Mélange de confrontation (soft), de développement et de gestion de ressources, SCYTHE est un mélange de mécanisme innovant aux premier abord complexe, mais une fois maîtrisé le bestiau, quel plaisir ! Et le matériel !!!! Bref ne boudez pas votre plaisir, jeu inclassable.
Scythe est un jeu hybride bâti sur un cahier des charges plutôt musclé:
- Il faut qu'il y ait des paysans et des gros robots.
- Il faut que ce soit un jeu de gestion stratégique.
- Il faut qu'il soit cérébrale pour les experts.
- Mais aussi fluide et ergonomique pour les amateurs.
- Il faut qu'il soit interactif.
- Et pas trop long.
- Et pourtant jouable de 1 à 5 joueurs (et même jusqu'à 7 tiens).
- Il faut qu'il soit assez combinatoire et/ou asymétrique pour assurer une bonne rejouabilité.
- Il faut qu'il soit le moins abstrait possible.
- Il faut absolument que ce type s'occupe des illustrations.
- KS is the answer.
Pas simple!
Mais stimulant.
À l'arrivée on obtient un compromis tout-à-fait convaincant et intéressant mais qui, nécessairement, laissera dubitatif les adeptes du contrôle total comme les amateurs de bac-à-sable.
On a affaire à un presque 4x dopé à la course aux points de victoire, emballé dans les séduisants atours d'un thème et d'illustrations imparables, propulsé par un canevas de mécanismes bien dosés, et tempéré par un soupçon de hasard.
La mise en place répond à une soupe combinatoire: chaque joueur reçoit un plateau de faction unique associé à un plateau joueur unique assorti d'un point de départ spécifique.
Ce trio brasse un ensemble de capacités spéciales et d'orientations stratégiques privilégiées qui garantissent l'asymétrie revendiquée par le jeu mais pose l'insoluble question de l'équilibrage.
Toutes les combinaisons sont-elles équivalentes entre elles?
Certaines factions sont-elles plus avantagées que d'autres?
Ces avantages déséquilibrent-ils le jeu de facto?
Toutes cette belle mécanique sur-éditée n'est-elle donc pas vaine compte tenu de cet aléa préliminaire?
Réponse: c'est pas faux.
Les configurations sont à vrai dire suffisamment nombreuses pour abandonner toute idée d'équivalence parfaite. Ce n'est apparemment pas le but de la manœuvre. Mais c'est peut être justement cette profusion de variables qui permet au jeu de retomber sur ses pattes: quelque soit la combinaison obtenue il y aura forcément quelque chose de valable à en tirer.
Pour gagner il faut avoir un plan, comprendre le plan des autres, et avoir un plan B pour amortir les imprévus.
Partant de là, chacun a sa carte à jouer, même si une faction peut sembler avantagée dès le départ. À l'usage, car Scythe s'apprécie dans la durée, il ne semble pas qu'un facteur déterministe soit en mesure de jouer les parties d'avance. À une ou deux exceptions près (qui ne regardent que les vétérans du jeu), aucune configuration de départ n'assure une stratégie gagnante à l'arrivée.
Donc voilà le topo, Scythe est assez imparable en plus d'être sexy, il propose quelque chose de modulable, intuitif, dense et riche. Il s'adresse à plusieurs profils de joueurs sans en privilégier aucun.
On pourra donc toujours trouver un p'tit truc à redire mais en définitive cet objet consensuel et rutilant s'impose avec une espèce d'évidence qui laisse difficilement indifférent.
J'ai vraiment été déçu alors que je voyais ce jeu depuis longtemps dans les boutiques, je m'en étais fais une idée (le background d'ailleurs me rappelle un vieux jeu sur PC : Syberia), mais la gestion de ressources est trop omniprésente, 90% du jeu consiste à gérer ses ressources (métal, bouffe, bois....), et c'est très long et inutilement complexe (du style pour avoir telle ressource, il faut tant de points de quelque chose et après seulement en dépensant tant d'or vous pourrez avoir la ressource), ainsi qu'à construire des bâtiments et permettre des améliorations. Le combat est très peu présent, d'ailleurs le système de combat est particulier, à quoi bon se faire affronter des grosses machines de combat avec une mécanique de jeu aussi légère à base de cartes? C'est dommage.
