Je crois qu'Amyitis est le premier Ystari que je n'ai pas acheté.
Il ne m'a pas fait très forte impression à la première partie : règles assez lourdes à la première explication, parties assez longues, on ne sait pas trop quoi faire, très classique dans les mécanismes, sans vraiment de surprise ou de révélation.
Mais comme pas mal de monde l'a acheté dans notre asso, j'y ai rejoué, puis encore et encore hier soir... et je dois dire que je l'apprécie plus qu'au début.
Les parties sont tendues, on réfléchit sans trop se faire mal quand même, les options sont nombreuses, les choix difficiles et le timing important.
Ca reste très "mécanique allemande bien huilée", mais c'est plaisant.
Les deux points qui m'empêchent de lui mettre une note max sont la durée des parties un poil excessive pour la complexité réelle du jeu, ainsi que le manque de nouveauté dans les mécanismes.
Je dois devenir de plus en plus difficile, sans doute, mais je ne sens pas dans Amyitis d'équivalent à la révélation de Caylus ou le système de dés original d'Yspahan.
Dans un "blind test" imaginaire sur les jeux, on reconnaîtrait la patte Ystari les doigts dans le nez. C'est sans doute un avantage pour beaucoup de gens, mais ça pourrait devenir un léger handicap pour moi à la longue, si la tendance se confirme sur les futures sorties.
Les + :
Règles complètes, bien pensées
Matériel de qualité
Courir après les cartes (il n'y en a pas pour tout le monde)
Les - :
Le graphisme du plateau de jeu
Toutes les stratégies se valent
Donc :
Chez Ystari, c’est du cube, encore du cube et toujours du cube. Je commence à m’en lasser !
Sinon, Amyitis a en principe tout pour me plaire et pourtant, cela n’est pas le coup de foudre. Allez savoir pourquoi !
Déception...
Je me suis franchement embeté.
premier point: lorsqu'on ne peut pas jouer les cartes temples (elles sont limitées aux deux premiers joueurs comme les autres sauf qu elles me semblent beaucoup plus fortes...), cela devient très compliqué.
2eme point, mon dieu c'est moche, le plateau est terne, vide, sans relief. Pour moi c'est un massacre.
J'ai l'impression de ne jamais avoir vraiment le choix de mes actes(voir l'avis de Christophe), c'est bizarre.
Bon, sinon le jeu tourne comme une horloge, aucun probleme de regle...
Coucou les amigos!
Bon, cette fois, rien ne va plus! Il faut une bonne fois pour toute trouver comment Ystari arrive à nous pondre des jeux aussi intelligents aussi rapidement!
AMYITIS est vraiment une réussite! Le matriel est beau, les règles sont limpides (même si un tour de jeu est necessaire pour en saisir le fonctionnement) et surtout l'intéret est au rendez vous!
Je trouve qu'Amytis est l'un des jeux d'Ystari les plus accessible. Il s'agit peut-être du chainon manquant entre des jeux plus grands publics et des jeux plus compliqués (Comme Puerto Rico ou Caylus)!
En tout cas un superbe jeu!
BRAVO KARIS!
J'ai commencé par Caylus, je suis tombé sous le charme. Puis Yspahan, j'ai adoré, tout les gens qui ont joué avec moi, veulent y rejouer. Et je crois que amytis est le second niveau après Yspahan.
Je vais parler d'Yspahan parce qu'il y a des similitudes, pas dans le jeu (si ce n'est Arnaud Demaegd), mais plus dans le plaisir ludique. On a une grosse apréhension quand on voit les plateaux, toutes les cases, les cartes, les jetons... de quoi faire peur à plus d'un joueur débutant, mais en jouant, au miracle, la première partie est brouillon, mais dès la deuxième, les stratégies se mettent en places naturellement, et on arrive à ce fameux plaisir ludique qui vient du fait, qu'on prépare un coup sur plusieur tour, et quand ça marche, c'est presque plus jouissif que de gagner au final.
Je noterais donc, que le plaisir se prend tout au long de la partie et pas qu'à la fin, c'est une qualité aujourd'hui pour un jeu.
Au niveau de l'aspect du jeu, contrairement à ce que certains ont dit, j'aime l'univer graphique des jeux d'Ystari, grace aux dessins d'Arnaud Demaegd. Mais c'est vrai que j'ai eu du mal au niveau des symboles, et de m'en sortir, peut être que des cartes plus grandes, un trieur en carton pour les jetons (qu'on peut se fabriquer facilement), et le tour est joué.
