Reef Encounter est un jeu hors du commun de par son thème d’abord qui est fantastique et totalement décalé (développer des barrières de corail pour les donner à manger à son poisson-perroquet...).
Ensuite, il a à peu près tout ce que j’aime et ce que j’attends d’un jeu :
-un rythme sur lequel on peut influer grâce entre autres aux deux conditions différentes de fin de partie (se débarrasser vite de ses 4 crevettes au moyen de petits coraux soigneusement calibrés et diversifiés ou bien travailler patiemment de grands coraux en conservant des crevettes pour en protéger indirectement, au moyen d’autres coraux, les côtés vulnérables tout en sachant bloquer dans le même temps avantageusement et pertinemment les dominances biologiques pour favoriser ses couleurs fortes).
-un jeu multidimensionnel où l’on joue constamment sur au moins 2 niveaux (le placement des tuiles polype sur les différents plateaux ou leur utilisation suite à une ou plusieurs déprédations pour jouer sur les dominances biologiques d’un type de corail sur l’autre ; sa "double main" qui se gère à la fois derrière et devant son paravent ; tous ces éléments impliquant bien sûr également un équilibre constant et difficile à trouver entre l’aspect tactique et l’aspect stratégique).
-Reef Encounter mélange avec maestria plusieurs genres ludiques. C’est à la fois un jeu de pose, un jeu de course, un jeu de gestion et un jeu de conflits. Savoir lier justement ces aspects entre eux, savoir distiller savamment plus de poids à l’un ou à l’autre en fonction du contexte sera un sport de haute voltige, toujours passionnant et au final souvent déterminant.
-le jeu peut être d’une violence extrême et/ou une lutte d’influence subtilement distanciée (estimer quand être patient pour préparer une attaque plus puissante et/ou prendre ou ne pas prendre le risque de s’exposer ainsi qu’évaluer quand et où attaquer sont quelques unes des données essentielles à jauger finement à Reef Encounter). Les joueurs décideront donc de la teinte que prendra le jeu (ambiance "Les dents de la mer" ou "Le monde du silence" …) et du moment opportun où il faudra changer éventuellement cette teinte.
-une infime part de hasard (on va dire une part microprotophytique pour rester dans le thème...) constamment contrôlable et impliquant souvent des choix difficiles (estimer systématiquement pour schématiser si l’on a plus intérêt à opter pour la larve et les tuiles polype qui nous intéressent ou pour la larve et les tuiles polype qui peuvent plus servir aux autres qu’à nous ; jauger les implications de ces 2 options à court et moyen terme sera fondamental).
-une originalité sans pareil: possibilité de "téléporter" des tuiles d'un lieu à l'autre, d'un plateau à l'autre (déprédation biologique et réimplantation dans un secteur plus favorable); préparer et mener à bien les attaques de ses propres coraux (une des finalités possibles de ce type d'attaque est le mouvement de téléportation dont je viens de parler); utiliser les coraux des autres en les amplifiant pour attaquer et phagocyter la ou les tuiles dont on a besoin.
-des variantes qui influent sur le temps de jeu et sa complexité sans jamais le dénaturer (dans sa version "la plus simple", le jeu se terminera fréquemment aux crevettes mangées ; avec 1 des 2 variantes ou les 2 ensemble, le jeu se terminera au moins aussi souvent aux tuiles de dominance bloquées).
-un jeu différent mais toujours aussi intéressant quel que soit le nombre de joueurs et qui impliquera une perspective, des options et des décisions distinctes selon qu’on le pratique à 2, 3 ou 4 joueurs.
-enfin, cerise sur le gâteau, le matériel de la deuxième version est absolument magnifique.
Reef Encounter, c’est définitivement de la pêche au gros, un jeu qui fait sacrément et divinement mouliner le cerveau au sein d’un océan ludique de plus en plus morne, plat, répétitif et sans vie.
Bravo! Merci! Et encore!
Pour plus d'infos sur Reef, voir:
<//www.trictrac.net/forum/sujet/reef-encounter-vs-e-t>
et
<//www.trictrac.net/forum/sujet/reef-encounter-antiquity>
Ce jeu a été comparé à Eurphrate, je le comparerais plutôt à Wildlife : on étend son territoire, mais il n'y a pas d'attaque à proprement parlé, une table décide si oui ou non, à un instant donné, une couleur est plus forte qu'une autre.
