J'ai joué un très grand nombre de parties de ce jeu, quasiment toujours à 2 joueurs. Ce qui me plaît, c'est que pour une fois, la fin n'est pas pré-déterminée et elle arrive quand les joueurs le décident, et donc nous jouons systématiquement en partie longue (on peut choisir aussi la partir courte), et quand un des joueurs prend le bâtiment qui conclue le jeu, on a l'impression d'être allé au bout de ce tout qu'on voulait faire et c'est TRÈS satisfaisant. Au final, le compte des points n'est qu'accessoire (bon plus on fait de points, mieux c'est!), je suis contente d'avoir passé un bon moment de jeu.
Je dis sans surprise car je fait parti de ces joueurs habitués à l'univers Rosenberg, et là, le design, les ressources, les bâtiments, le plateau perso, bref tout nous ramène à son univers. On pourrait s'en lasser, certains s'en lassent, moi pas encore. Dans Ora & Labora, la subtilité qui le différencie des autres vient de la gestion de nos ouvriers (ici 3 moines). On ne les récupère qu'une fois qu'ils sont tous les 3 posés, ce qui peut prendre plusieurs tours. Or, on espère les récupérer le plus vite possible. Pour accélérer cette rotation, la solution consiste à travailler pour les adversaires (mais ça, ce sont eux qui le décident, alors il faut avoir des bâtiments qui les intéressent...), mais ce cas de figure peut aussi se retourner contre moi, car s'il ne me reste qu'un moine à placer et que mon adversaire l'envoie travailler pour son compte, voilà l'action que j'avais programmée bloquée... or, comme dans tous ces jeux de gestion et d'optimisation, chaque action est comptée... Bref, un jeu plein de dilemmes, très bon à 2, 3 comme 4 joueurs. Et comme toujours, la version solo qui permet de viser l'optimisation totale sans ce chieur de Loïc ou ce rascal de Jérôme. Yark yark.
Ah que ce jeu est bon! Attention, je suis très subjectif, j'adore les jeux de Rosenberg! D'ailleurs je pense qu'on est ici dans la pure veine de ses jeux de gestion. Entre Agricola, Caverna, Terres d'Arles et le festin d'Odin, on est ici vraiment en terrain connu. J'aime beaucoup tous ces jeux qui se ressemblent, partagent quasiment chaque fois des mécaniques, mais donnent tout de même chaque fois un petit gout différent qui rendent chaque jeu intéressant, permettant très clairement de varier les parties. On reste tout de même dans ce que Rosenberg fait très bien, la gestion de ressource, permettant la construction de batiments, générateurs de points de victoires.
Les règles sont facilement assimilées, elles ne sont pas complexes et c'est une bonne chose, le jeu s'engage très vite, c'est fluide, c'est agréable, et il y a vraiment moyen de se casser la tête!
Il n'y a pas la contrainte territoriale qui fait toute la tension d'un Odin, ou d'un Caverna qui impose d'occuper tout l'espace, les batiments sont variés mais seront tous mis en jeux. Sa petite spécifité par rapport aux autres de la gamme? Je dirais la roue aux ressources. C'est un peu gadget, mais c'est intéressant et apporte une autre visibilité à la production de ressources. Chaque ressource non acquise par un joueur monte d'un cran sur la roue, permettant d'augmenter sa production au tour d'après. C'est plus une question de présentation qu'autre chose, mais ce n'est pas désagréable.
Etonnament, ma première partie ne m'avais pas transporté, même si j'avais passé un bon moment. Mais au bout de quelques parties, vraiment rien à dire, le jeu tourne formidablement bien, tout est à sa place, pas d'action superflue, c'est tendu à souhait, fluide et agréable, bref, du grand jeu de gestion, ni trop complexe, ni simpliste.
A noter que le jeu se joue très bien à 2!! Je pense que comme souvent, Rosenberg propose une version solo à son jeu, où il s'agit d'optimaliser ses coups pour scorer un maximum, mais je n'ai pas tester. Au final et pour conclure, ceux qui aiment Rosenberg et son Agricola ne devraient pas bouder cette boite bien remplie qui ne décevra pas, à partir du moment ou on ne s'attend pas à une révolution ludique. C'est une nouvelle variation d'un même thème, mais d'un thème superbement maitrisé par son auteur, qui se permet dès lors de me revisiter encore et encore, au grand plaisir de joueurs qui comme moi, aiment découvrir les petites touches différentes qu'il aura distillé dans ces jeux! J'avais évoqué la quadrologie que formait Agricola/Caverna/Terres d'Arles et le festin d'Odin, je pense qu'on se doit d'y inclure Ora et Labora.
