Pour le passioné d'histoire antique que je suis, Res Publica Romana est le phare des jeux. Tel une borne milliaire (romaine, bien sûr) il a marqué d'une pierre blanche mon parcours de joueur il y a bien des années déjà. Bon, après cet enthousiasme irrépressible, force est d'admettre quelques menus défauts :
* il tend à être long, très long... C'est sûr, Rome ne s'est pas faite en un jour, mais il vous reste à trouver une équipe de joueurs patients et motivés.
* les règles ne sont pas vraiment courtes et synthétiques...
* l'interaction entre joueurs est parfois du genre qui fâche : "oui, je sais que tu n'as rien fait, mais c'est moi le censeur et je t'accuse quand même de prévarication"... Il faut donc des joueurs sereins.
Modulo ces remarques, çs demeure un grand classique du jeu. Mais prévoyez quand même quelques heures devant vous.
Malgrès des régles mal traduite et un temps de jeu extensible Res reste un des must en matiére de diplomatie pour ma part. De plus l'équilibre à tenir
entre ses propres objectifs et la survie de Rome rajoute une composante complexe mais stimulante.
La phase de Sénat est un des meilleurs moments du jeu (surtout si l'on se met des serviettes sur la tête quand on est pas d'accord avec le discour du consul :)), les négociations vont bon train et aucun joueur ne peut dire si il va gagner ou perdre avant un bon moment tant les retournements sont légions.
Un jeu auquel je rejoue avec un rare plaisir.
Un monument du jeu qui vise à recréer les intrigues de la Rome antique. Le jeu devient passionnant dès que les joueurs s'imprègnent de leur rôle et se prennent pour un sénateur de la Rome antique. Les règles sont longues, compliquées mais relativement logiques. Les points négatifs sont la longueur d'une partie environ 4/5 heures et si votre cercle de joueurs est plutôt habitué à jouer aux aventuriers du rail, passez votre chemin. L'autre point négatif, c'est qu'il faut trouver des joueurs passionnés et ce n'est pas toujours facile de les réunir pour faire une partie d'un tel jeu.
Nombre de parties : 10+
Ami qui trouve les aventuriers du rail passionnant, passe ton chemin, ce jeu n'est pas fait pour toi. Amateur de mécaniques bien huilées sans espace pour la hasard ou la fantaisie, fais en autant. Ce jeu est réservé à ceux qui n'ont pas peur de jouer des heures durant dans une ambiance de folie (parce qu'ils mettent du leur pour que ce soit le cas) tout en sachant que le vainqueur sera désigné aussi par le sort.
Totalement immersif avec un système qui permet de se sentir réellement dans les intrigues politiques du sénat romain. Sans doute le meilleur jeu politique qui soit... et respectueux des institutions romaines réelles!
On passe du jeu de coopération obligatoire (sinon le système de jeu est trop fort) au pur jeu de dupes et de trahison.
On reproche souvent le manque de maîtrise des joueurs sur le gain de la partie mais ce n'est qu'en partie vrai. En effet, il faut surtout que les joueurs comprennent rapidement qu'il ne faut avoir aucune pitié : en plus d'accélérer la durée de la partie, c'est le meilleur moyen de dégager une majorité sur les votes. A 6 joueurs, un triumvirat se mettra bien souvent en place puis les couteaux départageront les alliés d'hier; pendant ce temps les exclus du pacte tentent de s'imiscer et de démontrer leur utilité... Tous les coups sont permis pour faire en sorte d'être la faction majoritaire : envoi de gouverneurs en province, procès pour des futilités, envoi à la guerre d'un général minable mais gênant, etc... Bref, on se retrouve vite à faire exactement comme les romains de l'époque, preuve que la simulation est réussie.
Alors c'est sûr quand on se retrouve du côté faible, c'est dur et démotivant pour les moins hargneux. Mais ce jeu n'est pas fait pour les mous du genou : il ne faut rien lâcher jusqu'au bout car votre tour viendra si vos adversaires se loupent ou si leur coalition s'effrite à l'approche de la victoire, sans compter que les retournements de situation peuvent être légions (Ha, ha!).