Je n'accroche pas du tout au thème, mais cela reste très secondaire pour moi, ce qui compte est la mécanique. Ceci dit, ici, il engendre des pions un peu trop haut en couleurs et les motifs des polypes gènent la lisibilité des pièces : le matériel gagnerait en sobriété.
Les mécanismes sont bons mais très froids : tout est calculatoire, il n'y a aucun hasard. J'ai terminé la partie en me disant que j'avais passé deux heures assez ternes, sans rire ni véritable plaisir, comme d'autres joueurs à la table. Je ne serai pas réfractaire à retenter l'expérience, mais j'ai bien peur qu'il y ait toujours un jeu meilleur dans ma ludothèque ou celle des autres qui court-circuite au dernier moment mon envie de lui redonner une chance.
Je ne dirais qu'une chose; un jeu intelligent!!!
Une série d'actions simples qui ouvrent des possibilités de jeu d'une grande profondeur... Un peu trop profond pour les polypes qui ne vivent que dans les eaux de surface!! (Histoire de montrer ma grande connaissance en coraux... Hem!)
En plus, le jeu est beau et le matériel de bonne facture.
Un jeu à ne pas manquer pour ceux qui aiment se creuser les méninges...
Voilà... N'oubliez pas votre masque, vos palmes et votre tuba!
Quel jeu magnifique !
Le matériel est vraiment superbe, belles illustrations, couleurs qui mettent tout de suite dans le bain (!), crevettes en bois mignonnes à croquer... Le seul (petit) reproche qu'on pourrait émettre concerne les plateaux de jeu qui comportent des cases non-jouables pas suffisamment différenciées des autres et pouvant induire en erreur... Il est un peu frustrant de construire sa petite stratégie, de commencer à placer ses polypes et de s'apercevoir soudain que l'une des cases que l'on visait est en fait non jouable, ce qui flanque tout par terre...
Le travail effectué par l'auteur pour reproduire le cycle vital et les interactions avec son environnement d'un banc de corail est vraiment admirable. (Je suis très friand des mécaniques qui parviennent à faire le tour de leur sujet de façon cohérente).
La configuration du plateau de jeu est assez mouvante en cours de partie (ça pousse et ça se bouffe de partout ^\_^), et il faut constamment adapter sa stratégie à celle des autres joueurs, et les moyens d'y parvenir son variés (construire de gros coraux sur de nombreux tours ? En construire des petits vite mangés pour prendre de vitesse les autres joueurs ? Contrer la stratégie adverse en inversant la hiérarchie des coraux, c'est-à-dire qui peut manger qui ?, etc)
Le fait que pour marquer des points on doive sacrifier l'une de ses crevettes, seul moyen de prendre le controle d'un corail, rajoute un certain piment, car plus on se rapproche de la victoire, plus on est affaibli dans ses possibilités...
Les règles sont agréables à lire et plutôt claires, même si elles comportent une ou deux bourdes de glossaire pouvant induire en erreur, ainsi que des références au premier design du jeu qui ne sont plus d'actualité (les "algues" permettant de repérer les faces de départ des tuiles de combat sont devenues de petites étoiles de mer, probablement pour éviter la confusion avec les vraies algues présentes sur ces tuiles et utilisées pour les inversions de hiérarchie).
Enfin bon, Reef Encounter est vraiment un jeu plaisant, au thème original et dépaysant.
A accompagner d'une musique de fond adaptée (genre la piste de 45 minutes de l'album "en attendant Cousteau" de Jean Michel Jarre ^\_^) et d'un peu d'encens aux embruns pour parfaire l'expérience !
« Richard Breese » est décidément un auteur de très grande qualité. Avec "Reef Encounter", il nous propose un jeu au thème rarement utilisé, au matériel superbe et aux mécanismes novateurs et entraînants.
La première chose qui saute aux yeux en ouvrant la boite, c'est le coté très ludique du matériel proposé. Rien de moins naturel, me direz vous, que du matériel ludique dans un jeu, mais force est de constater qu'aujourd'hui le matériel des jeux reste assez stéréotypé. Ici nous avons des plateaux d'un bleu très profond, des tuiles algues de très bonne qualité et un poisson perroquet très coloré (bref globalement tout est très quelques chose ;o)). C'est vraiment la valse des couleurs sans être de mauvais goût. Au final, on peut dire que ce jeu a des couleurs tellement naturelles qu'on se croirait en train de nager au fond d'un lagon.