Ceux qui n'ont pas aimé sa mécanique de gestion ne devraient pas à mon sens trouver de quoi changer d'avis dans cet opus.
Bref: excellent jeu!!!!
merlin
La roue de production est une très bonne idée mais je trouve le jeu inutilement long, au point que je ne joue plus qu'en version "partie courte".
La transformation de ressources, puis transformer ces ressources en autres ressources, puis les transformer pour faire des points de victoires, vous avez compris ça en devient rébarbatif.
On joue du coup des fois en mode automatique sans réel plaisir.
Autre bémol la construction de bâtiments qui ne sers pas, on les construit juste pour marquer des points.
Le jeu n'a pas que des défauts bien sûr, ça reste un gros jeu de gestion mais je n'accroche pas trop non plus. Pas le meilleur Uwe pour sûr.
Avis à ceux qui aiment se creuser la cervelle : ce jeu est pour vous! Venant tout droit des méninges de Mr Uwe "Agricola" Rosenberg, ce jeu a toutes les subtilités des jeux de Mr Uwe : placement, transfromation des ressources, construction de bâtiments, etx, etc ... Le système de la roue de production est vraiment bien trouvé. tourne bien à 2 jusqu'à 4 joueurs.
Les + :
- Qualité du matériel
- Rejouabilité
- Complexe
- Roue des ressources
- Stratégies multiples
- Plusieurs modes de jeux
- Tourne très bien à 2
Les - :
- Parfois un peu long
- Peu accessible
- Nécessite de jouer régulièrement car il est bon de se rappeler des cartes pouvant arriver au fil des âges.
Bilan :
Pour joueurs-euses expérimenté(e)s et aimant se creuser les neurones, c'est du tout bon !
J’avais entendu bien des choses sur Ora & Labora, et pas spécialement positives (usine à gaz made by Rosenberg, que ce n’était ni aussi bien qu’Agricola ni que Le Havre, ora et laborieux etc)
Je me porte à faux de toutes ces affirmations, du moins en grande partie.
Certes, les 2 livrets de règles + la mise en place et surtout l’aide de jeu où sont listés les bâtiments ne font pas vraiment envie car on voit tout de suite que c’est du lourd, y compris dans la présentation. Mais bon, ; nos amis allemands ne sont pas spécialement connus pour leur sens du design et de la présentation. Par contre, ils sont connus pour produire des jeux de gestion efficaces, qui ont du corps. Considérant ces postulats, Ora & Labora est résolument germanique !
Ora & Labora (OL) est un jeu de 2 à 4 joueurs, également pourvu d’un mode solo. On a aussi l’option de jouer des parties longues (en 24 tours + tours bonus) ou courtes (12 + 1 tour bonus).
OL n’est pas sans rappeler les Châteaux de Bourgogne par bien des aspects : gestion de domaine, notion d’adjacence des tuiles (comme pour les animaux dans CdB) sauf qu’ici il y a un côté placement d’ouvriers et activation de bâtiments en plus.
On commence le jeu avec 6 ressources de base : le bétail, les céréales, la tourbe, le bois, l’argile et l’argent (pièce de monnaie), 3 pions (1 prieur et 2 frères convers) et 4 cartes d’agglomération de départ, une terre (plateau personnel) sur laquelle il faudra rajouter les cartes de ressources de tourbe et de bois ; au fil du jeu, et sans que cela coûte d’action, il sera possible d’entendre sa terre au moyen de districts (qui se rajouteront en haut ou en bas) et de lopins (qui se rajouteront en à droite ou à gauche)
Une partie est divisée en manches, elles-mêmes subdivisée en tours (nombre de joueur + 1, car le 1er joueur d’une manche joue 2 fois, au début et à la fin). Un tour consiste à n’éxécuter qu’une seule action au choix parmi 3 : déforester / détourber, placer un pion dans un bâtiment pour activer sa fonction, ou construire un bâtiment en s’acquittant des ressources nécessaires et en observant les contraintes de placements, rappelé »s sur les cartes, et forcément contingü à un élément déjà construit pour le monastère. On ne peut jamais construire sur une forêt ou une tourbière ; il faut donc extraire les ressources avant que l’emplacement ne soit constructible, par contre, les ressources prélevées ne se reconstituent pas. Le 1er joueur change à chaque manche dans le sens horaire. La roue sert à la fois de compte-tours et de compteur de ressources (lorsqu’une ressource est prélevée, le compteur retombe à 0).elle est décalée d’un cran dans le sens anti-horaire à chaque changement de manche.
