Les + :
Plateau fonctionnel
Le graphisme
Le thème et le côté historique
2 pistes de scores
Les - :
Règles trop obscures. Mais où est-ce que l’on va ? Il faut faire une première partie pour comprendre le jeu
3 tours mais le nombre d’action dans un tour est presque illimité (cela peut durer des plombes)
Lisibilité du plateau avec tous les pions (un peu trop gros) et cubes
Contrôler à la fois les Arabes, les Byzantins et même les Bulgares, c‘est un peu de la science-fiction, pas de l’histoire
Baston à coup de dés
Possibilités nombreuses mais en définitive tout le monde joue de la même manière : je constitue une armée et ensuite je vais à la baston soit pour conquérir une nouvelle cité qui me rapportera des sous pour payer mes soldats soit pour être battu et avoir moins de soldats à payer
Donc :
Je préfère les Wallace pacifiques
Wallace a osé faire un jeu de gestion historique, épique et combatif au risque de méprendre et de décevoir à la fois les fans de gestion et les fans de conquête. En effet, là où Shogun/Wallenstein est un exceptionnel et vertigineux jeu consensuel entre les 2 écoles, Byzantium ne propose pas de compromis : c’est un jeu qui ose la gestion à coup de brouettes de dés et où la "conquête" est toujours froidement calculable et estimable, une "conquête" comptable où l’on sait toujours très exactement ce qu’il faut investir pour l’emporter sans coup férir. On est donc bien dans un jeu de pure gestion bien qu’il n’en ait de prime abord ni l’apparence, ni la saveur. De fait, alors que l’on passe une bonne partie de notre temps à calculer, estimer, programmer comme dans la plupart des jeux de gestion classiques, Byzantium réussit le tour de force sans égal de systématiquement laisser souffler un vent épique et historique sur les évènements comptables que l’on administre. Et ce pari fou doit principalement sa réussite à une idée géniale : nous obliger à gérer les deux camps ennemis ce qui contraint les joueurs à souffler dans le sens de l’histoire tout en leur permettant aussi de s’en éloigner une fois que les déséquilibres originaux quant à troupes et occupations géographiques vont en se résorbant (les arabes au début déferlent sur la Perse et/ou sur l’empire Byzantin parce que tout le monde a peu ou prou intérêt à ce qu’ils le fassent vu qu’ils n’ont pas autant de facilités que les Byzantins à marquer d’emblée des points ; Constantinople en général et les Bulgares en particulier favorisent également l’élan et la ferveur arabe puisque personne ne peut se permettre de laisser quelqu’un prendre trop d’avance en points blancs ; etc. ; etc.). Des arabes en plein essor, des Byzantins constamment esseulés et sous pression : l’Histoire est en marche…J’ai déjà parlé par ailleurs des 2 pistes de score, des 2 trésoreries, du flux économique si particulier des cubes, de la difficulté à accepter et à comprendre ce qu’impliquent réellement les résultats des dés au-delà des conséquences immédiates dictées par les numéros (les résultats des dés importent moins que la souplesse de réaction qu’on se sera laissé avant d’avoir à les jeter), etc., etc. ; je ne reviendrai pas ici sur ces originalités techniques qui contribuent bien évidemment au caractère atypique sans pareil de ce jeu. Je conclurai juste en parlant de son esthétique (aspect d’ordinaire très critiqué chez Wallace) : le jeu est beau et le rendu visuel des fluctuations des vagues blanches et mauves qui se font, se défont et s’entremêlent sur le plateau est aussi un des aspects uniques de Byzantium.Enfin, son principal défaut comme tout jeu de ce calibre, est qu’il nécessite et mérite un peu de pratique pour pouvoir l’appréhender pour ce qu’il est réellement, pour pouvoir en goûter tout le sel et pour pouvoir commencer à le jouer correctement. Mais une fois passé l'écueil déroutant des premières parties, tout amateur de jeu devrait être conquis et stupéfait par l'OVNI ludique qu'est Byzantium.
J'édite mon avis pour y mettre quelques liens:
Pour lire des compte-rendus commentés, suivez ce lien:
<https://www.trictrac.net/forum/sujet/byzantium-discussions-strategiques-suite-a-une-partie>?page=1
Pour lire une réflexion sur certains mécanismes du jeu, suivez ce lien:
<https://www.trictrac.net/forum/sujet/byzantium-les-flux-economiques>?page=1
Pour lire, un petit débat en ce qui concerne quelques actions, suivez ce lien:
<https://www.trictrac.net/forum/sujet/byzantium-l-empereur-et-le-calife>
Enfin, pour y lire un avis plus détaillé et quelques conseils stratégiques, suivez ce lien:
<https://www.trictrac.net/forum/sujet/byzantium-un-article-a-la-loic>
Jeu intéressant avec un système plaisant.