En suivant cette feuille de route, le jeu prend non seulement toute son ampleur mais également toute sa loooongue résolution. Plus les joueurs jouent des coudes et plus c'est long : 10 heures peuvent arriver si vite quand on s'amuse (et qu'on fait le scénario long). Quand je vous disais pas pour les petits joueurs...
Dernière chose : à l'usage, mélangez plutôt toutes les époques, c'est moins prévisible et moins mortel en début de partie. Ah, si! N'hésitez pas pour le jeu à 2, ça fonctionne aussi très bien et ça pertmet également de mieux comprendre comment des coalitions devraient se mettre en place autour d'une table de 6.
Delenda, etc...
*Avis posté après une unique partie de 4h30*
Le temps passe très vite et les règles ne m'ont pas du tout paru difficiles - je ne parle pas des multiples conditions mathématiques de réussite des tentatives quasi-impossibles à retenir malgré les nombreuses fiches mises à disposition et surtout, pas du tout intuitives et longues à calculer.
Pourtant, j'ai parfois eu l'impression de jouer à une nouvelle version, certes améliorée et significativement enrichie, du jeu de l'oie.
Dès la phase de machination initiale, tandis que certains de mes adversaires tirent trois cartes qu'ils gardent, je dois toutes les défausser sans en repiocher : le jeu n'avait pas encore commencé que je partais avec 2 fois moins de revenus (commissions) que les trois autres. La suite de la partie sembla se résumer à un lancer de dés perpétuel : phase de mortalité, phase d'influence (gros coups tentés avec tous les revenus, échecs), phase de persuasion des eqyems (sur un tour, je mise 6 en deux tentatives, deux échecs), phase d'acquisition des cartes (sur les quatres septs tombés à cette phase dans la partie, je suis l'auteur de trois de ces lancers ; le reste du temps, je n'ai pu garder que DEUX cartes en main, toutes les autres étant immédiatement défaussées).
Mon retard initial (sans même commencer le tour...) fit que je ne dépassai jamais 17 voix au sénat, contre plus de cinquante pour certains joueurs. Sur une partie de plus de quatre heures, ça peut être frustrant.
Fort logiquement, il arriva un moment où un sénateur atteint le seuil fatidique des 35 poins d'influence. Et là, le sommet du hasard-roi : tentative d'assassinat contre lui désespérée, seul un cinq ou un six peuvent permettre d'assassiner le sénateur et d'empêcher son parti de gagner: cinq, le sénateur meurt et ses 38 points d'influence avec...
Au passage, nous avons pu remarquer un bug du jeu : il arriva un moment où le joueur en question avait pris une telle avance qu'il contrôlait à lui seul le sénat (majorité absolue quoi qu'il arrive)... Pour la diplomatie, vous repasserez ! Evidemment, il occupait toutes les places d'honneur systématiquement et même un assassinat n'y changeait pas grand-chose, ce joueur ayant la capacité d'influencer n'importe quel sénateur à chaque tour...
Je dirais que le plus gros défaut de ce jeu est en fait le déséquilibre initial : en effet, suite à un tirage initial malheureux et avant même d'avoir fait un seul choix, j'ai démarré la partie avec 5 voix au sénat, aucune carte en main et un revenu de cinq talents par tour tandis qu'un autre joueur (le fameux assassiné) démarrait la partie à treize voix, deux cartes en main et huit talents (commissions et charges obligent) par tour. Frustrant (d'autant plus que ce joueur était le seul à bien connaître le jeu)...
Mais en fait, c'est peut-être ce hasard qui fait la richesse du jeu. Qui fait qu'aucune partie ne se ressemblera. Res Publica Romana a indubitablement de grosses qualités. Riche, ce jeu semble offrir des parties aux possibilités infinies. La partie est un vrai moment de détente, même si certaines réflexions paraissent fastidieuses. On complote, on trahit, on assassine, on guerroie... Le thème est là et bien présent. C'est le genre de jeu où l'on réécrit l'histoire à chaque partie et je peux gager que je me souviendrai de cette partie dans plusieurs années. Au dernier moment, ma tête de pouic bascule de 3 à 4, puis de 4 à 5. Finalement, j'adore Res Publica.