Un dernier point, et non des moindres, sur les mécanismes du jeu. Ils sont innovants, et interressant. Il faut quelques parties pour en maîtriser les subtilités, mais tout l'intérêt du jeu est là ! On y rejoue, pour essayer de nouvelles stratégies, ou pour se conforter sur les précédentes. Mais on aime, pour recruter, pour irriger, pour la procession, pour la caravane, pour planter.... Les mécanismes sont plaisant et le thème aussi, on a construit des chateaux pour un roi, mais c'est la première fois que je jardine pour une reine, et ce n'est pas déplaisant !!!
Les points négatifs :
* J'aime comprendre rapidement les règles, et ce ne fut pas le cas, j'ai du relire quelques fois et faire une partie "à blanc", pour bien comprendre les règles
* les cartes trop petites à mon goût
* le jeton de la caravane, je le cherche constament sur le plateau tellement il est discret, à remplacer rapidement par une petite figurine représentant le petit chameau
* on peut difficilement poser le jeu sur une table avec des débutants, c'est possible, mais faudra être patient
* le temps qu'il faut pour préparer le jeu... c'est pas un point fort chez moi, mais en plus quand y a beaucoup de matériel (nan mais je ne me plaint pas qu'il y est beaucoup de jetons, c'est juste de tout mettre en place, mais là c'est vraiment perso !)
Voilà, j'aurais pu reprendre les règles point par point pour voir ce qu'il me plaisait ou pas, mais c'est un jeu qu'il faut regarder dans son ensemble.
Je le conseil vivement à ceux qui aiment Caylus, Yspahan, enfin bref tout les jeux qui ont un "Y" et un "S" dans son titre...
Amytis est un jeu de majorité « haut de gamme ».
A la lecture des règles, je pressentais déjà que ce jeu était digne des meilleurs. Quelques tours de jeu ont suffit pour me convaincre définitivement.
On fait des choix en permanence tout cela dans une fluidité et un rythme exemplaire comme une horloge bien huilée. Mais la grande force d’ Amytis est surtout de laisser au joueurs beaucoup de marge de manœuvre. Les moyens pour marquer des points ou acquérir des ressources sont nombreux et les joueurs ont ainsi un grand sentiment de liberté. Ils ont aussi de ce fait l’impression que les petites erreurs de gestion sont facilement rattrapable. On pourrait craindre alors que l’ équilibre ne soit trop un peu trop poussé. Il n’en est rien car les multiples façons de scorer nécessitent une attention constante et une gestion très rigoureuse des ressources. Il semble même que les écarts soient toujours assez conséquents en fin de partie ce qui tendrait à faire penser que cet équilibre apparent n’est qu’illusoire…
Les différentes façons de marquer sont imbriquées les unes dans les autres. Les ressources s’acquièrent de différentes façons mais restent finalement très interdépendantes. Là aussi l’impression de jouer sur plusieurs mécanismes distincts et apparemment non liés est dangereusement trompeuse…
Tout semble intéressant à glaner mais seule une optimisation subtile et une bonne dose d’opportunisme peuvent faire la différence.
Même si les règles sont relativement complexes, les débutants seront rapidement dans le bain au bout de quelques tours. Le jeu est abordable et reste en deçà d’un Caylus tout en étant très riche d’un point de vue tactique.
La course aux cartes « cour » dynamise le jeu. Les premiers servis peuvent en tirer des avantages non négligeables mais là encore le grand nombre de bonus attribués ne permettent pas de courir après tous les lièvres en même temps …
A ce propos il me semble que le caravanier a une importance primordiale. Sans le 2ème niveau, un joueur aura des difficulté pour évoluer aisément sur le plateau Mésopotamie et donc récupérer les précieux bonus et plantation. Mais on peut faire sans...
Le thème est plaqué comme souvent dans ce type de jeu mais mon principal regret concerne le matériel vraiment triste. Pourquoi diable les graphistes ont-ils choisis des couleurs et des dessins aussi moches ? On se consolera avec un matériel d’excellent qualité et des règles clairement présentées.
Après les excellents Caylus et Mykérinos, Ystari devient un éditeur et une référence incontournable.
**Amyitis** se place d'entrée dans la lignée des productions Ystari : du beau matériel, des règles astucieuses, des cubes et des chits par millions. Et le jeu ne se démend pas : les joueurs doivent prendre des décisions pour optimiser leur prestige en contruisant, produisant, etc.
