Clovini n’aurait pu renier la paternité de *Mauer Bauer*, tant les similitudes avec ses autres créations sont nombreuses. Le matériel à lui seul fait immanquablement penser à *Carolus Magnus* et *Clans*, mais avec des murs dedans. Comme à *Clans*, on a donc affaire à un jeu de placement à objectifs secrets ; et comme à *Carolus*, la marge de manœuvre de chacun est déterminée par des dés, ce qui en fait un jeu d’adaptation, au hasard relativement contenu. Mais de même qu’à *Clans*, j’ai beaucoup de mal à m’adapter au système des objectifs secrets, qui pour moi rend le jeu difficilement maîtrisable. Il semble en effet ardu de contrer les ambitions adverses lorsqu’on ignore leurs intentions, ce qui ne joue pas en faveur de l’interaction. Du coup, la mécanique du jeu m’a paru extrêmement froide, sans âme, malgré sa simplicité et sa fluidité. Les amateurs de *Clans* seront certainement ravis, mais pour ma part c’est un jeu à côté duquel je suis complètement passé.
Une partie jouée à trois.
Pour gagner à Mauer Bauer, il faut que la configuration du plateau de jeu vous permette de gagner un max de points losque vous jouez vos cartes suite à la fermeture d'une ville.
Les cartes sont tirées au hasard mais vous pouvez les changez si vous êtes dernier et choisir quand les jouer.
Vous ne décidez que d'une part réduite de la configuration du plateau. Le reste est liée aux autres joueurs et aux résultats des dés.
Vous ne décidez qu'une fois par tour de table du moment de la fermeture des villes.
Une grande partie du jeu n'est donc pas contrôlable et ce d'autant plus qu'il y a de joueurs : cette partie du jeu est pourtant essentielle à la victoire. Vous ne pourrez donc qu'infléchir l'évolution du jeu en plaçant des éléments et ce d'autant moins qu'il y a de joueurs. Le pouvoir de nuisance est réel quoique peu important et posera moins de problème que les "évolutions involontaires".
Mauer Bauer est un jeu où Colovini a fait le choix de limiter la réflexion (pas de choix des cartes ou d'achat par enchères par exemple, choix limité des placements sur l'aire de jeu, pas de connaissances des objectifs des autres), ce qui favorisme l'opportunisme : ce n'est généralement pas ce que je préfère.
J'ai envie de le réessayer à deux pour voir s'il est mieux qu'à trois. La configuration à 4 ne me tente guère.
J'adore Colovini, et d'après ce que je lis, je ne suis pas le seul. Celui-ci n'est pas vraiment le meilleur. Je préfère Magna Grecia et même Carolus Magnus.
On y retrouve pourtant la même simplicité limpide des règles alliée à une complexité tactique de jeu abstrait, tout cela pondéré par une pointe de hasard (dés et cartes) mais juste ce qu'il faut pour un jeu dit "familial", et servi par un matériel de qualité. Encore un jeu qui gagne à être rejoué et re-rejoué.
nb de parties : 8
quelque soit la config, ma preference pour le jeu à 3, il est intéressant à jouer. Un agréable petit jeu d'optimisation : il faut gérer ses cartes mission, refaire sa main quand nécessaire, un peu estimer le jeu de l'adversaire (difficile mais on peut toujours eviter de laisser des occasions en or : par exemple en condamnant l'accès à une grosse fusion de villes)
il est à la fois suffisament interessant et léger pour pouvoir le sortir facilement et enchainer 2 ou 3 parties en 1h30.
dans la famille colovini, un excellent choix !
Autant le dire tout de suite, ma première partie ne m'a franchement pas plue... Et cela me la foutait plutôt mal car, étant fan absolu de Colovini, je ne pouvais admettre que le maître nous propose un jeu qui ne me plaise pas. On place des murs, des tours et des maisons en essayant de coller à ses objectifs secrets mais en devant respecter les dés. Chacun joue en fonction de sa main et, même si on devine plus ou moins les intentions des autres, on a plutôt tendance à jouer pour soi que de mettre des bâtons dans les roues de ses adversaires. De plus, il y a des objectifs vraiment puissants et d'autres vraiment rikiki... Froid, hazardeux et sans réelle maîtrise sur les évènements, j'étais plutôt amère.
Bon. C'est clair que le Colo nous a pondu un truc relativement light mais je dois dire que mon avis a changé depuis. Il y a quand même moyen de faire des jolies choses. Rester longtemps dernier propose des avantages certains et les objectifs rikiki peuvent s'avérer utiles pour aller se coller à l'avant-dernier. Mes quelques parties ont été en fait très différentes et j'y prend goût de plus en plus.
Colovini nous revient avec du light... Pourquoi pas. C'est vrai que je préfère ses jeux plus agressifs (Shangri-La) et plus subtils (Magna) mais pour ceux qui découvre l'auteur, c'est en fait une excellente mise en bouche.
