Raub Ritter a une caractéristique propre à de nombreux Rudiger Dorn: son mécanisme principal (la pose avec percées orthogonale des chevaliers) est totalement arbitraire, voire raide. Il vous faudra en premier lieu l'accepter, sinon vous ne rentrerez jamais dans le jeu. En contrepartie, il est super bien équilibré et se rattrape en souplesse avec l'autre mécanisme principal (la gestion de main).
Ici, on compose un carré avec des tuiles comme dans Kingdomino et on place des pions dessus quand on les pose comme dans Carcassonne. Les tuiles peuvent comporter 4 types de terrains et s'il s'agit de plaine ou forêt on peut aussi y trouver un des trois types de bâtiments. Le château ne vaut pas beaucoup de points mais il permet d'envahir (juste au moment de sa pose) les cases dans une direction orthogonale, au moyen de 5 jetons chevaliers de sa couleur. Les terrains imposent un nombre minimum de chevaliers. Les chevaliers peuvent se poser sur ceux qui étaient là avant, mais on ne peut pas dépasser 4 chevaliers (une telle tuile est considérée comme d'ores et déjà gagnée par le joueur dont la couleur se trouve au sommet).
Tout cela est super bien équilibré par des tas de tuiles personnels qu'on doit utiliser dans l'ordre, évidemment comme dans tous les jeux de tuiles celui qui connait par coeur celles qui vont tomber est avantagé, mais c'est rarement le cas.
Voilà le mécanisme arbitraire qui peut vous énerver au début. Finalement, une fois assimilé, ça passe très bien, même si on a très souvent l'impression de se faire tout piquer sans avoir compris pourquoi (après tout ça s'appelle bien "les chevaliers voleurs" non?).
La grosse qualité du jeu, c'est la liberté des 3 coups qu'on peut ou pas utiliser, c'est à dire qu'on peut se réserver pour plus tard, tout comme on peut veiller à ne pas épuiser trop vite ou trop lentement sa réserve de chevaliers. Comme notre main de 2 tuiles se renouvelle à chaque pose, une tuile qu'on veut garder pour plus tard peut aussi se mettre de côté en attendant que tombe la bonne combinaison.
Au final, c'est cette liberté de gestion qui rend ce jeu un peu raide vraiment sympa: le mécanisme de base apporte une dose de chaos (ou de prise de tête si vous êtes un grand logicicien) mais la gestion libre des mains de tuiles et des chevaliers redonne une dose de souplesse et de contrôle simple.
En résumé: ne pas se fier à la première impression!
Les + :
Règles simples et vite expliquées
Parties relativement rapides
Matériel de qualité
Principe de gestion de sa main original
Jeu de majorité et de blocage
Les - :
Jeu abstrait (mal) déguisé et donc, certains joueurs fuient la table
Donc :
Pour amateurs de jeux abstraits
Attention: Ce jeu n'est pas une extension de Luxor (que j'ai bien aimé). C'est juste le même auteur, le même éditeur et le même thème (en gros, de l'archéologie dans une zone désertique).
Les +: règle simple (on place une tuile parmi celles qu'on a en main dans la zone centrale - si c'est un campement, on peut placer des pions et lancer une expédition. On peut réaliser cette action jusqu'à 3x), de l'interaction (on peut empiler ses pions sur les pions adverses)
Les -: thème plaqué, l'absence complète de fun, le côté très chaotique qui ne devrait à mon avis pas être présent dans ce type de jeu.
En fin de partie, on marque des points pour chaque temple/pyramide/... qu'on contrôle, i.e. avec un de nos pions en haut de la pile (sachant qu'il ne peut pas y avoir plus de 4 pions sur une pile). On arrive ici au gros problème du jeu (à mon sens): en début de partie, on place des tuiles un peu au hasard (le plateau étant constitué au fur et à mesure) et il est risqué de lancer des expéditions, car on sait qu'on peut se faire écraser par un autre joueur; en fin de partie, on a moins de choix pour placer ses tuiles et lancer ses expéditions (et on a moins de pions). On a l'impression de ne rien contrôler de toute la partie...
Une partie à 4 où on s'est tous ennuyé après quelques tours. La purge a duré quasiment une heure. J'étais près à arrêter la partie en plein milieu, ce qui ne m'arrive jamais.
Jeu simple et sympa, mais qui est plus fun et plus complexe si on joue à plus que 2.....
A 2, le jeu est très vite bloqué dans les possibilités de placement et c'est la "chance" au tirage des tuiles qui fait beaucoup le jeu (mais ce n'est que mon avis)
Jeu de pose de tuiles et de pions très agréable. On bloque ces territoires pour les protéger, on bloque ces adversaires, on chipe leur tuile sous leur nez. C'est malin, tendu et plein de choix.
