Concordia est un jeu proche à mon sens de la perfection, les règles sont simples mais pas simplistes et les amateurs de stratégies seront ravis. On sent que le jeu a été testé et retesté pour avoir un jeu qui tourne sans le moindre accrocs.
Pour gagner, il faut sans cesse adapter sa tactique de jeu en fonction de l évolution de la partie. Attendre que l adversaire joue une action intéressante pour la copier, ne pas donner la carte prefectus magnus qui permet de doubler la "récolte de matières premières" sur l action préfet au mauvais moment,
essayer de deviner la stratégie adverse et acquérir la carte ou la région convoitées, etc..
Les scores des joueurs seront dévoilés à la fin de la partie ce qui maintient les joueurs dans le suspens car il est difficile de deviner qui domine la partie.
Pour moi, Concordia fait partie de mon top 5, ç est un jeu parfaitement réalisé et il aurait mérité encore plus de trophées dont le fameux spiel 2014 et pas seulement être nominé.
C'est un jeu que je ne sors pas souvent, il a plein de qualités mais est un peu fade tout de même.
Les règles sont simples et dès l'explication terminée on n'est pas perdu, on sait quoi faire ou tout du moins ce que l'on a envie de faire. Les tours de jeu passent vite, on n'attend pas 3 plombes que notre tour revienne. C'est un jeu tout à fait agréable et d'une durée plutôt courte.
Très peu de hasard, déplacements sur une carte et constructions de comptoirs, gestion de ressources avec place limitée, collections de cartes pour scorer. Des mécaniques qui fonctionnent bien ensemble.
Donc pas vraiment de défaut, et en même temps pas d'atout extraordinaire non plus qui me ferait mettre ce jeu dans mon top 10.
Le gros avantage de Concordia c'est la règle qui tient sur 3 pages.
A chaque partie je l'apprécie toujours plus :)
Dilemme entre acheter des cartes au bon moment pour améliorer sa main et avoir des points de victoire en fin de partie avec, ou se développer sur la plateau pour augmenter ces productions qui iront bien aussi avec les cartes achetées pour faire des points.
Simple à jouer mais profond à souhait avec rush final qui amène une belle tension en fin de partie aussi.
En intro, disons que Concordia est un jeu de gestion finalement assez léger et que j'aime beaucoup
Mettons maintenant les choses dans des petites cases:
- Jeu de gestion très (très ? très ?) accessible. 4 pages de règles dont 2 expliquent en détail les cartes du jeu.
- En revanche, ce n'est pas un jeu hyper rapide, les actions ne sont pas évidentes (on n'a pas de faux choix où toutes les possibilités sont mauvaises sauf une) et il y a un peu de réflexion (entre 20 et 30 minutes par joueurs à vue de nez... en tout hein, pas par tour)
- Pour ce qui est de l'interaction, quelques uns de mes partenaires de jeux ont trouvé ça trop léger. Mais notons bien que pour avoir pratiqué Antique avant (du même auteur), on est exactement sur le même segment de ce point de vue : On peut gêner mais jamais vraiment bloquer à 100%. Et on ne vient jamais agir sur le jeu d'un adversaire directement. On n'intervient pas sur ses ressources, sur ses possessions, ses constructions, etc. Cela constituera un point négatif pour certains et un point positif pour ceux qui n'apprécient pas l'affrontement direct dans un jeu de société.
Un peu plus de ressenti maintenant : ça tourne vraiment très bien, quelques subtilités (comme le diplomat permettant de copier l'action d'un adversaire ou le prefrect à double usage : récupération de pièces ou lancement de production) viennent agrémenter une mécanique qui serait peut-être un peu plate sans ça. Point de vu matériel, PD Verlag ne s'est pas surpassé. On est dans la veine d'Antique. On dit fonctionnel quand on est poli :D
On a tendance à comparer la mécanique au système de la roue de ses précédents jeux, mais ce serait rester en surface et ne pas aller voir un peu plus en profondeur. Oui, on a un aspect cyclique sur les actions ici aussi. Mais la roue c'est avant tout un enchaînement d'action plus ou moins pré-établi. Dans Concordia, on est quand même un peu plus libre. L'aspect tuteur de la roue n'existe pas. Finalement, Gerdts n'a rien réellement révolutionner. Mais je trouve le résultat final assez réussi. C'est plutôt malin ;)
Autre point souvent évoqué à propos de Concrodia, la visibilité sur le score des autres. A moins d'avoir une excellente mémoire, on ne peut avoir qu'une idée de ce que les autres vont scorer. Il faut tenter de deviner (tiens il colonise un peu partout, tiens, il fonce sur les villes de tel type, etc., pourquoi le fait-il ? Aurait-il une stratégie à base de X ? Et si c'est le cas, il devrait scorer à peu près ça, donc faut que je l'empêche de prendre tel type de perso,etc.). Surtout que si on n'a pas fait assez attention, on ne voit que la dernière carte jouée par les adversaires et il devient alors difficile de lire la stratégie de chacun (du moins avant le rush final). Quels dieux a-t-il favorisé ? L'a-t-il vraiment fait d'ailleurs ? Ou estt-il parti sur un panachage plus conséquent ? Bref, il vaut mieux être attentif.
