J'étais et reste fan de ce que fait Ystari. Mais c'est le premier jeu Ystari qui me déçoit. Pas une grosse déception, entendons-nous bien, une petite quand même.
D'où vient ma déception ? J'ai eu l'impression :
- d'être téléguidé par les rôles encore disponibles vu qu'entre nous on les a classés suivant une même échelle (s'il en reste un de libre pour les ressources, on prend, puis en 2 celui du temple, puis celui des chamelles) ;
- de ne pas savoir ce qui était plus intéressant (normalement c'est une qualité, c'est ici au moins le signe d'une phase de test très poussée), je veux dire par là que tout se compense trop exactement, la victoire au cours de mes quelques parties s'est jouée en 1 ou 2 points, tout le monde très proche, bref l'impression que tout se tient (et réciproquement). Si tu irrigues tu marques 4x3, si tu fais du temple du fais 3x4, et si tu fais tuiles tu fais 7+5.... Je n'ai pas vu le côté stratégique. Il y en a un, mais il m'apparaît minime : le choix des cartes +or ou +truc donne au final des bonus qui sont de même "valeur" ;
- de ne pas correspondre au mélange abstraction / réalisme du jeu (en particulier la différence entre le plateau où on tourne avec les chamelles et le plateau avec les jardins...)
Je n'ai sûrement pas le nombre de parties suffisant pour vraiment apprécier, ou ce jeu ne correspond pas à mes attentes (faut dire que j'étais parti en me disant que c'était un Yspahan un poil plus lourd, alors que...). En tous cas, c'est 3/5 à mes yeux, pour l'instant.
Une partie à quatre.
Un jeu aux multiples possibilités de victoire, ce n'est pas nouveau et il faut plus d'une partie pour juger ces différentes possibilités.
A première vue, celui-ci est plutôt réussis car on a envie d'y rejouer pour voir ce que donnerais une autre tactique.
Le matériel est agréable mais la règle un peu compliquée au départ. On ne saisi pas immédiatement les différentes possibilités et implications de nos choix.
Le principe des temples est une trés bonne idée qu'on retrouvera certainement dans de futurs jeux.
Bref! j'aime bien mais "les piliers de la terre" reste mon chouchou.
Pour mettre les choses dans leur contexte: je ne suis pas un fan des jeux de gestion, encore moins un fan d'Ystari et enfin j'ai souvent tendance à être relativement sévère dans la notation de ce genre de jeu.
Maintenant Amytis: Thème racoleur fondé sur la légende de la mystérieuse princesse perse à laquelle on construit les jardins de Babylone pour la conquérir. Les dessins sont reconnaissables par leurs couleurs "arides" dans le style d'Ystari.
La règle est dense et se digère difficilement mais une fois comprise le jeu dévoile ces subtilités et sa profondeur digne d'un Puerto Rico, un Funkenschlag, un Caylus, un Goa etc...
La mécanique est bien huilée et on ne peut rien y ajouter car tout est là dans les moindres détails. Comme d'habitude dans ce genre de jeu, les erreurs du début se paient cher et on ne peut retourner les situations à moins que les autres joueurs commettent également des erreurs d'évaluation en milieu de partie.
Pour moi le jeu est excellent malgré la sensation de "puzzle" qui procure la découverte de ses mécanismes.
J'avais abandonné les jeux de gestion car trop répétitifs, pour m'orienter dans les jeux du style Munchkin, Dungeoneer, Descent, Doom etc.. mais Amytis me donne envie d'y retourner.
Grande réussite chez Ystari. Vraiment. Je me suis procuré ce jeu juste parce que c'était chez ystari, et que je suis un peu fou fou quand il s'agit de jeux. Je n'en attendais donc pas grande chose. Après lecture des règles, je me disais déja que ca devait etre mon genre de jeu. Du jeu à l'allemande, à savoir belle mécanique, bien huilée, agréable sans être trop compliquée. Et c'est exactement ce qu'on a! Quelques mécaniques interessantes réunies avec intelligence, pour un plaisir de jeu immédiat, un thème qu'on ne boudera pas mais qui n'est pas au centre du jeu. En fait, le jeu tourne diablement bien, on a tres vite ce désir d'y retourner pour tester d'autres possibilités, on a ce plaisir rapide de réaliser que le jeu n'est pas simple, sans difficultés inutiles pour autant, bref, le joueur est contenté dans ses envies!!!! Sans être une claque ludique, je dois dire avec été plus qu'agréablement surpris.
