D.S (mais pas de nintendo, ce qui serait peut être plus simple) est un jeu hallucinant, dur à décrire, immersif, abstrait et pour GROS joueurs au cerveau bien entraîné.
voilà un monde où votre espèce doit dominer pour survivre, même si elle est au bout de la chaîne alimentaire. Il faudra savoir dominer les ressources pour dominer les lieux, mais aussi les majorités, savoir s'adapter à chaque tour tout en ayant une vision à long terme pour le décompte du dernier tour, et en prenant en compte des cartes "évènements" visibles par tous, capables de vous retourner le terrain en 3 secondes. et encore là je vous fait la version light.
Hyper calculatoire, pas fun , long (4h à 5), ce jeu s'adresse à des passionnés.
J'avoue être admiratif mais une fois suffira
pourquoi ne crée t il pas le buzz ?... car il ne concerne qu'une poignée de personnes je suppose
Ce jeu est une bombe ludique. Il est unique car les sensations sont incroyables: c'est du placement d'ouvriers très banal mais associé à de la programmation(en gros, on place nos marqueurs chacun son tour puis on les résout dans l'ordre de la piste). Et ça, ça change tout...et le rend encore en 2019 seul dans son domaine ludique. J'ai lu que c'était un jeu à l'allemande, pour moi pas du tout. Ni un ameritrash. Un entre deux qui emprunte sa propre voie.
Alors attention, pour l'aimer il faut accepter une première partie laborieuse; être au moins 4 pour les premières parties, avoir du temps devant soi (2heures minimum pour un groupe qui connait et qui joue vite; 4heures à 5 avec des novices).
Lors des 2 premières parties il faudra accepter de ne pas être au point sur les règles: celles ci sont bien écrites et courtes (mais trop courtes, des exemples plus clairs manquent; quelques situations manquent d'éclaircissement et le scoring de fin n'est pas clair au début).
Passé ce début un peu laborieux, le jeu devient très simple. Au début on pense qu'il faudra calculer en permanence les dominances mais en fait non.
Le jeu est beau, très agréables au touché, le thème est magnifiquement retranscrit. La mise en place reste correcte et il n'y a pas tant de manipulations que ça. En enlevant 4 cartes, la partie est écourtée d'une 20aine de minutes.
Qualité:
-unique,
-beau,
- thématique et très bien rendu, il faudra s'adapter toute la partie, il y a une sorte de chaos créé naturellement par les joueurs;
- un QI de 150 ne garantit pas la victoire; il faudra être clairvoyant, calculer, faire preuve d'audace ou se planquer un peu, opportunisme, rush, placement à long terme..., c'est riche.
-très très interactif (trop pour certain; ça peut vraiment chouiner),
-multiple stratégies (c'est un peu déroutant: après chaque partie, la stratégie du gagnant semble celle qui est la plus efficiente: mais quand on s'aperçoit qu'à chaque partie c'est une stratégie différente qui l'emporte on se sent bête (bon certain diront que la meilleur stratégie est celle de ne pas se faire taper dessus, c'est pas faux),
-l'ordre du tour est bien trouvé,
-après 2 parties, les règles sont simples finalement et pas besoin de se replonger dans les règles même sans jouer pendant 1 an...
défaut:- 1ere partie laborieuse,
-être au moins 4 lors des premières parties;
-peu de renouvellement( à part changer d'espèce, l'arrivée aléatoire des cartes et les actions des adversaires le jeu est toujours le même; il n'y a pas de module ou d'extension supplémentaires (j'aurai aimé un autre paquet de cartes moins méchantes pour varier les plaisirs)
-on n'enchainera pas 2 parties, au contraire, c'est un jeu qui laisse des traces...on y repense pendant plusieurs jours, on se rappelle de chaque partie, de chaque coup de p... de nos adversaires.
-avoir du temps devant soi (mais on ne s'ennuie pas à moins qu'il y ait des amateurs d'analysis p).
-comprendre que les cartes sont tout l'enjeu et le sel du jeu mais finalement on peut gagner sans en abuser.
-Pas sûr que les 6 règnes animaux soient bien équilibrés mais pas dérangeant.
-Au final, l'arrivée aléatoire des éléments, surtout au début de partie, est important.
-il est inscrit de 2 à 6 joueurs, mais seul les passionnés y joueront à 2 ou 3 et pas sur les premières parties. A 6 on ne dispose que de 3 jetons à placer, ce qui est peu et on subit encore plus les actions des adversaires. Je pense que 4 ou 5 est le bon équilibre même si cela avantage 2 espèces qui se retrouvent avec moins de concurrence.