*Extrait choisi :
-"Ah oui... Quand y'a plus de palais, le jeu s'arrête aussi !"
-"Quoi ??? Bon, on recommence tout !"*
C'est typiquement le genre de jeu qui va diviser les gens.
Certains ne comprendront pas du tout l'intérêt du jeu parce que la situation du plateau sera en grande partie le fruit du hasard. On voit déjà venir la variante "sans dés" où tout le monde pourrait choisir la couleur des tours et des maisons qu'il pose. Imaginons donc : le jeu consisterait à reproduire les modèles des cartes qu'on possède pour marquer des points... autant dire que la partie tournerait vite à un simple jeu de construction!!!
Les autres auront compris que c'est un jeu où il ne faut pas trop compter sur la chance mais optimiser au mieux ses placement en fonction de ses cartes, savoir être opportuniste, mais aussi savoir patienter pour laisser mûrir ses objectifs... mais pas trop parce que les autres joueurs prennent alors trop d'avance ou peuvent jouer un coup qui vous fait perdre des points! Bref c'est tendu, il y a des choix cornéliens et des priorités à flairer et j'aime ça!
Toute la finesse consiste à savoir correctement gérer ses objectifs. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise carte, il y a juste un bon moment pour les jouer!
Certaines cartes seront pourries pour une partie, et redoutables la suivantes...
Chaque nouvel objectif pioché amène à repenser totalement sa façon de jouer. Et si on pioche de mauvaises cartes rien ne sert de pester, il suffit de déclencher des décomptes mineurs (ce qui embête souvent ses petits camarades ;o) ) pour améliorer sa main... passer dernier au score permet d'échanger autant de cartes qu'on le souhaite, et c'est donc une tactique de jeu que de laisser passer les autres devant!
Le jeu est très beau, tout en bois. Les parties ne sont pas trop longue; le jeu est très fluide, tactique sans être prise de tête. Il se joue bien quelque soit le nombre de joueurs.
Il ressortira très souvent!
Le matériel tout d'abord est très agréable, des jolies petites murailles, des palais et des maisons qui ressemblent à quelque chose, ça commençait bien. Bon le plateau est un peu austère.
Le jeu, par contre, ne m'a pas paru transcendant. Délimiter des espaces (les villes) dont le contenu est choisi en grande partie aléatoirement (3 dés) , j'aimerais d'ailleurs bien qu'on m'explique pourquoi on ne laisse pas le choix .....(Si vous avez une réponse n'hésiter pas à m'en faire part !) : C’est pas nouveau !
Ces espaces doivent plus ou moins correspondre à des objectifs secrets piochés au hasard .... Alors d'accord on choisit le moment où on les joue et on peu en changer (si on est dernier ou si on passe un tour) mais il reste que piocher certaines cartes en fin de partie (là où tout se joue) peu simplement vous éliminer.
Je pense qu'un rééquilibrage entre les cartes objectifs hors-ville et les cartes objectifs ville serait nécessaire : que l'on puisse choisir par exemple avec deux piles distinctes. En effet les objectifs hors-ville sont très importants en début de partie et absolument inutiles en fin de partie.
En résumé si vous adorez piocher des cartes et/ou lancer les dés, précipitez-vous chez votre marchand. Si vous l'avez déjà acheté ben il y a sûrement moyen de se débrouiller pour réadapter les règles et en faire quelque chose....
Wouaw. Vraiment. Toujours aussi fan de Colovini,j'attendais avec impatience son dernier chez Hans in gluck et je dois dire que je suis pas décu, tout le contraire! Du colovini pur jus, avec un geste de quelque chose qui donne encore plus de plaisir! Mécanique simple comme toujours, épurée à l'extrême, choix toujours aussi difficiles, un thème peut etre un peu mieux rendu que d'habitude (mais qui joue à du Colovini pour son thème?), et toujours cette merveilleuse sensation de connecter ses
neurones! La grande différence ici étant la présence de cartes objectifs, au coeur de la mécanique du jeu, objectifs qu'il faudra remplir pour prendre
des points de victoire, au moyen de décomptes qui rythmeront la partie. Et c'est là toute la beauté du jeu, chaque objectif atteint (plus ou moins bien,
ce sera selon) donne sa petite bouffée de satisfaction, permettant de se détendre l'esprit un quart de seconde avant le prochain décompte. Et les
décomptes, il y en aura beaucoup! Certains critiqueront son manque d'interaction entre les joueurs. Ce n'est pas completement faux. De même, ce ne sera pas la folle ambiance autour de la table.
Je pense que ce jeu à le potentiel pour rendre de nouveaux joueurs adorateurs du maitre Colovini. Si vous accrochez, pensez à tenter l'aventure Shangrila
et Magna!
merlin