Maintenant les défauts? Il n'y en a pas énormément. Bon, les illustrations ne sont pas à mon gout, c'est du détail. A l'heure de la débauche de matériel dans les boites, ce qu'on trouve dans celle ci fait un peu pâle figure, mais ce n'est pas spécialement un critère important pour moi (cela dit, les jardins de babylone surélevé par des petits pieds, c'aurait été cooool!!). On a peut-etre un peu le sentiment que les mécaniques employée ont été artificiellement rassemblée. Mais c'est vraiment pour dire quelque chose (parce que franchement, je pense que c'est le cas dans tous les jeux! mais ici, cela m'a un peu plus marqué). Bref, un presque sans faute pour une boite qui ressortira certainement, moi je dis bravo à l'équipe d'ystari qui continue de nous surprendre année apres année.
merlin
Voilà, le titre de cette critique dit tout. Du pur Ystari pur jus 100% il n'y a pas à se tromper, un jeu de gestion, de ressources, de majorité au thème diaphane.
Une foultitude de choix à faire, de stratégies presque toutes payantes. Amyitis est un jeu d'opportunité, mais également d'observation pour déjouer les plans de ses adversaires grâce à la caravane ou les cartes qui offrent des avantages.
Amyit aurait mérité une meilleure note, la meilleure possible, sa richesse, intérêt, dynamisme et gameplay le mériterait amplement s'il n'était pas aussi moche. Le design et matériel du jeu sont d'un laid. Cartons, cartes et cubes de bois, rien de neuf / original / joli sous le soleil, mais surtout le choix des couleurs et les illustrations font d'Amyitis un jeu qui fait mal aux yeux, on a franchement l'impression de jouer sur le proto. Ystari nous a habitué à mieux avec Caylus ou El Capitan. C'est certes un avis personnel (comme l'est toute critique in fine), mais cependant partagé par de nombreuses personnes de mon entourage, et c'est bien dommage. Beauty is in the eyes of the beholder, mais quand même. Il est tellement laid et peu vendeur (comparez-le avec un Taluva ou un Jamaica) que je doute vouloir le sortir à de nombreuses occasions.
Donc voilà, touffu, riche et moche. Je suppose que la rançon de l'excellence c'est qu'on tolère moins bien les défauts.
après plusieurs parties si l'envie d'y rejouer est toujours présente c'est gagné pour moi il répond a mes attente
placement , opportunisme , blocage ,plusieurs façon de gagner ect!!
Un nouveau jeu chez Ystari games, c'est comme le beaujolais, on en attend au moins 1 par an. Pour savoir si c'est un bon cru il vaut mieux le tester , ce jeu ne se déguste pas en une fois mais sur plusieurs parties.
Le jeu n'est pas simple d'accés , il demande une grande concentration et surtout il n'est pas évident de savoir ou aller quand on joue sa première partie. Attention aussi au fait que tous les joueurs ne pourront pas avoir la même stratégie car de nombreux éléments d'Amyitis ( banque, batiments) sont restreints en fonction du nombre de joueurs. Ce qui implique que votre stratégie pourra être influencé par les autres joueurs si ceux-ci ce lance avant vous dans la direction que vous vouliez prendre.
Voici mon premier avis sur trictrac.
Mais bon, ca fait maintenant 1 an environ que je suis tombé dans le monde des jeux de société et je suis devenu accro ...
Pour parler d'Amyitis que dire sinon que c'est un jeu magnifique. Pour l'instant je n'y est joué qu'à 2 avec mon fils (une dizaine de partie) et ca tourne déjà très très bien dans cette configuration.
Lors de notre première partie mon fils n'avait pas trop accroché puis au fils des parties nous commencons à vraiment comprendre la profondeur de jeu et l'interaction y est omniprésente.
aujourd'hui c'est le jeu que nous resertons le plus souvent.