Bref, on produit des jetons et des cubes pour obtenir des cartes et des tuiles qui se convertissent en points de victoire. Le thème reste anecdotique.
Donc, si vous aimez les Ystari, vous avez un très bon produit entre les mains : mieux réalisé et plus agréable que **Ys**, moins bordélique que **Yspahan**, plus abordable mais moins lourd que **Caylus**. Mais **Amyitis** conviendra moins à un joueur exigeant en termes d'expérience ludique ou d'exploration du thème.
Après un seul essai aux Utopiales de Nantes, je me suis senti assez mal à l'aise avec ce jeu!Je l'ai senti lourd et peu fluide mais au fur et à mesure des jours le manque s'est fait sentir. Pour avoir essayé Les Princes de Florence, Amyitis est un cran en dessous niveau "lourdeur". En fait, le jeu n'est pas si lourd que ça. Pour des joueurs ayant l'habitude de jouer à Puerto Rico, Amyitis ne posera aucun problème. Pourquoi? Car les actions du jeu se résument aux 2 choix suivants :
- soit vous choisissez d'embaucher architecte ou un prètre ou un marchand ou un chamelier,
- soit vous avancer la caravane de ville en ville en dépensant les chameaux.
Bien entendu, les conséquences sont très différentes en fonction de vos actions et c'est là toute la richesse du jeu.
Points positifs :
- un jeu plus abordable qu'il n'y paraît même s'il n'est pas ce qu'on peut appeler "familiale"
- le thème des jardins de babylone
- une multitude de tactiques pour gagner et découvrire le jeu
- le jeu est fluide et très bien pensé (Ystari oblige)
- très jouable à 2
Points négatifs :
- des graphismes aux goûts discutables (même si j'adore),
- pas d'intéraction entre les joueurs
Encore une superbe réussite de la part d'Ystari. Le jeu est vraiment bien ficelé avec des choix et encore des choix. Cela peut dérouter au départ car tout se vaut mais c'est la richesse de ce jeu.
Très bon jeu! Plusieurs mécanismes (majorités,etc) se combinent afin de donner un jeu parfaitement huilé avec un éventail de choix impressionnant.
Le seul petit bémol est que je ne me suis absolument pas senti l'âme d'un riche négociant cherchant à construire des jardins...
Mais c'est tellement bien rodé et tellement ouvert dans les choix que l'onen redemande!
C'est du Ystari donc pour les vrais gamers purs jus.
Cet avis fait suite à une demi partie (jeu offert à Noel et entamé dans la foulée après ouverture du paquet).
Déjà : ouille, il faut se mettre dans les règles et ce n'est pas après les fêtes que c'est idéal avec le bruit de la tablée et les vapeurs d'alcool !!! C'est ardu à comprendre, on parle de cartes plantes sans trop bien savoir à quoi ça correspond sans un jeu de déduction etc...
Sinon, on retrouve les mécanismes à la Caylus/Puerto Rico donc là encore sur une première partie, on ne comprend pas trop ce que l'on fait et on joue un peu à l'instinct.
Mais j'ai envie d'y rejouer. 4/5, je ne mets pas 5 pour la prise de tête au moment de lire les règles.
Ceci dit, comme Caylus, les joueurs occasionnels ne peuvent pas accrocher. Surtout dans une tablée où un joueur maitrise le jeu, ils prendront fatalement une piquette.
*Nombre de parties : 1 (à 2 joueurs)*
Comme précisé ci-dessus, je n'ai qu'une partie à mon actif : que ceux qui ne supportent pas les avis à chaud passent leur chemin
Un jeu au gabarit à mi-chemin entre [**Caylus**](//www.trictrac.net/jeu-de-societe/caylus) et [**Yspahan**](//www.trictrac.net/jeu-de-societe/yspahan) aurait vraiment pu me plaire et m'enthousaismer. Cependant, à l'issue de ma première partie, je ne peux que déplorer le manque apparent de cohésion : j'aime les jeux à la mécanique un peu plus "directe" alors qu'ici le sel du jeu semble disséminé dans plusieurs petites mécaniques (dont plusieurs mécanismes de mjorité, que je n'affectionne pas particulièrement), certes complémentaires, mais décousues il me semble.
Il est vrai que le jeu respire les innombrables tests et ajustements et qu'il est irréprochaible de ce côté là, sauf qu'au final je le trouve "poussif"...
A réessayer très bientôt...
