Shogun no Katana est un très bon jeu. Joli, en plus. Et ses figurines ajoutent au plaisir et permettent de s'immerger davantage dans la thématique du jeu (niveau qualité, vous risquez d'en avoir plusieurs de "penchées", comme ce fut le cas pour moi).
Pour l'immersion, le jeu propose un livret historique, précisant ce qui se rapproche de la réalité de l'époque dans les mécanismes du jeu et ce qui s'en éloigne. C'est très intéressant. Par contre, les règles sont imparfaites, laissant des blancs, et la Vf a des traductions donnant de fausses règles...
Tout se range bien dans la boite et ne bougera pas, même si vous êtes de ceux qui rangent à la verticale.
Par contre, cette grosse boite n'est pas remplie à gaver. Oh, non. Mais les idées utilisées pour le camoufler sont bonnes.
Dans la pratique, le jeu reste un bon "pose d'ouvriers". Surement trop classique pour rivaliser avec mes "meilleurs dans le genre", mais duquel on ne s'ennuie pas du début à la fin.
Le placement (et surtout le déplacement) des Katanas sur son plateau personnel reste la belle nouveauté proposée par le jeu. Bien agréable et véritable casse-tête à optimiser, surtout si vous essayez de coupler çà à vos cartes objectifs et/ou aux blasons des familles que vous récupérez, il permet presque d'oublier que la phase de placement des ouvriers n'est pas assez crispante et qu'on peut toujours faire ce que l'on veut : tout çà est un peu trop tranquille.
Le jeu démontre d'une belle courbe d'apprentissage. Tzolkin m'avait bien fait çà aussi : partie après partie, on semble parvenir à gagner des tours de jeux, d'avoir plus d'actions et donc de mieux scorer.
Ce sera le point fort du jeu pour ce qui est de la durée de vie. Pour autant, si on fait "mieux", on fait toutefois "à peu près pareil", là où je ressens davantage de diversité sur d'autres jeux de placements d'ouvriers (et donc de tensions lors de la phase de placement).
Du bon. Du très bon même. Mais qui manque l'excellence. Et comme mécaniquement, le choix s'est fait sur une des familles les plus représentées, je finis par ranger l'épée dans son fourreau ...