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Les avis
- 816/02/2025Bosk
Rejeton inatendu de Randolph et Colovini.
Bosk est complètement atypique dans le paysage ludique actuel. Il s'agit d'un pur jeu de placement/majorité, mais scripté de façon très précise, en deux phases presque tyraniques et stratégiquement entrelacées, de sorte que malgré une règle assez simple, il vous demandera de la rigueur et de la concentration. Sans doute l'un des joueurs devra-t-il tenir le rôle de "maître du jeu" pour mener la partie au bout, surtout si on y joue avec des enfants. Voilà le topo: on remplit un territoire avec des arbres, puis avec des feuilles, procédant ainsi à deux décomptes successifs. Vous devez connaître toutes les règles avant de commencer, car si vous placez les arbres uniquement dans l'optique de leur décompte, vous serez bien peu efficace ensuite lorsqu'il s'agita d'utiliser ces arbres pour semer les feuilles, ces dernières déterminant le second décompte de majorités. Ces deux phases rappellent un peu des jeux comme Fjord ou Great Plains, qui sont tout aussi excellents mais quand même moins retords et scriptés. Bork est sans doute commercialement limité par ce côté "jeu spatial intello aux règles tordues" qui rappelle clairement certains Alex Randolph ou Leo Colovini, mais il n'y a finalement aucune raison de bouder ce style aujourd'hui désuet a donné de nombreux chefs-d’œuvre, et Bosk ne cause nul déshonneur à sa lignée. - 10update15/02/2025Warumono2
Une révélation
Difficile de trouver un aux parties aussi courtes, nerveuses et durant lesquelles les gens sont aussi hilares. Difficile de trouver un jeu face auquel la plupart des gens demandent une deuxième partie immédiatement pour renouveler le plaisir... Plutôt que d'essayer boulimiquement un autre jeu. Matériel sublime, principe original, renouvellement des parties à travers les différents scénarios possibles. Dans certains on ne sait réellement plus ou donner de la tête, dans d'autre il faut gérer au mieux son "emploi de temps" pour ne pas être rattrapé par les évènements programmés. Le seul petit travers est sans doute le facteur chance, qui peut conduire un joueur peu en veine à ne pas pouvoir intervenir du tout (enfin, il faut tout de même ne pas avoir du tout de chance pour ne jamais obtenir plus de 2 ou 3). Une petite variante remplaçant les jets de dés par un set de cartes comble tout à fait cette modeste source de frustration si vraiment vous ne la supportez pas. Pour ma part, je n'en ai pas encore ressenti le besoin au point de passer à l'acte. Que je soit en position de mener le jeu (quand on sait où est la malette on peut parvenir à garder en tête sa trace en fonction de qui échange avec qui), ou pas du tout, je me suis toujours amusé. Un vrai bonheur que ce jeu, une petite perle rare. - 1015/02/2025Fog of Love
Un coup de foudre
J’ai du mal à imaginer jouer à Fog of Love autrement qu’en couple, alors même que rares sont les jeux taillés pour cette configuration. La mécanique est excellente, le plus fou c’est qu’elle parvient à se faire oublier au profit du récit qui s’élabore au fil des décisions tout en parvenant à guider ce récit de rebondissement en rebondissement. Avec son univers graphique complètement différent de ce dont nous avons l’habitude en jeux de société, Fog of Love a le potentiel pour convaincre les plus réfractaires au jeu de société. Après tout, il suffit de répondre à des tests psychologiques potaches. Derrière cette apparence légère, le jeu est suffisamment bien tourné pour agiter les neurones des gamers exigeants tout en étant suffisamment marqué par son thème pour satisfaire celles et ceux qui préfèrent d’ordinaire consacrer leurs soirées à regarder une série ou un téléfilm. Le plus fou, c’est qu’à jouer à communiquer par personnages interposés, on développe vraiment une capacité à mieux se parler en vrai. Et c’est plus rigolo qu’une thérapie de couple. Cerise sur le gâteau, la première partie en forme de tuto intégré permet d’être à armes égales que l’on ait étudié les règles avant ou pas. Comme elle est bien plus courte que les suivantes, c’est aussi une excellente mise en bouche. Bref, foncez ! Dommage que le jeu n'ait pas trouvé son public en francophonie : ses excellentes extensions ne sont finalement pas sorties dans la langue de Molières. Mais avec le traducteur automatique du téléphone, même les moins à l'aise avec Shakespeare peuvent en profiter. Les gamers sont peut être un peu trop réservés pour tenter l’aventure de proposer une partie à leur moitié-qui-n’aime-pas-les-jeux ? C’est le genre de jeu qui se traine une sale moyenne sur les sites d'avis. Il ne plait sans doute pas à tout le monde, mais si on accroche c’est un 10/10. Pas de bol : de nos jours les notes moyennes sont le phare du consommateur de jeu. Pourtant, je n’en ai rien à faire des jeux “bien mais pas top” sur lesquels tout le monde s’accorde à mettre 7 ou 8 : je préfère faire partie de la poignée d’adorateurs de jeux injustement oubliés ! - 1015/02/2025Behind
Puzzle 4.O
Autant Cyril Lignac sait revisité la tarte aux citrons meringués (avec l'aide de Mercotte il va sans dire), autant Cédric Millet a su magnifier avec brio le concept du puzzle ! Le concept: il s'agit de faire un puzzle. Voilà. MAIS! Point de creux ou de bosses, de nuances de couleurs ou continuité de lignes, non! Il y a bien quelques pièces que nous pourrons associées via des textes et autres dessins qui s'étalent sur plusieurs pièces. Mais c'est surtout les indices sur les énigmes présentes sur certaines pièces que nous allons devoir comprendre/résoudre pour faire le puzzle. Et une fois terminée, pas besoin d'internet ou de livret pour nous indiquer si nous avons bien compris. Non, il suffira de retourner les pièces du puzzle pour en faire apparaitre un nouveau dessin qui sera conforme si les énigmes ont bien été résolus. Mais plutôt que tous ces mots, il y a une démo sur le site de l'éditeur (KYF édition). Seul bémol, le jeu peut se jouer à plusieurs mais au-delà de 3 joueurs il sera compliqué de voir le puzzle dans le bon sens et donc de participer. Dans la boite, il y a 3 puzzles, tous très bien et très fun ! Maintenant, il ne nous reste qu'à croiser les doigts pour que cette gamme s'étoffe tellement le concept est bon! - 814/02/2025Régicide
Ca tue !
Un paquet de clopes qui, loin de vous donner le cancer, titillera vos neurones et vous apportera du plaisir. Voilà un petit format plus qu’efficace aux illustrations sobres, élégantes et on ne peut être qu’admiratif (et satisfait) devant l’inventivité des concepteurs. Un paquet de cartes classique (As, Roi…), et un pouvoir associé à chaque couleur. Jeu coopératif ou solo, il faut poser ses valeurs pour vaincre les ennemis. On commence par affronter les valets, puis les dames, et enfin les rois, douze ennemis au total, de plus en plus puissants. En posant une carte, il faut, à la fois, atteindre ou dépasser leur niveau de points de vie mais aussi absorber les dégâts de l’attaque en retour en défaussant des cartes de sa main. Selon les pouvoirs des couleurs, on peut doubler son attaque, réduire celle de l’adversaire, récupérer des cartes (défausse, pioche). Sauf si on pose la même couleur que l’adversaire, dans ce cas l’effet ne fonctionne pas (un joker peut nous éviter ce désagrément). Il faut donc taper mais aussi avoir de quoi fournir en défense. Quelques petites subtilités sont encore au programme avec les Animal Companions qu’on peut associer à une autre carte, les Jester (annulant l’immunité de l’ennemi à partir de trois joueurs) et les Combos (combinaisons de 2/3/4 cartes identiques ne dépassant pas la somme de 10). Il faudra s’y reprendre à plusieurs fois, avoir un peu de chance et se concentrer autant sur le moyen de récupérer des cartes que sur l’attaque (vaincre l’ennemi avec la valeur exacte permet de récupérer cette carte et de la placer sur le haut de la pioche et vous donner ainsi une force de frappe conséquente). Encore une fois, bravo, c’est éblouissant. (joué en VO, puis en VF chez Iello avec une plaquette pour le décompte bien utile). Et puisque j’entends que ce n’est pas nécessaire d’acheter le jeu, car un paquet de 54 cartes suffit, rétorquons que 1/ les illustrations sont chouettes 2/ on peut aussi soutenir les auteurs. - 607/02/2025Captain Flip
Où sont les bollocks ?