-Si on fait une grosse soirée jeu, enchainer avec un autre jeu après celui là semblera bien fade...
Bref j'adore, mais quel jeu, QUEL JEU!!! Pour moi le meilleur (devant des terraforming mars, des wingspan et autres cartons ludiques (que j'aime beaucoup par ailleurs) de ces dernières années)
Ce jeu a tout pour lui!
Thème, interaction, mécaniques, même la présence sur table est superbe.
Dommage qu’il ne soit pas simple de trouver régulièrement 3 ou 4 joueurs motivés!
Les + :
Matériel de qualité
Thème fort
Quel matos !
Plateau modulaire
Adéquation entre thématique et mécanique de jeu
Interaction
Programmation, majorité, affrontement avec une point de négociation
Les - :
Jeu complexe (beaucoup de choses à gérer). Donc, pour amateurs du genre
Parties relativement longues
Phase programmation pas évidente (avec tous les chamboulements qui arrivent dans un tour)
Manque de lisibilité au niveau du plateau
Recalcul régulier de la dominance
Certaines cartes ultra puissantes, d'autres très moyennes ou avec un effet plus ou moins intéressant selon le moment où elle sont jouées
Il ne fait pas bon être premier
Donc :
Un peu trop de chaos pour moi. Dominant Species est plutôt un jeu d'opportunisme et d'adaptation (et comme la lisibilité n'est pas évidente, on peut passer à côté d'un truc). Mais en définitive, cela colle bien au thème de survie
Le plaisir viendra après plusieurs parties. La première c'est l'apprentissage... Et c'est du costaud.
Chaque étape prise de façon indépendante est compréhensible. Mais il y 12 ou 14 étapes à passer par tour lors de la phase de préparation puis autant par joueur pour la phase d'action.
La phase de préparation de la stratégie est loin de la phase d'action, selon le nombre de joueurs. Autant dire que lors de la 1ere partie tu ne déroules pas vraiment une stratégie. Tu essayes de te souvenir de l'impact de l'étape sur laquelle tu te positionnes puis au moment du placement du "A quoi j'avais pensé" ?
La répétition en fait un jeu qui ne sera pas adapté à tous les joueurs. Mais une fois maîtrisé, il est sans doute incontournable pour l'amateur de kubenbois
Partie à 4 joueurs d environs 3h avec les règles, bilan :
- beaucoup beaucoup de retournements de situations ce qui est très sympa
- une logique dans les actions et le déroulement du jeu
- complexité entre domination en adaptation et domination au nombre pas évidente à comprendre au départ.
Un jeu pour joueurs avertis donc :)
J'aime que le thème se retrouve puissamment ancré dans la mécanique du jeu. Chaque espèce a vraiment des capacités différentes qui vous amèneront à jouer différemment. Les cartes permettent d'augmenter la durée de vie même s'il faut les connaître pour maîtriser le chaos qu'elles peuvent générer.
Le matériel est de qualité.
Cela faisait bien longtemps que je lorgnais ce jeu du coin de l'oeil et grace a la bourde d'un ami lors d'une commande sur internet le voici en ma possession et en Francais s'il vous plait.
Visuellement, le jeu parait tres abstrait et fait mal a la tête rien que de le regarder. Des cubes, des cônes et des cylindres de differentes couleurs disposés sur des tuiles hexagonales représentant les Biomes (Terrains) et sur le coté un grand tableau énumérant les 12 actions disponibles pour la lutte acharnée qui se prépare. Car oui, lutte acharné il y aura....
Dans Dominant Species nous allons nous affronter sur 2 domaines principalement. La majorité numérique de notre espece sur chaque terrain ce qui nous permettra de scorer en fonction des tuiles que l'on évaluera et la dominance de notre espèce c'est a dire être l'espèce la plus adaptée ce qui nous permettra de pouvoir choisir et jouer les cartes Dominance.
Le jeu est au final assez simple dans son explication et nous somme revenu que tres peu dans le livre de règles.
3 phase bien distinct. Une phase de programmation, une de résolution des actions et une de refresh. C'est fluide, ca tourne bien même si le jeu a un penchant pour l'analysis paralysis car il n'est pas aisé lors de la premiere partie de voir toutes les conséquence que peuvent engendrer certaines actions.
Sous son air de jeu "allemand" abstrait nous avons un jeu très immersif de part sa mécanique, avec une interaction direct entre joueurs très prononcé. La lutte pour la domination est constante et ce jusqu'à la fin du jeu.
Les retournements de situation sont légion et il faudra réellement s'adapter en permanence pour ne pas être viré de la carte.