CONCLUSION : j'y rejouerai avec plaisir -> 6
Redécouvert dernièrement avec mon fils alors qu'il sommeillait au fond d'une malle, ce petit jeu abstrait thématisé a bien fonctionné. la construction du plateau au fur et à mesure est agréable, plein de coup vicieux. Rejoué à 2 pour le moment, j’attend de jouer à 3 ou 4 pour confirmer ma bonne impression.
Je suis un peu passé à côté de ce jeu qui avait pourtant tout pour me plaire, à la fois en termes de mécanique, de durée de vie, et de gameplay en général.
Mais les parties sont trop calibrées d'après le tirage programmé des tuiles, et le jeu d'une froideur abyssale, même si intelligemment conçu.
A réessayer, mais pas emballé pour l'instant.
Note : 2,8 arrondie à 3.
Raub Ritter est:
-un jeu de placement de tuiles original et tactique
-simple dans ses règles mais d'une bonne richesse tactique
-pour adultes
Raub Ritter n'est pas:
-un jeu de combat de chevaliers
-un "gros jeu"
-dénué de hasard et prise de risque
[i]
Raub Ritter est un petit jeu à la mécanique simplissime.
Dés les premières parties on sent que ce jeu est très tactique où l'attention doit être en tout points tout en maitrisant ces ressources (pions) et ses poses de tuiles.
La fin peut être très rapide si tout le monde liquide ces pions rapidement et se fait massacrer à la fin mais bon ça c'est le jeu.
Mon petit moins est que les pions masquent un peu trop les paysages des tuiles.
Jeu court et plaisant
Ce jeu de tuiles (j'adore !!) s'adresse certainement aux amoureux de jeux dits "de réflexion" car, au-delà du hasard minime de la pioche, il s'agit ici de placement pur. Chaque choix, dument pensé, entraîne de nombreuses implications. C'est cela qui est si palpitant.
D'autant plus que le terrain de jeu s'agrandit mais pas n'importe comment. Il faut faire entrer toutes les tuiles dans un carré et cette contrainte n'est pas pour me déplaire ! Au final , visuellement, on se retrouve presque avec un plateau de dames. Vu d'en haut, les pions révèlent leur couleur. Ce qui nous donne une idée de qui va remporter quoi !
Dès la première partie, on se figure assez bien que la panoplie des possibilités n'est qu'un piège et qu'il va falloir faire le tri pour ne pas se tromper! Les enjeux sont multiples, en effet ! D'abord, le choix de sa tuile (un château ou pas ?), son futur emplacement (où poser le lac ? enchaîner les plaines ? couper avec une montagne ?), puis, le cas échéant, le déploiement des chevaliers dans une seule direction (combien de pions je dépose et sur quelles tuiles ??)...
Ce petit jeu très bien fait et très joli ne dure qu'une demi-heure, au plus. Je l'ai testé à deux, il fonctionne très bien. Mais je prédis qu'il doit être encore plus passionnant à plus que deux car chacun va entrecroiser ses intentions et ses constructions de façon encore plus serrée et inattendue.
Ce petit jeu ne paie pas de mine, il n'en est pas moins fort sympathique et fonctionne très bien dès huit ans après une partie d'apprentissage où l'on découvre qu'il n'est pas aussi petit que sa boîte ou que son prix, et que chaque coup requiert une vraie réflexion. Evidemment, c'est un jeu absolument abstrait dont l'enrobage n'est pas vraiment crédible. J'ai lu qu'on lui reproche de ne pas être "fun". Certes, mais je ne vois pas bien pourquoi un bon jeu abstrait devrait être "fun". Il n'y a ni dé ni bluff, mais cela n'empêche pas les amateurs du genre de s'y amuser franchement pour pas cher, pas longtemps, en tout lieu et à tout âge, ce qui est appréciable. En tout cas, je ne regrette pas son achat, mes enfants adorent...
Robber Knights dans sa version internationale est un bon jeu de placement désservi par un thème trop plaqué. Les mécanismes simples permettent de faire rapidement une partie, celle-ci n'excèdant pas les trente minutes. Le jeu tourne bien de 2 à 4 joueurs, mais la déception prime sur le contentement. Il ne faut pas oublier que l'auteur nous a livré un jeu merveilleux,le splendide Goa. Forcément, on attendait beaucoup mieux que ce petit jeu de bonne facture mais qui ne donne guère de frissons.
Réussi mais peu passionnant !
