Avec les jeux de Reiner Knizia les fondamentaux sont généralement connus : des conditions de victoires absconses, une mécanique de jeu épurée et abstraite, réglée au millimètre près. Mais parfois la machine déraille et c'est le cas avec ce Amun-Re. Pourtant le jeu n'est pas fondamentalement déplaisant, notamment son système d'enchères, et il est moins ramassé sur un genre unique que la plupart des jeux du Doktor mais... la sauce ne prend pas vraiment, faute d'une idée-force, au contraire d'un Euphrat & Tigris. Et le problème c'est que lorsque la mécanique s'enraye on heurte le mur de l'abstraction et de l'absence de thème.
Bon d'accord le jeu date un peu
Mais c'est du tout bon Knizia...
Les choix sont multiples et la chance peut être déterminante lors du second tour à la révélation des nouvelles cités à bâtir (c'est certain que récupérer une cité vierge de toute construction peut être très pénalisant)
Qu'à cela ne tienne, le jeu est prenant, les enchères âprement disputées et les achats sont cornéliens...
Par contre, la version proposée à deux joueurs m'a laissé assez froid. Même si chaque joueur s'occupe de deux couleurs de pions, les enchères sont assez plates. Par contre, l'astuce de comptabiliser les points de sa couleur la moins avancées sur la piste de score est assez sympa.
Bref un très bon jeu pour minimum 3 joueurs.
NB: Je ne l'ai pas encore testé à 5 où, dans cette configuration, toutes les cités seraient disponibles, le désavantage susdit disparaîtrait. A essayer donc.
Toujours autant de plaisir à y jouer, on s'efforce de produire au mieux de la nourriture pour avoir suffisamment de quoi payer les pierres qui permettront de bâtir les pyramides.
Beaucoup moins froid dans les mécanismes que certains peuvent l'écrire.
J'aime particulièrement le thème de l’Égypte et des pyramides, tout ça joliment illustré. Bref l'ambiance est très bien rendu je trouve.
Les règles sont très vite assimilées et les mécaniques assez simple. Toutefois les choix de jeu et de façon d'engranger les points de victoires peuvent être radicalement différent d'un joueur à l'autre et il n'y a pas une méthode qui fonctionne plus qu'une autre.
Je n'ai joué que des parties à 3 ou 4 joueurs.
L'avantage à 3 joueurs est que le jeu gagne en rapidité, le fait de ne faire la 2iéme aire qu'avec les régions de la 1ére aire fait que ça ne change pas grand chose à mon avis de jouer à 5 plutôt qu'à 3, ce qui est en soit une bonne chose.
Un jeu étrange : Knizia a mis beaucoup d'ingrédients dans ce jeu, (un système d'enchères original au cœur du jeu, des enchères cachées en fin de phase, des cartes avec des objectifs secrets dedans, de la gestion, un dilemme Or/PV…), mais l'alchimie ne se fait pas. Il a mélangé du sable, de l'huile (de palme) et de l'eau (du Nil) en espérant en sortir une bonne pâte ludique, mais tout ce qu'il obtient doit ressembler à mon cerveau à la fin d'une partie d'Amun-Re. Par contre, la réaction doit être endothermique : le résultat est très froid, pas fun pour deux sous. Rien qui donne vraiment envie de sortir Amun-Re de son placard.
Tout ça est d'autant plus frustrant que le jeu incite à pas mal réfléchir, alors que la partie se joue souvent sur un petit truc imprévu, comme un coup de kingmaking plus ou moins volontaire, le tirage de la bonne carte au bon moment, ou un coup de chance au moment de l'enchère cachée.
Excellent jeu d'enchère et de gestion d'argent !!
Matériel impeccable, mécanismes variés, parties tendues, optimal à 5 et très bon à 4 joueurs sont vraiment les atouts principaux de cette perle !!
Au départ, l'argent est primordial, il faut acheter au juste prix les terrains et ne pas se mettre dans le rouge pour la deuxième ère !! Souvent les PV perdus dans la première ère sont difficiles à rattraper !! Les cartes sont puissantes et peuvent faire basculer d'un coté ou de l'autre la victoire si elles sont bien utilisées !!
J'adore y jouer !!
Un jeu avec un très bon matériel et qui mélange agréablement enchères et placement.
Ajouter à cela quelques objectifs secrets et les manières de marquer des points sont multiples.
Il est ainsi difficile d'estimer les scores de chacun et/ou qui va l'emporter.
Amun Re est un jeu très réussi, qui propose de s'adapter, de gérer, de marquer des points de victoire de façon différentes et tout ça sans être un jeu trop lourd.
Un bon dosage des mécanismes, des tactiques et incertitudes (ne parlons pas de hasard), saupoudré d'enchères (deux types diférents dans ce jeu) et de majorité (sans oublier les objectifs cachés).
Bref, c'est riche, plaisant à jouer et pas compliqué.
Et pour un Knizia, l'habillage est bien réussi et le thème très crédible.
N'en jetons plus: Amun Re est bien une perle du maitre.