Paolo Mori recycle son Fairy Tales Inn peu passionnant pour un jeu qui de pose de tuiles sur fond de piraterie. Tirés au hasard d’un sac, les personnages marquent des points si X est à côté de Y mais pas de Z sur les lignes et colonnes qui composent le navire (il y a des plateaux alternatifs). Seul effet amusant, on peut retourner la tuile si le personnage ne convient pas en espérant mieux. C’est familial, ça se joue. Un okay game de plus, dont on pouvait se passer. Si la déception est grande c’est surtout venant de la part de ce nouvel éditeur avec à sa tête un auteur talentueux, primé, qui évolue dans le monde ludique depuis des années… N’étant pas un petit nouveau qui joue ses économies pour se lancer, on attendait quelque chose de plus pertinent, surprenant, surtout quand on se nomme Play Punk. On s’attendait à une vraie prise de risque, une proposition décalée… pas un titre aussi inodore et passe-partout. J’avoue ne pas comprendre la finalité. Punk is dead, ça c’est sûr. - 607/02/2025ART ROBBERY
Le partage c’est pour les autres
Après un vol, c’est toujours la même histoire, il faut partager le butin et là… Pour prendre le pécule, il faut jouer une valeur de 0 (qui va prendre le zéro, c’est idiot. Sauf que lui possède un point alibi et qu’à la fin, celui qui en a le moins sera arrêté par la police) à 5 et ramasser le jeton correspondant. Le jeton est sur la table, on le prend. Il est chez le voisin, on lui vole, sauf s’il a un chien de garde. Quatre partage avec des configurations différentes de distribution de jetons qui poussent aux hypothèses, à temporiser (mais pas trop), à râler (ma carte sert à rien !!) ou jubiler (je vole et c’est la fin du tour). Timing important mais aussi hasard des cartes en main pour un jeu simple et pas bête, mais pas foufou non plus. - 707/02/2025Dune : Imperium - Uprising
Dune se met au ver
On prend les mêmes, on recommence mais pas vraiment. Je ne vais pas lui jeter la pierre, Great Western l’a fait avant lui et, comme d’habitude, il y a des choses qui font la différence et qu’on veut conserver. La vraie bonne idée, ce sont les espions qui permettent de jouer sur une case occupée. Si à trois joueurs on pouvait s’en sortir, à 4 joueurs, en étant dernier, cela pouvait faire mal. Uprising donne une part plus importante au combat. Les vers des sables (qui manquaient cruellement dans le décor) sont un investissement, parfois lourd à mettre en place. Il faut déjà récupérer un crochet qui coûte 3 eaux. Les vers, contrairement aux Dreadnought ne servent qu’une fois. Leur pouvoir : doubler le gain d’une carte combat. Il faut donc avoir de la présence sur le terrain et développer son armée, et agir au bon moment. Les combo (ex : fremen bond) sont un peu plus poussés et plus facile a composer. Le jeu est plus difficile car les restrictions sur les ressources sont, au début, plus importantes. Les cartes intrigues de ce fait ont plus de poids. Si leur côté hasardeux ne me dérangent pas dans la version de base, leur poids me semble ici accentué. Le jeu est toujours aussi plaisant et nous force à prendre d’autres directions. De là à enterrer son prédécesseur, ce n’est pas une certitude. - 805/02/2025Martial Art
Shoryuken !
Un jeu découvert par hasard et qui vient d'intégrer ma ludothèque. Surprenant car je n'avais pas imaginé un jour trouvé un jeu de baston reprenant les codes des beat'em all à la Street of Rage (sega/megadrive que de souvenir) ou double dragon et surtout le mode vs ou l'on voit l'influence d'un street fighter II même si pour ma part j'ai toujours été plus néo géo (Fatal Fury 2 et 3 ou l’excellent Garou mark of the wolves- , King of Fighter, les séries Last Blade et Samourai Shodown etc...). La charte graphique - que je trouve excellente - rappelle furieusement les années 90' et le sumotori fait penser forcément à Honda etc... Pour le jeu en lui même, le matériel est de bonne facture et les plateaux cartons et les pions en bois sont épais et grand facilitant la manipulations. Martial Art utilise astucieusement l'Awale et les principes du Ko techniques (3 membres ko) ou du ko tout court font que l'on hésitera à deux fois avant de laisser certains parties de son corps sans protection à merci de techniques pouvant en une fois vous supprimer des effets ou pions d'attaques. La dimension fatigue/combattant en difficulté est bien prise en compte (on retire des pions sur les membres impactés par les coups adverses). Les règles sont très facile d'accès, le jeu est nerveux et rapide (une partie c'est 20/30 minutes environ à 2/3 joueurs explication comprise) et il se renouvelle bien avec les 5 tuiles par combattant permettant de renouveler la stratégie. A noter que je conseille directement de jouer avec les règles grand maître (un chi+rage pour un mouvement supplémentaire et attaque de saisie plus "difficile" à réaliser- relatif, il faut juste en plus un effet mouvement - mais plus dur à contrer) Alors pourquoi pas 10 ? parce que 6 (3H/3F coucou la parité ;D) personnages me semble un peu faible pour un jeu à 40€ même si les tuiles permettent un renouvellement certains, que pour le coup avec les règles grand maître on a aussi le positionnement des personnages qui compte sur le plateau au case hexagonale (la zone de combat) et que pour le coups j'aurais préféré des figurines que des standees pour mieux incarner/visualiser celui-ci. Et enfin, le jeu de combat est plus limitée pour faire jouer certains public réticent à la castagne. Une belle surprise qui a un potentiel pour aller plus loin (figurine, plateau avec niveau, on peut rêver à un mode magie avec boule de feu ?) . Si vous voulez un vrai jeu de baston rapide et vous mettre dessus sans vous blesser avec peu de hasard (dé d'attaque avec 4 faces réussites sur 6), un peu de bleu (guessing sur les pions effet et en particulier la défense) sur un plateau, art martial est fait pour vous.