Sept parties (pour le moment) de cet excellent jdp avec un tas de nouvelles sensations et beaucoup d'autres à venir.
C'est effectivement un jeu très profond qui demande beaucoup d'attention, à chaque instant, lors de son tour et lors des tours réalisés par les autres joueurs.
Une fois les principales règles appréhendées (très simples d'application au passage), les stratégies fusent de tous les côtés tant les choix sont nombreux.
Cette grande diversité de choix est, à mon avis, ce qui "démarque" Assyria des autres produits de la gamme en ma possession :
1/ Le plateau est beaucoup plus "attirant" car clair et extrémement bien illustré via les ressources, les emplacements des cartes (cases agriculture), des pistes (offrandes, chameaux et tour de jeu) et des 3 dignitaires.
2/ Les règles sont faciles à mettre en oeuvre (de la préparation bien détaillée aux fins de règnes), avec des phases qui s'enchaînent aisément (semailles, récoltes, nouvel ordre du tour, expansion, ravitaillement, famine, revenus et prestiges, actions et fin de règne, etc...).
3/ Les stratégies sont multiples au regard des choix plausibles : Positionnement des huttes (sur les fleuves pour obtenir des chameaux, entre le T&l'E pour le prestige, en "formation" pour la construction de puits),
Utilisation et positionnement adéquats des chameaux selon les divers "chemins" proposés (offrandes, 3 pistes de dignitaires, achat de cartes (denrées et/ou charrue)).
4/ Le jeu est très fluide : Une partie "d'essai" et le "tour est joué" ! Les "séquences" s'emboîtent les unes après les autres, les joueurs sont constamment "actifs" et doivent s'adapter aux choix des autres joueurs.
5/ Les phases de "famine" et de "crue" sont à prendre avec beaucoup de "soin" car beaucoup d'entre nous avions "zappé" les conséquences du retrait des huttes (surtout après les crues!).
6/ Dernier point très important : Les puits ! Ils offrent des points non-négligeables à qui sait les construire au bon moment (bien sûr selon les denrées disponibles et le positionnement des huttes), offrant à celui qui les "maitrise" une belle avance sur l'échelle de prestige (ils sont d'ailleurs, très souvent, les éléments favorisant une victoire finale ).
Je pose donc un 5/5 pour ce formidable jeu qui, je n'en doute pas, connaîtra les mêmes retours que de grands classiques de la même gamme.
Essen 2009 est un grand cru, entre les jeux que j'ai envie de tester et ceux que j'ai trouvés tout simplement exceptionnels, rien à faire, je suis gaté.
Je reviens comme chaque année depuis un moment maintenant avec le dernier Ystari, très heureux de voir le nom d'ornella sur la boite, en sachant que j'avais été bluffé par son hermagor, même si on en parle plus beaucoup actuellement. La ligne éditoriale d'ystari est tout simplement extraordinaire, je me permets actuellement d'acheter ses jeux les yeux fermés tellement elle correspond bien à mes attentes. Jeux pour joueurs, pas spécialement complexes, mais qui donnent à réflechir, et qui donnent une bonne tension autour de la table, tout ce que j'aime! Il n'en reste pas moins que j'ai trouvé le thème assez absent (chose qui ne me gène pas du tout), absence relative d'ambiance autour de la table, grande place à la réflexion! La mécanique est assez pure, pas de grandes originalités pour ce jeu de placement, si ce n'est tout de meme le coté assez éphemère des pions placés, qu'il faudra continuer à "nourrir"! Ce coté peut etre désarçonnant, mais on s'y fait assez vite. Pas grand chose à dire concernant la mécanique donc, si ce n'est qu'elle fonctionne diablement bien. Pas de surprises non plus concernant ce jeu, je m'attendais à quelque chose de bon, j'ai eu quelques choses de bon meme si sans surprises ni fraicheur, pour moi le contrat est plus que rempli, c'est du tout bon!
C'est tres agréable finalement de continuer avoir du bon jeu, pas toujours brillant d'originalité, mais qui tourne vraiment bien et apporte toujours son lots d'émotions nouvelles.
enjoy
merlin
... dans l'histoire du jeu de chameaux.