Au final ce jeu m'a laissé une tres bonne impression, j'avais un peu peur des calculs de domination et que le jeu soit trop prise de tête mais il n'en ai rien. Attention on reste quand même sur un jeu pour joueur aguéris ne serais ce que par sa durée.
Notre premiere partie a durée 4h à 4 joueurs, explication des règles comprises. Il me tarde la prochaine.
Jeu exceptionnel, mécanisme à base de programmation et donc d'anticipation. Tout est parfait dans ce jeu, dans le top 3 de ma ludothèque sans hésitation.
J'ai acheté ce jeu sans vraiment savoir à quoi m'attendre (bonne promo). Pas déçu, un vrai jeu de gestion. J'aime bien le fait que chaque espèce a ses capacités propres. L'histoire de la majorité peut en déranger certains. A tester avant d'acheter ;)
D'abord je voudrais réfuter certains reproches que j'ai pu lire ça et là, et qui me faisaient un peu peur je l'avoue avant d'acquérir ce petit bijoux, avec l'espoir peut-être de faire franchir le cap à des joueurs hésitants :
- "Certaines cartes sont trop cheatées !" : Bin arrangez-vous pour mettre le premier votre point d'action sur la case "Domination" et vous bénéficierez avant les autres de la carte soit-disant surpuissante...
- "C'est trop long, je le sortirai jamais" : Je n'y ai joué qu'à 2 joueurs car je joue beaucoup dans cette config', et c'est 2h30 la partie (sans explication de règles donc la première partie avec explications peut en effet durer 3 heures, mais par la suite 2h30 à 2 joueurs c'est pas la mort...). On prend quand même je trouve bien le temps de réfléchir donc à moins de jouer vraiment avec des joueurs qui mettent 3 plombes à calculer leur coup, ça passe nickel. Il faut cependant virer les 4 cartes proposées par l'auteur pour rendre la partie plus courte.
Et puis l'explication c'est une fois, c'est pas le jeu que vous allez sortir de toute façon avec un joueur de passage qui n'a jamais joué, style "tiens, on se fait un p'tit Dominant species, tu connais?"
- "C'est moche" : Alors là clairement je suis à la base quelqu'un de très difficile et je trouve pas mal de jeux moches, mais celui-ci est plutôt abstrait que moche, j'ai trouvé ça très correct.
Pour en revenir au jeu à proprement parler, c'est le premier jeu abstrait qui me procure autant de sensations d'immersion. On voit vraiment évoluer ses espèces, sans cesse à essayer de survivre, faire sa place, bouger pour éviter le pire, anéantir une autre espèce.
Il y a de tout dans ce jeu : du bluff, de la majorité, de la "pose d'ouvriers", de la stratégie, de la tactique, de l'opportunisme, des retournements de situation, des événements, de l'anticipation, du timing, de l'optimisation, du renouvellement... Vous l'aurez compris, Dominant species est pour moi une des plus grosses claques de ces dernières années. C'est un jeu unique, impossible de le comparer à aucun autre jeu, et les jeux qui ne font pas doublon et qui ne s'inspirent pas d'autres mécaniques déjà vues ne sont pas légion aujourd'hui. Pour finir, c'est fluide et très clair, pas d'incessants allées retours dans les règles, une fois les 3 premiers tours effectués on maîtrise tout, sauf la victoire bien sûr.
Ma seule question est : "Comment j'ai pu l'ignorer si longtemps ou douter de ses qualités?"
Si ce jeu sortait aujourd'hui et que personne n'en avait jamais entendu parler avant, il aurait tous les atouts pour un bon moubourrage en règle. Quelle claque !
Il est gros, il est riche, et il est extrêmement thématique et immersif. Pas tant dans le matériel, plutôt austère bien qu'efficace, mais dans les actions et leur logique.
Et quelle variété, tous les mécanismes de l'évolution sont là. Mutation, migration, extinction et j'en passe. Tout ça dans un seul but, s'adapter. Pour survivre déjà, puis dominer si possible. Et pour y parvenir, les possibilités sont tellement nombreuses, la liberté tellement forte, c'est grisant.
Et tout ça avec un système de jeu extrêmement simple, qui rend le jeu dynamique malgré sa longueur. D'ailleurs on peut plus ou moins ajuster la durée de la partie, en ajoutant ou enlevant certaines cartes. C'est un détail certes, mais un détail incontestablement positif.
Agréable jeu long et complexe.
Testé 2 fois à trois joueurs. Il faut un petit moment pour assimiler les règles (prévoir 3h pour les premières parties). Après ça devient plus fluide et on peut mettre en place une tactique.