5 fois dans la partie interviendra une phase d’agglomération pendant laquelle il sera possible de construire une agglomération moyennant énergie et nourriture à défausser dans la réserve générale, proportionnellement au prestige de l’agglomération. L’importance de ces phases est cruciale car ce n’est que là que l’on peut construire ces agglomérations, et elles rapportent de nombreux points en fin de partie, pour elles-mêmes, mais aussi pour les cartes qui les entourent (pas en diagonale)
Plus on avance dans la partie, plus on aura accès à des bâtiments puissants, qui transformeront les ressources de base en biens qui rapporteront des PV.
Au terme de la dernière phase d’agglomération, on est autorisé à reprendre placer encore une fois son prieur sur l’un de ses bâtiments ou sur un bâtiment adverse, sans surcout, pour l’activer une dernière fois, y compris si un pion s’y trouve déjà : c’est la manche bonus
Sont décomptés ensuite : les points de denrées transformées + les trésors (tuiles 5 pièces) accumulés devant soi, les bâtiments qui scorent individuellement leur valeur inscrite dans le bouclier, et les agglomérations (score de chaque carte agglomérations + cartes mitoyennes, on considère cette fois les chiffres dans les cartouches rouges et non les boucliers). Il y a donc une importance dans le placement relatif des bâtiments et des agglomérations, dans la mesure où une valeur d’agglomération peut être décompté plusieurs fois si cette carte se situe à la périphérie de plusieurs agglomérations
Mon feeling :
Les + : aucun bâtiment n’est identique, la rejouabilité est par conséquent énorme, de même que la courbe d’apprentissage : vous n’avez pas fini de faire le tour du jeu (si l’on peut dire), car de très nombreuses combos sont possibles
Les - : c’est long , oui, et alors ? Quand c’est pour Starcraft ou Twilight Imperium c’est encore plus long et personne ne s’en plaint. Question de point de vue, donc…Non, moi ce qui m’a un tantinet déçu c’est le côté trop tranquillou car on est dans un jeu de gestion de ressources pur, pas de coups vaches, pas de catastrophe à gérer, pas d’objectif court terme. Tout cela manque un peu de pression pour mes critères. Ora Labora n’est pas du tout punitif ; vous ne marquerez pas de points négatifs pour ne pas avoir nourri ou ne pas avoir atteint un objectif, tout simplement car il n’y en a pas. Le jeu est donc définitivement stratégique avec une once de tactique pour optimiser le placement des prieurs (qui ont le pouvoir d’activer un bâtiment juste construit au même tour). La touche religieuse aurait pu être un peu mieux rendue (avec des faveurs divines ou que sais-je)
Autre point qui me gène : la non lisibilité des scores en cours de partie. Comme un Concordia ou un Maîtres Couturiers, vous n’avez le résultat des courses qu’à la fin, sans décompte intermédiaire.
Risque d’Analysis Paralysis avec des joueurs qui voudront scruter l’ensemble des plateaux persos à chaque tour, et dans ce cas, effectivement, vous en aurez bien pour 4h hors règle à 4.
En conclusion, je trouve que la note moyenne des tric traciens à 8.2/10 est tout à fait bien sentie, car c’est aussi la note que j’ai envie de donner à ce jeu, agréable, mais qui manque un peu de relief, en dépit des cases de montagnes ^^ En denrier lieu, les plateaux persos sont un peu fins, et les tuiles / cartes un peu petites, même si -vu la quantité de ressources à brasser- il était difficile de faire autrement.
Jeu pour des studieux. Le contexte est industrieux, assez concentré. Mais il y a quelque chose d'addictif dans "Ora et labora". On veut y arriver, coûte que coûte, même si ça fait plus de deux heures que l'on joue. Il peut être joué seul, à deux, à trois ou à quatre. En fonction du nombre de joueur, c'est presque un jeu différent. Il y a une version lourde et une version allégée, ce à quoi s'ajoute un contexte français ou irlandais.
