Medici est la caricature du jeu Knizien. Un mécanisme d'enchère béton, formidablement huilé.
Le problème, c'est qu'un jeu de plateau est souvent accompagné d'un thème permettant au joueur de s'évader un peu et de ne pas être seulement obnubilé par la mécanique du jeu.
Ce que je n'ai pas trop aimé dans Medici, c'est que l'on me fasse croire qu'il y aurait un thème caché derrière tout cela. Je préfèrerais alors des productions comme "Genial" du même auteur ou le caractère abstrait du jeu ne fait aucun doute.
Je pense sérieusement que la production de jeux de Knizia est assez vaste pour arriver à trouver un très bon jeu d'enchère avec un thème apparent et porteur (je pense à TraumFabrik par exemple).
Dans ce cadre, je placerais plutôt Medici en queue de peloton de la production de ce grand auteur qu'est Knizia.
Ce jeu mériterait 5/5 si ce n'est ... l'édition.
Ca peut surprendre parceque l'édition semble faire l'unanimité. Je reviens dessus à la fin de l'avis, car le jeu en lui même est une vraie merveille.
10 lignes de règles, simples, expliquées en 3 minutes chrono. Pour une fois c'est un Knizia avec un système de score simple : 2 seules manières de marquer des points de victoire. Le jeu est tendu, offre des grandes possibilités, de cruels dilemmes. Tout cela concentré en 30 à 45 minutes de jeu. Un pur délice.
N'en déplaise aux puristes, les enchères peuvent être jouées en 1 ou plusieurs tours, je trouve que le jeu est tendu à souhait dans les deux configurations.
Venons en à l'édition, à cause de laquelle le jeu n'a pas le 5/5 qu'il aurait mérité. Pas qu'elle soit mauvaise, mais elle à de très gros défauts :
Le + (parcequ'il y'en a quand même) :
- Le plateau et les illustrations sont magnifiques.
Les - :
- Les pions en bois de l'édition précédente ont disparu. Dommage, j'aime le bois. En plus le bateau qui sert à marquer le score est ... incomparable par rapport à du bois.
- Les cartes sont minimalistes. Certes elles gagnent en lisibilité mais bon ... elles auraient pu être un peu plus jolies.
- Le choix des couleurs n'est pas très judicieux. En effet plusieurs couleurs se ressemblent trop.
- Il n'y a pas assez de place sur les colonnes pour poser tous les pions (même à 5, j'imagine même pas le souk à 6 joueurs). C'est vraiment très dommage !
Medici est pour moi un classique. Il ressort régulièrement dans les week-end et je l\'utilise bcp en animation.
Le voir ressortir avec des variantes et des illustrations de Dominque E. est un grand plaisir.
Si vous chercher un jeu d\'enchère simple mais qui propose de chouettes dilemnes, je pense que medici est pour vous.
Attention, c\'est un jeu moyen-léger. Il ne faut pas y voir un jeu lourd et complexe.
Les améliorations en ont un jeu familial de grande qualité.
Du beau travail
Bon ben avec l'attente provoqué par ce jeu et la réputation qu'il portait (genre le meilleur jeu d'enchère du moment), je m'étais peut être fait une idée un peu fausse du plaisir que j'aillais prendre à y jouer.
Parce que bon, je trouve le jeu particulièrement statique. Le joueur qui ne dépense pas d'argent se verra récompensé d'un bonus de 30 points qui peut vite s'avérer fatal si ce dernier a un peu de chance (il gagne des cartes gratuites lorsque tout le monde a fini les enchères)...
Alors bon, personnellement je me suis ennuyé ferme dès que j'ai compris qu'il fallait dépenser le moins possible pour gagner et ne pratiquement pas participer aux enchères.
Je suis vraiment déçu surtout que j'aime habituellement les jeux de Knizia et que j'avais aussi apprècié ses gros jeux avec leurs système d'enchère toujours aussi réussis (Amun Re par exemple).
Pour ce qui concerne le format, les dessins ressemblent beaucoup à ceux de Condottiere (normal me répondra celui qui connait leur auteur) et sont assez dans le ton même s'ils n'ont pas plus à tout le monde autour de la table !
Déçu, je suis vraiment déçu...
Simple, efficace et tres riche, telles sont mes impressions apres deux parties de Medici.
Deja 5mn pour apprendre les regles pour une partie de 30-45mn à 4, c'est suffisant rare pour un "gros" jeux de plateau pour etre souligner!