Les mécanismes sont biens pensés et les interactions nombreuses.
Prends vraiment tout son sens à 4 je pense.
Ce jeu fait partie de mes préférés. Placement d'ouvrier, choix cornéliens, majorité, combats, légère asymétrie.
D'un autre côté, je le sors peu. Expliquer les règles de ce jeu est un vrai défi et les parties durent plus de 3 heures. Sans compter qu'à mon sens le jeu n'est bien qu'à partir de 4 joueurs.
A déconseiller si vous n'avez pas un groupe régulier de joueurs velus. Trop de frustration à ne pas assez le sortir.
Je suis littéralement tombé amoureux de Dominant Species.
Mais amoureux-moureux !
La dernière fois que je me suis pris une TELLE claque ludique, c'était à la sortie de Caylus, ça situe un peu les choses !
Précisons un peu les choses : Plus qu'un jeu de conquête de territoires, DS est surtout un jeu de survie, et ça c'est une nuance qu'il convient de bien avoir en tête en début de partie. Sinon, je ne suis pas fan des jeux de kubenbois quand je sens que le thème est juste "plaqué" sur une mécanique froide, et calculatoire. Donc les Dominion, et Terra Mystica me laissent plutôt de marbre.
J'ai besoin qu'un jeu me vende un peu de rêve.
Que j'y croie.
Et ô bonheur, on sent immédiatement que Chad Jensen s'est appuyé sur le thème emblématique de l'évolution des espèces, pour tirer une une mécanique hybride, calculatoire, conflictuelle, entre pose d'ouvriers et conquête de territoires. Et l'alchimie est juste magique. Magique, je vous dis !
Alors, je sais, les esprits chagrins s'appesantiront sur les cartes souvent puissantes du jeu qui parsèment chaque manche, et bousculent les équilibres du jeu avec les kubenbois. Mais je parie que ces détracteurs sont pour la plupart, des joueurs hyper-calculatoires qui veulent absolument tout contrôler sur un plateau de jeu, et qui supportent mal de subir des meta-évènements qui vont mettre à mal leurs plans de survie et conquête.
Or, comme je l'ai dit, ici est le thème est TRES fort : Autant un Animal peut contrôler sa reproduction, migration, compétition avec les autres Animaux, autant les espèces animales, dans l'Histoire de la Terre, sont aussi la proie de maladie, catastrophes, et autres joyeusetés planétaires (une bonne moitié des cartes ont aussi un effet positif dans le jeu, précisons-le).
Or, ces cartes évènements (5 par tour) sont du chaos/bonus que l'on peut +/- contrôler, car elles sont parfaitement visibles au début de chaque manche. Et les joueurs vont se battre pour "conquérir" ces cartes et les appliquer à eux-mêmes ou autres joueurs.
A chacun ensuite de d'anticiper ce qui va arriver, que l'on peut donc résumer par "s'adapter ou mourir", d'autant plus que dans une manche, il n'y a pas d'informations cachées dans DS (uniquement pour les manches suivantes).
Quand à longueur du jeu, oui il faut compter 4h-4h30 pour une partie pleine, entière, dense, mais moi je ne vois pas le temps passer sur ce type de jeu (et je ne suis pas le seul). Il existe des variantes officielles (voir BGG) pour raccourcir le temps de jeu, mais avec DS, une fois la partie achevée, j'ai l'impression d'être sorti +/- indemne d'une grande épopée naturelle avec une début, un milieu et une vraie fin, totalement identifié à l'Animal que j'ai joué (Mammifères, Reptiles, Insectes etc.)
Repu et heureux.
Dieu, que c'est bon des jeux comme ça !
Très clairement, le thème de la survie des espèces n'est pas mon kiffe. C'est pas que je me foute du devenir de la planète ou des animaux en voix de disparition (l'Homme par exemple), loin de là d'ailleurs, mais j'avais été assez refroidit par Evo, planplan, répétitif et longuet. Et puis il faut tout de même bien reconnaître que ce n'est pas un sujet très palpitant, en termes ludiques s'entend.
Or il se trouve que Dominant Species est précisément ce qu'on appelle un jeu thématisé. Sans être un Brass non plus, la mécanique générale rend très bien compte des facteurs climatiques qui ont pu présider à la disparition de certaines espèces. Du coup, c'est long comme une période glaciaire. C'est un poids lourd ce jeu. On réfléchit beaucoup. Une première partie à six a nécessité la bagatelle de cinq ou six heures de jeu. L'explication de règles est assez conséquente, mais surtout le jeu demande beaucoup, beaucoup, beaucoup de matière grise en fusion.
