*Tiens ! Prends celle-là, l'autre est pour moi.*
Un système de jeu original, difficile à appréhender sur le début: savoir sacrifier les bonnes billes pour tirer son épingle du jeu, sur un plateau qui rétrécit au fil des tours. Un incontournable pour les amateurs de jeux de stratégie abstraits.
Au-delà de la mise en place plus ou moins laborieuse, ce qui déroute dans Zertz c'est la simplicité et la clarté des règles.
Dans Zertz on redécouvre le jeu de dames version Kris Burm.
Et comme dans tout jeu abstrait qui se respecte il existe bien évidemment des coups puissants à expérimenter, à vérifier, puis à proposer systématiquement à chaque partie quel que soit l'adversaire.
Mais le plaisir ludique disparaît complètement à ce moment là, à force de vouloir faire trop de calculs mathématiques on se transforme en une sorte de Terminator du jeu, qui cherche systématiquement à gagner par la découverte d'une faille.
Les jeux de Burm et peut-être plus particulièrement ceux considérés comme "abstraits" ne cherchent pas à produire ce genre d'engin.
L'installation effectuée (on a le choix entre la position "volcan" ou "soucoupe"), le jeu est très pur et donne envie de jouer, à mettre des billes de couleurs et créer un jardin japonais aux formes entièrement arrondis.
Le système "peau de chagrin" permet des parties courtes et tendues.
De plus, s'inscrivant dans le projet Gipf, il propose sa variante pour une interaction encore plus poussée par le système de saut.
Le jeu est beau, s'appuie sur une tradition du jeu de société, et remodèle un classique en mettant en avant l'idée qu'un jeu abstrait a encore de belles lettres de noblesse à écrire pour un avenir ludique partagé.
Excellent pour qui aime les jeux abstrait; tarabiscoté et qui demande une certaine pratique mais vraiment amusant et surtout dépaysant. Peut-être un futur classique.
Pour tous les nostalgiques des boules magiques.Jeu pour deux un peu pénible à mttre en place quand la surface de jeu glisse. Quel plaisir de perdre la boule!
Très beau jeu abstrait, au mécanisme un peu déroutant mais bien stratégique.
Totu d'abord les billes sont bien finies, avec imitation marbre. Ensuite, l'idée de faire le plateau qui se rétrécie au fur et à mesure complexifie encore un peu plus le jeu, et à la limite permet de donner du rythme à la partie.
Les 2 joueurs jouent avec les mêmes billes, donc il faut sans cesse modifier sa stratégie, éviter de se faire prendre à son propre piège. Le fait d'avoir l'obligation de prendre une bille adjacente (comme aux Dames) aide à monter sa stratégie globale.
Un bon jeu pour ceux qui aime les jeux abstraits (pour les autres à éviter).
Contexte: une vingtaine de parties
Ahhh Zertz... Mon chouchou du projet Gipf. Pas celui ou je suis le meilleur (c'est sans doute Dvonn), pas celui ou je suis capable d'imaginer une stratégie long terme (contrairement à Dvonn justement), mais malgré tout, il est tellement "pur", tellement particulier, tellement perturbant dans son fonctionnement que j'ai toujours un petit frisson de plaisir à l'idée de faire une partie. Parties qui sont d'ailleurs très rapides (au contraire de Punct, Gipf ou Yinsh, en tout cas par chez moi), et donc ça permet d'enchainer, comme disait Andromède.
Alors attention, les premières parties sont vraiment déroutantes. Mais ce jeu a tellement la classe que s'arreter à ça serait à la limite du vulgaire.
Et comme souvent dans le projet Gipf, le materiel est très agréable à l'oeil et au toucher. Et y'a qu'à voir l'attrait sur la table quand des néophytes passent à proximité (ohh les jolis bonbons...).
Définitivement le jeu le plus classe de ma ludothèque.
Oyez Oyez, je n'aime point les jeux abstraits.
Ah ben non, j'aime pas. Se prendre la tête sur des formes géométriques et plein de choses qui ne veulent rien dire rapportées à la vraie vie, j'aime pas.
... euh, alors pourquoi j'aime Zertz, moi ?
Ben, peut être que je n'avais pas trouvé de jeu abstrait qui me convenait, alors, en fait ?
Ce que j'apprécie dans ce jeu :
les règles s'expliquent en 5 phrases, 5,238, pour être précis, en fait.