Le thème très "nature" utilisé est aussi assez peu pratiqué dans les jeux pour adultes. Même si il peut paraître léger, le thème est vite rattrapé par les mécanismes. Il y'a quelques choses de diablement malin qui se passe sur ces récifs.
Les mécanismes sont effet fabuleux. Novateurs, ils impliquent des stratégies d'adaptation à des situations que je n'ai rencontrées sur aucun jeu auparavant. Les logiques de placement ou de rapport de force sont individuellement assez classiques mais sont ici implémentées pour proposer des stratégies très différentes de celle des jeux de gestions habituels. Car "Reef Encounter" est bien un jeu de gestion et revendiquerait à mon sens une place sur le podium fort disputé des jeux de gestion.
Si je devais trouver un défaut au jeu, ce serait la piètre qualité de la rédaction des règles du jeu. Les jeux de « Richard Breese » ont souvent ce défaut, et comme ils ont généralement des fonctionnements originaux, on va passer une bonne heure à comprendre certaines subtilités des mécanismes. L'explication des règles en elle même dure environ une demie heure pour un public d'habitué des jeux de gestion. Par contre, préparez vous à vivre quelques moments difficiles au début de la première partie, tant il est délicat de rapidement trouver une stratégie viable à ce jeu (préférez jouer donc entre personnes du même niveau).
"Reef Encounter" entre donc dans la liste des 10 jeux que j'emmènerais sur une île déserte, et ça n'a rien à voir avec le thème !
Apres avoir entendu pas mal de chose a propos de ce jeu, je suis tombé dessus un jour par hasare et paf. je l'achete. un coup de compulsif, me direz-vous. Ca ne m'arrive jamais d'habitude, mais cette fois ci, je voulais me faire un cadeau. Ce fut donc Reef encounter.
Apres une decouverte plutot heureuse du materiel, je me plonge dans les regles en retenant ma respiration plus de 2h. Heureusement j'etais tout seul et je ne fut pas derangé par un touriste. Il fallait ca, car les regles sont assez indigestes et relativement compliquées a suivre.
Une fois le materiel debalé et installé j'invite ma charmante collocatrice à la table et me lance dans une explication des regles... plutot hasardeuse.
Mais ca y est, apres quelques hesitations, on s'immerge totalement, et nous voila devant la beauté des profondeurs et des recifs coralien. comme dans un documentaire de la BBC.
Les coreaux poussent, on recolte tranquilement, la premiere partie se passe sans trop de probleme.
On en refait une pour etre plus aggressif en utilisant plus le principe de competition inter-coralien... et la c'est la boucherie. Le jeu prend alors toute sa dimension. La violence est extreme et pas de pitié pour les coreaux egarés, tout est bon a prendre... surtout chez son ennemi.
Ce jeu a reussi a me faire rappeler mes cours d'ecologie et a su retranscrire avec realisme, la vie impitoyable des etre vivants sur cette planete: manger ou etre manger, occuper la niche ecologique avant qu'un autre pique les ressources... Bref du grand art.
apres quelques parties à 2 et à 4, ce jeu garde tout son charme et tout son coté impitoyable. A la difference qu'à 4, c'est encore plus dur d'esperer retrouver ses coraux en 1 seul morceau apres 1 ou 2 tours de jeu...
bref, excelent. a resortir.
non, franchement, j'ai rarement vécu une telle violence à travers un jeux. C'est peut etre à cause du design? Tout est feutré, les couleurs sont douces, tout ca... Ou bien le thème? Des petits poisson, du corail, tout ca... Toujours est il que sous des apparences de fausses douceurs se cache un jeux dont la mécanique force clairement aux coups d'une agressivité rare! Et ca tourne bien, très bien même. Ce jeux est jouissif. Calculateur, bien pensé, intense, des coups qui peuvent retourner des situations, une densité dans les possibilités, j'adore. C'est dit.
On est d'abord frappé par la beauté de cette nouvelle édition. On se croirait dans le monde de Némo!
