Troisième jeu de la gamme Façade Games à rejoindre ma ludothèque, Deadwood 1876 m'apparaît un cran en-dessous de ses petits copains Tortuga 1667 et Bristol 1350.
Le matériel est comme toujours excellent : magnifique livre boite, dans l'ambiance far-west, avec des rondelles de bois gravées pour matérialiser les lieux de la ville où vont se planquer les hors-la-loi que l'on incarne, des meeples en forme d'étoiles de shériff (choix super esthétique mais un peu curieux vu que l'on joue des brigands), des cartes pour choisir ses actions, et des brouettes de dés pour se tirer dessus en tous sens.
Car Deadwood est un jeu sans morale... ou du moins, avec la morale d'un vautour des grandes plaines : on va se battre sans merci pour dérober des coffres forts aux autres joueurs et à la banque, et après une alliance de circonstance avec d'autres hors-la-loi, le temps de faire le ménage autour de nous, on va encore régler ça à grands coups de pistolets pour qu'il n'en reste qu'un assis sur son tas de pépites !
Bref, que des brutes et des truands, pas de bons à l'horizon !
Là où le jeu pêche un peu, c'est dans la diversité des actions (assez limitées) et le nombre de tours (lui aussi réduit) que l'on pourra jouer. Il peut en résulter un sentiment de moindre contrôle sur la partie.
C'est un peu la spécificité des jeux Façade Games, qui élèvent une certaine forme de chaos ludique au rang d'art... mais là où Tortuga et Bristol laissent un peu de temps pour planifier ou se refaire après un mauvais coup du voisin, Deadwood limite intentionnellement le nombre de tours, et résout la plupart des actions à l'aide de dés.. Bien sûr, les probabilité de réussite de lancers de dés sont proportionnelles aux armes utilisées, et le truand bien équipé aura nettement plus de chance de braquer celui qui se promène avec un équipement de pied-tendre, mais cette mitigation de la chance ne retire pas complètement la frustration d'un mauvais jet de dés. Si on ajoute qu'on aura un nombre limité de ces jets de dés dans la partie, on devine comment les choses peuvent complètement nous échapper, parfois.
Alors, on pourra toujours opposer que c'est la dure loi de l'ouest, que le célèbre Wild Bill Hickok est mort comme ça, par malchance, en 1876 (tiens, tiens..) à Deadwood (justement), d'une balle dans le dos, pendant qu'il jouait aux cartes.
De ce point de vue là, le jeu atteint son but de nous faire sentir la vulnérabilité du hors-la-loi solitaire (que n'était pas Wild Bill Hickok soit dit en passant).
Pour résumer cette critique qui s'égare un peu, Deadwood 1876 reste un beau et bon jeu pour passer un moment de belle rigolade avec d'autres pistoleros autour de la table. La partie pourra être un peu frustrante, elle n'en appellera que davantage une revanche.
Mais à l'heure de choisir un jeu dans la série Façade Games, Deadwood ne sera pas un premier choix.
Sympathique jeu de "pick and delivery" ou chaque joueur dispose de 4 objectifs à plus ou moins grosse valeurs afin de récupérer des tuiles afin de les ramener à Badgag.
Les tuiles chameaux augmentent notre valeur de déplacement tandis que ls tuiles or permettent d'avoir un bonus lorsqu'on délivre une commande.
Je conseille fortement la variante avec les marchés qui permet de se débarasser des tuiles non utilisées afin de les vendre en fonction du type de marchandise.
Joli jeu même si je trouve le ratio "mise en place / temps de jeu" pas terrible.
A conseiller en famille