J'adore ! Il y a tout : un vrai background historique, des manoeuvres et des trahisons, la guerre, l'argent, l'honneur, l'espoir et la ruine. On passe par toutes les couleurs à-travers chaque âge et chacun a l'opportunité de mener sa famille à la gloire éternelle.
A réserver cependant aux vrais courageux qui acceptent de s'engager dans un jeu qui durera plusieurs soirées. A bon entendeur...
côté background une grosse claque
les gens maitrise bien leur sujet, c'est archi-complet et les bonnes references ne manquent pas
côté régle le bas blaisse
on a tenter une premiere approche et aprés une heure de tri de pion et surtout de lecture de régle on peut dire qu'on a laissé tomber a la 7.132 page 7 d'un livret qui en contient encore quelque autre
on m'a dit beaucoup de bien de ce jeux mais je dois avouer que ce début sans vrai commencement m'a bien refroidis je remodifirais mon avis si jamais j'ai le temps et les personnes le connaissant deja pour me le faire tester
Quelle joie il y a quelques années lorsque j'ai acheté ce jeu et quelle déception aujourd'hui de me rendre compte que le vendeur avait raison: malgré le livret des règles, il faut un joueur expérimenté qui nous apprend à comprendre ces règles!
Pourtant adepte de la simulation, passionné d'histoire et de politique antique, je dois passer mon chemin et malgré les règles adaptées pour un mode solo, rien n'y fait. Dans mes rares moments de détente je tente chaque fois avec le courage de la première fois de m'y replonger sans succès!
A l'heure où il est difficile de trouver des joueurs capables de s'investir pour des jeux de plus de 4h, c'est devenu mission impossible de jouer à ce jeu, on doit préférer les jeux de gestion sur PC. Dommage mais trop c'est trop comme je l'ai lu plus haut!
A réserver à des collectionneurs, hardgamers et non actifs!
C'est bien simple : j'adore le thème de ce jeu, son mécanisme et ce qu'il induit (la lutte/coopération politique). Le seul souci reste ces règles, mal écrites et prêtant à confusion. En témoigne les sites proposant des eclaircissements...
Faire parti du sénat et diriger l'empire romain quel pied!
Après avoir ingéré les 32 pages de règles, j'ai eu la chance d'organiser quelques parties : je me suis éclaté
Avec un zeste de jeu de rôle c'est encore plus jouissif.
Mais, trop long et trop de règles à assimiler pour trouver des joueurs motivés et pour profiter de la richesse de ce jeu.
La seule partie que j'ai terminé c'est "grâce" à une révolte de la plèbe.
C'est un jeu sur les parties politiques (cf pages 16,45 du livret de règles) dans rome (pages 17,48,96) pour prendre le pouvoir (pages 5,35,46,49,86,139,198) à l'aide de sénateurs (pages 3,16,39,89,136,178,196,208,456)...
Donc si vous voulez avoir un mal de crâne, ou bien que vous êtes avocat (habitué à lire des codes de lois pour vous détendre) ce jeu est fait pour vous.
Pour ma part, c'est trop ! Buiiirk! indigeste! (et pourtant j'aime bien les wargames)
Des règles complexes, surtout avec les indispensables options, des parties longues et denses, des temps morts, des cerveaux en surchauffe... Ce jeu s'adresse à des ludophiles motivés.
Si vous en faites partie, alors vous serez comblés !
Le jeu est d'une richesse incroyable et il est possible de gagner une partie de multiples manières.
Gros bonus du jeu : les joueurs doivent parfois s'allier pour vaincre un péril extérieur (exemple : Hannibal arrive sur ses éléphants). Mais évidemment celui qui ménera l'alliance gagnera en pouvoir et influence. Il faut donc doser cette coopération pour surivre juste ce qu'il faut. Bref, une alliance qui durera jusqu'à la prochaine trahison.
Bien sur, il faut prendre ce jeu tel qu'il est : un monster-game aux dents longues.
C'est de loin, le jeu aux règles les plus riches auquel je me suis frotté (d'où ma refonte humainement jouable sur www.respublicaromana.com).
Toutefois, avec Dune, Res Publica est un jeu d'une richesse politique inouïe. Et qui dit politique, dit intenses discutailles vers la marche du pouvoir, ce qui est jouissif au possible.
