Beaucoup de choses me dérange dans ce jeu:
Il est long ! En général ça ne me dérange pas mais il est très répétitif donc tout ça combiné est un peu gênant.
C'est surtout un jeu de majorité ! Et ça ce n'est pas du tout ce que je préfère. Un peu ça va, mais là c'est une grosse partie du jeu quand même.
Aucune immersion ! C'est un bon jeu de cube en bois mais je n'ai jamais eu l'impression de faire évoluer une espèce , juste de mettre et déplacer des cubes (et des jetons).
Il est cher. Mais en contrepartie il y a un matériel conséquent.
Je pense qu'il faut être nombreux (à partir de 4), à 2 c'est pas top (et ç'est 80% de mes parties).
Bref, on ne fait que mettre et déplacer des cubes, tout ça pour obtenir de la majorité, encore et encore, pendant plus de deux heures. Pas un mauvais jeu, mais ne conviendra pas à tous le monde. Déçu.
Dominant Species, du bon gros jeux comme j'aime. Simple d'un point de vue jeux puissant d'un point de vue tactiques et stratégiques, un bon 4X comme je les aime, un gros coup de coeur de 2014. Douze actions, et puis c'est tout.
**Les plus**
-Le thème vivant
-Les majorités mouvante
-Un vrai jeu de gestion/ guerre
-Caylus + Evo = Dominant Species
**Les moins**
-Vocabulaire perturbant
-Cartes surpuissantes
-Beaucoup de décomptes
-Long
**Verdict**
A consommer avec modération quand même
Amateurs de stratégie et d'opportunisme, il faut tester ce jeux. La mécanique colle extrêmement bien au thème et insuffle ce qu'il faut de chaos pour obliger à adapter en permanence sa stratégie. Point positif : je trouve les règles très claires et organisées. J'ai eu l'occasion de sortir le jeux avec des personnes plutôt casuals et entre les informations rappelées sur le plateau et des aides de jeu individuelles bricolées maison ça tournait bien après quelques tours. (petite astuce : mettez les dans l'ambiance avec un petit fond sonore de pluie dans une forêt du Jurassique à la tombée de la nuit...)
A noter que l'on peut très facilement ajuster le jeu pour raccourcir la durée de partie selon le goût des participants (défausser systématiquement les cartes dominance non sélectionnées, réduire la pioche de cartes de dominance, ...) sans dénaturer trop les sensations du jeu. Prévoir tout de même 2 heures (explications non comprises) pour une première partie.
J'ai lu beaucoup de commentaires reprochant la nécessitée de devoir recalculer la dominance sur tout le plateau après chaque actions. Mais en fait dans la majorité des cas un simple calcul avant la dernière phase du tour sur les tuiles les plus contestées va suffire.
Enfin je trouve la version française très belle finalement (relocalisation réalisée à partir de la 3eme édition je crois). Je dis "finalement", parce que a l'usage, la sobriété relative du plateau et des tuiles permet une lecture assez rapide de la situation. Un peu comme un schéma bien fait dans un manuel de géographie. Le plateau clair est très fonctionnel et offre un beau contraste avec les cartes et les tuiles. Les pions d'espèces et de dominance assez sobres évitent de surcharger le plateau car des figurines nuiraient trop à la lecture je pense.
A noter tout de même que le jeux ne commence à développer sa vrai saveur qu'à partir de 4 joueurs. En dessous, on n'est pas suffisamment gênés par les autres animaux. Les variantes avec 2 ou 3 animaux par joueurs ne nous ont pas convaincus.
J'ai acheté ce jeu par intérêt pour le thème qui est très bien rendu...
Ce jeu est vraiment génial, mais c'est du lourd et du long.... par contre je joue principalement à 2 joueurs et c'est plutôt à éviter dans cette configuration
j'ai essayé tout seul afin de déblayer la mécanique, pour mes amis, à l'aveuglette j 'ai trouvé ce jeu très ouvert
Bien sûr des petites bêtises avec de très grandes conséquences sur les espèces , une immersion presque totale malgré les cubes en bois
Pour ceux qui veulent se triturer un peu les méninges
Rarement joué un jeu au thème si bien rendu : tenter de survivre aux attaques hostiles des races animales concurrentes n'est pas de tout repos.