Pas très complexe mais assez riche.
3 tours, le premier va servir de mise en place, le deuxième verra certainement pleins d’affrontements et la création d’une stalemate avec un épuisement des ressources, le dernier tour sera chaotique.
En voilà un jeu de conquête original. 2 peuples s'affrontent au Moyen Orient. Vous n'aurez pas à choisir car il vous faudra mener de front une armée dans chaque camp. Et développer les 2 pour sortir gagnant de ce jeu.
Avec un système très malin de ressources séparées vous devrez investir dans les armées de chaque camp pour les renforcer et faire des actions qui vous feront monter sur 2 échelles de points. Le but étant bien sur de ne pas laisser une des deux civilisations à la traine.
Ce jeu déroutant est un jeu de conquete original où il faudra s'accrocher sur les regles.
On notera aussi le points suprenant de la 3e armée bulgare qui si elle conquiert constantinople met immédiatement fin à la partie pouvant aisi arreter le jeu très tot et de manière abrupte. Il faudra donc composer avec cela.
Byzantium est un jeu exigeant, creuse neurone qui demande plusieurs partie pour être appréciée. Mais une fois fouillé ce jeu est un régal.
Ce jeu est une grosse originalité a la Wallace. Ça surprend de devoir changer de cote a la vole, juste prendre le meilleur camp et surtout équilibrer ça, car sinon, ladversaire peut en tirer sacrement aventage.....
ça faisait un moment que ce jeu me faisait de l'oeil. J'en avais entendu du bien et du moins bien. Pas mal de joueurs s'en séparaient. Je lui ai donné sa chance vendredi dernier, et il a su la saisir.
Excellente combinaison entre jeu de gestion et jeu de conquête, plein d'équilibres, propice aux coups de Jarnac, un thème qui tient la route, et par ailleurs très joli pour un Wallace. Franchement j'ai adoré.
L'épée de Damoclès que font courir les Bulgares sur Constantinople est délicate à gérer mais reste gérable... Faut pas se laisser distancer côté arabe, et/ou alors veiller au grain pas loin avec son armée byzantine.
Bon la règle du jeu est très mal foutue mais ça vaut vraiment le coup de se prendre la tête pour la lire.
Je suis très Wallacien dans l'âme. Hé bien pour moi Martin signe là l'un de ses meilleurs opus que je fais monter sur le podium avec l'indétrônable Princes de la renaissance et Age of Steam.
MIAM !!!
Expérience: 1 partie à trois joueurs.
Première fois que j'essaye un jeu de Martin Wallace, et je suis plutôt séduit par l'esprit. Le jeu en lui-même est velu, c'est du gros jeu de société avec des mécanismes bien particuliers et les règles sont longues à expliquer (bien que peu complexes et ne comportant aucune exception, elles sont surtout nombreuses). Le thème colle vraiment bien et ne sent pas trop le plaqué, même si le mécanisme a un intérêt en soi. Les joueurs incarnent des familles puissantes dans le Moyen-Orient du IXe siècle: les Perses et les Byzantins se sont déchirés et affaiblis, tandis que les Sarrasins remontent vers le nord pour imposer la dernière petite nouveauté à la mode chez eux: l'Islam. Selon les joueurs, les Sarrasins pourront raser les deux empires moribonds et faire tomber Constantinople (avançant ainsi de six siècles la fin historique du Moyen-Âge), ou être reboutés hors des frontières byzantines. Il existe une subtilité intéressante et qui colle historiquement: la faction neutre des Bulgares peut attaquer par le nord et prendre Constantinople après avoir fait tomber une ou deux villes grecques.
Le but est de prendre le contre-pied des jeux où chacun incarne un camp: ici on tire les ficelles dans l'ombre, et chaque joueur peut manier soit les Byzantins, soit les Sarrasins, selon son choix (on peut aussi manipuler les Bulgares, qui sont beaucoup moins nombreux et servent surtout à tenter une attaque de Constantinople). Le jeu est au premier abord assez schizophrène, puisqu'on dispose de moyens divisés: un compteur de points de victoire byzantin, l'autre arabe, idem pour les forces armées et les caisses (pas le droit de payer une église byzantine avec la caisse des Sarrasins par exemple).
