Première critique sur Tric-trac, soyez indulgents jeunes gens !
Res Publica. Objet ludique bien connu des joueurs des années 90, l'ancienne édition a déjà permis à de nombreux joueurs de faire des parties endiablées, en tentant de comprendre des règles plutôt mal présentées et obscures. Mais le jeu en valait déjà la chandelle : une immersion formidable, le meilleur jeu de diplomatie et de politique qui existe.
En effet, le propre de Res Publica est d'obliger les joueurs à négocier entre eux pour tenter de s'accaparer du pouvoir (le système de la phase la plus importante du jeu se fonde sur des votes à la majorité et aucun joueur généralement ne peut l'obtenir seule) pour gagner mais aussi de négocier selon les dangers qui guettent la République romaine (guerres, disettes, évènements malheureux, grogne sociale ...). En somme, les joueurs sont opposés les uns aux autres mais sont souvent obligés de coopérer pour faire face "au jeu", celui-ci pouvant faire perdre tous les joueurs. D'où parfois des choix cornéliens, l'impérative survie poussant alors les joueurs à confier un pouvoir énorme à un autre joueur, au risque que ce dernier puisse remporter la partie.
C'est ce mélange de diplomatie, de coups tordus et de survie qui fait de Res Publica un jeu formidable, soutenu par un ensemble de règles, devenu plus lisible avec cette édition, qui offre de très nombreuses possibilités. En outre, le matériel maintenant est pléthorique et vraiment joli, des pions jusqu'aux cartes.
Alors, attention, le jeu est chronophage. La durée de jeu dépend d'ailleurs du choix du scénario : le jeu en propose 3, qui correspondent chacun à une période de la République romaine. Or, chaque scénario est plus ou moins corsé en termes de survie de la République. Le 1er, Haute République, est le plus compliqué (rythme de guerre important, force des guerres, ...) donc la victoire (ou souvent la défaite générale) se dessine plus vite. La moyenne et basse républiques sont plus tranquilles, les joueurs pourront plus se consacrer à leurs magouilles et à la politique "politicienne" (partie souvent plus longues, gestion plus importante et aussi plus lourde).
Bref, de l'action, des assassinats, des guerres, de la corruption et le tout dans un contexte historique passionnant (avoir Pompée ou César, Scipion ou Caton l'Ancien dans son parti, quel pied !), Res Publica est un investissement en temps qui en vaut largement la peine. Il se joue idéalement je pense à 5 (alliances plus fluctuantes), pour un pure moment de bonheur.
C'est mon premier gros jeu, acheté à plusieurs en 1995 avec des potes. Je devrais certainement lui mettre 1/5 parce qu'il m'a certainement fait planter à l'oral d'agreg' en histoire !
Res Publica, c'est du lourd, du velu et de l'immersif. Le thème est ultra bien rendu et, finalement, les règles pas si compliquées.
Tout est tendu tout le temps et le jeu est un véritable ennemi contre lequel il faut sans cesse lutter. La coopération entre les joueurs est donc absolument obligatoire, tout en n'oubliant pas ses propres objectifs, au risque de trahisons multiples et nécessaires. Je n'ai jamais ressenti la pesanteur d'une partie qui peut durer jusqu'à 5-6 heures !
Certes, Res Publica est un jeu de gamers. Mais pas que : il sera très certainement difficile pour les joueurs débutants d'accéder au Principat mais ils pourront tout de même prendre du plaisir en se faisant les clients d'un joueur plus aguerri (un peu comme dans une équipe du Tour de France, quoi !).
Les plus :
Immersif
tendu
permet de découvrir la vraie nature de ses amis !
Les moins :
difficile de trouver du temps pour y jouer
difficile de trouver 6 joueurs décidés
Ayant rêvé longtemps de pouvoir jouer à ce vénérable ancêtre, et étant un joueur plutôt jeune, je n'avais pu que jeter un coup d'oeil avide sur une ancienne boîte et son contenu, sans pouvoir m'aventurer à tenter une partie.
C'est désormais chose faite avec cette nouvelle version.
Première chose qui frappe, le matériel, bien plus différencié grâce à la magie toute simple des couleurs, et des sénateurs qui ne semblent pas tous tirés de la même machine à cloner les bonhommes en toge. Un plaisir, quoi.
Juste un petit bémol : les illustrations de guerres (surtout non entrepries et imminentes), et quelques autres arborent une teinte légèrement "jeux vidéo" ou images de synthèse ...
Mais enfin.
Venons en au jeu lui même. J'avais rarement ri autant au cours d'une partie de jeu durant plus de 3h. Les coups bas sont légion, et même lorsqu'ils échouent, voir son sénateur exécuté et son chef de faction se prendre un procès (ou pas), c'est bien drôle. Suffit d'un peu d'autodérision.