Enfin, grosse cerise sur le gâteau, c'est cet équilibre instable permanent, où d'un côté les joueurs se battent entre eux, mais où parfois ils doivent nécessairement s'unir contre le jeu lui-même, adversaire le plus puissant d'entre tous.
Ce tiraillement altruisme / égoisme est extraordinaire à jouer, et ces sensations font qu'on finit par oublier un peu la lourdeur des règles et cas particuliers, pour être emporté dans une ambiance surréaliste.
Un jeu poids lourd certes, mais d'une intelligence rare...
je comprends la rage de don diego et c'est de la faute de bruno fadutti de ne pas étrangement faire le lien entre res publica et republic of rome sur son site (parce qu'il est international?), mais depuis que j'ai vu qu'il faisait de la pub pour "lord of the ring" un très mauvais jeu vide de contenu et bourré de hasard (tandis que les excellents riddle of the ring et fellowship of the ring ont disparu depuis longtemps...), je me méfie de son site. le problème c'est que du coup republic of rome descent à 3/5 et je trouve ça injuste. les auteurs de ce jeu ont fait un gros boulot pour ce rapprocher de la vérité historique et j'ai l'impression que c'est plutôt don diego qui ne connait pas vraiment cette période: la république romaine est annoncée en 509 avant jc et se termine en 27 avant jc soit moins de 500 ans contrairement aux 1000 ans de don diego. et justement le jeu est divisé en 3 paquets de cartes distincts pour transmettre le temps qui passe, du coup, il n'y a pas trop de mélanges historiques. c'est vrai qu'il y a beaucoup de hasard dans les évènements, mais c'est logique: les factions intrigantes de rome ne contrôlent pas forcément les évènements extérieures, et les résultats de la guerre sont hasardeux comme à l'époque: le jeu est suffisament compliqué comme ça, ce n'est pas une simulation militaire.
d'autre part, les joueurs ont la possibilité de changer les règles en introduisant leurs propres lois, d'où des possibilités supplémentaires de changer la république. beaucoup de choses ont été sacrifié à l'autel de l'histoire dans ce jeu, mais je trouve qu'il est très agréable à jouer, mais pour ça il faut des joueurs passionnés avec une dimension "role playing" à développer...
Les régles sont trop complexes, le jeu est super long, il y a beaucoup de calculs, le hasard est hyper puissant. Franchement là, trop c'est trop. Beaucoup trop de complexité pour pas assez de fun. Dans le genre "monster game" l'âge de la renaissance est beaucoup mieux.
**Type de jeu :** Gouleyant
**Nombre de parties jouées :** Beaucoup à 2, peu à plus
**Avis compendieux :** J’y ai beaucoup joué à 2, et, même s’il perd beaucoup de sa substance (les procès, les votes notamment), il reste très bien. A plus, c’est Byzance. Il y a tout, dans ce jeu. Le seul ennui, c’est que pour bien tout tester, il faut en faire un grand nombre de parties (il y a en effet un grand nombre de façon de gagner, et de perdre aussi), et les parties sont quand même longues. Incontestablement, c’est un jeu pour gros joueurs endurants. Très intéressant pour l’aspect de ce que les connaisseurs appellent le « roleplay ».
**Clarté des règles (2) :** Ca a été mes premières règles après Civilisation, et elles n’ont pas leur clarté. Elles sont bien plus fournies aussi. Lorsqu’on les lit de façon linéaire, il arrive souvent qu’elles fassent référence à des points abordés plus tard… Il y a un lexique, mais je me souviens que je trouvai rarement ce que je cherchai (ce doit être lié à mon esprit de contradiction, parce qu’il est quand même bien fourni, ce lexique). Bref, la première lecture est ardue, la seconde moins, la troisième… Mais une fois assimilées, elles ne s’oublient plus (j’ai pu les expliquer récemment après six ans de vache maigre), d’autant plus que les mécanismes principaux sont finalement simples (et rappelés sur l’aide de jeu et le plateau). Après, pour les points de détails, il est bon de s’en rappeler et de les rappeler à ses adversaires en début ou en cours de partie s’ils sont néophytes. Compter quand même une longue explication (une bonne heure si on veut être assez exhaustif).