(5 parties, à 2,3 et 4 joueurs)
Robber knight présente une mécanique très intelligente (et qui a un fort goût de jeu abstrait)à laquelle on a collé un thème qui lui va finalement très bien.
Je n'ai pour le moment jamais acheté de jeu abstrait et il y aurait donc eu peu de chance que je découvre Robber Knight sous cette forme, et moins de chance que je l'apprécie car je préfère largement qu'il y ait un thème même s'il est plaqué.
La mécanique en elle-même est vraiment bien pensée et les différents points de règles forment un jeu astucieux et stratégique mais pas trop calculatoire. Pour exemple Dungeon Twister trop cérébrale à mon goût, il y a trop de données connues à prendre en compte, trop d'anticipation possible. Je n'ai pas retrouvé cette impression dans Robber Knight.
La dimension que j'aime beaucoup c'est la gestion des chevaliers, chaque joueurs n'en a que 30 et il va falloir gagner le plus de points possible avec ceux là, mais en même temps il faudra vous arranger pour ne pas vous faire voler ces points pas vos adversaires. Il faudra alors chercher pour chaque situation le meilleur compromis entre un gros investissement en chevalier et une sécurisation des points ou un faible investissement et un risque de se faire voler les points. A cela s'ajoute une notion de temporisation, il faut savoir garder des tuiles et des chevaliers pour les derniers tours de jeu afin que vos adversaire ne soient pas seul à jouer les mains libres, et en même temps il ne faut pas hésiter à dépenser ses chevaliers et ses tuiles lorsque la situation est idéale.
Robber Knight est donc un jeu très prenant pour peu que l'on ne soit pas allergique à la réflexion, c'est aussi un jeu avec du coup du p\*te inside et même un poil de diplo où de tchatche pour les parties à 3 ou 4. En plus il est assez bon marché à 15-16€ pour du matos que l'on trouve en général à 20-23€, bref je conseille !
en regardant la couverture, on se dit que l'on ca avoir a faire à petit jeu de conquète au moyen age. D'ailleurs, le but du jeu est de conquérir des provinces et des chateaux ! Sauf que quand on ouvre la boite , on commence par chercher les figurines représenant les chevaliers sur la courveture ! on devra se contenter des pions ronds sans saveur !
En fait, le thème du jeu est artificiel. on a faire à un jeu abstrait. Les régles sont très simples et s'assimilent en 2 tours de jeu ... il n'en faut pas plus pour comprendre la difficulté du jeu.
Ce n'est pas un mauvais jeu , au contraire. Il tourne très bien a 2 comme a 4. les choix sont nombreux et on cogitte pas mal ... mais le thème n'apporte rien. Et si on le compare a Raub Ritter à d'autre jeu abstrait, il n'a rien d'excepionnel.
Ma note peut paraitre sévère. J'aurais eu un autre jugement si celui ci avait été présenté sous sa veritable forme, celle d'un jeu abstrait. La , j'ai l'impression d'avoir été trompé...
C'est sûr, Raub Ritter n'est pas un jeu où l'on rigole beaucoup, mais on s'y amuse vraiment !
Tout d'abord, le jeu est esthétiquement correct : les tuiles nes sont pas spécialement belles et les pions sont ce qu'il y a de plus basique; il est vrai que Queen Games aurait pu les remplacer par les petits bonhommes utilisées dans Carcassonne, puisque ces pions sont censés représenter des chevaliers... Mais nous sommes ici en présence d'un jeu à l'allemande !
Ensuite, les règles sont simples, vite assimilées, et permettent au jeu d'être assez subtil ! Il faut jouer avec beaucoup de sagesse pour faire les bons choix, ne pas offrir trop d'opportunités, ou tenter sa chance en espérant tirer la bonne tuile au bon moment.
Enfin, le jeu est très bien qualibré: très bon à 2 et bon à 3 ou 4 joueurs; d'une durée très raisonnable pour ce genre de jeu (de 30' à 1h, suivant le nombre de joueurs); et d'un renouvellement intéressant !
Bref, après avoir lu quelques critiques plutôt maussades, je suis très heureusement surpris par ce jeu, qui n'est certes pas original, mais qui m'offre des parties toujours intéressantes !
Nombre de parties jouées : entre 5 et 10.
Petit jeu de pose de tuiles à la Carcassonne...mais bien plus complexe! Beaucoup de profondeur tactique, jeu plutot destiné aux adultes aimant se creuser les méninges.
Bien sur, la mécanique est assez calculatoire, et l'ambiance médiévale suggérée sur la boite est assez trompeuse.