La mécanique du jeu est assez simple : de la pose d'ouvriers sur un plateau de programmation commun à tous les joueurs avec des décomptes essentiellement basés sur des majorités. De ce point de vue cela reste assez classique.
Tout le reste l'est beaucoup moins, à commencer par les cartes de dominance dont la résolution se fait en toute fin de phase de programmation. Certaines ont des pouvoirs particulièrement dévastateurs. Ne pas jouer ces cartes revient à les laisser à ses adversaires, qui n'hésiteront pas un instant à les utiliser contre vous. La nature est cruelle.
La durée des parties (très longues) fait que des retournements de situations sont possibles car on va taper celui qui prend de l'avance, permettant ainsi au(x) retardataire(s) de revenir dans la partie. Il est difficile de prévoir qui va l'emporter et la diplomatie peut avoir son rôle à jouer.
J'ai vraiment adoré l'ambiance que génère le jeu : On a des hauts, des bas, c'est assez épique.
Deux bémols quand même: la durée de partie (qui dépasse facilement 5 heures) rend le jeu difficile à sortir et la lourdeur du vocabulaire employé trop scientifique (spéciation, dominance...) : cela nuit à la compréhension.
Excellent jeu, mais pas pour tout public.
A tester avant d'acheter.
**Le top :**
* Du matos sobre mais assez énorme : Il y en a plein la table !
* Des règles assez simples finalement
* Le thème, plutôt bien rendu pour un jeu de ce type (gestion d'une espèce animale)
* Des cartes volontairement violentes et déséquilibrées, c'est fun !
* Le système de double majorité
* Jouable jusqu'à 6 :)
* L'interaction omniprésente...
**Le flop :**
* ...donc du king-making, il faut juste en avoir conscience
* Les décomptes un peu pénibles et rébarbatifs
* Les termes utilisés favorisent la confusion (Dominance / Domination)
* La durée un peu abusée : Environ 5-6 heures pour un « contenu » pas si énorme que ça
* L'aspect « évolution » réduite à sa plus simple expression
*Un très bon jeu, mais vous êtes prévenus, c'est pas le genre de jeu qu'on sort tout les 4 matins ^^*
les + :
Matériel de qualité
Illustrations
Déroulement
Stratégie
Capacité spéciale et équilibre de chaque espèces
Thématique bien rendue
Clarté des actions malgré des règles denses
Règles claires
Les - :
Pour l'apprécier à sa juste valeur je pense qu'il faut vraiment le jouer à 6
Parties longues même si on voit pas passer le temps, compter bien 4 à 5h à 6 surtout quand on ne connais pas bien le jeu !
Bilan :
Une de mes plus grosse claque ludique ! Un vrai bonheur même si je sais qu'il ne me sera pas facile d'avoir les joueurs + le temps adéquate réunis au même moment pour y jouer !