La résolution des guerres et des discours reste très aléatoire, mais enfin, cela contribue à l'ambiance du jeu : on a vraiment l'impression d'être une bande de sénateurs renfermés sur leur monde clos, la tension monte.
Bref, coopérer pour la sauvegarde de Rome tout en ourdissant des coups pourris, c'est vraiment sympa.
Dernier point positif, les règles. Certes, elles sont multiples, avec plusieurs alinéas aux noms barbares et pleins de chiffres, mais elles sont relativement simples, et ne comportent pas de mécanismes trop compliqués à assimiler (si on compare à TI et les compteurs de commandement, par exemple, durs à expliquer à de nouveaux joueurs - jeu que j'adule malgré tout).
Il suffit de suivre les étapes en planifiant ses prochains coups fourrés.
Génial, non ?
A l'annonce de cette nouvelle édition française, certains de mes amis joueurs se sont demandés l'intérêt de la réédition d'un jeu comme celui-ci, marqué par les années 80 comme l'on pu l'être Tom Selleck ou Atari.
Et lorsqu'on y joue, il faut bien avouer que seuls les changements cosmétiques sont remarquables, tellement le jeu n'a, lui, pas évolué.
De quoi s'agit-il ?
Res Publica Romana est un jeu de semi-coopération dans lequel chaque joueur va incarner une faction politique dont l'objectif personnel est tout de même de dominer les autres joueurs grâce à l'un de ses sénateurs (soit par son influence soit en entrant en guerre civile contre la République).
Il y a dedans beaucoup de diplo, un peu de stratégie mais aussi (et surtout diront certains) une part de chance non négligeable.
Et c'est là que toute une nouvelle génération de joueur des jeux ameritrash lâcheront l'affaire car il faut bien avouer que le jeu part à contre courant de tout ce qu'il se fait de mieux en ce moment dans le domaine.
Entre la possibilité de perdre un sénateur en début de tour aléatoirement, les jets de dés qui déterminent les résultats des combats, des assassinats, du soulèvement du peuple, des événements de début de tour... l'aléatoire est omniprésent à tous les étages ! Une sorte de revival des jeux énormes des années 80 dans lesquels on n'avait pas peur de passer des heures sur un système difficile à maîtriser.
Mais quel intérêt se demandera alors le lecteur de trictrac ?
Tout simplement que ce jeu est l'un des plus immersifs que je connaisse ! Toutes les règles proposées (et il y en a !) servent l'ambiance autour de la table. On s'y croit ! Et ce n'est pas le jeu de diplo intense et lui encore bien moderne qui va atténuer cette impression.
En gros Res Publica Romana est un jeu qui se mérite mais qui dégoutera un certain nombre de joueurs par sa mécanique peu maitrisable !
A noter aussi, que le lecteur des règles a intérêt à rester bien éveillé même si un effort est à noter comparé à l'ancienne version totalement incompréhensible.
Ce jeu a accompagné mes premiers jeux de plateau. C'est un classique, coopératif dans la mort puisque tous les joueurs représentent Rome et que si la république s'écroule, tous les joueurs ont perdu.
Soyons clair, c'est du chacun pour soi diplomatique.
Un bon jeu, un gros jeu, un Très gros jeu passionant !
Pour ma part, je trouve que c'est un grand classique mais qu'il souffre après tant d'années d'une grande lourdeur et d'un graphisme indigent.
Peu de joueurs voudront s'investir dans un machin pareil.
La nouvelle édition améliore l'aspect graphique grandement. Dommage que les auteurs n'aient pas jugé bon de simplifier bon nombre de mécanismes.
Réservé aux gros joueurs...
Un de mes jeux préférés. Un voyage dans le temps à Rome dans la peau d'un chef de parti de sénateurs. Système politique très bien rendu quoique un peu modifié pour l'adapter au jeu. J'adore1
Résumé du meilleur des jeux semi-coopératifs :
\* politique
\* négociation
\* ruse
\* alliance
\* trahison
\* guerre
et au final il ne peut en rester qu'un et ce sera lui ou le jeu lui-même !!
simplement grandiose !
Res publica plaît par sa richesse: on joue des sénateurs, on envoie des légions et participe à des combats et surtout jeu de négociation : on échange, on trahit, on vote...
Son seul souci? Trouver les amis et le temps pour vivre l'aventure!
ResPublica est un jeu de politique. Un vrai. Avec de longues palabres sur un sujet d'apparence secondaire (mais qui peut être crucial) inclus. Par contre, il est long, très long (sauf dans quelques parties où il peut être très court, si les Carthaginois s'en mêlent...), et en pratique quasi infinissable: on en arrive souvent à un équilibre de la terreur, ou tous les politiciens potentiellement influents sont écartés de la vie de la cité de peur qu'ils ne parviennent au pouvoir absolu...