Une partie peut se torcher en 10 à 15 minutes, ce qui fait qu'on peut facilement le sortir pour s'en faire une partie avec Madame, voire se faire une petite revanche, des fois que...
Il est suffisamment malin pour représenter un petit challenge (voire plus, selon le niveau de l'adversaire)
Le matos est sympa, et je subodore même de pouvoir l'emmener en vacances facilement, moyennant un léger reconditionnement temporaire (façon sachets en tissu Asmodée, je pense que ça pourrait le faire)
Pourquoi pas 5/5, alors ?
- ça tourne souvent à l'avantage de celui qui y a le plus joué, et prend la tournure d'un affrontement de neurones, pour les plus attentifs au déroulement d'une partie... bref, c'est un jeu abstrait
sinon, j'aurais bien aimé un conditionnement différent, mais pour des questions de gamme, je comprends ce choix.
Bref, j'aime, et je pense qu'un ou deux de ses frères de gamme viendront prochainement le rejoindre.
Les +
Règles simples et fluides
Le plateau qui se rétrécit à chaque tour
Jouer contre nature : Pour gagner, il faut faire des sacrifices et donc ne pas hésiter à donner des boules à son adversaire
La prise obligatoire (faire un ‘petit’ cadeau qui devrait permettre de récupérer une pièce ‘de la couleur de son choix’ le coup suivant)
Les -
Difficile à maîtriser
Donc :
J’aime bien le principe du sacrifice. De tous les jeux du projet, c’est celui qui me donne le plus de fil à retordre. Je ne sais pas comment commencer, je n’arrive pas à construire et donc c’est celui où je perd systématiquement.
Pas habitué a ce genre de jeu (du tout), je l'ai trouvé sympa mais totalemment déroutant...difficile pour moi de prévoir des pièges à l'avance...du coup j'ai l'impression que une fois mal démarré je ne vois pas comment revenir puisque l'adversaire peut facilemment sacrifier 3 ou 4 pierres noires pour gagner avec les blancs (si on s'est mal débrouillé)
mais l'envie d'y rejouer est là...c'est bon signe.
Comme tous les autres jeux du projet GIPF, il semble que Kris Burm ne sache faire que des jeux à la fois totalement innovants et étrangements "classiques", aussi simples que profonds. Le plateau qui rétrécit au fur et à mesure de la partie, et surtout la mécanique de jeu qui veut que l'on gagne en provoquant des prises de l'adversaire, Zertz est un vrai casse-tête permettant de nombreux niveaux de jeu, une merveille de plus du projet GIPF.
Grand Admirateur de Dvonn, j'ai été très déçu par Zertz.
Le point positif est la présence d'un très beau matériel.
Mais le plaisir de jouer n'est pas au rendez-vous et pour plusieurs raisons : d'abord à chaque partie, il faut reconstruire le support noir et cela prend du temps. Ensuite le système de sauter sur les billes pour les prendre rappelle le jeu de dames, mais sans la simplicité cette fois. En effet le plateau diminue au fur et à mesure, mais le principe de devoir capturer obligatoirement un pion quant on le peut gâche la construction de stratégie et on final on peut rester bloquer dans certaines configurations, ou devoir s'élancer à forcer les coups de son adversaires, qui force de même les vôtres.
Bref une grosse déception...
Voici un jeu à 2 qui va dérouiller nos méninges!
Dès la deuxième partie on sent déjà qu'il faut calculer au mieux quels sacrifices on doit faire pour obliger l'autre joueur à des prises qui vous permettront à vous de prendre les billes qui vous interesse. Comme en parallele il faut controler l'évolution du plateau pour ne pas se faire sucrer ou au contraire prendre des ilots isolés qui se détachent du plateau, on a là une combinaison de paramètres complexe à souhait qui me réconcilie avec les jeux abstraits meme si la prise dans Zertz peut paraitre simpliste car proche des dames, ce qu'elle n'est pas comme on l'a vu.
Tout est dans le titre, Zerts ressemble par de nombreux aspects au jeu de dames. L'intérêt serait assez limité si ce n'était qu'une pâle copie de son illustre prédécesseur. L'élément le plus intéressant est sans conteste la réduction du plateau de jeu à chaque tour. La position des supports devient tout aussi stratégique que le positionnement des boules. On joue donc sur 2 niveaux. Préparez vos neurones car il y a de la stratégie dans l'air...