L'affaire était pourtant mal embouchée. Outre l'appréhension que je nourrissais à l'égard de ce jeu, j'ai mis trois grands tours à me mettre dedans, à vraiment comprendre tout un tas de petits détails essentiels tels que la différence entre la dominance et la domination, et comment tout cela s'articulait. Trois tours pendant lesquels j'ai été sérieusement tenté de jeter l'éponge.
Lorsque soudain tout s'est éclairé, il était trop tard. J'avais pris pas mal de retard, et la chance, qui pourtant n'intervient que de manière dynamique, a réellement été contre moi en raison d'une configuration de jeu non seulement malheureuse mais tenace (ce sont des choses qui arrivent parfois, on en a tous connues). Cela dit, pour être tout à fait honnête, il est possible de refaire son retard à la fin, lors du décompte final, haletant et spectaculaire.
Graphiquement, je le trouve assez froid. Si les tuiles et les petits jetons sont assez jolis, l'ensemble demeure d'une relative austérité.
A ce stade, on est en droit de se dire que je ne suis pas rancunier. Il n'y a objectivement pas de raison de l'être car c'est un jeu qui, bien qu'assez couillu, possède une mécanique originale. Si elle n'est pas pour autant totalement révolutionnaire, elle reste fluide, immersive et thématisée (les pouvoirs spéciaux de chaque espèce, pour n'évoquer que ce détail), tout en dévoilant une richesse de possibilités monstre. On ressent bien cette impression de lutte pour la survie car il faut s'adapter aux changements climatiques parfois chaotiques. Il faut aussi constamment surveiller ses adversaires, anticiper leurs actions, le jeu offrant l'opportunité de le faire. Non, on n'est pas complètement dépendant du sort. C'est en ce sens-là que je parlais de "hasard dynamique", parce qu'il ne pèse pas sur la stratégie (sauf en de rares exceptions). Malgré son temps de jeu, on est dedans tout le long. La perception du temps ludique est ici inversement proportionnelle à celle du temps géologique qui a connu la dérive des continents, l'extinction des dinosaures, l'apparition de l'Homme, son évolution, la fin des civilisations antiques, et aujourd'hui de la notre... Super jeu vraiment, à réserver à des joueurs chevronnés cependant, les novices risquant fort de s'y casser les dents, ce qui n'est pas très bon pour leur adaptation...
Alors bien entendu, on pourra toujours contester la vision tout de même assez compétitive de la vie induite par ce jeu, et on aura sans doute raison de le faire, mais il n'en reste pas moins que Dominant Species est une formidable machine à faire penser.
Encore un jeu difficile à noter quand il faut faire une moyenne entre artistique/technique/ludique.
Ce jeu dispose d'un matériel magnifique et d'un thème très présent et bien étudié.
Oui mais... sa complexité est rebutante.
Les deux principaux facteurs de victoire (dominance et domination) doivent faire l'objet d'une surveillance constante, obligeant de compter et recompter sur chaque tuile à chaque action. Or chaque joueur effectue jusqu'à six actions (à deux types d'espèces par joueur), à choisir parmi environ douze possibilités (dans le souci de refléter fidèlement le thème) dont les deux tiers sont susceptibles de changer les dom(inances et inations). On ne joue plus, on passe son temps à compter : fastidieux !
Il faut donc jouer en deuxième ou troisième intention, voire plus : en effet, les cartes jouées en fin de tour par les joueurs ayant la dominance achèvent de rendre le jeu totalement chaotique en changeant souvent décisivement la configuration du plateau et donc de vos plans; et on va jouer plusieurs de ces cartes !
Les choix, les corrections, les effets, tout cela contribue à rendre le jeu long, très long.
Il me semble qu'une fois qu'un joueur a pris l'ascendant, il devient très difficile de le rattraper, tandis qu'un joueur qui prend un petit retard ne peut plus le rattraper.
Dommage...
C’est pas super joli, c’est pas facile à appréhender sans être compliqué quand on aime ce genre de jeu (les actions sont assez simples mais il y a une logique dans leur enchainement)
Différentes stratégies,
Certains cartes m’ont paru méga déséquilibrées, ça me gêne qu’à moitié (elles peuvent être inefficaces en fonction du moment où elles apparaissent).
En effet on peut quasi disparaitre du plateau alors qu’un autre joueur peut clairement mener. Par contre les mécanismes et les alliances font que naturellement l’espère dominante va décliner, d’autant que les pertes en population sont définitives et que les marqueurs population sont limités.