*Tannhaüser - Field Ops* est un jeu de l'école américaine, comme on dit, dans le sens où la plupart des situations se résolvent par le tirage de dés. A priori, ce n'est pas trop ma came, mais des avis parlant de système original ont attisé ma curiosité.
Déjà, il a fallu se farcir la totalité des règles. Peut-être qu'un habitué de ce type de jeux (figurines, confrontation) glissera rapidement sur certains chapitres, comprenant à demi-mots de quoi il est question; pour ma part ce fut assez long et laborieux. On ne peut pas échapper à la compréhension des modalités d'utilisation des équipements, par exemple, ou aux spécificités de types de terrains et des effets de vos troupes sur ceux-ci. En résumé, il faut plusieurs parties pour basculer à 100% dans l'amusement et ne plus s'interroger sur des détails. On reste dans le raisonnable pour ce qui est de la complexité et le nombre de cas particuliers.
Le système qui remplace par des cartes des unités militaires habituellement figurées par des figurines, justement, fonctionne parfaitement. Les cartes sont bien conçues pour les capacités des unités, leur déplacement et leur système de tir et de visée. La taille des cartes, elle aussi, est parfaitement adaptée à théâtre opérationnel de 80 cm x 80 cm , rendant humaine la durée d'un partie (1h30-3 heures), selon le scénario.
Un jeu qui aurait pu (presque) me convertir à ce genre de confrontation guerrière. Le hic est que, apparemment, l'éditeur a fait faillite, et qu'il n'est pas du tout question aujourd'hui de voir fleurir des cartes supplémentaires (troupes, terrains, équipements). Ça, c'est vraiment dommage, car c'est ce point précis qui aurait pu me faire plonger plus profondément dans l'univers *Tannhaüser - Field Ops*: jouer avec différentes troupes aux différentes capacités. J'ai scruté la toile, espérant rencontrer une communauté d'adeptes proposant cela en auto-édition; niet.
Tel quel, il y a finalement peu de chances que j'y revienne avant un bon moment, malheureusement, surtout que d'ici ma prochaine partie, il risque fort que je doive repasser par la case apprentissage, encore une fois un peu laborieuse pour l'amateur de l'école allemande que je suis.