Concernant le jeu, les mécanismes sont très tordu, on nage un peu au début dans les abysses, puis petit à petit on commence à enchainer des combos de plus en plus vicieux.
C'est la force du jeu, il y a un côté combo de la mort qui tue qui rend le jeu très prenant tout en restant contrôlable du fait des systemes de placement et de blocages possibles. Les tuiles ne sont pas tirées au hasard mais choisies parmis des lots pour renouveler sa main. Comme elles doivent être jouées avec une larve de même couleur, il n'y a pas souvent de bons lots mais que des lots moyens, ce qui fait que les mains des joueurs s'équilibrent tout le temps.
Le jeu a une durée pile poile comme il faut (un peu plus d'1h).
Superbe materiel....ca donne envie de s'y plonger....
Je decouvre ce jeu apres avoir beaucoup lut a son sujet et faute de n'avoir pu mettre la main sur la premiere edition.
Tres perturbant a la lecture des regles et lors de la premiere partie.......mais ou on va ici?
Mais passez le cap, on se retrouve face a plein de gestion et de coups bas... Miam.
Faut attendre son tour en priant parfois...mais c'est super jouissif de sortir une ribambelle d'action et de perdre les autres qui se demandent ou on veut en venir....lol.
surtout lorsqu'on construit un corail geant, super proteger des attaques possibles et qu'on a utilise plein d'algues pour bloques des cartes sur le plateau de pleine mer..
Bref.....on rejoue quand?
*1 seule partie jouée*
Reef encounter est je crois un jeu à part. On aime ou on déteste le thème, on aime ou déteste le(s) mécanisme(s) on aime ou on déteste le matériel...
Moi j'aime...
Jeu plutot complexe aux 12 pages de règles... plutot laborieux puis viennent les 2-3 premiers tours de jeu et là .... le jeu nous parle, donne une véritable impression de profondeur (vous avez vu le jeu de mot ? hein ?) Les choix sont nombreux, les possiblités d'actions sont au nombre de 10 ! l'interaction avec les joueurs est carrément présente et en plus la fin du jeu est soumise à différentes conditions que le joueur peut en aprtie maîtriser.
ainsi Reef Encounter possède selon tout un ensemble de petits trucs qui en font un excellent jeu.
ATTENTION je n'ai fait qu'une partie à 3 joueurs et qui n'a duré qu'une heure et demie hors explication des règles. Peut-etre reverrais-je mon jugement dans les prochaines semaines car c'est sûr j'y rejouerai !! tant le jeu m'a plu après cette première partie !
J'ai découvert la réédition de ce jeu lors du dernier salon d'Essen. Je n'y avais jamais joué, juste entendu de bons echos de la version précédente.
Le matériel me plait bien. Le contraste du plateau bien sombre, traduisant les bas fonds de l'océan, et le côté flashy des coraux à grignoter vous immerge de suite.
C'est un jeu où l'on a vraiment le choix de ces actions, 10 possibles .
Il faut avoir l'oeil partout et plus la partie avance plus les choix à faire sont cruciaux.
On se bouffe le nez continuellement, et ça j'aime. Quoi de plus jouissif que d'aller bouffer le corail du voisin cultivé à grand peine les tours d'avant par ces soins.
Le jeu n'est pas évident dans les premiers tours de jeu. Après l'explication des règles, j'étais très dubitatif sur ce qu'il fallait faire. Après 2-3 tours, fini l'apnée, on respire.
Le décompte se fait sur les majorités de coraux grignotés, dont on ne connait pas le total chez les adversaires. Un peu comme à l'or des dragons, se souvenir de ce qui a été pris est primordial.
La fin de partie est tendue à souhait, on se demande sans cesse si le joueur suivant va venir nous pourrir ou s'il va choisir une autre victime. bref j'adore. Sachant que vous ne pouvez bequeter qu'au début du tour suivant, il est très difficile de ne pas se faire pourrir et donc très difficile de collecter ce précieux corail.
le jeu n'est pas hyper accessible, 20 bonnes minutes d'explications de règles et 2 heures de jeu.
Mais faire une partie avec Richard Breese derrière vous en train d'analyser vos coups (c'est ce qui m'est arrivé sur le salon), ça met la pression. Mais dans un jeu sous marin, la pression c'est normal...