"Cyril Demaegd" nous propose "Amyitis" après le célèbre "Ys", pierre fondatrice de l'édifice "Ystari". Cette dernière production de l'auteur est bien plus chaleureuse que sa première œuvre et est le digne représentant de la lignée « Ystari » et des maintenant célèbres "Caylus" et autre "Yspahan".
Formidablement bien huilé, équilibré, testé, "Amyitis" est un jeu soigné, assez complexe à appréhender avec sa succession de petits mécanismes et ses quelques exceptions. Le jeu se déroule par tour pendant lesquels vous allez devoir prendre de nombreuses petites décisions successives en essayant d'évaluer la valeur intrinsèque de celles ci.
Les règles sont faciles à comprendre même si elles sont un peu "à tiroir", mais la stratégie est difficile à établir et propose un vrai challenge intellectuel. Nous sommes ici dans le style des échecs : déplacement simple, stratégie complexe. Il faut rester pragmatique et opportuniste en toute circonstance ce qui n'est pas forcement facile dans des parties qui vont durer pas loin de deux heures. Il faut aussi garder une ligne stratégique directrice pour orienter ses actions et ne pas jouer que de manière opportuniste.
Au niveau du feeling, je dirais que quand "Ystari" nous sort des jeux "à cubes" (c'est à dire quasiment à chaque fois), je suis personnellement sensible à la chaleur qui s’en dégage. Autant je trouve "Ys" et "Mykerinos" froids, je rangerais plus volontiers "Amyitis" dans la catégorie des "Caylus" et autres "Yspahan".
Le matériel est très honnête, de bonne qualité même si le thème antique et le style "désert" sont aujourd'hui assez convenus. On aura heureusement évité l'Égypte…
Au final, je dirais que je prend du plaisir à jouer à "Amyitis", mais cela ne reste pas un incontournable pour moi. Il n'y a pas de sensations nouvelles même si on sent bien qu'il s'agit d'un exercice fort bien réussi dans le monde des jeux de placement/majorité.
Quand je suis venu à la première asmonight, un Amytis trainait nonchalamment. Et Sanjuro me dit, "Amythis?". Intérieurement je me dis "l'est pas beau ce jeu... parait froid".
Une partie plus tard, "mouais, pas mal, mais..." La 3e, pas de Sanjuro, mais c'est bizarre, c'est moi qui la propose. La 5e, c'est moi qui ait expliqué les règles. La suivante, je l'attends avec impatience.
Certains parlent de RFTG (du même éditeur), ben ma drogue à moi c'est Amytis.
La mécanique est géniale. Les règles sont limpides, le jeu fluide, et tout s'enchaîne à merveille. Toutes les parties que j'ai faites ont été intéressantes, et tout le monde a toujours été convaincu, sauf moi au début.
Cyril Demaegd nous sort là une merveille de jeu de gestion qui arrive à nous transporter là où il faut : c'est à dire du plaisir, de l'interaction, de la réflexion, et du plaisir.
Superbe! A conseiller à tous!
Voici un jeu riche qui me procure beaucoup de plaisir. Certainement un des meilleurs du cru Ystari.
Pourquoi ?
Beaucoup de parametres sont à gérer !!
Les sous (talents)
Les chameaux
Les ressources
Les cartes cour pour bénéficier d'un avantage !
L'irrigation, la plantation, les temples ...
Comme tout bon jeu de gestion qui se respecte on ne peux pas tout faire et il va falloir faire des choix cruciaux pour mener à bien notre objectif !
J'adore en outre le petit mécanisme qui permet aux joueur ayant passé de récuperer un sou à chaque fois que son tour reviens !!
Tout me semble vraiment bien équilibré !!
Au niveau matériel c'est presque parfait !
Quel dommage cependant de ne pas retrouver les petits chameaux d'yspahan ou les canalisations de santiago !! Mais business oblige !!
Fan d'Ystari
Fan de caylus
Foncez !!!
Je l'ai acheté d'apres les avis sur trictrac et la reputation de l'editeur, mais c'est ma 3° deception apres mikerynos et CMC, mais que ce jeu est moche, plus moche que les autres production d'ystari et presque aussi moche que demetra, vous pouvez pas changer d'illustrateur ou en embaucher un? j'ai eu du mal à voir quelle action etait plus valable qu'une autre, tout se tient trop bien.
J'ai eu l'impression qu'ils etaient partis d'un jeu simple et qu'ils ont rajouté plein de truc pour le faire plus compliqué pour correspondre au type de jeu d'ystari.
Un point positif: il y a plein de sachet fourni.
Un autre point positif je l'ai revendu en 10 mn.