Le plateau représente la carte du Moyen-Orient: on y retrouve géographiquement le nord de l'Egypte, l'Arabie Saoudite, l'Iran, l'Afghanistan, la Turquie, la Grèce, ainsi que Chypre et la Crète. Le but est de prendre le contrôle des différentes villes, qu'elles soient arabes ou byzantines (les villes perses sont considérées comme neutres et peuvent être envahies par n'importe quelle force au début de la partie). On marque des points de victoire en effectuant de nombreuses actions qui symbolisent l'influence de votre famille: prendre le contrôle de l'Empereur ou du Calife, monopoliser les voies maritimes, renforcer une ville ou une armée, construire une église ou une mosquée, attaquer une ville, etc... Ces points de victoire sont tantôt chez les Sarrasins, tantôt chez les Byzantins (ils ont chacun leur compteur), le plus payant étant de réaliser l'équilibre entre les deux factions. La chute de Constantinople entraine la fin immédiate de la partie et épargne aux joueurs le calculs des points par ville contrôlée: on considère alors que ce sont les Sarrasins qui gagnent, et le joueur qui a le plus de points sur le compteur arabe remporte la partie. Comme on s'en doute, Constantinople est une ville particulièrement dure à prendre, qui inflige beaucoup de dégât à l'armée qui l'assiège.
Au final, un jeu très bien foutu, aux règles fournies et au thème bien rendu (pas assez historique pour être un pur jeu d'érudit, mais toutes les simplifications se justifient parfaitement et servent la jouabilité). On peut simplement reprocher un roleplay un peu douteux (des familles qui contrôlent à la fois les Arabes, les Byzantins et les Bulgares?), et des pions en bois qui donnent au plateau un aspect légèrement austère. On peut réaliser de très grosses uchronies, mais le jeu est suffisamment bien équilibré pour rester dans des rails précis (les byzantins ne peuvent pas utiliser les pistes du désert qui relient les villes arabes entre elles, et les Arabes ont beaucoup de peine à emprunter les voies navigables de la méditerranée). Au final, on a un jeu très bien pensé, à la mécanique intéressante, au thème historique prenant, et qui ne pèche finalement que par son matériel à cause des grossiers pions de bois. Le jeu lui-même se veut original, et il présente deux grands intérêts ludiques: 1) le fait de ne pas jouer un camp contre l'autre, mais chaque joueur contre l'autre ayant à sa disposition les forces des deux camps, et 2) faire une sorte de préquelle aux jeux médiévaux inspirés des Croisades. Avec l'effacement progressif des Byzantins et la montées des Sarrasins dans la région, on est à la source de toutes les croisades des siècles à venir pour reprendre la terre sainte.
Testé à 2,3 et 4 ce jeu reste excellent. Certes les parties à 4 sont les meilleures mais ça tourne effectivement très bien dans les autres configurations.
Seul point noir, l'appropriation de la règle qui n'est pas évidente mais passé le cap de la première partie ça ne devient que du bonheur tant cela reste simple et fluide...
Les stratégies ne sont pas évidentes de prime abord. J'ai beaucoup le principe des "actions spéciales", la gestion nécessaire et fine de ses armées ainsi que la menace bulgare sur Constantinople.
Un grand jeu dont les parties ne s'éternisent pas pour peu que l'on joue avec des gens qui ne réfléchissent pas trois plombes. Comptez environ 25mn/joueur.
Byzantium est un jeu qui représente un véritable challenge avant tout pour un joueur: le courageux qui s'attaquera à la règle, euh pardon, aux mots qui mis bout à bout forment des phrases, enfin je crois...
Il m'aura fallu une semaine entière pour m'approprier jour après jour les règles de ce jeu tant elles sont mal écrites en anglais comme en français.
Toutefois, une fois conquis cet Everest ludique s'avère très intéressant, polymorphe et très difficile à dominer. Mais il ne faut pas s'y tromper, c'est un jeu terriblement exigeant qui en rebutera sans doute plus d'un, et qui est un vrai jeu de combat à la Wallace avec plein de dés dedans.
Soyons honnête, il est quand même largement moins aléatoire qu'un Perikles par exemple. Et puis, esthétiquement, c'est l'un des plus beaux Warfrog.
Difficile, exigeant mais fascinant aussi.
Byzantium raconte l'attaque des arabes contre les Byzantins. L'originalité du jeu réside dans le fait que l'on controle et on score dans les 2 peuples. Autre originalité, le nombre d'actions possible sur les 3 tours est illimité.
Sur cette partie, les choix et placements initiaux ont été cruciaux. Toute la partie s'est basée sur ces données et la partie a été exponentielle par la suite. Seule une alternative pouvait arrêter brutalement la partie : la chute de Constantinople. Mais les byzantins ont vaillamment résisté.
Une partie plaisante. J'y rejouerai volontiers notamment pour voir si ce placement initial est si important et comment il est possible de le contrer.
Un excellent jeu de Wallace, peut-être un des tout meilleurs ou se mêlent gestion, rapidité et diversité d’actions, prise de risque, profondeur stratégique, dualité tactique, tensions, opportunisme, choix cornéliens et de grande stratégie a long terme. Le jeu en lui-même ne ressemble a rien de connu et est sublimement original dans ses mécanismes. De multiples possibilités et paramètres subtilement imbriqués sont nécessaire a appréhender et a maitriser pour arriver a la victoire.