C'est dommage, il ne lui manquait probablement qu'un peu d'épure pour être vraiment jouable.
Jamais un jeu n'aura mieux recréé l'ambiance de négociations politiques que **Res Publica Romana**.
En gros : tous les joueurs sont des salauds corrompus, qui luttent d'influence pour s'attribuer les (rares) places au soleil. Un seul en sortira gagnant. En revanche, tous perdront si Rome la tête sous l'eau. Il faut donc s'entendre pour la défendre contre les hordes barbares - mais qui prendra la tête des prestigieuses armées ? Qui reviendra couvert de gloire ? Qui héritera des précieuses richesses des nouvelles provinces ainsi conquises ? Qui contrôle le monopole de production d'armes et s'enrichit de la levée de nouvelles Légions ? Quel orateur influent sera envoyé au massacre à la tête de Légions délibérément en sous-nombre ?
Autant de questions passionnantes qui se résoudront par des diatribes enflammées - ou des assassinats vulgaires.
Le jeu d'histoire politique parfait.
Le meilleur cours d'histoire que je n'ai jamais eu.
Problème: mes joueurs sont rebutés par les règles et n'ont pas la patience d'y jouer.
C'est donc en solitaire que je tente de préserver Rome des invasions barbares et/ou de le faire tomber.
Je met 5 car ce jeu est une véritable prouesse malheureusement incompatible avec notre société trop speed, qui veut tout sans rien faire!
Une référence, très riche sur tout les aspects : beaucoup de paramètres à gérer, une toile historique fouillée.
Le maintient de Rome comme objectif commun est le noeud gordien du jeu, un subtil équilibre a trouver.
Les rôles endossés par les joueurs: Consuls, Pontifex etc peuvent donner lieu à du roleplaying.
Du coup ce jeu est long, très long, jamais réussit à enfiler les trois périodes !!
il faut le déguster entre ami pour les grandes occasions.
Bref on l'ouvre pas souvent mais quand on l'ouvre MIAM !
Voilà un jeu qui mérite à être connu !
Attention c'est un jeu Avallon Hill, donc du matériel de bonne qualité et des règles à profusion pour vos longues soirées d'hivers.
Le jeu est très ambitieux et réussi.
Vous jouez une famille de sénateurs romains qui doivent par tous les compromis possibles obtenir les plus hauts postes de la République Romaine et faire voter des lois qui vous avantageront le plus afin d'être sénateur à vie (le rêve de tout politique en herbe) !
Facile ? Et bien non, la vie de sénateur est un parcours de longue haleine.
Les votes au sénat est la partie la plus critique du jeu aussi il vous faudra trouver des alliés parmi les autres joueurs pour être majoritaire et donc faire des compromis pour accéder au pouvoir (et donc le partager, beurk...). Cependant la république est attaquée de toute part, il faudra bien gérer le budget pour acquérir des flottes et des armées et les amener à la victoire avec si possible les membres de votre famille pour acquérir de la gloire (ou nommer un jouer rival à la tête d'une armée afin qu'il s'enlise dans une bataille qui l'écartera de Rome).
Car le jeu est collaboratif, sans l'être. La république ne doit pas tomber sous les invasions, les rebellions menés par un des joueurs aux armées privées aussi importante que Rome, et la faillite ou l'émeute populaire. Donc il faut être patient et freiner votre ascension afin de sauver la république et ne pas vous voir l'objet d'une coalition des autres joueurs pour vous évincer.
Je n'ai jamais pas vu un jeu aussi riche en possibilités de jeu et d'interactions entre joueurs.
Vous menez les débats au sénat où la diplomatie et la traitrise devra être subtilement mélangée. Les débats deviennent rapidement enflammés et le chaos vous rappellera votre chaîne parlementaire préférée !
Vous pouvez avoir des postes de dirigeants, être gouverneur d'une province que vous développerez à la gloire de Rome ou gangréné par la corruption pour votre seul intérêt. Etre le grand prêtre et imposer des vetos au sénat, proconsul à la tête des armées contre les hordes de barbares, corrompre les sénateurs et chevaliers des autres joueurs pour vous les approprier, rebelle et marcher sur Rome avec vos armées vétérans restées fidèles et vos mercenaires hors de prix. Assassiner ou éloigner les autres sénateurs concurrents, votez des lois de votre cru et vous faire aimer du peuple. Juge et mener des jugements sommaires pour éliminer ou spolier les sénateurs trop gourmands mais pas toujours coupables. Un "role playing" prenant !
3 époques de jeux qui augmenteront la richesse des possibilités suivant votre expérience du jeu.
