Ce jeu primé en ...2003 fait une timide apparition depuis 2017. Trop timide. La mise en place est précise, on alterne les tuiles noires (déplacement vertical/horizontal) et les grises (déplacement en diagonale), chaque joueur prend une couleur qu’il placera sur des cases précises. Ensuite, c’est simple : vous vous déplacez d’une case. Si vous finissez sur une tuile déjà occupée, vous capturez le pion adverse.
A chaque pas, vous devez retirez la tuile de départ, puis resserrer le plateau afin qu’il n’y ait pas de trou. Vous pouvez ainsi rapprocher des pions ou les éloigner. Le vainqueur est celui qui a capturé les 4 pions de son adversaire. La partie est courte, le terrain se rétrécissant à chaque tour, nous sommes vite proches les uns des autres.
Le jeu abstrait n’est pas toujours bien aimé des joueurs. Il est rarement chatoyant et affiche d’entrée une rigueur qui fait plus penser à l’ex URSS qu’aux plages de Phuket. Tchag ne tente pas l’esbroufe : des pions, des tuiles : oui, il faudra se frire les neurones si on veut réussir.
Personnellement j’aime tout dans cette petite boîte, la sobriété de la règle, l’épure de la couverture et des tuiles. Ce jeu est élégant. Il bénéficiera peut être cette fois d’une meilleure distribution, c’est tout ce qu’on lui souhaite.