Dominant Species est paru initialement en 2010 chez GMT Games et a déjà bénéficié de trois rééditions. Néanmoins il n’est sorti en français que tardivement, chez Filosofia (avec un matériel basé sur celui de la 3ème édition américaine, nettement plus séduisant que le matériel d’origine affreusement austère). Dominant Species pourrait être la ‘suite’ de Triassic Terror, l’évolution des espèces au sein des niches libérées par la disparition des dinosaures. Mais autant Triassic Terror peut être décrit comme un El Grande allégé, autant Dominant Species serait plutôt El Grande (très) enrichi ; ça envoie du lourd et -GMT oblige- les parties sont longues (facilement 3 ou 4 heures mais on ne s’ennuie pas) et le système parfaitement réglé, tout en laissant le thème s’exprimer ; à ce titre Chad Jensen me semble définitivement un auteur brillant. Il s’agit donc d’un jeu de majorité mais ici la programmation des actions est complexe du fait de leur ordre de résolution subtil et d'interdépendances nombreuses. Au cœur du jeu se trouve la géométrie du plateau qui évolue dans le temps : les éléments de survie des espèces changent -voire disparaissent- et chaque joueur doit essayer d'anticiper pour adapter ses espèces au mieux, en exploitant au passage la spécificité de l'ordre dont il assure la survie (mammifères, reptiles, oiseaux, insectes, arachnides et amphibiens), le jeu étant légèrement asymétrique. Les moyens d'atteindre un objectif donné et de marquer des points de victoire sont nombreux et, cerise sur le gâteau, le décompte de majorité d'une tuile se fait sur deux dimensions : la majorité à proprement parler mais aussi l’espèce présente la mieux ‘adaptée’ à son environnement. Selon les tuiles le ou les joueurs qui disposent du plus d’espèces marquent de manière décroissante tandis que le joueur qui dispose de l’espèce la mieux adaptée bénéficie d’une carte action (dont l'effet n'a rien d'anecdotique). Personnellement j’ai un peu de mal à intégrer autant de paramètres et je me plante souvent dans les grandes largeurs dans mes projections mais cela ne m’empêche pas de trouver ce jeu formidable et incroyablement prenant, et sans doute à réserver à un public averti et appréciant les jeux calculatoires.
Gros gros jeu ,mais très fluide,.la longueur de ce jeu se fait oublier par la rapidité des tours.le jeu est complex car c est un vrai casse tête laisser tomber ces propres especes ou détruire celle de nos adversaire.je n ai pas essayer de jouer a plus de 4 .....sûrement interressant
Dominant Species : voilà un grand, grand jeu.
Un jeu qui, assurément, mériterait d'être plus connu parmi les joueurs francophones.
Tout d'abord ultra thématique : chacun va faire évoluer son espèce, et s'adapter à l'environnement et à toutes les saloperies qui vont tomber : glaciation, prédateurs, volcans et autres catastrophes naturelles… un jeu de majorité à double géométrie, entre la majorité numérique et la "dominance", c'est à dire la meilleure adéquation entre l'espèce et son milieu.
Le terrain va s'étendre de plus en plus, avec des territoires forcément plus intéressants que d'autres… ce sera la lutte pour occuper les territoires les plus protégés, les territoires les plus fructueux, et en même temps survivre dans la toundra.
Chaque tour impose de nouvelles contraintes (des sortes de cartes événement favorisant le joueur qui les jouera). Il faudra anticiper les potentielles saloperies nuisibles, jouer défensif ou agressif pour gagner des points tout en limitant la casse afin de mieux se positionner sur le long-terme.
Cette "anticipation du chaos" est peut-être la part la plus complexe, mais la part la plus intéressante de Dominant Species : celle qui force à s'adapter.
Pour autant, on est pas dans un jeu purement tactique : on peut vraiment affirmer une stratégie, selon sa position et le pouvoir spécial de son espèce.
Alors oui c'est passionnant.
Mais il faut le vouloir : ça peut durer longtemps, les règles sont pas évidentes à assimiler, ça peut prendre la tête et l'analysis paralysis est vite arrivé.
De plus, les calculs de dominance ne sont pas facile lors des premières parties.
C'est donc un jeu qu'il faut APPROFONDIR et qui s'apprécie au fur et à mesure des parties.
Personnellement, j'apprécie particulièrement la configuration deux joueurs qui permet d'avoir un temps de jeu réduit. De plus, avoir un seul adversaire est plus facile, les calculs de dominance sont plus simples et on a qu'un seul joueur sur lequel se concentrer.
Le jeu à 4 reste pour moi quand même un peu longuet, à moins d'avoir vraiment des joueurs rapides à la table.
J'ai acheté ce jeu car le thème m'a tout de suite emballé.