Le système de roue de production est malin ; le mécanisme permettant d'utiliser les équipements de ses adversaires en les payant mais en mobilisant leurs ecclésiastiques peut mettre une sacrée pagaille dans la programmation qu'ils ont établi. Mais c'est bien vu. Ca crée de l’interaction et ça oblige a regarder ce que font les autres. Il faut beaucoup échanger dans une partie d''Ora et labora"
Tout le jeu est en carton, plus ou moins épais (j'aurais aimé avoir des plaques de terrains un peu moins fines...) mais les pièces sont assez bien décorées.
J'ai au un petit coup de foudre pour ce jeu acquis récemment, cinq ans après sa sortie. Je l'aime bien.
(Avis rédigé le 21/10/2015)—
J'adore ce jeu !
Les règles sont simples et le déroulement du jeu fluide. Je trouve les couleurs et illustrations du jeu très belles. La durée des parties peut se fixer à l'avance en jouant une partie courte ou longue. Les parties longues sont toutefois plus intéressantes car elles mettent en jeu tous les bâtiments. Dans tous les cas on ne voit pas le temps passer !
Pour moi, Ora & Labora a su se hisser un cran au-dessus de Caverna et Le Havre (je ne possède pas Agricola et n'y ai jamais joué), probablement parce qu'il ne présente pas la contrainte de nourriture et qu'il est moins frustrant en laissant plus largement la possibilité d'enchaîner les combos de transformation de ressources pour marquer des points.
Certes, la frustration générée dans Le Havre et Caverna est grisante intellectuellement, mais il est aussi jouissif d'utiliser plus d'une fois une combinaison de bâtiments pour marquer plein de points de victoire. C'est ce qui est très gratifiant dans Ora & Labora.
L'agencement optimal de son domaine est un jeu dans le jeu : il faut anticiper ses constructions d'agglomérations pour bien préparer son domaine en défrichant, en achetant des lopins et des districts afin de maximiser ses points de bâtiments et d'agglomérations en fin de partie.
On reproche souvent à ce jeu ses petites cartes aux inscriptions illisibles... Il y a du vrai, mais comme pour tout jeu, au bout de quelques parties, vous connaîtrez par cœur les noms des bâtiments, leurs coûts et leurs fonctions. Les illustrations suffiront pour les identifier.
Autre reproche fait à ce jeu, abusif selon moi, est l'absence d'interaction entre les joueur : faux ! Un joueur peut construire un bâtiment, au nez et à la barbe d'un adversaire afin de le freiner dans sa progression de marquage de points de victoire. L'adversaire pourra cependant toujours utiliser ce bâtiment mais en payant le propriétaire du bâtiment, ce qui le gênera suffisamment pour l'obliger à modifier sa stratégie. Outre le fait de construire des bâtiments désirés par ses adversaires, leur payer des contrats pour les obliger à placer leurs ecclésiastiques et limiter leurs actions est aussi un bon moyen de les gêner.
Ce jeu regorge de façons de marquer des points et il faudra nécessairement changer de stratégie car vos adversaires vous bloqueront forcément.
Le vrai reproche que l'on peut faire à Ora & Labora ne relève pas de sa conception mais de sa réalisation : la découpe des tuiles ressources lors du dépunchage laisse à désirer. Problème rapidement résolu en demandant au SAV Filosofia de vous envoyer un nouveau set, correct. Excellent SAV au demeurant !
Ora & Labora est un excellent jeu, une valeur sûre avec beaucoup de matériel et un thème fort.
Pour info :
— la police de caractères du jeu est Dominican :
http://www.dafont.com/fr/search.php?q=dominican
— un superbe plateau individuel de ressources à imprimer et plastifier :
https://www.boardgamegeek.com/filepage/75712/ora-resource-board-v12
Que ce jeu est bon. Une fois qu'on est dans la partie, on n'en décroche point.
C'est un jeu de gestion, de placement et d'interaction avec les autres joueurs grâce aux contrats de travail.
Les + : Très peu d'aléatoire, des choix draconiens et beaucoup de possibilité de faire des points, par les bâtiments mais aussi par les divers reliques disponibles.
Les - : Thème peu attrayant, jeu long voir très long
C'est à ma connaissance le plus abouti des jeux de U. Rosenberg. Il n'y a pas de hasard. Aucun hasard. Le jeu est long à mettre en place, très complexe, on est effrayé par tous les choix possibles, on joue essentiellement dans son coin (comme souvent dans les jeux de gestion à l'allemande et particulièrement ceux de l'auteur), mais on ne peut pas être insensible à la perfection de la mécanique de gestion des ressources (l'idée de la roue est excellente) et de pose des cartes sur notre plateau de jeu évolutif. Pour public très averti.
