Le plateau de jeu est superbe tout comme le matériel. Mais une première déconvenue. Il manque certains pions dans la boite de base pour jouer correctement à plusieurs (pions ingénieurs). Quelques points de règles demande à être éclaircis tout comme l'ajout de dessin ou de schémas pour mieux comprendre.
A part cela Bretagne est un bon jeu de gestion avec un thème fort et de grandes possibilités. Il faut savoir gérer la météo pour construire les phares. Il faut faire plus d'une partie pour vraiment apprécier ce jeu.
Bretagne est un jeu de gestion, construction de phares, plutôt lourd, à réserver aux joueurs motivés. Chaque partie fait entre 1h30 et 2h30 et il faut quelques parties pour maîtriser le jeu.
Les règles sont denses mais claires. Le matériel est beau et adapté mais malheureusement en quantité insuffisante : des ressources (petits jetons) et surtout des pièces (rondelles de carton) manquent et imposent de récupérer du matériel sur un autre jeu. C'est assez incompréhensible compte tenu de la bonne qualité éditoriale du produit.
A chaque tour de jeu vous êtes confronté à de (trop) nombreux choix : choix d'une barge, choix des ressources, choix d'une tuile, choix d'un phare, choix de laisser des ouvriers sur le phare, choix d'une zone de commerce...Et chacun de ces choix aura des conséquences diverses et variées que vous ne mesurerez vraiment qu'après plusieurs parties.
Par exemple la premier choix (barge) conditionne l'ordre du tour (qui peut être déterminant pour finir un phare), la quantité de ressources (indispensables en début de partie), le nombre d'ingénieurs (vital pour certaines tactiques) et les moyens financiers.
On retrouve là l'aspect calculatoire propre à beaucoup de gros jeux à la Myrmès mais la particularité de Bretagne est la constante interaction entre joueurs : interaction indirecte à la Agricola dans le choix des barges, des tuiles ou des ressources mais aussi et surtout directe car la construction des phares se fait à plusieurs. On peut donc s'entendre, tacitement ou pas, ou s'imposer sur un chantier déjà commencé. Le dernier tour peut se transformer en jeu de négociation : je t'aide à finir ce phare si je peux espérer les points de majorité sinon j'aide quelqu'un d'autre. L'aspect collaboratif est très marqué surtout à 3 ou 4 joueurs (à deux les choses sont vite plus claires : entraide ou chacun pour soi).
Un joueur opportuniste saura profiter du travail des autres pour le terminer et empocher des points sans grand effort. On peut apprécier ce côté compétitif mais il n'encourage pas trop à planifier ses actions.
Je pense qu'il faut au moins 3 ou 4 parties pour optimiser sa gestion. Ressources, cartes, argent, ouvriers, ingénieurs: il faut de tout mais ni trop, ni pas assez. Un joueur débutant n'aura aucune chance face à des joueurs expérimentés. Le système de décompte des points n'est pas très intuitif et vous impose à nouveau des choix (récupérer un ouvrier, jouer une caret, placer un ouvrier sur un port, viser la majorité du phare) dont les conséquences sont difficiles à envisager et ne dépendent pas toujours de vous.
Bretagne me laisse un sentiment mitigé: je ne lui trouve pas de défaut majeur (à part le problème de matériel déjà évoqué), la mécanique tourne bien, le thème est original et correctement rendu mais je le trouve lourd et complexe sans être particulièrement difficile.
Pour le sortir régulièrement et finir par y prendre du plaisir il faut un groupe de trois /quatre joueurs prêts à y consacrer quelques parties et ce n'est pas évident à trouver.
Plus que jamais c'est un jeu à essayer avant d'acheter.