Concept évolué des dames, ce jeu est d'une richesse étonnante. Après quelques parties, on se rend compte qu'on peut vraiment établir une sorte de stratégie et forcer son adversaire à faire ce que l'on veut sans que celui ne s'en rende compte. Le fait que le plateau de jeu rétrecisse au fur et à mesure est aussi un excellent moyen de faire monter la pression au cours du jeu car en fin de partie, un mauvais placement peut vous coûter la victoire. Le design est splendide et on prend plaisir à réfléchir avec ces petites boules en main
Les tacticiens y prendront beaucoup de plaisir, les autres y verront un jeu sympa et beau
Pour moi, le meilleur jeu du Project Gipf
Zertz est un jeu radicalement novateur. Il bouscule complétement nos habitudes de joueurs et nous fait pénétrer dans une autre dimension de la réflexion abstraite! Et les mécanismes de Zertz sont non seulement inédits, mais en plus ils sont parfaits!
La personne qui peut parler le mieux de ce jeu est Palferso, grand spécialiste et également grand joueur. Je vous renvoie donc à son excellente critique du jeu, et aussi à son guide stratégique (indispensable) et à ses plateaux originaux.
Zertz est donc un jeu beau et parfait. En accord total avec l'élément qu'il est sensé représenter: l'eau, à travers la glace. Réprésentation très réussie avec ce plateau qui se morcelle. La pureté des mécanismes renvoie quant à elle à l'élément qu'ils représentent. Représentation trop réussie également car tout en Zertz dégage une sensation de froideur, jusque dans l'intelligence implacable qu'on doit mettre en oeuvre pour contraindre son adversaire. Froid aussi parce que la moindre erreur se paie immédiatement par la perte de la partie.
(A tel point que le jeu peut devenir frustrant face à un adversaire expérimenté)
Zertz est un jeu qui se mérite. Il faut de la persévérance car le jeu est extrèmement exigeant avec les joueurs. Si vous passez le cap difficile de vos premières parties, vous ne le regretterez pas!
Voici une petite merveille.
Principe extra, difficulté maxi. Ce jeu est le premier que ma femme accepte de jouer avec moi. elle s'y est prise et m'a encore battue hier soir (snifff, pour quoi je passe moi) :'(
les deux ou trois premieres parties, on essais de ne pas se fair eprendre une seul bielle, jusqu'au moment ou ce n'ets plus possible. Mais tres vite, on apprends à tendre des pieges pour recuperer tel ou tel bille, creer des iles, griller son adversaire.
ca et Siam, j'adore....
Vous zallez encore penser - à zuste titre - que ze fais le zigoto. Ze réponds : rien ne vous empèce de zapper.
Allez zou ! Ze vais vous parler d’un zeu que ze place au zénith : zoom sur zertz. Notez bien qu’il n’en fut pas touzours zainsi. A l’orizine, ze n’en étais pas zun fervent zélateur, oh que non ! C’était plutôt entre le zist et le zest. Bref, z’étais mitizé. Dézorienté et paralyzé à vrai dire par cette mécanique si orizinale. Et puis Zorro est arrivé. De son vrai nom Stephen Tavener dont le guide stratézique m’ouvrit les zyeux et m’arracha à ma condition de zéro. Ce que ze découvris par la même occazion c’est que le zeu repoze, en fait, sur des zéléments que ze prize par dessus tout : le sacrifice des pièces, les prizes forcées et la conservation de l’initiative. Du coup, l’ensemble prit soudain un tout autre vizaze. Sitôt la quatrième bille pozée, on entrait déjà dans le vif du suzet. L’un, alors, prend le zeu à son compte et mène son adversaire par le nez, le balladant en zigzag jusqu’à l’endroit déziré où se conclut zénéralement une capture plus zuteuse – pardi ! - que les sacrifices zaccordés. Mais tout cela ne pourrait fonctionner sans le travail d’érozion du plateau. Les zanneaux qui disparaîssent petit à petit dessinent une zéographie d’isthmes et de fjords préparant le terrain aux coups que ze trouve personnellement les plus zouissifs: la formation des zîles. Zertz est un zeu puzzle. Un zeu donc qui exize de la concentration. Pendant les parties, on entend les zinsectes voler. Zzzzzzz … De ce fait, il ne conviendra pas à une zoyeuse bande de zoulous dézantés. En revance, ze le recommanderais volontiers à une communauté de bonzes zen, ou à tout ceux, plus larzement, dont l’ascèze allie dépouillement, beauté et méditation.
Ceux-là, indéniablement, seront en phaze avec les zondes zertziennes.