Le vrai avantage avec Ystari c'est que l'on peut acheter les jeux quasiment les yeux férmé. Pour ma part c'est ce que je fais et pour l'instant je n'ai jamais été décut !! (j'attends avec impatience de recevoir la version deluxe de Caylus :)
Le jeu est parfait.
Il est très équilibré : Toutes les stratégies peuvent gagner si on les joue bien.
Pour autant l'interactivité est suffisamment forte pour empêcher des bourrins de jouer "le" système qui marche à tous les coups.
Les parties sont toujours différentes (en tous cas mes 7 premières) et interdisent au jeu de s'user (si ce n'est le matos, après 200 ou 300 parties les jetons chameaux seront peut-être un peu délavés).
On ne s'ennuie jamais, même avec des joueurs lents.
Voilà, encore un chef d'oeuvre qui dormira parfois sous les piles de nouvelles sorties qu'il faut absolument tester.
Moi j'en ferai encore quelques unes (tant que les jetons chameaux seront encore lisibles).
Chère maman,
Me voici en Irak. Pour mieux te situer je suis à environ 200 km au sud-est de Bagdad, sur les bords de L’Euphrate, pas loin d’Al-Hilla. Les autochtones appellent ce lieu « La porte des Dieux ».
J’ai trouvé un boulot de jardinier. Artiste jardinier devrai-je dire car il y a la même différence entre un jardinier et mon boulot ici, qu’entre un peintre et un artiste peintre. Comme dit le patron, je suis payé pour « augmenter la qualité d’une plante », en gros transformer un vulgaire pissenlit en *taraxacum officinale* (si tu vois ce que je veux dire). C’est bien payé mais il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose qui pousse ici (même pas les pissenlits).
J’ai été embauché par un des entrepreneurs de la région. Visiblement il y a une forte compétition entre ces messieurs pour satisfaire le potentat local (qui, si on en croit la presse people du coin, essaye lui-même de satisfaire les désirs de sa femme. Une nana avec un nom imprononçable, même pas du cru. Je peux te dire que ça jazze par ici). Toujours est il que tous les entrepreneurs se sont mis sur le coup. A mon avis, il y a des contrats juteux en perspective pour celui qui remportera la palme.
La première tranche des travaux : les jardins. (J’te jure, faire pousser des jardins au milieu du désert, si c’est pas anti-écologique ça !)
Donc ça recrute dur dans la région, paysans, ingénieurs en irrigation, marchands, prêtres (oui, oui, on peut embaucher des prêtres ici).
En discutant avec mon patron je me suis aperçu que le métier d’entrepreneur est un peu le même partout. Il faut savoir être aux petits soins avec les gens influents, ceux qui peuvent faire la différence, apporter un petit plus dans la course au contrat ; le banquier bien sûr, l’argent c’est le nerf de la guerre, les gens du palais évidement puisqu’ils ont l’oreille du potentat, et, comme on commerce énormément avec les villes de la région, le syndicat des transporteurs routiers (qui, ici, porte le doux nom de « caravanier ». Exotique, non ?). Et « être aux petits soins » ça veut dire bakchich. Pour être totalement juste ce n’est pas vraiment du pot de vin mais bon … c’est un peu comme chez nous, si tu as cotisé pour avoir ta carte de membre du club, ça ouvre certaines portes, et plus la cotisation est élevée, plus grandes les portes sont ouvertes …
Pas facile à gérer tout ça. Surtout qu’en plus il ne faut quand même pas oublier qu’on est là pour faire des jardins. Il faut surveiller l’achat des plantes, l’irrigation, prévoir les meilleurs endroits où planter … parce que la nana du potentat, elle aussi a son mot à dire au final et il vaut mieux être dans ses petits papiers, et elle ce qui l’intéresse, ce sont ses jardins.
Pas facile, d’autant plus qu’il faut sans cesse avoir un œil sur la concurrence. A tout moment on peut se faire couper l’herbe sous le pied.
Pas facile mais rudement intéressant.