Je n'ai pas flashé sur le jeu, ce n'est pas du tout mon style de jeu, c'est dommage car l'aspect historique alternatif est original mais il aurait fallu mieux doser les paramètres mécaniques destinés à l'obtention des ressources. Si vous aimez les SUDOKU, les casse-têtes chinois et les comptes d'apothicaire, alors ce jeu est pour vous, par contre si vous préférez les wargames et le côté tactique militaire, passez votre chemin. Ils auraient vraiment pu faire autre chose en revoyant toute la mécanique du jeu. Au final c'est trop lent, ça manque de fun, ça manque d'interactivité entre joueurs et la résolution des combats est très pauvre je trouve, on ne jette aucun dé, ce fut une déception.
Un jeu très bien conçus, très beau, un peu complexe pour les néophytes, mais que c'est bien...Et pourtant j'ai quelques jeux au compteur, et j'aime être surpris par une mécanique. PS : Pévoyer plutot 2/3 h par partie
Que dire si ce n’est que c’est une réussite totale.
Je n’ai jamais joué à Scythe, donc j’attendais surtout un jeu familial qui puisse réunir les enfants comme les parents autour de la table.
La thématique du jeu fait tellement sens que mon fils de 5 ans (habitué à jouer) a pu appréhender les différents mécanismes vraiment facilement :
- tu donnes des ressources : tu gagnes en amitié
- tu démarres une bataille : tu perds en amitié
- t’échanges deux pommes pour faire une tarte
- tu te déplaces plus vite à vide
- tu lances les dés et déposent des ressources sur le plateau
Les objectifs sont également hyper clairs car totalement intégrés aux actions du jeu :
- gagner une bataille de tartes
- atteindre 8 tartes ou 8 amitiés sur la piste correspondante
- livrer des pommes ou des gemmes
- gagner 3 cartes sort
- remplir 2 quêtes ou améliorer deux actions
Les objectifs sont clairs et l’iconographie remarquable, notamment pour les cartes fabrication.
Les plus jeunes auront néanmoins besoin d’aide pour lire les cartes quêtes.
Côté matériel : des minis, un plateau très grand et coloré, des tuiles améliorations très épaisses, des gemmes et des pommes etc...
Le jeu familial pour jouer avec des enfants, mais pas que (une passerelle étonnante vers le jeu de gestion pour peu que les adultes se lancent dans le thème) qui restera dans votre ludothèque et dont vous vous ne lasserez pas ! Un must !
Du steampunk, teinté d'une atmosphère proche de 1984 où peu de pays contrôlent le monde. Ici camarade, tu vas gérer, te développer et montrer les muscles pour te battre ou pas. C'est assez tristounet comme ambiance mais j'adore.
J'ai vu pas mal de jeux. C'est le jeu qui, à mon sens, a la meilleure édition possible. Le matos est superbe et de très bonne qualité.
Attention à votre cercle de joueurs. Si certains jouent plus fréquemment que vous, il va être difficile de vous mesurer à eux. Et c'est aussi un reproche que je lui fais, pas facile d'y jouer si vous êtes un peu moins vifs que d'autres à ce type de jeu. Et c'est parfois frustrant pour certains.
Surcoté, il l'est peut être. Excellent, il l'est aussi. Donc jouez y, il ne sera peut être pas le meilleur jeu de l'univers comme on peut le lire dans certaines critiques. Mais la question à répondre est peut etre la suivante :
Comment faire un simili 4X (je dis simili car la partie Exterminate est plutot froide) et un peu de gestion en 2-3h? Avec Scythe. C'est ce jeu qu'il vous faudra, il amène les jeux de gestion ou on joue dans son coin à s'affronter un peu plus. Et c'est ca qu'est beau!
Edit : après plusieurs parties et du recul. J'ai un sentiment de frustration dans ce jeu, je ne l'apprécie plus du tout. Je laisse valide ce que j'ai écris. C'est un excellent jeu de gestion et de controle de territoire. Il ne me convient juste pas en fait. J'aime les jeux agiles quand il faut faire de la conquete de territoire (du plus simple : SmallWorld au plus complexe : Forbidden stars), c'est à dire que le jeu est fondé sur la mécanique de baston et pas de gestion qui, je trouve alourdit le tout.