Bretagne est un jeu avec une mécanique sympa. Le choix des ressources est original. Avec ce système de barque. Et les resources limité lors du choix des joueurs. Ainsi que le système du marché qui nous oblige des fois à y aller rapidement pour éviter de payer trop cher comme les ingénieurs par exemple. Les illustrations au dos des tuiles phare sont sympa. Ce que je n'ai pas aimé c'est le côté "bon vouloir des autres joueurs". Si vous entamez un phare tout seul et que personne vient c'est compliqué à terminer seul et il faut souvent plusieurs tours surtout sur les phares gris et rouge. Et récupérer des ouvriers n'est pas facile alors on a tendance à ne pas toujours les laisser sur les tuiles. Donc si quelqu'un passe derrière vous, il peut facilement prendre l'ascendant (opportuniste?). Je trouve le scoring des ports trop faible par rapport aux phares. La rejouabilité est moyenne parce que les cartes météo et marchandises c'est franchement pas la folie en renouvellement. En gros c'est pas ma came, ce n'est que mon avis et je peux comprendre que des personnes aime. Mais une chose pour moi n'est pas normale. Ce jeu manque de matériel.... Même les multiplicateurs de ressources il n'y en a pas assez.... Il a fallu allez piocher dans d'autre boîtes de jeu pour les ressources, les pièces... Ça arrive que dans les jeux il manque deux trois éléments d'une ressource mais la c'était pratiquement tous sauf les ingénieurs.
Je commence par évacuer les petites frustrations : le thème, assez original, ne fait illusion que le temps de lire les règles. Bretagne est un jeu de gestion à l'allemande et son thème ne s'exprime que de manière artificielle dans la mécanique de jeu, qui souffre par ailleurs d'un côté bricolage à la Stefan Feld. Enfin le matériel n'est pas très agréable à manipuler (les espaces du plateau sont trop petits au regard des pions à y empiler) et surtout il vient en quantité insuffisante. C'est bien la première fois que je me trouve réduit à noter l'argent sur un bout de papier et jongler avec des compteurs x3 / x5 pour multiplier les ressources.
C'est dommage car le jeu en lui-même, de facture assez classique, me semble vraiment réussi. Les éléments véritablement séduisants et qui distinguent à mon avis ce Bretagne de la production moyenne sont :
- le fait que le scoring est déclenché chaque fois qu'un phare est terminé et que tous les joueurs peuvent contribuer à l'édification d'un même phare. Par ailleurs les points de victoire (et le possible accès aux ports, qui fournissent un revenu à chaque début de tour) sont alors attribués selon un système de majorité assez subtil selon la contribution de chacun à l'édification dudit phare et qui se décline en trois étapes successives, la participation d'un joueur à une étape réduisant son influence pour les étapes suivantes.
- le fait que les ressources soient en quantité limitée et qu'il faudra donc choisir avec soin ses priorités et anticiper le jeu de ses adversaires. La météorologie, connue seulement un tour à l'avance, vient apporter une (légère) incertitude et un élément clef de planification car elle influe sur le coût de construction des phares, selon leur type.
- et pour terminer la philosophie globale qui ressort du système de jeu, qui propose des petits arbitrages systématiques entre ressources / points de victoire d'un côté et gain immédiat / gain à long terme d'un autre (mais au prix de la mobilisation de ressources). Et qui impose d'être attentif à ses adversaires, pour essayer de profiter des aubaines sans créer soi-même des opportunités.
Une thématique vraiment sympa, des graphismes attrayants et une bonne prise de tête pour tenter de sauver la face ! Par contre je n'aime pas la logique de construction qui demande l'acquisition de tuiles en échange de ressources puis la pose de cette tuile qui demande encore des ressources selon le phare à équiper. Cette mécanique n'est pas fluide. Une fois maitrisée ça passe, mais c'est perturbant. Et puis il y a le manque de matériel et le fait que ce jeu exclu toute personne ayant des doigts de playmobil ! Je suis par exemple obligé de placer les tuiles de construction en dehors du plateau, sinon les piles s'effondrent en cascade... . Un bon jeu pour joueurs avertis.
Joli, pas très compliqué, car au final il n’y a que 2 types d’actions : échanger au marché ou construire. Petit à petit on comprend les subtilités derrière. Par contre c’est un jeu d’optimisation et donc très calculatoire. Il y a aussi un effet « opportuniste » qui peut gêner certains.
Ils auraient pu prévoir davantage de sous et d’ouvrier dans le jeu