Génialissime! Pour moi, c'est tout simplement le meilleur Knizia que je connaisse. A réserver aux joueurs qui savent que le meilleur est dans la réflexion. J'adore!
Je me suis procuré Amun-re pour deux raisons:
-D'abord son auteur, que j'apprécie particulièrement;
-Ensuite pour son côté enchères/gestion, à priori mon style de jeu favori.
Simplement les éléments intégrés à ce jeu ne m'ont pas convaincu. L'optimisation de points en fonction de différents paramètres qu'on ne maîtrise qu'en faible partie m'a semblé pénible, tout comme le rythme du jeu, plutôt haché.
Les mécanismes sont pourtant parfaits (enchères "géographiques", objectif secrets, coûts exponentiels,etc.) mais la mayonnaise ne prend pas, en tout cas pas avec moi.
Je dois préciser que je n'ai jamais pu y jouer à 5, qui est pourtant sa meilleure (seule?) configuration.
Une semi-déception donc, comme avaient pu l'être dans une moindre mesure **Goa** ou **les princes de florence** dont certains mécanismes sont similaires.
Je finirai en précisant qu'**Amun-re** est un très bon jeu, mais le plaisir qu'il me procure est beaucoup trop artificiel par rapport à d'autres jeux de ma ludo.
Amun Re est le jeu qui a instauré le système d'enchères simultanées sur plusieurs objets, qui a été repris depuis par Vegas Showdown et League of Six par exemple (c'est dire si ce principe est astucieux).
Sur cette base novatrice s'érige un jeu très simple dans le principe : il s'agit d'acheter des pierres (pour les pyramides, sources de points de victoire), des paysans (pour l'argent) et des cartes (pour bénéficier de divers bonus). Plus on en a, mieux c'est, mais plus on en veut, plus c'est cher (selon le fameux principe 1 coûte 1, 2 coûtent 3, 3 coûtent 6, etc...)
Ajoutons à cela un plateau on ne peut plus asymétrique (les déséquilibres rendant les enchères forcément plus intéressantes) et on obtient un jeu très élégant, suffisamment profond, et aux parties toutes différentes, offrant donc une très bonne rejouabilité.
J'aimerais bien que Knizia nous refasse des jeux comme celui-ci !
Alors, je suis définitivement séduit par les jeux de gestion... Et pourtant je n'ai pas souvent (oui, presque jamais) gagné une partie de Caylus, de Vegas shodown ou autre amitys.
Mais ces jeux me plaisent et là, ça ne déroge pas à la règle. Une pincée d'enchère pour emmerder un peu son voisin (un peu d'interaction que diable), un soupçon d'investissement immobilier, une cuillerrée à soupe d'esclavagisme, une grosse compète cérébrale et hop, le jeu est fini.
Ce jeu est beau, agréable, personellement, je le trouve assez immersif. Bon je ne susi pas pres de gagner une partie, mais j'aime bien.
A noté pour ceux qui ne l'ont pas encore essayé que j'y ai joué à 5, ce qui semble la meilleur configuration pour ce jeu...
***11 parties jouées depuis 2004***
Bien sûr, j'exagère (un peu), mais on retrouve quelques principes :
- les paysans
- le temple
- les pyramides (remplacés par des palais dans Amyitis)
Là s'arrête la comparaison, car ici, il s'agit d'acquérir les meilleurs provinces aux enchères pour maximiser ses points : les paysans pour l'argent, les cartes pour se faliciter la vie, les pyramides et les temples pour les points. Avec un aspect géographique à ne pas oublier.
C'est toujours tendu (enchères pour les provinces, offrandes au temple), on passe donc un agréable moment, sans forcément trop se prendre la tête.
Meilleur à 5, bon à 4, ça tourne à 3 mais ce n'est pas la configuration à privilégier.
Qu'il est moche, mon dieu mais qu'il est laid !
Mais quelle mécanique, miladzou. Chacun a vraiment sa chance jusqu'au bout, c'est sur du velours ! En plus Paul Atréides vient de le dégotter neuf sur e-bay, on va pouvoir y jouer! D'la balle les gars!
Fortement conseillé à cinq joueurs pour profiter de l'ensemble du plateau.
Jeu de choix donc jeu casse tête.
Jeu d'enchères donc jeu de bluff.
On aime ou on aime pas.
2 périodes de 3 tours chacune pour optimiser les régions subtilement achetées aux enchères avec en plus des cartes objectif à remplir( mais on est pas obligé)
Faites chauffer les neurones et on y retourne.
Vous êtes un bâtisseur égyptien cherchant la renommée dans l'empire.
Décomposé en 2 phases (2 empires), le jeu vous propose de vous partager l'Egypte (15 régions mises aux enchères) d'y produire de la nourriture (l'offrande détermine la production) qui servira à payer les pierres nécessaires à la construction de pyramides et de vous offrir des cartes actions. A chaque fin d'empire on compte les points.
Voilà un jeu typiquement "Knizien". D'habitude, je trouve ses jeux froids, trop calculateurs, trop éloignés dans l'atmosphère du sujet sur la boite... ET pourtant, j'ai vraiment accroché à ce jeu pour 3 à 5 joueurs.
