Abouti, bonne durée, thème marrant, accessible.
Pas une révolution, mais de bons moments de plaisir pour le plus grand nombre.
Des illustrations un peu tristounes et maladroites. Même si les textes en allemand peuvent s'expliquer, préférez franchement la version française, surtout avec un public jeune.
L'autre candidat sérieux au *Spiel des jahres* 2008.
Nombre de parties : 6
Malédiction est un jeu énorme.
On compare souvent les nouveaux jeux à certains classiques et sans les comparer mais pour donner une idée du ressenti du jeu, "Malédiction" est selon moi le nouveau "Citadelles".
Car en effet, le jeu a une même complexité et une durée à peut près similaire (je le pense plus riche, reste à le prouver au fil des parties.)
Ici aussi, on va choisir des personnages à effet et le guess va être de la partie.
Mais le système de sélection est assez novateur (enfin, plutôt le mécanisme qui en découle...) : ici, il ne s'agit pas d'un draft.
Les joueurs vont devoir sélectionner 5 de leurs persos sur les 12 disponibles (tous les joueurs ont donc le même jeu de cartes à disposition)
C'est ensuite que ça devient marrant : le premier joueur dévoile un de ses persos et espère utiliser son pouvoir principal.
Dans le sens des aiguilles d'une montre, le joueur qui suit va devoir dévoiler ce perso si lui aussi l'avait choisi.
Il doit alors choisir entre laisser le pouvoir principal au joueur précédent et ne prendre qu'un pouvoir secondaire, ("ainsi soit il") qu'il peut jouer de suite, ou prendre le pouvoir principal (l'autre joueur n'ayant plus de pouvoir du tout) au risque de se le faire voler à son tour...
Le joueur qui a joué le pouvoir principal joue une nouvelle carte et ainsi de suite jusqu'à ce que tous les jouers aient joué leurs cartes (vient alors un autre tour)
Sans expliquer les pouvoirs et possibilités du jeu, on voit là que tous les joueurs jouent quasiment tout le temps, sans temps mort : un très bon point que ceci.
De plus, le fun du jeu (malgré que la tactique soit présente) et le comique des cartes (texte d'ambiance, noms des persos ...) fait qu'on rentre dans le thème du jeu, qu'on fait du role-play sans s'en rendre compte, qu'on se marre quoi...
Bref, bluff et guess, tactique et ambiance, pas de temps mort, jeu susceptible de devenir un classique (et peut être même un spiel) : je crois que j'aime "Malédiction!"
Une recette que je saurais que trop vous conseiller !
Voilà les avis qui arrivent suite à la nomination du jeu pour le SDJ 2008.
Depuis le début, j'avais dit qu'il en serait et en avais fait le vainqueur (même si c'est pas gagné pour autant, vu la sélection)
Je n'ai joué qu'à la version française, pas encore sortie.
Et bien, c'est simple : ça a été un énorme coup de coeur, un de ces jeux auxquels on a envie de mettre 6/5 ...
Pourquoi ?
Parce que le jeu est simple mais non dénué de tactique, possède du bluff et du guess (Ah, que j'aime le guess...) et, chose rare, crée une énorme ambiance (comme les jeux dont le genre prend ce terme) bien aidé par le texte (et les illustrations) des cartes.
C'est aussi pour cela que je veux mettre une frontière entre la VO et notre VF et que je note le jeu 4/5.
Je détaillerais évidemment bien plus la VF au moment de sa sortie.
Dites vous juste qu'il s'agit d'une sorte de Citadelles mélangé à Edel Stein un Reich, fun et tactique, sans temps mort (on joue plus ou moins tous en même temps...) et donc une futur valeur sure...
Voici donc le numéro 4 dans la collection "boites moyennes" d'Alea, celle qui a vu défiler Palazzo, Louis XIV et Augsburg 1520. Disons-le tout de suite, nous ne sommes pas du tout dans le même niveau de réflexion que ses prédéceurs. Wie verhext! est un petit jeu de carte simple, drôle, accessible et familial.
Niveau matériel, c'est classique mais joli. Les illustrations ont un petit côté Discworld qui n'est pas désagréable. Les petites gouttes en bois sont mignonnes.
Niveau mécanismes de jeu, c'est astucieux, on essaye un peu d'anticiper ce que vont faire les autres pour espérer choisir un rôle pépère, on surveille particulièrement ses voisins de gauche qui ont un fort potentiel pour nous casser les pieds, on regarde aussi les voisins de droite pour voir comment on pourrait les embêter, on bluffe un peu et on parlotte. Bref, il ne faut pas hésiter à mettre un peu d'ambiance pour s'amuser. Il y a un soupçon de tactique, un soupçon de psychologie, pas mal de chance aussi. On pense parfois un peu à Edel, Stein & Reich.
Bien sûr, plus on est nombreux, plus c'est tendu (une variante officielle permet de réduire le nombre de rôles disponibles à 3 ou 4 joueurs). D'ailleurs, on se demande même pourquoi l'éditeur n'a pas prévu le matériel nécessaire pour jouer à six (ou plus). Dommage...
La version allemande comporte du texte sur les cartes. Ce n'est pas très gênant, car il y a des icônes assez claires et j'ai fais une petite aide de jeu. Cela dit, la version française (distribuée par Filosofia sous le titre de Malédiction !) sera tout de même plus agréable à jouer.