Je n'étais pas trop sur du design du jeu avant l'achat, un peu austère mais en fait, il n'en est rien.
Une fois le tout sur la table, ça fonctionne très bien.
On s'attend d'abord à un plateau plus coloré et touffu, à l'image de l'illustration de la boite, mais une fois qu'on capte que ça se passe juste avant l'ère glaciaire, le blanc un peu froid du plateau prend tout son sens.
J'avais l'intuition que ce jeu me plairait mais deux choses me faisaient douter:
1) Le temps de jeu qui semblait très long
2) Le calcul constant de la domination de la classe d'animal qu'on choisit (ainsi que celle des autres, pour comparer).
En fait, il n'en est rien.
Le jeu s'est bouclé en 3h à 5 personnes, ce qui est raisonnable et le calcul semble aller de soi pendant la partie.
Ce qui m'a frustré c'est que j'ai adoré alors que les 4 autres joueurs avec qui je joue régulièrement n'ont pas apprécié du tout.
* Certains disent que le jeu permet trop de choix, d'autres qu'au contraire, ils n'en permet pas assez (?!).
* Certains disent que le jeu ne favorise pas le meilleur joueur sous prétexte que le gagnant final a été celui qui a joué ses 3 premiers tours de manière brouillonne et qu'il était loin derrière tout le monde (moi j'estime qu'il s'est bien rattrapé, eux trouvent injuste qu'un retardataire les ait devancés).
* Certains disent qu'ils ne voyaient pas trop de stratégie pendant le jeu et qu'ils jouaient un peu à l'aveugle (ces mêmes détracteurs ont dit qu'en fait, ils n'aimaient généralement pas les jeux de pose d'ouvriers pour les mêmes raisons, ce qui disqualifie quasi tous les jeux à l'allemande).
* Certains disent que ce jeu ressemble trop à Manhattan Project (critique qui me laisse bouche bée tant je ne vois pas le rapport).
* Certains disent que la phase finale est bien trop puissante en terme de gain de points de victoire et que toute la partie s'y joue (je pense que c'est thématique par rapport à l'arrivée de l'ère glaciaire et qu'à partir du moment où on le sait, on peut s'y préparer et ça laisse sa chance à tout le monde car si toute la partie ne s'y joue pas, 30% des points peuvent effectivement être scorés à ce moment-là).
Pour ma part, j'ai trouvé que:
* ce jeu est HYPER thématique car chaque étape colle parfaitement au principe d'évolution.
* les choix et chemins vers la victoire sont nombreux et si certains n'aiment pas ça, moi, j'adore.
* tout le monde avait sa chance du début à la fin et c'est très bien car je déteste les jeux où à un moment de la partie, c'est plié. Comme je me fous de perdre ou de gagner, ça me convient très bien.
* Ce jeu m'a fait rêver pendant 3h et sa mécanique m'a semblé d'une fluidité exemplaire.
* Ce jeu est parfaitement en phase avec l'idée que j'ai du jeu de plateau: moderne mais en même temps dans la lignée des jeux de société à l'ancienne. Bref: intemporel et donc à l'abri des effets de mode.
* C'est du gros jeu lourd mais sans le côté imbuvable.
* Je ne connais pas d'équivalent à côté duquel il ferait double emploi.
* La boîte est magnifique et donne envie d'y jouer.
Comme ces personnes sont les seules avec lesquelles je joue, je suis triste de me dire que ce jeu ne risque plus de sortir de mes armoires car eux sont aussi dubitatifs que moi je l'adore.
A tel point qu'au niveau ressenti, j'en fais mon jeu N°1 à ce jour, tous types confondus et même après une seule partie. Rien que ça.
Depuis, je n'ai qu'une seule envie: refaire une partie.
(D'ailleurs, si quelqu'un sur Bruxelles est tenté, qu'il/elle n'hésite pas à me contacter).
Pas trop compliqué en fait. Les actions sont assez simples et s’enchaînent logiquement.