Perso je trouve le scoring intermédiaire (solution proposée aux débutants dans les règles) un peu nul. Il n'indique rien, il sert juste de démonstration. Et dans ce cas, autant la faire dès le début. Il est vrai que les débutants pourraient être surpris pas la façon de marquer les points mais c'est quand même expliquer sur l'aide de jeu que chacun a devant lui ! Je conseille néanmoins à celui qui explique les règles de bien appuyer sur ce point, en donnant des exemples, pour éviter les déçus de fin de partie ou les râleries du type "si j'avais su".
Pour finir, je dirais que j'ai quand même quelques doutes sur la rejouabilité sur le long terme. Ce sera à confirmer après encore quelques parties.
Concordia est un mot latin qui signifie « harmonie, concorde » ce qui décrit l'interaction entre les différents mécanismes de jeu. **Mac Gerdts ne bouleverse guère les canons ludiques mais arrive à assembler subtilement l'exploration et la gestion de cartes** (ce n'est vraiment pas un jeu de deck-building façon Dominion mais de construction astucieuse et opportuniste de main et de points).
L'auteur est arrivé à équilibrer ces deux paramètres :
* trop d'exploration condamne l'achat de carte (qui sont les uniques façon de gagner des points) mais permet d'obtenir avant tout le monde beaucoup de ressources
* trop d'achat de carte et trop de surplace limite fortement l'exploration qui devient un luxe
Les - :
* (gros -) La fadeur de l'illustration de la boîte (tout a été dit la-dessus) mais il faut dire que c'est une spécialité du Monsieur (Navegador passe encore mais Antike bof bof...)
* **Absence de décompte intermédiaire qui pourra frustrer les joueurs** ont leur première partie (je conseille vivement de revenir dessus une deuxième fois avant d'avoir un avis définitif) (**cet élément du gameplay n'est pas vraiment un - juste un élément assez déroutant**). Si on s'y prend de manière méthodique, le décompte final est relativement simple.
* **Thématique plaquée sans aucune originalité (mais on a vu bien bien pire pour ce type de jeu)**
Les + :
* **la mécanique huilée à la glie cérébrale**. Cela fait du bien de revoir de voir un jeu avec des bases solides et des règles simples (et efficaces) plutôt qu'un enchaînement incohérent de mécanismes alambiqués
* le plateau réversible (2 à 5 joueurs) qui permet de redonner une rejouabilité supplémentaire
* l'intérêt du jeu toujours présent quel que soit le nombre de joueurs (même si l'exploration devient plus tendu à 5 joueurs)
* **la splendeur et la classe du plateau (de loin le meilleur de cet auteur). Rarement vu un plateau aussi engageant !!!**
* le matériel (pions + ressources) de bonne facture sans être fabuleux
* **Format somme toute léger (1h à 2, 2h-2h30 à 5 lorsqu'on connait le jeu)**, il ressortira dès lors très facilement
Le bonhomme méritait amplement le KennerSpiel 2014 de cette année si on considère l'ensemble de son oeuvre et sa façon de mener tranquillement sa petite barque en privilégiant les jeux de qualité avec des sorties tous les 2-3 ans plutôt que de transformer toute bonne idée en jeu... et d'en pondre un tous les mois.
GUT GEMACHT !!
Non, ne fuyez pas ! Malgré une boîte assez hideuse, *Condordia* vaut plus que le détour !
Déjà, le plateau est beaucoup plus joli, ce qui représente une première récompense pour le curieux qui a vaincu ses préjugés contre les illustrations maronnasses.
Et puis vient le plaisir ludique, car ce jeu est vraiment plaisant à jouer. Si. Oh, je sais qu'une course commerciale antique pourrait paraître modérément fun pour certains. Oui mais sous les dehors d'un classique jeu à l'allemande pour joueurs restant dans leur coin, *Concordia* recèle une forte composante interactive.
Prenez d'abord la construction de son deck : les cartes achetées au fur et à mesure de la partie ayant à la fois une influence sur les actions que l'on pourra faire et sur le scoring final, vous pouvez facilement imaginer l'impact du deck building sur la surveillance des autres joueurs et sur la course aux opportunités.
Et bien entendu, il y a les blocages de routes, les constructions dans les cités et les déclenchements dans les provinces. Autant d'actions qui, quand elles sont réalisées par les autres, peuvent mettre à mal une optimisation réglée au millimètre et faire perdre un ou deux tours.