Une merveille d’équilibrage !
C’est la vis d'Archimède du jeu de plateau, Merci Ystari
Déjà 5 parties et toutes aussi passionnante les unes que les autres, très serré, incertains jusqu’au dernier moment, toute ma table y a pris un très grand plaisir.
Bravo
Tout d'abord la qualité du matériel: sobre, joli et bien adapté à la fois à l'utilisation et à l'ambiance.
Un principe de jeu simple (une action par joueur qui ne demande pas des heures de réflexion) dans lequel on reconnait les mécanismes de plusieurs jeux de l'éditeur, particulièrement Mykerinos et les princes de Florence (euh, si vous n'aimez pas: passez votre chemin).
Le but est de gagner des points: pour ce but unique et bassement matérialiste, plusieurs méthodes: construire des jardins bien irrigués, aller dans un temple, construire son palais et se balader en Mésopotamie...
Un jeu simple, intéressant et sans temps mort passée la première partie.
Et en plus, une bonne durée de vie car le hasard (le tirage des cartes métier au début de chaque tour. Rassurez vous: il est peu présent) est le même pour tous.
En vrais geeks d'Ystari qui est de loin le meilleur éditeur français, nous avons abordé la première partie dans une disposition hautement favorable, d'autant que j'avais pu voir le prototype se ballader dans les environs depuis déja quelques années. Autant dire que nous n'avons pas été déçus, c'est encore du grand art. Notre avis est donc enthousiaste. Nous avons beaucoup aimé ce jeu parfaitement règlé, équilibré, assez original parmi les nombreuses reprises et copies de cette année. Le win-to-win y est absent, le jeu reste ouvert jusqu'à la fin, les possibilités de victoire sont très nombreuses. Je n'ai pas joué suffisament de parties pour préjuger du renouvellement du jeu, mais j'ai grand hate d'y retourner dès que possible. Enfin, l'édition est assez belle, quoique ...En général, j'aime beaucoup le style Demaegd, je regrette ici l'effet "graphisme informatique". On voit Photoshop au premier coup d'oeil, dans ces buissons tous identiques sorti d'une bibliothèque de média, je préfère de très loin le travail de peinture à la main.
Encore un roi qui va changer la face du monde pour les yeux de sa belle. Amyitis, une reine afublée d'un nom qui la destinait à devenir un jeu Ystari, veut des jardins et une terrasse climatisée. Nabuchodonosor, son époux, va faire construire tout ça, et inventer tout un mécanisme d'irrigation... et nous allons l'y aider.
Si vous êtes du genre à réfléchir aux avantages et inconvénients de chacune des possibilités qui vous sont offertes avant de jouer votre coup, passez votre chemin, sous peine de vous faire détester des autres joueurs de la table. En effet, Amyitis est un jeu très ouvert. A chaque coup, plusieurs possibilités s'offrent au joueur qui sont autant de portes ouvertes sur d'autres choix. Est-ce que je passe, je déplace la caravane ou bien je recrute un travailleur ? Mettons que je recrute un travailleur, alors lequel ? Le prêtre, le paysan, l'ingénieur ou le chamelier ? Allez, je prends un prêtre... Dans quel lot de travailleurs ? Et je l'envoie dans lequel des trois temples ?
Du coup avec autant de possibilités, le jeu paraît aussi peu contrôlable que l'autre jeu du même auteur (Ys), mais on y voit quand même bien plus clair : d'abord tout est visible, et les points de victoire (pardon, de prestige), s'accumulent au fur et à mesure sur la piste autour du plateau.
Le matériel est typique des jeux de cet éditeur : des plateaux colorés, des cubes de bois, de jolis pions, des cartes bien illustrées, une icônographie claire un peu partout, rien ne manque.
J'adore le mécanisme de passer pour obtenir de l'argent. C'est tellement simple que quelqu'un a forcément dû y penser déjà, mais je ne vois pas où... D'habitude c'est "si je passe, les autres dépensent plus", mais là c'est "ils me font gagner de l'argent". Ca revient presque au même, mais pas tout à fait...
Par contre, j'ai un peu peur de l'équilibre des cartes de personnages, en particulier le banquier à 3 qui octroie deux points de prestige par tour. Je n'ai pas fait beaucoup de parties pour le moment, mais le joueur qui obtient cette carte a toujours terminé en tête (premier, ou à la rigueur second pas loin derrière)...
En conclusion, Amyitis est un bon jeu français à l'allemande, bien dans la veine de cet éditeur.