Les termes ne sont pas si incompréhensibles, adaptation, spéciation, régression, déplétion... J’enseigne l’évolution certes, mais cela reste accessible à tous.
Compter 1 heure par personne. Un peu moins à 5 ou 6, et un peu plus à 2. Faut prévoir le coup quand même, et on ne peut pas le sortir avec n’importe qui…Le fait d’enlever les cartes dominance qui donnent des PA permet de réduire la durée comme suggéré dans la règle. Sinon on peut réduire encore en enlevant des cartes dominance supplémentaires et en adaptant à la baisse son nombre d’espèces de départ en conséquence, mais c’est un peu dommage, ben oui, l’évolution ça ne se fait pas en deux heures.
Le thème est super bien rendu. Le matériel est assez simple certes, un cube=une espèce, mais quand même, on s’y croirait.
L’interaction est bien présente, on peut vraiment s’embêter, et ça c’est vraiment…méchant !!
Pas trop de façon de marquer des points. La pose de tuile est marginale et rapporte peu. Ce qui rapporte surtout se sont les décomptes et les cartes dominance. Certaines cartes dominance sont vraiment OP !! Il ne faut pas hésiter à mettre son premier PA sur cette dernière action ! Et la une autre sournoiserie : on peut récupérer une dominance et ne pas la signifier. Du coup, sur un malentendu, quelqu’un décompte la tuile en pensant être dominant, et on lui subtilise la carte !! Vicieux !!
Il ne faut pas négliger le décompte final qui peu rapporter gros. Toutes les tuiles sont décomptées, du coup une espèce entièrement éteinte va perdre beaucoup de points. De plus la carte dominance qui déclenche la fin de partie entraîne un décompte du nombre d’écosystèmes (je préfère que biomes) ou l’on est dominant, ce qui peu rapporter vraiment beaucoup.
Les grands mangent les plus petits : les insectes jouent les premiers (au début), mais les égalités départagées en fonction de la chaîne alimentaire sont cruelles pour les petits. Les espèces sont néanmoins équilibrées. Chacune apporte ses avantages. J’aime quand même beaucoup les arachnides qui compètent gratuitement une fois par tour, ou les insectes qui peuvent pulluler gratuitement également.
De l’excellentissime jeu donc, c’est la 5è édition, c’est pas pour rien..
J'ai adoré jouer à ce jeu, mais je ne peux pas lui donner 5 pour deux raisons:
- il faut être 6 joueurs pour en profiter pleinement
- y compris la mise en place et l'explication, il faut compter 4 heures de libres avec des joueurs expérimentés.
Du coup, pour le sortir, faut se lever tôt.
Par contre, si vous arrivez à réunir les conditions ci-dessus, vous avez un jeu très équilibré, 6 races ayant des qualités distinctes, un jeu très agressif où on peut donc monter des alliances contrer le premier, bref que du bonheur pour gros joueurs :)
Voilà une jeu où la thématique est très bien rendue par la mécanique. On voit nos espèces évoluer, décliner, s'adapter, migrer, etc. en cours de partie. La nombre de paramètres du jeu lui donne une très grande rejouabilité et offre de nombreuses options tactiques à chaque phase.
Il y a un peu de hasard, mais celui-ci est très bien maitrisé grâce à tout ce que l'on peut faire dans le jeu.
Le seul problème est qu'il n'est pas toujours facile de bien voir qui domine qui et ce qu'il manque pour devenir dominant: la méthode de calcul n'est pas immédiate. Il y a aussi beaucoup de de chose à faire à chaque phase ce qui peut rendre le jeu un peu lourd à la longue.
Bref, Dominant Species est un jeu au thème fort et bien rendu qui ravira les fan de gros jeux mais très immersif et tendu.
Jeu de placement où il faudra étudier chaque coup afin d'extraire le meilleur parti des terrains et de la "caractéristique" de l'espèce que vous aurez choisi.
Ce jeu est loin d'être inintéressant, mais il m'a laissé assez froid après deux parties, ce qui n'est en général pas bon signe pour une découverte.