Un jeu de kubembois avec de l'interaction entre les joueurs ? Moi j'adore !
*\* La fortune sourit aux audacieux*
Passons l'ouverture de cette boîte plutôt hideuse aux formats barbares pour découvrir un matériel de qualité. Le plateau déplié rappelle, pour les amateurs de jeux pc, la carte d'Europa Universalis, très lisible au passage. Dans le registre des comparaisons, des régions aux couleurs intenses regroupant 2 à 3 villes dont on va prendre possession en posant une maison dessus - maîs oui, mais c'est le Monopoly ! Heureusement , la ressemblance s'arrête là.
La mise en place est cadré par les lettres aux dos des tuiles ressources, par les chiffres aux dos des cartes et par l'image au dos des plateaux personnels. L'ensemble donne des parties variées d'un point de vue stratégique. Soyez sur qu'après 2-3 tours, chacun aura déjà tracé une stratégie propre : colonisation, diplomatie, spécialisation dans la production ou encore monopole sur telle ou telle ressource...
Au final, ce jeu rassemble tous les éléments qui en font un jeu parfait :
- brièveté, clarté et simplicité des règles
- matériel de qualité et ergonomique
- partie relativement courte pour un jeu de développement
- stratégies variées
- mise en place aléatoire permettant le renouvellement des parties
- vainqueur inconnu jusqu'au comptage en fin de partie
- une seule action par tour
Quelle agréable surprise de voir que l'explication du mécanisme de jeu tient en une page et est sans ambigüité.Les exemples d'usage des cartes sont limpides et le jeu très simple à jouer, du moins en apparence.Car c'est quand l'envie de gagner la partie vous prendra que toute la difficulté stratégique du jeu se révèlera. En effet, le comptage des points est fonction d'un grand nombre de paramètres, ce qui offre un nombre gigantesque de possibilités dans lesquelles il faut choisir sa voie en fonction des actions des autres joueurs.Un bon jeu au matériel de bonne qualité qui fonctionne bien avec tout type de joueurs.
Jeu testé ce midi en configuration 4 joueurs, présenté par un collègue qui n'en disait que du bien de ce jeu. Je n'ai rien à redire sur le matériel, il est de bonne qualité et les illustrations sont sympathiques. La mécanique du jeu est sympathique, cependant, je la trouve mal exploitée car le système de comptage des points fait qu'on avance à l'aveugle tout au long de la partie, on a aucun moyen de savoir si on est à la ramasse par rapport à nos adversaires, ce qui rend la programmation des actions difficile à planifier sur le long terme. J'avais plus l'impression de choisir une action par défaut et non pas parce que je pensais que c'était un bon moyen de scorer. Dommage car le thème et l'esthétique du matériel sont très agréables.
Sans doute deviens-je plus exigeant et précis dans ce que j'attends d'un jeu.Concordia n'est pas un mauvais jeu en soi, mais il m'a laissé froid.Sans doute faudra-t-il que je lui laisse une autre chance, mais avec le temps, c'est le genre de jeu qui risquerait de rester sur une étagère indéfiniment. Je ne l'achèterai donc pas. A tester avant d'en faire l'acquisition.
Découvert récemment, on comprend pourquoi il rentre petit à petit dans la catégorie "classique". C'est un jeu de placement, de gestion. Avec un petit côté gestion de deck (deckbuilding?) qui sont nécessaire pour faire une action. L'interaction est forte entre les villas et autre carte préfet.
C'est une course à la conquête de l'europe antique. C'est fluide, stratégique, un brin longuet entre deux tours (j'imagine à 5...) mais rien de bien méchant.
Il mériterait vraiment une réédition et si possible un petit lifting, certains dessins ont prit un petit coup de vieux ^^
Edition : 4/5
Thème : 3/5
Mecaniques : 5/5
Rejouabilité : 4/5
Plaisir ludique : 16/20
16/20
des règles d'une simplicité assez déconcertante en comparaison de la richesse et de la complexité du jeu. le genre de jeu ou il faut faire quelques parties avant d'optimiser au mieux ce que l'on fait. on peut prévoir 5 coups a l'avance en espérant qu'un joueur ne viennent pas nous piquer la carte ou la ville que l'on convoite, ca peut faire fumer le cerveau
si vous cherchez un jeu de gestion riche, que vous ne maitriserez pas du premier coup, avec un peu d'interaction et des regles d'une simplicité enfantine que vous pourrez sortir souvent sans avoir a vous replonger dans les regles, foncez.