Je pense que je vais rester un peu ici. Tout ça me plait beaucoup. Je ne me suis pas senti aussi bien depuis notre passage dans le Tarn-et-Garonne pour la reconstruction de ce vieux château. Tu te souviens ?
Allez, je retourne bosser, j’ai des *taraxacum officinale* à planter moi.
Je t’embrasse très très fort,
Ton Glaude qui t’aime.
PS : Je te joins la photo de la nana du potentat. Franchement, elle ne fait pas locale. Paraitrait qu’elle est iranienne. Quand je te dis que ça fait jazzer !
Pour ma part, la réponse est oui. Le thème est bien présent, les mécanismes collent avec ce thème et c’est joli (peut-être pas la couverture de la boite mais le reste du matériel est très bien illustré). On sent tout de suite que les réglages n’ont pas du être simples, c’est d’une grande finesse et je conseille de bien lire les règles pour ne rien oublier sous peine de déséquilibrer l’édifice. Il y a de nombreuses tactiques et pour le moment pas une seule ne semble l’emporter. De toute façon, je pense qu’il ne faut rien négliger, surtout de garder à l’œil sur vos adversaires !
Nombre de parties : 2
Alors, Amyitis, quoi qu'estce ?
Bêh c'est un jeu bien sympa où vous aurez plusieurs choix possibles, plusieurs stratégies applicables pour essayer de gagner le plus de prestige en tant que grand artisan et constructeur des jardins de Babylone.
Durant votre tour vous pouvez soit:
- recruter l'un des trois artisans figurant parmi l'une des quatre lignes proposées.
Le premier artisan acheté dans une ligne ne coute aucune pièce mais le second une, le dernier, deux...
Avec ses artisans vous pouvez récolter des matières premières à vendre dans les villes du continent (avec un principe de majorité pour avoir une matière bonus par moments...), obtenir des chameaux pour avoir une caravane plus importante et adaptable lors de vos voyages vers ces mêmes villes, placez l'un de vos prieurs dans l'un des 3 temples à votre disposition (qui sur un principe de majorité, rapportent aux deux premiers joueurs PV, or, chameaux et matières premières), ou commencer à irriguer les fameux jardins...
Déjà de jolis choix...
- Faire voyager votre caravane pour vendre vos marchandises et obtenir ainsi différents bonus (à puissance exponentielle mais avec un stress pour les joueurs: pour prendre une valeur de bonus, il faut absolument avoir la précédente... et dans chacun de ses bonus, il y en a X-1 de disponibles au premier niveau, X-2 au second etc etc, sachant que X correspond au nombre de joueurs)ou la possibilité de construire de belles plantations dans les jardins...
- Passer. Auquel cas, vous devez attendre que tous les autres joueurs aient eux aussi passé... mais chaque fois que revient votre tour et qu'au moins un adversaire n'a pas encore passé, vous récoltez une pièce d'or; passer rapidement lors d'un tour remet vos finances à flot: il faut savoir calculer ses efforts !
Le premier joueur ayant l'avantage de commencer, le dernier a droit à un sympathique bonus en fin de tour permettant d'ajouter du piment au niveau du placement dans les temples (il faudra bien réfléchir quoi jouer en prenant en compte qui est le dernier joueur et ce qui peut le plus l'intéresser pour qu'il vous nuise un minimum)
Et comme de toutes manières le premier joueur change à tous les tours...
La partie s'achève à la fin du tour durant lequel il ne restait à un moment plus que 4 plantations à faire...
Et le gagnant est le joueur ayant le plus de prestige...
Bref, un bon gros jeu, avec de l'interaction, ni trop ni peu, trois systèmes de majorité, légers (car ce n'est pas un jeu de majorité), distincts et bien pensés et avec de nombreux choix possibles tout du long de la partie.
Son seul défaut sera pourtant une preuve de qualité: si on vous met 100 nouveaux jeux devant vous dont celui ci, vous devinerez aisément lequel est un Ystari...
Edit : peut être aussi que la tactique "chameaux" (ou appelée "caravane") est trop puissante.
Si cela devait se confirmer au fil de mes parties, je ne garderais pas le jeu...