce principe. Je n’ai, lors de ma découverte du jeu, pas été frappé par une extrème accessibilité (petits passages flous dans les règles, icones peu intuitifs). Mais le plaisir est là au final, le déroulement des parties est fluide, on a des dilemmes, de la tactique, de la stratégie. Je me sens moins dépendant des dés que je l’aurais craint sur une première impression superficielle. Tant mieux, ça a quand même une certaine importance pour moi. ;)