Outre l'enseignement qu'il nous apporte sur la rustique vigueur de nos ancêtres des abords du Tigre et de l'Euphrate, qui peuvent, sans mourir, se nourrir exclusivement de sel durant toute une saison, le jeu Assyria offre des moments de tension rarement égalés dans des jeux de cette dimension tactique et stratégique : le pari qu'a fait l'éditeur de nous procurer des jeux très "euro" tout en y incorporant une grosse louche de méchante interaction n'a, je pense, jamais été mieux gagné.
On est en concurrence sur absolument tout, et par des biais très variés : lutte territoriale pour l'occupation des hexagones les plus sexys, enchères "différées" pour gagner les faveurs des dignitaires d'Assur, denrées vitales en quantité limitée...
Ceci malgré un tour de jeu relativement long\* comparé à d'autres jeux que l'on pourrait dire (parfois un peu à tort) "de gestion".
Pas d'action unique par tour ici : lorsqu'on est en phase d'expansion, on pose toutes les huttes possibles d'un seul coup ; lorsque vient l'heure d'investir, on fait tous ses achats à la suite.
Je trouve personnellement ce tour de jeu, un peu "à l'ancienne", plutôt rafraîchissant : les choix à faire restent cornéliens, et la frustration reste de la partie, mais on n'est pas du tout dans un exercice de planification précaire sur douze tours imposé par un mécanisme arbitraire d'éclatement de l'action.
Assyria se détache par des spécificités qui ne seront perçues dans leur subtilité qu'après plusieurs parties, mais le jeu, dans les premières impressions qu'il laisse, ne dépayse pas : c'est un Meccano astucieux de mécanismes très différents que le thème peine à lier. On pense immédiatement à Amyitis. Que l'on ne s'y fie pas, Assyria propose bien des sensations de jeu originales. C'est juste un Ystari pur jus, rien à ajouter.
\* Toutes proportions gardées, hein! Tout joueur dont la phase d'expansion excède les deux minutes doit être fessé\*\*.
\*\*Sauf si la loi antifessée passe et que c'est votre enfant. Alors contentez-vous de le tancer vertement.
[edit] Rien à ajouter? C'est vite dit. Assyria ne promettait pas de ressortir chez moi autant qu'il le fait. La courbe de progression est étonnante et on ne se lasse pas de voir s'imbriquer les échelles de jeu, tactique et opportuniste, stratégique... Le mécanisme qui règle l'ordre du tour est une merveille, mais les implications de l'ordre du tour sont plus merveilleuses encore. Rares sont les jeux où être deuxième ou dernier dans le tour peut être plus intéressant que d'être premier.
J'ai lu ici et là qu'Ystari nous servait un jeu calculatoire et froid. C'est faux. Assyria fait partie de ces jeux auxquels on peut gagner à l'instinct, où un retard au score monstrueux peut n'être que trompeuse apparence et être rattrapé quand la machine à points patiemment élaborée durant les premiers tours a reçu son dernier coup de polish. Et c'est, avant tout je crois, un fabuleux jeu de blocage.
Après 5 parties, je suis conquis par ce jeu. Déjà, par les choix cornéliens qui commencent dès l'ordre du tour pour se poursuivre lors de la phase de pose. Ensuite à cause des autres joueurs, qui vous piquent la place de vos rêves sans vergogne. Enfin par les stratégies variées qui semblent toutes payantes. Ornela nous propose là un très bon jeu, varié et conflictuel. Merci !
ça Assur....oui je sais c'est nul
Avis après une seule partie à 2, mis bon le jeu est présenté comme très performant dans cette config.
Le point le plus intérressant du jeu consiste dans la survie de la tribu , qui fait qu'à chaque tour on doit virer les huttes que l'on ne peut pas approvisionner (d'ou des choix cruciaux sur les ressources récoltées - très interactif - et les huttes que l'on doit enlever, les plus rentables, les mieux situées, celes sur les fleuves ???)ceci rend le jeu très tendu avec un petit côté stressant...