Un jeu d’une richesse ludique immense dont les règles (déroutantes au premier abord) abondent dans le sens de la vision et de la réflexion stratégique.
Un très très grand jeu et un must de ludothèque…
Parties jouées: 12
Un Wallace (Age of Steam est un chef d'oeuvre !), ça vaut toujours le détour ! Thème original, principe sympa, a priori, je colle. Et pourtant, c'est la déception à cause de deux gros défauts :
1) le système de combats est exclusivement à base de dés. Je trouve ça facile et sans intérêt, ça m'a rappelé Cortez, et dans ma bouche, ce n'est pas un compliment. La part de chance introduite dans le jeu rend la partie assez aléatoire. Je n'aime pas la chance dans les jeux, et là je trouve qu'il y en a beaucoup beaucoup trop !
2) les Bulgares déséquilibrent complètement le jeu en faveur de la partie turque. On est tenté de les jouer parce qu'ils permettent de faire des points facilement, mais comme ils ne traversent pas la mer, ils attaquent forcément Constantinople au deuxième ou au troisième tour, voire avant en cas de kingmaking. Du coup, l'aspect je joue sur deux tableaux passe à la trappe...
Dommage, parce qu'il y avait beaucoup de bonnes idées dans ce jeu !
Le moins que l’on puisse dire c’est que Byzantium est déroutant, puisque chaque joueur incarne à la fois les Byzantins et les Arabes, pourtant ennemis. Si l’on ajoute à ça les Perses qui servent à se défouler, et les Bulgares qui se défoulent sur tout le monde, il y a de quoi faire.
A chaque tour on a le choix entre une multitude d’actions, certaines n’étant possible qu’un nombre limité de fois. Tout est alors affaire de timing et d’opportunisme.
Le hasard induit par les dés n’est pas insurmontable puisqu’on a parfois intérêt à perdre des troupes pour payer moins d’entretien. L’unique jet de dé critique intervient lorsque les Arabes ou les Bulgares s’attaquent à Constantinople, et là la partie peut se jouer là-dessus.
Un jeu que j’ai finalement beaucoup de mal à cerner, qui demande à être approfondi pour ma part, mais qui se joue avec plaisir et qui est très dynamique pour un jeu de conquête.
A failli être mon premier et dernier Wallace !
Lorsque j'ai voulu tester un jeu de Wallace, ce que beaucoup de joueurs passionnés considèrent à juste titre comme étant un des maîtres du jeu de société, j'ai eu la mauvais idée de choisir **Byzantium**.
Et là, gros coup de massue sur la tête, non pas par la qualité du jeu que je commenterai par la suite mais par la règle. La notice a beau être intégralement traduite en français, elle est totalement incompréhensible et cerise sur la couronne de l'empereur de Byzance, il y a des erreurs. Bon, heureusement qu'on est à l'heure d'Internet, grâce aux nombreuses FAQ et avec quelques heures devant soi, on peut entamer une partie.
On découvre effectivement une perle ludique. A la différence d'un jeu où d'un côté, on dirigerait les Byzantins ou les Arabes, ici les joueurs dirigent des factions de chacun des camps, ce qui oblige à équilibrer les deux camps et ne pas jouer un camp contre l'autre. De plus, de nombreux petits ajouts font que l'on rentre intégralement dans l'époque, puissance de la cavalerie, fortifications des villes byzantines,...
En définitive, un excellent jeu de conquête mais qui doit être conquis de haute lutte. Le jeu aurait certainement mérité un 5 mais à cause de sa règle conçue pour des extra-terrestres, je ne lui mets que 4.
[édité] Je l'ai baissé à 3, car il supporte vraiment mal la comparaison avec l'excellent Perikles du même auteur. [/édité]
Byzantium offre une vue abstraite de l'empire byzantin au moment de l'expansion arabe. Comme dans beaucoup de jeu de M. Wallace, les joueurs gèrent des factions présentes dans chacun des camps opposés historiquement, un mécanisme que j'apprécie. Donc ici il s'agit à la fois de faire prospérer sa faction dans l'empire byzantin et celle dans l'empire arabe. Le matériel est correct, mais les règles manquent vraiment de clarté, même si on finit généralement par trouver ce qu'on cherche. Je pense que Byzantium est un jeu où les bonnes stratégies ne sautent pas aux yeux immédiatement (du moins pas au miens), d'où l'envie d'y rejouer. Mais il m'est difficile de dire si cela tient à la profondeur du jeu, à un déroulement rendu chaotique par les interactions entre joueurs, ou encore à la complication des règles qui laisse une sensation de jeu inachevé ou insuffisamment testé.
(2 parties)
Un jeu de guerre de Wallace : donc des règles déroutantes et originales (avec des combats aux dés!), et une certaine profondeur tactique et stratégique.