Ensuite le mécansime du jeu est tres efficace: il evite les lourdeurs du tour par tour ou chacun joue toutes les 15mn... en plus le systeme d\'enchere apporte une interaction forte entre joueurs (il faut à la fois acheter les marchandises qui sont les plus interessantes pour soi, tout en évitant que les concurrents ne fassent de meme). Les techniques de marchandage, comme faire payer le prix fort à l'adversaire ou le pousser à acheter une marchandise qui ne l'interesse pas, alors qu'il voulait juste faire monter les encheres, apportent une dimension de bluff passionante.
Ce mélange de tactique (se specialiser sur une marchandise ou se diversifier ou encore miser sur les points) et de marchandage retranscrit tres bien l'ambiance du négoce de gros. On ne prete décidement qu'aux riches ;)
Petit bémol: le thème aurait mérité d'etre un peu plus développé au lieu de passer en arriere plan comme c'est le cas selon moi.
C'est vrai que le design de jeu est sobre, peut-etre trop. C'est notamment l'horreur pour les Daltoniens dont je fais partie.
On a l'a un jeu d'enchère simple mais subtil avec une part de hasard non négligeable.
Dans le style enchères et du même auteur, je préfère Râ, ou mieux encore : Traumfabrik ou Modern Art.
Le thème est quasiment absent comme souvent avec Knizia, les parties sont rapides ce qui en fait un jeu que l'on sortira souvent.
Attention les joueurs qui n'aiment pas compter, risquent d'attraper des boutons !
Pour gagner il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre en voulant de tout et a tout prix mais bien choisir que deux voir trois denrées et etre peu sur le coup.
Une mécanique simple et limpide presque froide.
Un matériel simple et élégant (édition allemande).
Une enchère en un tour vite pesée vite emballée qui laisse la part aux regrets.
Malgré cette simplicité chaque tour de jeu est riche en prise de décisions et chaque décision sera lourde de sens (6 marchandises max par tour).
Royal !
Contexte : + de 10 parties
Points forts :
- réelle possibilité de tactique, bluff lors du tour d'enchère (se positionner ou pas, monter jusqu'à quel prix ...)
- relativement déterministe
- difficile d'avoir une alliance tous contre 1
- calculatoire
Points faibles :
- l'idéal est d'être 6. Moins on est de joueurs, plus l'aléatoire grandit (quelles cartes ne seront pas utilisées par exemple)
- la tactique du plus gros score est svt plus efficace que celle du monopole
Ca s'appelle Medici mais ça pourrait s'appeler Julio Iglesias ou Raoul Tartenpouek que ça serait pareil.
On est censé vendre différentes marchandises (épices, sel ...) représentées par des cartes moches, le tout sur un plateau moche et autant vous dire que rarement un thème n'a été aussi plaqué. Et que le matériel est dans la catégorie qu'on dit pudiquement "fonctionnelle" (encore qu'un petit pion pour signaler à qui appartient chaque couleur n'aurait pas été du luxe).
Donc la carrosserie est moche, rouillée et bosselée. Reste le moteur !
Le moteur est de conception simple et bien huilée. Même l'apprenti-mécano te change les bougies et le carbu après 5 minutes de formation. Mécanique allemande de top niveau, conçu par Reiner, un ancien de chez BM.
Après ça les pistons se mettent en action, et les gens la regarde plus pareille, ta poubelle. Georgette, la BAFP (blonde à forte poitrine), qui ne t'avait jamais adressé la parole jusque là, te demande si elle peut venir faire un tour avec toi !
Bonne nouvelle, tu viens de faire monter une seconde banquette à l'arrière (vissée avec boulons apparents) et ta brèle peut accueillir 4 copines à elle en plus de vous deux.
Quand vous démarrez, on dirait que Bebert et sa bande font la gueule dans leur Golf à la Jacky Touch. D'ailleurs ils disparaissent vite dans le rétro, tandis que sur la banquette arrière ça s'anime, Raoula a déjà posé son blouson.
Une bien belle virée et un modèle de grande classe à dénicher (il en reste de ci de là dans les casses).
*(avis donné après une seule virée : plein d'autres à venir)*
Ajout : 21/1/04
Confirmation apres 5 essais : c'est la classe internationale, ce jeu. Et plus on est, mieux c'est (à 6, c'est le nirvana).
C'est tout simple et ça tourne à merveille ! Un jeu d'enchères haut de gamme, constitué uniquement de 36 cartes, un plateau dépouillé et quelques marqueurs colorés.