Bon bien sûr le jeu est bourré de qualités et d'inventivités ; j'avais beaucoup aimé Agricola, Le Havre et Loyang ; bref j'attendais cette nouvelle version avec intérêt...
Bon encore une fois que du bon, une impression quand même d'un Havre encore plus complexe... au final qu'avons nous ? Un jeu d'extrême optimisation, gestion très complexe qui ne me satisfait qu'à moitié : 23 ressources ! ( ça devient un peu délirant !) et la possibilité de jouer chez les autres : vu la taille des cartes, la taille des polices (à mon âge 50 balais, il me faut impérativement des lunettes), à 4 joueurs cela devient kafkaïen de voir à chaque tour (et se rappeler)les bâtiments de chaque joueur et ce qu'on peut y faire dessus...
Bref le jeu est bon clairement, mais je n'y jouerai volontiers qu'à deux, voire à 3 grand maximum. J'aime les jeux de gestion, mais là j'estime que le bouchon a été poussé un peu trop loin ; ça devient un "casse-tête" et non plus un "jeu" (j'avais eu la même impression avec Zertz - et pourtant je suis un fan de K. Burm)
Bref très bon jeu de gestion, clairement fait pour des geeks ; j'en suis un, mais là le jeu a dépassé mes attentes et les opus précédents me plaisent bien davantage...
Sans doute excellent à 2...
obligé bien sûr de mettre une bonne note globale vu l'intelligence de la machine ludique...
Sur la réserve après ma première, je pose enfin mon commentaire sur ce jeu après une vingtaine de nouvelles parties sur Ora & Labora. Et si j'adore la plupart des jeux de monsieur Rosenberg, celui ci m'apparait à la fois comme étant le plus calculatoire et le plus "relax". Je m'explique :
Contrairement à Le Havre, Agricola ou Caverna, vous n'êtes "pas obligé" de nourrir une certaine quantité de personne par tour, c'est en gros vous qui fixez combien vous voulez donner de nourriture à chaque phase. Et cette légère différence fait qu'il y a beaucoup moins de tensions sur les épaules des joueurs et également ce qui peut plaire à plus de nouveaux "pousseurs de kubenbois".
En parlant de kubenbois, je suis par contre déçu par la qualité des plateaux individuels des joueurs pour lesquels on avait été habitué à beaucoup mieux. Ceux ci sont très fins et se plient relativement facilement. Bémol.
Ensuite, pourquoi le plus calculatoire ? Car contrairement aux autres jeux de monsieur Rosenberg, ici, tout est révélé dès le début de la partie. Il n'y a en effet pas de cartes ou d'évènement venant se révéler au fur et à mesure de la partie. Cela implique que les joueurs peuvent prévoir bien plus de coups à l'avance, surtout à 2 joueurs où les tours peuvent durer longtemps.
Au final cela reste l'un de mes Rosenberg préférés car le thème y est très sympathique, la quantité de ressources différentes est agréable car à chaque partie on peut tenter une nouvelle voie de synthèse de points de victoire. Bref un excellent jeu pour joueurs très avertis.
Alors, on va passer vite sur le matos. Plateaux non carton (on est loin de Agricola), jetons aux angles qui,sendommagent facilement au depunchage, aide de jeux à découper soit même et ts très fines.
Voilà, le seul côté négatif du jeu est écrit, passons à la suite :
CE JEU EST GÉNIAL !!!!!!!!
Joue avec mon fils de 9 ans, il a adoré et on s'est fait une super bonne partie franchement génial. Il a fini à 40 points de moi, mais il a super bien joué. Ce jeu est un peu long, mais quel jeu. Je n'ai pas vu le temps passe.
À mettre au même niveau que Agricola.
Dommage pour la qualité du matériel.
J'avais étalé sur la table
Son doux boitage qui me plaisait
Puis on a joué sur cette table
Dans ce boitage, mon envie a disparu
Et j'ai crié, crié, Uwe, pour qu'il se reprenne
Et j'ai rejoué,rejoué, oh! j'avais trop de peine
Je me suis assis près de mon jeu
Mais le beau jeu s'était enfui
Je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir, pour me guider
Et j'ai prié, prié, Uwe, pour qu'il revienne
Et je n'ai pas rejoué, pas réjoué, oh! j'avais trop la flemme
J'ai rangé ce doux boitage
Comme une épave sur mon étagère rouillée
Et j'ai crié, crié, Uwe, pour qu'il revienne
Et j'ai rejoué, réjoué, au Havre et ça vaut la peine
Pour ceux qui aiment la gestion et le développement pur et dur, ce jeu est une perle. Je le place aisément au-dessus d'Agricola qui est pourtant la référence de sieur Rosenberg.