Déjà le thème j'adore, le fait de faire évoluer, adapter et migrer ses espèces; c'est vraiment top.
Jeu très complexe à appréhender pendant les premières parties, tant il y a de paramètres et de notions à prendre en compte, mais c'est vraiment un jeu intéressant pour ceux qui souhaitent se creuser la tête!
Seule déception: qu'aucun éditeur Français, n'a fait en sorte que le jeu soit dans notre langue...
Dommage
En général je suis assez bon public, tant pour des jeux "simples" que pour des jeux plus lourds.
Mes notes reflètent d'ailleurs assez bien cet état de fait vu qu'en moyenne je ne mets que des 5/5 (je ne note en fait que les jeux que j'apprécie vraiment).
Exception donc pour celui-ci qui n'obtiendra de ma part qu'un petit "3" malgré un excellent potentiel.
La raison ? simple ! :
**Les calculs intermédiaires de Dominance sont carrément chiants !!!.**
Ils sont tellement importants qu'on passe sont temps à calculer les siens d'une part mais aussi ceux des autres pour voir s'ils ne se sont pas plantés et qu'on doit refaire ces petits décomptes moult fois pendant chaque tour ! Le jeu lui même en devient finalement pas amusant alors même que les idées, le thème, les mécaniques et le graphisme (de la 3ème version) sont, eux, réussis...
Je joue pour prendre du plaisir, pas pour m'administrer des maux de têtes avec des séances de calcul mental.
En revanche, je ne doute pas un instant qu'il ferait un carton sur iPad (ou tout autre tablette d'ailleurs) si tous les calculs étaient gérés par le processeur et pas par notre cerveau, en tout cas, pas par le mien...
Les points positifs :
+ le thème est très bien servi et permet d’avoir la réelle impression de jouer à une simulation de l’évolution dans le règne animal
+ les parties sont sans cesse renouvelées (terrain, races, apparition des cartes…)
+ Dominant Species offre des trésors de tactique et de stratégie, et il faut sans cesse s’adapter à de nouvelles situations
+ les différentes actions sont très bien conçues, et le mécanisme de pose des points d’action en fait une partie au sein de la partie
+ les caractéristiques spécifiques des différentes races sont une grande richesse supplémentaire (même si les mammifères sont d’autant plus forts que le nombre de joueurs sera petit)
Les points négatifs :
- les très modestes éléments graphiques et matériels demandent une certaine abstraction, ce qui est contradictoire avec le thème pourtant fort
- la durée d’une partie pourra en rebuter quelques-uns, mais on ne s’ennuie vraiment pas
- plus il y a de races dans le jeu, et mieux c’est (par exemple à deux joueurs, il vaut mieux jouer avec chacun 2 ou même 3 races)
- les calculs et actualisations pour les dominances sont relativement fastidieux, mais il sont la condition sine qua non d’un bon déroulement
- il est possible à plusieurs de contraindre un tiers (c’est là qu’entre l’aspect diplomatique en jeu, mais cela ne convient pas à chacun)
- Les effets des cartes sont très variables (mais cela apporte du renouveau aux parties, et selon la situation cela changera leur valeur relative, donc l’importance à leur accorder)
Verdict sans (r)appel :
Dominant Species m’a laissé une très forte impression. Il est prenant, enthousiasmant sur de nombreux points. On a vraiment le sentiment de mener une race animale (ou plusieurs) face à la concurrence dans un univers géographique évolutif. L’interaction est de tous les instants, au travers de toutes les actions possibles. Dominant Species ne se limite pas à un jeu de majorité, il y a tant de composants qui s’emboitent parfaitement pour offrir une vraie expérience ludique. La durée des parties peut paraître importante, et les manipulations sont nombreuses. Mais dans un cadre général, je conseille absolument à tout joueur aimant la « gymnastique intellectuelle » et ce thème particulier de s’essayer à ce jeu valant vraiment le détour.