**Qualité du matériel (2) :** Oh, rien que de très simple, un plateau qui sert surtout de pense-bête (fort utile) et de dépotoir (la carte ne sert à rien dans le jeu, si ce n’est à situer les différentes provinces romaines et donc à apprendre en s’amusant), des cartes partout, un espace un peu dur à gérer mais comme le plateau est petit par rapport aux productions actuelles, on s’arrange bien sans pour autant avoir de table familiale. Bref, des pions à l’ancienne, mais fonctionnels, c’est l’essentiel. Par contre, la boîte de rangement était loin d’être à la hauteur, fallait prévoir des petits sachets, des boîtes de pellicules photo (vides bien sûr) etc...
**Reflet du thème (5) :** Et bien, c’est le grand intérêt de ce jeu, on s’y croit vraiment, on apprend (et on comprend) des choses sur la république romaine ; évidemment, c’est peut-être le reflet d’une conception particulière de l’histoire, mais c’est déjà bien. En tout cas c’est un jeu qui donne envie de s’intéresser à l’histoire, comme Hannibal (sur la deuxième guerre punique). Et on hésite à deux fois avant d’assassiner quelqu’un, c’est dire (quoique, j’en connais qui n’hésitent pas beaucoup).
**Avis comportant ratiocinations et autres superfétations :** Mon rêve serait de faire de vraies parties, à disons cinq joueurs, mais faut dire aussi qu’il y a des jeux comme Twilight Imperium, La Guerre de l’Anneau, Dune, Struggle of Empires, Axis & Allies qui attendent aussi et qu’il n’y a vraiment pas assez de week-ends dans la vie.
Et bien, je l’ai faite, cette partie ; et elle m’a presque déçu, figurez-vous, finie trop vite. Ce jeu peut souffrir du même problème que Twilight Imperium III (ou c’est plutôt le contraire) : il est tellement riche, que sur une partie, on ne peut pas en appréhender toutes les possibilités.
Si on évite l’écueil (dans la haute république) : on succombe tous sous les bottes des éléphants d’Hannibal ou le joueur qui a eu par chance Scipion l’Africain se fait élire dictateur pour aller mater les susdits éléphants et arrive vite aux 35 points de victoire fatidiques ou on assassine Scipion l’Africain pour éviter qu’il arrive aux 35 points de victoire et on tombe sous les bottes des éléphants du susdit Hannibal, ce jeu peut être très long (et très riche). Au début de la partie, l’aspect coopératif est primordial, en faisant même pour certains un jeu coopératif (quoique certains préfèrent tous perdre que de laisser gagner quelqu’un), pour passer ces guerres puniques qui sont vraiment fortes, coûtent cher alors qu’on est pauvre et que pleins d’autres guerres veillent, tapies dans l’ombre. C’est un jeu qui rend modeste : chapeaux bas, messieurs les vrais antiques romains de vous en être sortis. Une fois cette formalité accomplie, les joueurs pourront commencer à fomenter leurs ruses rouées. Les plus avisés n’auront d’ailleurs pas attendu jusque là. Là, deux stratégie : le prudent qui essaie de faire monter l’influence de tous ces sénateurs (une mort est si vite arrivée) et le pressé qui met tout dans le même panier : cette dernière stratégie permet d’éviter les procès (avec l’influence qui se rajoute aux voix), mais expose dangereusement aux assassinats. Puis peu à peu, tout se met en place, les provinces (surtout si on continue sur les moyennes et basses républiques (est-ce possible ? chez moi ça s’est toujours arrêté avant)), les lois qui mettent la connaissance des règles à rude épreuve, les événements qui chamboulent tout, les guerres qui deviennent plus faciles… Et là il y a énormément de choses à gérer, ça peut partir dans tous les sens, et, surpris, on voit l’histoire se refaire : c’est surtout cet aspect qui me plaît, plus que la recherche de la victoire, qui peut se jouer à quelques menus détails près. C’est beau, l’histoire qui se fait.
autant l'avouer cet avais est basé sur le souvenir de (nombreuses ) parties jouées il y a quelques années déjà...pour une bonne raison Res publica fait partie des (bons) gros (et longs) jeux que je n'ai plus le courage de sortir mais qui faisait la joie des soirées étudiantes (comme black beard, fief 2 ou civilisation...)