EDIT : après une dizaine de parties, dans toutes les config, c'est a 3 et 4 joueurs (sur la carte Italie) qu'il est le plus interessant. a 5 le jeu devient un peu long et la carte de l'europe est moins interessante selon moi, c'est moins tendu.
c'est toujours difficile de savoir qui va l'emporter avant la fin du décompte des points, mais ca reste un excellent jeu dans son genre
Ce jeu est à tout un pan de la création allemande ce que Breakfast In America est à Supertramp. Tout a été dit avant mais c’est bien quand même.
Concordia n’apporte rien de nouveau. La mécanique est un assemblage classique, le thème rebattu, le décompte des points allemand.
Pourtant le plaisir de jouer est là. Le jeu est tendu. Comme il y a plein de façon de compter les points et un seul décompte final les joueurs ont un peu le sentiment d'avancer à l’aveugle. Chacun surveille l’autre. Chaque tour est un petit dilemne bien agréable.
J’ai souvent une petite frustration avec ce type de jeu. Elle est due au sentiment qu’il faut « faire une course aux points et guetter les conditions de fin » plutôt que de construire comme on le fait dans les jeux de civ. Dans Concordia, ce désagréable sentiment est absent. La logique du décompte des points fait que justement c'est celui qui aura le mieux construit qui va ramasser la mise. Les conditions de fin nous amènent bien "au bout du voyage" et pas à un arrêt artificiel du jeu.
Le travail d’édition, bien que très classique, est excellent. La règle et l’aide pour la mise en place sont brefs, clairs, complets. Pour des jeux de cet acabit il y a déjà eu des règles bien plus longues et pourtant bien moins claires. Bravo donc pour le travail de rédaction et de traduction.
Le texte sur les cartes est limpide.
Le matériel, avec ses ressources « à la forme et à la couleur » de ce qu’elle représentent, est très agréable. C'est parfait pour les daltoniens.
Magnifique jeu de gestion avec énormément d'interactions.
Comme on part avec la même main de cartes que les autres, qu'on voit ce qu'ils ont joué et qu'on voit ce qui leur reste à jouer, on mesure pleinement l'incidence de notre action. Les dilemmes de jeu sont vraiment bons. Toutefois, il faut savoir à combien de points en sont les uns et les autres pour optimiser son coup, et ça, seule la version numérisée du jeu vous donne après chaque coup le décompte exact de points. Dans son format carton, seuls des décomptes intermédiaires vous donnent un idée des scores...
Par ailleurs, évitez les variantes avec des tuiles "pouvoir particulier", ça introduit de l'aléatoire et du chaos dans un jeu qui n'en a pas besoin.
Jeu aux règles simples, facile d'accès pour les nouveaux joueurs, qui se renouvelle à chaque partie grâce aux différentes cartes. On passe un très bon moment sans trop se prendre la tête. Le petit bémol, difficile de savoir qui gagne avec le système de carte multiplicateur. Peut-être une réédition Ystari avec une nouvelle couverture de boite ??
Simplicité des règles, intéraction, rapidité des tours de jeux et surtout profondeur stratégique font de lui un des mes jeux de gestion favori (avec puerto rico et quelques autres...)
j'ai adoré tous les jeux de gerdts auxquels j'ai joué. si vous aimez ses jeux vous aimerez celui là, rassurez vous le contenu de la boite est mieux réussi que son couvercle.... la roue remplacée par des cartes actions....simple et riche
Commerce et expansion dans l'Antiquité. Rien de bien original dans le thème, mais c'est un thème qui marche bien alors pourquoi s'en priver ? En plus la carte est jolie, contrairement à la boîte.
Non le point fort de ce jeu ce sont les cartes, et le double usage que l'on en fait. Des cartes pour effectuer des actions, sur la base très simple du "je joue une carte pour effectuer l'action correspondante", mais qui vont également nous indiquer sur quoi l'on va scorer. Se spécialiser ou faire un peu de tout, telle sera la question qui nous accompagnera tout au long de la partie. Et dont la réponse dépendra de la situation.
Les mécaniques secondaires apportent un réel plus, de la manière dont on fait tourner notre main au système de production par région. Les interactions sont là, il faudra garder un oeil sur les plans des adversaires, que ce soit pour en tirer profit ou juste pour ne pas se faire couper l'herbe sous le pied.
Je vais commencer par le seul tout petit bémol, le tout petit détail de rien du tout qui fait par exemple que mon épouse ne place pas ce jeu parmi ses propres "tops", c'est qu'il n'est pas évident du tout de se situer niveau points par rapport à ses adversaires en cours de partie. Mais il y a tellement de jeux où c'est le cas...
Pour le reste, tout a été dit: à son tour, une carte à jouer pour une action à faire, c'est on ne peut plus abordable.
On enrichit sa main en recrutant, on récolte des ressources, on construit des cités et on se développe le plus possible sur le plateau. Du classique dans un format fluide et visuellement agréable (une fois passé le choc de la couverture 😉)
A posséder sans discuter.