A 2 on ne s'est pas trop gêné sur le plateau mais prendre une bonne position en construisant tôt une ziggourat peut être assez pénible pour l'autre, et permet de diversifier ses sources de nourriture..
la phase politique qui comprend soit une lutte d'influence sur les dignitaires, soit des offrandes aux dieux, à choix multiple est toujours cruciale (la marque Ystari) mas les mécanismes sont très simples, pas besoin de se rappeler en permanence les pouvoirs des uns et des autres...
bref un jeu assez interactif et pour moi le plus "chaleureux" de la gamme
PS : jeu joué dans toutes ces configurations 2/3 et 4 joueurs...et toujours envie de revenir (avec une petite préférence à 3 joueurs)
Une bonne mécanique, un thème, de jolis pions en bois et un nom avec un 'y' et un 's'.
J'ai juste trouvé le plateau un peu fouilli.
Selon moi, c'est un poid moyen, pas un poid lourd en terme de complexité. Un très bon jeu, en tout cas.
c'est tres bon,avec toujours le coté je voudrais tout faire mais je ne peux pas donc je dois faire des choix,j'ai entendu qu'il y avait du hasard dans ce jeu?personelement je ne trouve pas du tout ou bien si il y en a par l'arrivée des cartes et bien ce n'est pas genant,le jeu est tres tactique et aussi strategique,ce qui aime les jeux genre ys,amyitis,etc..aimeront assyria
ystari a été critiqué par ces precedentes illustrations et avec toujours un plateau pas tres beau mais assyria de ce coté la et bien rien a dire,je trouve le jeu plutot jolie dans l'ensemble
par contre le jeu est annoncé en 45mn alors qu'il se joue en 1h30
voila un tres bon jeu pour les fans du genre
Jeu essayé à Essen avec les règles expliquée en français et avec des joueurs qui venaient de Nantes (que je salue au passage si ils lisent trictrac ;o) )
Après l'explication des règles j'ai eu un peu peur que le jeu traine un peu en longueur...il n'en est rien, tout s'enchaine plutôt bien, plusieurs façon de marquer des points (et donc à chaque fois on se dit qu'une autre stratégie aurait été meilleure).
Pas de longueur dans le déroulement, pas non plus de temps mort (genre je réfléchi 3 heures avant de jouer un coup...).
Seul petit reproche, le jeu n'est pas assez simple pour le sortir avec des joueurs occasionnel et peu être un peu trop simple pour les gros joueurs...
[EDIT Oct/2011]
Deux ans déjà et je n'ai hélas pas joué à ce jeu autant que je l'aurai voulu. Mais les quelques partie faites depuis permettent néanmoins de :
- Confirmer la note
- Nuancer ma dernière remarque concernant le "positionnement". En fait, il est assez simple pour le sortir avec des joueurs occasionnel et assez profond pour être apprécié et redemandé par des joueurs plus "expérimenté" à la gamme Ystari.
Découvert au salon d'Essen 2009, ce jeu est une agréable surprise, car il détonne un peu de la gamme "standard" Ystarienne.
Certains mécanismes du jeu sont pour moi particulièrement intéressants : le choix des ressources et de l'ordre du tour de jeu, la construction puis l'abandon des huttes, le système de décompte des points... tout ça au cœur de parties fluides et avec du matos agréable.
Parfait ? A tester avant d'acheter cependant, car certains aspects (manque d'interactivité directe, calculs, manque de visibilité à moyen terme...) peuvent rebuter les habitués des hits Ystari.
Le chameau - ongulé originaire de l'Asie centrale et cousin maudit du dromadaire avec qui on devait sans cesse le confondre - ne se doutait pas qu'il deviendrait l'égérie de la gamme Ystari: expédiant des marchandises dans Yspahan et à l'origine du célèbre proverbe iranien "Pas de chameau, pas de pot", déplaçant la caravane dans Amyitis (mais allez plaire à la reine ensuite avec son odeur tenace), malgré une vile trompe-rie avec les éléphants de Bombay, voici le retour tant attendu du chameau dans Assyria!
Les raisons de cette lubie (tout comme le Y dans le titre) restent mystérieuses: une vague ressemblance avec le directeur de collection ou sa propension à dé-blatérer, l'exigence des mécanismes que seul le chameau peut endurer, son association au thème, le hasard qui fait parfois si bien les choses?