[edit] après moultes parties, le jeu est toujours aussi passionnant, à 2 comme à 4, les coups vaches pleuvent, les retournements de situation sont fréquents... dans mon top 10
Y a des moments, comme ça, dans sa vie ludique, où on est un peu dans le creu de la vague. Plus aucun jeu ne vous émeut... On se dit qu'on ferait bien de racrocher. De dépenser autrement son blé.
Et puis, un jour, un gars se pointe chez vous avec Reef et là, vous vous émerveillez à nouveau, comme au tout début de votre vie de joueur.
Ce jeu est une perle rare... Et il y avait longtemps que je n'avais pas pris autant mon pied !
Il y a vraiment tout ce dont j'avais besoin + une grosse dose d'originalité.
Le seul truc qui me dérange, c'est le bonus-points des tuiles combats à la fin du jeu. Je trouve difficile (impossible ?) de jouer en en tenant compte. Mais peut-être cela viendra ?
*Extrait choisi :
"Ca sent la crevette ici... C'est toi ?"
"Un peu de tenue, voyons !"*
Ce jeu est tout simplement une merveille, tant au niveau des graphismes (bien meilleurs que sur les images que j'avais pu voir) que sur la mécanique du jeu.
Il est certain que cela sent un peu le "Tigris & Euphrat" mais avec des mécanismes différents et innovants. On peut par exemple ici attaquer les groupes des autres juste en ayant des tuiles et une larve de la bonne couleur, on peut jouer avec les dominances et les algues pour manger son propre corail et pour construire un autre plus gros par exemple(en attaquant et en prenant la place d'un autre groupe trop important d'un adversaire par exemple),on peut se défendre en fixant une dominance pour toute la fin de la partie ce qui offre un avantage double non seulement vous vous protégez des attaques des autres mais en plus en mangeant ce corail vous investissez dans la couleur pour plus tard quand il sera temps de manger votre corail.
Bref le jeu apporte énormément d'innovation et il est beaucouq plus logique que Tigris & Euphrat dans sa façon de jouer (surtout pour un débutant je pense).En gros je dirais que ce jeu est un E&T mais avec la logique des règles de puerto rico qui comme lui font un peu moins de 15 pages.
Pour ma première partie (on était 3), on a mit 2h avec la mise en place et l'explication des règles incluses. J'ai hâte d'essayer d'autres configurations et les règles avancées. En tout cas suis certain que c'est un de mes meilleurs jeux, et peut être le meilleur si ma première impression se confirme car il y a longtemps que je ne me suis pas autant enthousiasmé.
EDIT: Après une nouvelle partie à 4 je n'ai qu'une hâte y rejouer.Le jeu est vraiment très agréable et il y a moyen de faire des très jolis coups.
A noter (dans ma règle anglaise):
Il n'y a pas de jeton marée mais des cylindres algues. Et il n'y a pas de cartes marée mais des tuiles de combats de coraux (ce qui reste plus logique et dans le thème du jeu).
Malgré un thème sympa et des mécanismes intéressants, ce jeu ne m'a pas emballé.
En effet, entre chacun de ses tours de jeu, on a largement le temps de s'ennuyer et ne peut pas prévoir grand chose tant le plateau de jeu change de configuration..... c'est dommage mais je crois que je n'y rejouerai pas à cause de ça.
*Nombre de parties jouées: 3 (à 3 et 4).*
Voici les quelques conseils que dans sa grande sagesse Maître Zung-Li, adepte zen des jeux capillotractés, m’a donnés pour aborder Reef Encounter :
1. Un tien *par devant*, vaut mieux que deux tu l’auras *par derrière*. Les tuiles coraux récupérés en empiétant sur les autres coraux (et situé devant le paravent) sont autant de marges de manœuvre pour agir : grâce à eux on peut influencer/bloquer la marée, récupérer les polypes de la couleur adéquate pour les futures agression, amplifier une attaque… ce qui pousse singulièrement à l'aggression! Les tuiles derrière le paravent ont surtout l’avantage d’être caché et un minimum choisi, le stock de couleurs devant être géré au mieux.
2. Rien ne sert de courir *par devant*, il faut partir à point *par derrière*. Engranger du potentiel et agir au moment opportun est essentiel. Plusieurs tours peuvent se passer sans action puis se déchaîner sur un tour.
