Tiens un jeu abstrait, chouette, on adore : le projet gin-fizz, pardonnez mon correcteur orthographique, le projet gipf (dvonn, yinsh, gipf, et le sublime tzaar), taluva, FILLIT, azul, tiki, myabi, maya... sont des jeux qui sortent souvent de par ici. Une installation du jeu qui apporte déjà, avant de commencer la partie, une sérénité. Des règles simples même si certaines cartes objectif auraient pu être explicitées davantage, et c’est parti.
La présence physique du jeu est superbe (comme souvent avec Supermeeple), des plateaux, finalement peu utiles, des jetons en plastique qui s’empilent (et qui aiment bien cohabiter dans le sac), on y va (juste après une installation qui a le mérite de rendre serein, j’insiste). Cette présence lui permet d’être vite expliqué et abordé. Tout est devant soi. Le jeu est rapide. Il est fourbe. Un peu comme azul, le premier.
Notons que les parties à deux joueurs-ses et en solo sont principalement évoquées.
Les tours sont rapides, l’anticipation est possible. Au début de la partie, nous disposons de deux cartes visibles par toutes et toutes concernant les couleurs des tuiles qui rapporteront des points en fin de partie, et de deux autres cartes présentant des objectifs comptés à la fin de chaque tour (4 en tout). A notre tour, on prend une tuile du chemin parmi dix autres et on la déplace en ligne sur une pile. Selon la couleur de la tuile choisie, il y a un pattern à respecter afin de collecter d’autres tuiles. Voilà.
Il y a une courbe d’apprentissage. Les subtilités apparaissent au fil des parties. Le jeu n’est pas long aussi bien en solo qu’en duo. Le solo est difficile mais pas impossible (jamais essayé la variante difficile). Il y a plusieurs variantes d’installation un peu comme dans Dragon Castle.
C’est un excellent jeu. Nous l’imaginons facilement marqueté comme un jeu du projet gipf justement alors que cette édition lui fait honneur. Nous sommes ravis que de tels jeux, abstraits, soient produits pour notre bonheur.