Toutefois, le matériel est joli, coloré, et le jeu est malin et bien pensé. Il tourne bien, et il n'est pas trop prise de tête parce que la tactique fonctionne sur du très court terme. Une partie a 4 a duré environ 40 mn. N'ayant fait qu'une seule partie, je n'ai pas encore bien cerné l'aspect stratégique (lié à la vitesse de pose des chevaliers) mais il doit intéressant à creuser...
Je ne met pas 5/5 parce que cette note est vraiment réservée aux jeux exceptionnels. Mais il s'agit bien là d'un très, très bon jeu. Essayez-le !
quand un jeu est rejoué plusieurs fois d'affilé, genre 3 ou 4 parties, est-ce que c'est un bon jeu? moi je crois que oui. Et c'est ce qu'il nous est arrivé avec celui-ci.
Je dois avouer que ce jeu est rapide à comprendre, et simple à mettre en place. Il y a un brin d'aléatoire dans la sortie des cartes et les parties ne se ressemblent pas et sont relativement courte.
De plus, ce jeu est bien et pas cher. Il se joue tres bien à deux, ce qui est un grand avantage.
Bref, pour changer de Mr Jack, c'est une bonne altérnative ;)
**Type de jeu :** Qui tend à prétendre que les chevaliers du temps jadis ne faisaient pas dans la finesse : « Nous, mon colonel, on va tout droit et puis c’est tout ».
**Nombre de parties jouées :** 2
**Avis compendieux :** Un bon petit jeu bien malin, où on sent vite que les stratégies sont assez nombreuses, idéal pour finir une soirée jeux (il ne faut pas trop avoir sommeil quand même) ou la commencer, là, vite fait, sur le coin de la table. Ce n’est pas le type de jeu après lequel je cours, mais la mécanique fonctionne très bien et je ne refuserais pas une partie.
**Clarté des règles (5) :** Petites règles sympathiques et bien claires, pas confuses pour un sous.
**Qualité du matériel (3) :** C’est très partagé comme le montrent les autres avis. Personnellement, euh, j’ai pas bon goût on va dire. Les pions ressemblent diablement à ceux de Vinci. J’ai un peu de mal à distinguer les villes et les châteaux lorsqu’il y a un pion dessus. En tout cas, je ne lis pas tout d’un coup d’œil, il me faut regarder un peu attentivement, mais ça ne nuit pas vraiment.
**Reflet du thème (2) :** Oh, ben, on n’y croit pas trop, à ces châteaux forts qui poussent comme des champignons et qui déversent des hordes de chevaliers en furie qui, tellement content de pouvoir se dégourdir les jambes, foncent tout droit. Chef, on a une montagne en face. Tant pis, on fonce. Chef, on va y rester. Tant pis, je te dis, on est des chevaliers, oui ou non ? Mais bon, on peut y voir là un reflet des luttes intestines et des intrigues des différents seigneurs.
**Avis comportant ratiocinations et autres superfétations :** Lors de ma première partie, une joueuse, qui avait fait mine de ne rien avoir saisi, a eu l’astuce de temporiser au début, posant très peu de pions, très peu de tuile, alors que les deux autres (dont moi, donc), assez clouillons, se lançaient dans de grandes cavalcades meurtrières. Puis, vers la fin de la partie, elle a pu placer ses pions et remporter pas mal de points tranquillement, sans risquer de beaucoup se faire contester. Alors du coup, lors de la seconde partie, j’ai essayé de me modérer pour faire pareil, sauf que je n’y suis pas vraiment arrivé (quand j'entends à l'attaque, j'ai du mal à refuser le combat (dans les jeux)), m’enfin quand même on avait tendance à tous utiliser nos pions à une vitesse identique. Et ce coup-ci, j’ai surtout essayé de placer mes tuiles pour protéger mes acquisitions, de telle sorte qu’avec le minimum de pions, je puisse avoir le maximum de possession. Parce qu’à ce jeu, se pose un peu le même problème qu’à Seeräuber (encore une histoire de voleurs, tiens) : si je pose un second pion sur cette tuile, ça va être trop facile de compléter à 4, et mon pion ne me servira à rien. D’un autre côté, 3 pions, ça fait beaucoup… Le mieux est donc, quand on peut, d’habilement protéger ses possessions avec des tuiles, de façon à les éloigner de points d’apparition potentiels de châteaux. Ce n’est bien sûr pas évident à faire, surtout en début de partie où on peut souvent « attaquer » de pas mal de côtés en même temps. Bref, il y a pas mal de choses à faire, et après deux parties, je suis certainement très loin d’avoir fait le tour de ce bon petit jeu.