Mais attention, c'est un jeu destiné à des joueurs très expérimentés, nécessitant une bonne heure d'explication et assez long. Des règles très riches et volumineuses qui nécessiteront des relectures fréquentes !
Donc un bijou à ne pas mettre entre n'importe quelles mains !
Après y avoir joué il y a 20 ans, j'ai retenté l'expérience le mois dernier.
Et là, patatra, ça n'a pas pris !
Trop d'aléatoire dans ce jeu.
On ne contrôle pas grand chose en fait.
On peut tirer des sénateurs faibles alors qu'un autre joueur aura eu une main de feu !
Le pire c'est l'assassinat : on a autant de chance de réussir que de se reprendre un retour !!!
Bref, ce jeu a finalement mal vieilli.
La nouvelle version 2009 apportera t-elle des changements salvateurs ? J'en doute !
Je met la moyenne un peu par nostalgie ;-)
C'est un des premiers jeu au concept semi coopératif.
Malheureusement les règles sont tellement lourdes qu'au final on n'y joue pas souvent. A chaque partie il faut systématiquement se les retaper. Il y a trop trop de phase à résoudre pendant les tours de jeu. Il faut aussi avouer que la version de Descartes propose un plateau de jeu d'une rare mocheté.
C'est bien dommage parce que ce jeu est un vrai challenge pour parvenir à mater l'IA contre laquelle il faut se battre. Avec différent niveau de difficulté en fonction que l'on joue en basse république (le plus facile) en moyenne ou haute république (le plus dur avec les guerres puniques).
Un concept vraiment super mais plombé par des règles bien trop lourde et un matériel plutôt laid.
Avec des dizaines de parties au compteur, c'est un jeu
qui a été plébiscité par mon groupe de joueurs tant il est riche au niveau des possibilités offertes, des rebondissements, de par son aspect coopératif obligatoire (mais c'est pour mieux te poignarder mon enfant).... et donc de ses règles (mais c'est moi qui m'y collais avec plaisir).
Je suis un peu maso mais j'adore lire de bonnes grosses règles bien épaisses :)
Des heures de bonheur en perspective (avec un temps de jeu potentiellement très aléatoire), pour de gros joueurs.
Vivement la prochaine partie !
*plus de 30 parties*
Deux jeux m'ont marqué dans ma courte vie de joueur de jeu de plateau : Iena ( de je ne sais plus quelle
edition fin des années 70 ou debut des années 80 ) parce que c'etait mon premier grand jeu etrenné en une seule et dernière partie qui dura 2 jours et 2 nuits quasi non stop et que je me souviens parfaitement de la petite colline parsemée d'hexagones vert ou Lannes, Soult et Auguereau périrent de conserve sous les boulets prussiens, et Res publica.
Respublica, donc, c'est dans les années 90, j'ouvre par hasard cette boîte magnifique puis le livret de règles et voilà que sans crier gare je bascule d'un coup dans un univers dont jamais au grand jamais je
n'aurais soupconné l'existence...Quelques années plus tard, deuxième tentative...( mon dieu la phase de Sénat ) Mais c'est de nouveau l'echec...Il reviendra encore une fois sur la table, toujours sans succés, avant de disparaitre suite à un vide grenier ( le mien sans moi) dans le milieu des années 2000...
Comme depuis toujours je suis amateur d'echecs ( le jeu ), on m'a conseillé Tigre et Euphrate.Dans la foulée j'ai racheté Res publica.J'allais quand meme pas rester sur 2 defaites :-)
Alala ce jeu a été une grande expérience ludique mais que c'est long...pour la complexité et la longueur j'aurai mis 3, mais comme ce fut quand meme une claque à l'époque allez hop un 4
Puis-je dire que ce jeu a initié un goût pour la politique antique ? Oui, certainement.
Res Publica Romana est finalement un jeu de semi-coopération. Bien que le but final est d'obtenir individuellement le plus de pouvoir au sénat, il faut coopérer pour repousser les menaces extèrieures à l'Empire. Cette ambiguité provoque de véritables jeux politiques entre les joueurs, des malversations, des discours publiques consensuel, suivi par des fourberies ignobles, des assassinats... On se prend vraiment dans la peau d'un tribun fier. Le jeu est complètement immersif.
Alors pourquoi je ne mets pas 5/5 ? à cause du livre de règles. Sûrement pour coller plus au thème, le fascicule est rédigé comme un véritable code civil. "partie 3, paragraphe 5, alinéa 2...". C'est incroyablement peu didactique. Et du coup, je n'ai jamais fais une partie sans devoir relire les règles avant, tellement elles ont du mal à rester imprimer dans le crâne. Une reécriture des règles serait la bienvenue.
Mais quand même, ca vaut vraiment le coup d'essayer.