Déjà l'abondance dans la boîte. Des tonnes de tuiles et encore elles sont recto verso.
Le système de roue pour les ressources est génial et laisse le champ libre à toutes formes de stratégies dans le temps.
Dans Agricola, le seul défaut que je lui trouve c'est la non interaction entre joueurs. Dans Ora & Labora, le fait de payer un pichet de vin aux moines ouvriers des adversaires fera souvent mal.
Pour l'ambiance, j'aime bien le fait que l'on puisse choisir entre la la France et l'Irlande même si il n'y fondamentalement pas de changements.
En solo, c'est là pour le coup un véritable plaisir que je place bien au-dessus d'Agricola. Par contre lancez-vous quand le temps vous permettra de faire une partie car les parties sont souvent longues comme on aime...
Moi qui suis un fan de la série des Anno, Ora & Labora est ce qui s'en rapproche le plus en terme de gestion de ressources.
Un vrai plaisir.
On retrouve des sensations très proches du Havre pour ce jeu de gestion de qualité. Construction de batiments uniques qui arrivent au fur et à mesure, utilisation des batiments des autres....
Certains reprocheront cette trop grande proximité. De mon coté cela ma plutot séduit. Ora e Labora offre une variante intéressante du Havre avec sa propre manière d'appréhender les choses. La roue des ressources est bien pensée (finie les manipulations fastidieuses), le scoring sur les batiments d'agglomération rend la construction des batiments encore plus intéressante avec l'importance du placement de ceux ci. Bref un jeu de gestion riche et prenant qui séduit.
Ces moines là n'ont sûrement pas fait voeu de pauvreté !
Heureusement pour nous ! Quand on aime manipuler les biens et les ressources, quand on aime se sentir riche et développé, ce jeu est un bonheur.
L'abondance... Certains s'y perdent, d'autres y nagent avec un plaisir non dissimulé. Je fais partie de cette deuxième catégorie, si tant est que le jeu soit bon.
Et celui-ci l'est, assurément ! Aucune ressource n'est de trop, aucune n'est là par hasard. Tout s'imbrique et est parfaitement logique, on sait ce qu'on fait et on sait pourquoi on le fait. Et on prend plaisir à le faire, c'est bien là le plus important !
Du "coopétitif" qui réussit un fabuleux équilibre, jouer avec vos confrères alors que vous rivalisez pour la victoire... c'est un bonheur, un jeu ou vous n'êtes jamais bloqué et ou tous les retournements de situation peuvent être mis à profit... ou pas :)
A jouer, vraiment.
Qu'est-ce que donc ?
Il s'agit effectivement d'un mix entre Agricola (plateaux, ressources) et Le Havre (bâtiments). Dans le détail, on a :
Les atouts:
Interactivité : le fait de jouer chez quelqu'un d'autre en lui bloquant un pion est assez retors.
Le mécanisme de la roue est très original
La possibilité d'activer immédiatement son bâtiment avec le prieur.
Les règles sont assez simples au final
La rejouabilité (il y a 2 faces : Irlande et France)
Les points faibles :
Le thème est plaqué et la mécanique assez convenue au final :j'ai pas l'impression de prier et travailler mais plutôt de me livrer à un exercice comptable en optimisant le remplissage des cases de mon tableur Excel. Car tout le sel du jeu est là : prendre les meilleurs bâtiments et bien les placer afin que les agglomérations rapportent un max à la fin.
Certaines pièces du matériel sont un peu juste (plateaux individuels trop fins, cartes parfois peu lisibles)
Les joueurs expérimentés sont clairement avantagés (ils ont eu le temps d'apprendre par coeur les actions des bâtiments et peuvent tout planifier à l'avance), même si le jeu comporte une bonne dose d'opportunisme (prendre la ressource au bon moment pour en avoir un max).
La multitude de ressources disponibles dans le jeu peut perturber les débutants.
Etre 1er joueur est un avantage, surtout en début de partie (le 1er joueur fait 3 actions, là où les autres n'en font qu'une)
Ora et Labora reste néanmoins un jeu agréable. Les parties sont longues, mais on ne voit pas le temps passer. Il est plus sympa qu'Agricola, mais ma préférence va quand même Aux Portes de Loyang.