Les enchères sont sans arrêt contre-balancées par la valeur des cartes ou leur couleur, en sachant que les points investis pour les acquérir, tout comme la capacité maximale de 5 cartes, sont des données à évaluer : quand, combien, pourquoi ?
Vraiment très très bon et varié car chaque partie peut se dérouler de manière fort différente. Superbe !
Le système d'enchère est très bon, c'est vrai. Les parties ne sont pas très animées, et il me manque notamment un bon thème.
Je lui préfère sans aucune hésitation Modern Art(mon jeu d'enchère préféré à ce jour).
Sommaire serait le mot pour qualifier le plateau de jeu, simple pour le principe (gonfler les enchères pour récupérer les cartes présentées par l’Oya). Mais voilà dans toute cette simplicité, Knizia passe maître pour créer un jeu étonnamment subtil, génialissime !
Les joueurs doivent enchérir pour récupérer des cartes de couleurs (de 1 à 3 selon la volonté de l’Oya). Mais pas n’importe lesquelles : il faut choisir celles qui permettront, après en avoir fait la somme, d’avancer le plus ! Le joueur ayant le total le plus fort avancera de 30 points/cases, le 2ème de 20, le 3ème de 10, le 4ème de 5 et le dernier fait du surplace. Mais d’ici (ah ah), vous voyez la chose se compliquer : les cartes ont des couleurs différentes qui permettent d’avancer si on en a plus que les autres ! Celui qui aura une majorité dans une couleur avancera de 10 et le suivant de 5. Celui qui atteindra le sommet de la pyramide avancera de 20 et le second de 10.
Vous l’aurez compris, tout ce système d’interactions permet d’avancer sur le plateau de jeu (le joueur qui aura atteint le plus grand nombre sera grand gagnant). A force d’enchères et de bluff, vous devrez choisir les bonnes cartes qui vous permettront d’avancer le plus vite… pour avoir les moyens ensuite d’enchérir pour obtenir de bonnes cartes, etc…
C’est un jeu parfait, du grand art, indispensable… Je suis sous le charme.
Ps : ne choisissez pas ce jeu pour son thème car il n’est qu’un prétexte à une subtilité sans égale.
Incontestablement le jeu qui ressort le plus au cours de nos parties actuelles.
La mise en place est très simple et rapide, peu de matériel. Par contre le plaisir est intense et complet
Le double système de comptage (valeur marchande du bateau et nombre de marchandise par type) offre de multiple possibilité.
Bref un must !!
Incroyable. Je viens pour donner mon avis sur Medici, je parcours la fiche, et la quelle surprise, on me parle de Florence, de marchands, de cales a remplir !!! Ce jeu m'a ete explique de facon completement abstraite : "il y a des cartes ou des lots de cartes, tu encheris des points de victoire, les decomptes ca donne tant de points". Mais qu'importe le theme, tant que la mecanique est bonne ! (ce n'est pas vraiment vrai, j'aime bien les themes...)
Mais la mecanique est bonne, meme si la difficulte essentielle vient du fait que la valeur du lot depend beaucoup des lots ulterieurs, et un peu des quelques cartes ecartees face cachee. Bref, un bon jeu d'encheres. Pas mon prefere de Knizia (essayez Fabrik der Traüme qui est incomparable !!!), mais un bon jeu.
Ca fait du bien de découvrir un jeu sympa, c'est pas tous les jours., quoi que avec certain ! Médici ou comment faire mieux que le poker, vive le bluff.
Seul défaut, c'est pas beau, mais alors pas beau du tout, voire même que la lisibilité n'est pas des plus facile. Mais c'est le seul défaut.
Voilà un grand cru de Reiner Knizia !
Il ne brille pas par son originalité mais par son efficacité.
Le principe d’enchère si souvent utilisé est ici accommodé d’un parti pris de bluff qui lui donne des petits cotés « Poker » très sympathique.
D’habitude, les jeux d’enchères ne prennent leur vraie saveur qu’avec un nombre de participants minimum. Mais le bluff permets ici qu’il garde toute sa saveur aussi à 3 joueurs.
Les parties sont courtes et la compétitivité très élevée. Les choix sont cruciaux et comme il faut jouer tout le temps, il n’y a pas de temps morts.
Je me souviens encore avec émotion de nuits complètes de Medici et son ambiance de tripot !
La simplicité des règles permet de prendre du plaisir, que vous soyez un joueur invétéré ou un néophyte complet.