3. Qui dort *par devant*, dîne *par derrière*. Faire dîner son petit poisson n’est pas une mince affaire. Comme on est obligé de faire l’action au début de son tour, notre corail joliment préparé est vulnérable aux attaques pendant un tour de table… et attaques il y aura. Endormir les adversaires restera la clef pour dîner tranquille !
4. Tout vient à point *par devant* à qui sait attendre *par derrière*. Voir comment le vent tourne (et surtout la marée) au fur et à mesure que les cours se bloquent (et que certaines couleurs s’avère plus rentable que d’autres), ou au contraire agir et s’assurer des cours, est un cruel dilemme tout au long de la partie.
5. Je pense *par devant*, donc je suis *par derrière*. Un jeu achement bien pensé mais ouiouille que ça fait mal à la tête ! Mais où on va ? Mais qu’est ce qu’on fait ? C’est un peu les questions récurrentes des premières parties. Pour le thème on repasse mais des mécanismes tout sauf anodins (et clairement déroutant). Bref pour moi le syndrome [Euphrat & Tigris](//www.trictrac.net/jeu-de-societe/tigre-euphrate) en un peu plus alambiqué.
Ames sensibles et modos : s’abstenir de surligner les lignes suivantes…
P.S. : Vous pouvez aussi essayer de remplacer les par devant/par derrière, par sur mes fesses/dans ton cul (ou sur les draps/entre les jambes) mais ça a plus grand-chose à voir avec un avis sur un jeu :) Pour un jeu cérébral, rien de tel qu’un avis fantaisiste non ? :P
3 parties à 3 et 4 joueurs ; entre 1 heure et 2 heures de jeu
Voilà encore un jeu au graphisme naïf (et néanmoins fort plaisant) qui cache un bon gros jeu abstrait.
Le jeu est un peu froid,un peu mou aussi par moment ? En tout cas le rythme est un peu bizarre : parfois c'est rapide lorsqu'on ne fait que piocher des tuiles, parfois c'est long pour optimiser son tour.
Mais les mécanismes sont tellement originaux ! Et il donne vraiment envie d'y rejouer !
Je pense que c'est de la trempe d'un tigre et euphrate, avec un peu de moins de potentialités dans la placement mais une tension de jeu plus accrocheuse à mon goût
Le but est de faire manger à son poisson 4 fois dans la partie une zone de corail la plus grande possible, sachant que ce n'est possible qu'au debut du tour du joueur et que bien souvent il faudra d'abord defendre son territoire des agressions adverses pendant plusieurs tours avant de manger !
Quel plaisir ce jeu incite réellement à l'agression ! ça nous change un peu...
Il y a un tas d'astuces que je vous laisse découvrir pour optimiser ses placements, se defendre...
Ajouter à celà que l'on peut modifier pendant la partie les rapports de force entre coraux (en utilisant les tuiles coraux neutres ou piquées aux adversaires) : le type de corail rose mangeait l'orange, ça devient l'inverse ! Les renversements de situations sont nombreux mais il y a toujours moyen de les anticiper, d'en tenir compte
Cerise sur le gateau, les points de victoire : la valeur à la fin de la partie de chaque tuile mangée varie de 1 à 5 points en fonction de ces memes rapports de force ...Vous avez intérêt à y preter AUTANT attention qu'à vos cultures de corail car vos adversaires peuvent bloquer les rapports de force définitivement en votre défaveur (il suffit de jouer une tuile consommée et d'avoir donné à manger une premiere fois à son poisson).
Il y a vraiment beaucoup à penser pendant la partie, il faudrait aussi retenir les actions des joueurs pour savoir ce qu'ils risquent de placer au tour suivant mais ce n'est pas évident de le mémoriser (exemple si tel joueur prend un cube orange ce tour-ci , il est probable qu'il place du corail orange au prochain tour, sauf s'il attend d'avoir plus de tuiles à poser d'un coup)
Au debut de la partie on manque de place, à la fin on a toute la place du monde mais pas forcément le temps de continuer à cultiver ! La fin de partie déclenchée par un joueur termine le jeu IMMEDIATEMENT (4ème bouffe ou lorsque tous les rapports de force entre coraux sont bloqués) : les autres joueurs pourront encore faire une et une seule action : faire manger leur poisson une derniere fois (avec un petit malus d'une tuile)
Vivement la prochaine !