Peut-être est-ce dû au fait qu'entre chaque empire, il faut lutter pour conquérir les terrains où vous ou vos adversaires avaient le mieux construit, leur piquant le fruit de leur labeur à leur nez (quel nez!) et leur barbe (postiche).
Toujours est-il que c'est un des jeux les plus plaisants de M. Reiner Knizia à mon goût, et que ce n'est sans doute pas un hasard s'il est aujourd'hui si célèbre dans le milieu. (J'ai entendu qu'il était le seul créateur de jeu Européen à vivre de son art.)
Un jeu bien équilibré, varié, et surtout : plaisant.
Contexte : une partie à 5 joueurs avec la variante "pioche d'une carte supplémentaire" lors de l'achat de carte pour limiter le hasard.
Matériel :
- Des petites pyramides en relief de très bonne facture, un plateau aux couleurs chaudes, des petites cartes soignés. A l’ouverture de la boite, Amun Re donne envie. A moi en tout cas, il m’a fait envie.
Le jeu :
Amun Re, c’est clairement un jeu de placement et gestion, rythmé par un astucieux système d’enchère
- Gestion : Il s’agit effectivement de bien gérer ses provinces avec les deniers qui sont les notre, le but étant d’avoir un retour sur investissement. Trois investissements possibles :
*Dans des cartes* qui apportent divers bonus utiles a différentes phases et différents moments de la partie. Pour ma part, j’ai trouvé que chacune des cartes avaient un intérêt en fonction, bien sur, de la stratégie que l’on adopte en cours de partie.
*Dans les paysans*. Ces derniers constituant l’une des mannes essentielles de revenus en fonction des offrandes faites à Amun Re.
*Dans la pierre*. Afin de construire des pyramides, sources de Point de victoire à la fin de chacun des 2 tours.
Néanmoins, l’argent ne fait pas tout. Il faut aussi savoir établir sa stratégie sur le moyen terme. Il est en effet très coûteux d’investir pendant une même phase de part l’astucieux système des coûts (qui augmente de manière exponentielle). Il faut donc trouver un juste milieu : Investir régulièrement.
- Placement / Enchère : L’enchère intervient uniquement lors de la première phase, après avoir révéler les provinces accessibles (1 par joueur). Chaque province disposant de plus ou moins d’avantages : Emplacements pour les paysans (le long du nil notamment), pierre déjà sur place, apport de cartes, quantité de carte qu’il est possible d’acheter, temple (qui rapporte des points de victoire en fonction de l’offrande à Amun Re), Caravane (source de revenu lorsque l’offrande est faible et que le Nil est donc bas), etc. En fonction de ces éléments, les joueurs vont donc miser. C’est là qu’intervient le système d’enchère particulier : Les provinces misent aux enchères disposent de plusieurs uniques niveaux de mises : 0, 1, 3, 6, 10, 15, 21, 28 et 36. Alternativement, les joueurs disposent leur marqueur sur l’une des mises, la carte étant destiné a celui qui aura offert le plus, obligeant les autres a se positionner sur une autre province.
A ces mécanismes s’ajoutent celui de « l’offrande à Amun Re » ou chaque joueur révèlent de manière simultanée les deniers qu’il offre pour le dieu. Une fois la somme faites des offrandes (qui peuvent être négative), et en fonction du résultat, Amun Re apporte un multiplicateur (de 1 à 4) de gain (argent pour les paysans, PV pour les temples) lors des décomptes.
Quelques mécanismes qui peuvent gêner :
- On pourra trouver le jeu long, puisqu’en dehors des phases d’enchères et d’offrande, les joueurs jouent alternativement. A 5, et en fonction du temps que les joueurs prennent, les tours s’enchaînent donc plus ou moins vite, mais quoi de plus normal dans un jeu de gestion. Personnellement, ça ne m’a pas dérangé.
- La disproportion en matière de gain entre les 2 tours (les joueurs se tiennent entre 10 et 15 PV à l’issue du 1er tour, puis entre 25 et 45 à l’issue du second !). A l’évidence, la partie se joue réellement sur le second tour.
Pour bien débuter :
Il apparaît essentiel de s’assurer des revenus substantiels lors du premier tour afin de démarrer le second dans des conditions optimales (gain d’enchères, achats d’action, etc). L’absence de liquidité semble en effet pénaliser réellement les joueurs lors du second tour.
1er tour : S’assurer quelques points, ne pas trop investir dans les pyramides (puisque les provinces sont redistribuées au 2ème tour), privilégier les revenus (par le biais des caravanes mais aussi des paysans afin d’avoir des revenus constants quelque soit le niveau d’offrande), et accumuler les cartes bonus
2ème : Privilégier le placement (en fonction des cartes bonus acquises), ne pas avoir peur de miser haut (clin d’œil à ma partie au j’ai dépensé 51 pièces sur les 3 phases d’enchères du 2ème tour) et miser sur les actions afin de s’assurer un nombre important de PV.