Res publica est avant tout un jeu de simulation qui retrace l'histoire de Rome...la vérité historique et la multitude des événements prennent le pas sur l'aspect ludique.
Pour autant Res publica plaît par sa richesse, à la fois **jeu de rôles** (on joue des sénateurs), **jeu de plateau**x (on envoie des légions et participe à des combats) - même si le plateau est somme tout abstrait (pas de déplacement, de construction) le plateau symbolise des phases et des lieux - et surtout **jeu de négociation** : on échange, on trahit, on vote...
le tout dans un jeu de coopération, puisque dans res publica est instauré un système ou le jeu joue contre les joueurs... en effet les actions des joueurs influent sur une donnée extérieure (le moral du peuple) qui peut renverser les joueurs et les faire tous perdre
bref si je retrouvais des joueurs motivés je crois qu'un petit retour dans le passé s'imposerait...
Grand jeux. Vraiment. Je n'ai qu'une seule partie à mon actif, elle a durée 16 heures (pas sur qu'on aurait pu la faire nettement plus courte...) avec la moitié des joueurs connaissant bien le jeux.
On a eu la grande chance de la jouer role playing, c'était tout simplement incroyable, je me serais cru au senat... Voir mon voisin tenter de nous convaincre à voter pour des lois agraires, tous les joueurs autour de la table s'enflamer lors d'une attaque ennemie... wouaw... Je pense que ca restera une de mes expériences ludiques les plus fortes.
Un plus, l'authenticité historique a été conservée, avec la chronologie, tout ca, les noms des différents sénateurs, autant ce n'est pas le genre d'éléments primordiaux pour moi, autant ca m'a fait plaisir!
Maintenant, attention, règles difficiles. Très difficiles même. Je suis pas sur d'avoir déja joué à un jeux aussi compliqué. Mais il en vaut la peine! Je suis pas convaincu non plus qu'il soit possible de découvrir le jeux tout seul... Rien n'est impossible, mais c'est vraiment pas évident!
Petit bémol (cela ne m'a pas dérangé plus que ca) importance du dé. Alors au bout de 10 heures de jeux, quand vous essaierez de passer dictateur, ça peut se jouer sur un coup de dé! C'est peut etre son défaut majeur, pour un jeux de cette envergure, je ne pense pas que les grands stratèges pourront s'épanouir...
Ce n'est pas un jeux que vous sortirez souvent (si je le ressors dans les 10 prochaines années, je suis content!!!), il s'organise longtemps à l'avance (réunir des joueurs motivés (5 ou 6 minimum) pret à y investir une bonne partie de week-end)
Je lui mets 5/5, mais c'est impulsif, c'est un coup de coeur, une expérience qui restera pour moi inoubliable. Le jeux est clairement lourd, peu jouable, difficile à appréhender... Un jeux d'un autre temps, mais ce serait une erreur de ne pas s'y arreter!
Quelle joie je me faisais de réunir à plusieurs reprises des joueurs motivés pour un RPR !!!!
Et pourtant, je dois me rendre à l'évidence : il est finalement très peu intéressant.
Côté règles tout d'abord : il est très complexe, et surtout, surtout, très très très mal expliqué. Celui qui lira les règles la première fois n'est pas sortie de l'auberge .... D'autant qu'il faudra lire et appliquer les Règles Avancées si on veut tirer partie du jeu.
Côté jeu ensuite : on s'embête assez sec, on ne contrôle presque rien, tant il y a d'aléatoire dans le jeu. On se retrouve à essayer de limiter les invasions barbares avec ce qui reste d'or à Rome ... et on se félicite si l'on y arrive.
Côté ambiance : malgré des joueurs motivés qui feront de beaux discours au Sénat, il faut avouer que l'on s'encroute et que l'on s'endort assez vite ...
... Ah oui, j'avais oublié de le préciser : 4h, c'est un strict minimum ... Mais rassurez vous, il est fréquent que Rome chute avant (et tous les joueurs avec) au bout de 2h ... (disons 3h si on compte une explication des règles).