Toujours est-il que les chameaux seront au cœur d'Assyria et transporteront:
- les matériaux pour construire ou améliorer nos Ziggourats, kitchenette incluse
- nos offrandes aux dieux pour nous accorder longue vie et prospérité (live long and prosper!)
- la nourriture des marchés lointains pour aider en temps de crise (de circonstance), mais sans réduction de TVA
- les divers cadeaux et pot-de-vins aux dignitaires d'Assur (la politique quoi...)
qui nous donneront la flexibilité pour mener à bien notre plan machiavélique de conquête de l'univ... du mond... des voisinages d'Assur.
Comme tout bon chameau qui se respecte, le joueur sera soucieux de ne rien gaspiller (cela s'applique aussi bien à son énergie qu'au temps dont il dispose).
Malheureusement, le chameau assyrien est chafouin: il ne s'aventure pas trop dans les contrées arides, et il faudra aller les chercher près des fleuves. Et comme il n'est pas en bois (c'est là que tout fan d'Ystari s'insurge!), il ne flotte pas (c'est ballot) et sera donc sensible aux crues (enfin plus exactement nos huttes nomades sur les fleuves).
Le choix des cartes nourritures conditionnera notre nomadisme à la fois par la position dans le tour de jeu, que les cartes collectées: ceux dotés d'un sens de l'observation poussé joueront sur ce choix pour concurrencer un adversaire distant, ou s'emparer directement (et plutôt brutalement) d'emplacements importants pour ses voisins; les autres se feront aussi plaisir simplement en collectant le choix le plus immédiat pour vivre ou survivre (être heureux ou malheureux...), ce qui constituera une épine dans les expansions adverses en leur créant des barrières des plus retordes.
Toutes nos actions du tour (pose de hutte dans l'expansion, achats divers) découleront de manière naturelle de ce choix. Les adversaires les plus malchanceux devront recourir aux plans de secours qui poussent parfois sur une voie plus efficace qu'initialement anticipé. L'adaptation restera la clef (et le sel) du jeu qui assure (ok le jeu de mot est pourri :P)!
Last (but not least): une cinquantaine de parties jouées à 2, 3 et 4 joueurs, principalement (pour le moment) sur le prototype.
Bah voila je risque de me faire taper dessus mais je n'ai pas aimé ce jeu.
Première partie à 4 joueurs et découverte pour nous 4.
La phase de choix des cartes qui déterminera l'ordre du tour est une bonne idée mais après çà se corse. Dans notre partie à 4 joueurs quand on a par exemple 4 huttes à placer, le tour de jeu est très long (on doit placer toutes ses huttes en une seule fois) et on doit attendre longtemps avant de passer à la phase suivante. Savoir où placer ses huttes ou essayer d'envisager le placement de son adversaire ect... et on est parti pour un long moment de réflexion et quand vous jouez avec de grands penseurs, armez vous de patience :(.
Ensuite ce que je regrette c'est le manque total d'interactions. Si un adversaire prend de l'avance, les autres joueurs qui rament pour nourrir leur huttes,prendre des points,... ils auront tout les peines du monde à l'empêcher de progresser. En tout cas pour nous çà été impossible.
Alors voila oui je suis déçu par ce jeu mais c'est mon avis ( pourtant j'adore des gros jeux comme Le havre, caylus,......) je pense que ce jeu aura 4/5 pour les gens qui aiment réfléchir des heures avant de jouer mais moi je ne me suis pas amuser attendre de longues minutes avant de rejouer et par le manque d'interactions. La partie a duré 3 heures pour une partie à 4 joueurs ....
Ps: pourquoi il n'y a pas une petite aide de jeu prévu dans la boite pour se souvenir comment marquer des points.... c'est un gros manque mais facilement réparable sur le site d'Ystari
Après Bombay que je trouvais trop simple et trop rapide , voila Assyria trop calculatoire et trop long pour moi :( Dommage c'est 2 jeux d'Ystari qui ne rentreront pas dans ma ludothèque qui en contient beaucoup de ce super éditeur...