Alors que des trombes d'emmerdes continuent de s'abattre sur les crânes de joueurs pathologiquement opiniâtres, ces Journaux de Guerre proposent de déplacer la focale sur quelques cas particuliers ou exemplaires ou même pittoresques histoire de démultiplier encore les opportunités de s'immerger dans la boue, non sans quelques commodités toutefois.
Jugez plutôt:
- Un treizième personnage allant de soi Amira est maintenant de la partie. Une ancienne sans-abri qui fait la gueule puisqu'elle n'a décidément pas fini d'en baver, mais dotée d'une forte empathie - gage d'indifférence aux mauvaises nouvelles, paradoxalement.
- Un chat ne va pas forcément de soi mais est toujours le bienvenu. Il ne demandera rien, mais offrira quelque réconfort. Les animaux vivent un présent qui va toujours de soi.
- Des Mesures Désespérées pourront s'imposer à la disparition d'un résident. Elles seront le plus souvent salutaires, parfois délétères. Elles ne seront utiles qu'aux joueurs au bord de la crise de nerf.
- On pourra ajouter des fractions au temps qui passe en faisant étape au marché des bouseux après une expédition nocturne. Pratique. Mais sûrement pas innocent.
- On pourra aussi passer par les égouts de la cité en ruine pour rejoindre un lieu d'exploration. Risqué. Plus long aussi. Mais parfois payant.
- On pourra enfin s'attarder sur quelques Incidents exemplaires ou pittoresques pour briser les routines et faire paraître le siège moins long: ce sont cinq scénarios pour évoquer cinq situations particulières, cinq variations plus ramassées et autant d'enjeux périphériques à la survie - Un meurtre dans la neige, des réfugiés qui frappent avant d'entrer, une épidémie qui frappe tout court, des voisins sur le fil du même rasoir, une romance sous les bombes.
Quelques fils qui s'entrecroisent et tissent de petits motifs sur la trame noire du conflit.
Des petites histoires parmi d'autres pour ne pas perdre la mémoire, et maintenir les anonymes bien au centre de cette fiction combinatoire à caractère documentaire.
Est-ce ludique?
Évidemment.
Un simulateur a toujours quelque chose de ludique.
La fiction aussi, mais avec quelque chose en plus.