Et quand je veux un jeu de gestion, j'aime l'aspect production relativement riche et l'aspect course.
Résultat: out of my ludotheque pour le moment.
Très agréable, tactique et fluide.
Les cartes sont magnifiques et le thème est exploité au maximum.
Il manque peut-être dans les mécaniques une manière de plus interagir ou freiner la progression des adversaires
Les + :
- Même si l'explication des règles peut être long, le jeu est très simple à prendre en main. Après 2-3 tours on a vite compris la mécanique.
- Joli matériel, et tous les dessins sont absolument magnifiques ! (de la boîte au plateau de jeu, en passant par les cartes Rencontres et Objectifs).
- Chaque faction a un pouvoir différent, qui plus est couplé à un plateau joueur aléatoire: ainsi, même si vous jouez 2 parties avec le même peuple, votre façon de jouer sera différente en fonction du plateau joueur
Les - :
- Prix
- Le design de la map, qui n'est pas attrayant je trouve (pourquoi ne pas avoir fait un design dans l'esprit des autres illustrations ?)
Les +/- :
- Qu'importe le nombre de joueurs, on utilise la même map (ce n'est pas comme Mare Nostrum ou Cyclades, où l'espace de jeu est plus réduit moins on est nombreux).
De ce fait, les parties à 2 seront relativement peu offensives (surtout si vous incarnez deux peuples positionnés aux opposés sur le plateau), car il faudra attendre plusieurs tours avant de rencontrer votre adversaire sur une case.
A l'inverse, je n'ai jamais joué au nombre maximum de joueurs (5 joueurs, 7 avec l'extension), mais je pense que ça doit être assez compliqué de se déplacer et de réaliser certaines actions.
Donc ce point est un plus ou un moins en fonction de vos attentes: si vous cherchez un jeu où le côté militaire est primordial mais que vous ne jouerez jamais à plus de 3, ce n'est peut être pas l'idéal. Tout comme si vous cherchez un jeu pour beaucoup (5 ou +) en privilégiant la partie expansion et production.
Au contraire, si vous vous en moquez éperdument, si vous aimez peu les combats et que vous ne comptez jouer qu'à 2 voire 3 joueurs (ou alors l'inverse), si justement vous aimez bien avoir cette variation d'importance pour la guerre en fonction du nombre de joueurs, foncez !
Conclusion : un des meilleurs jeux de stratégie, relativement simple à prendre en main, grande re-jouabilité, design magnifique.
Si je devais le comparer à d'autres jeux, je dirai que ce jeu est assez proche d'un Mare Nostrum avec un plateau à la Catan; plus complexe à jouer qu'un Cyclades ou Catan; mais plus simple à prendre en main qu'un Root.
...mais dans les 3h de notre partie nous avons eu le sentiment de rester dans notre petit coin de territoire sans véritablement interagir avec les adversaires si ce n'est le "voisin" le plus proche.
(1 seule partie à 5 joueurs - A retenter)
dans mon top 5 facile, que ça soit en multi (env 20parties) ou en solo (plus de 50 parties).
faux 4x (exploration soft et combats à utiliser avec parcimonie), vrai course aux objectifs, la tension monte au fur et à mesure des tours. on installe son jeu, on se place, on jauge la puissance de ses adversaires... dois-je combattre maintenant au risque de m'exposer ? quels actions vont me permettre de finir mes objectifs ?
et au final qui aura le plus de pv ? parce que oui, le gagnant ne sera pas forcément celui qui mettra un terme au jeu !
en solo, une des meilleures ia que j'ai pu jouer, 4 niveaux de difficulté et possibilité de jouer plusieurs adversaires.
excellent
Ensorcelé par son univers graphique puissamment évocateur, je piaffais d'impatience à l'idée d'explorer l'Europe uchronique de l'univers 1920+ conçu par le talentueux artiste polonais Jakub Rozalski.
Dans une Europe de l'Est tentant de renaitre des cendres de la "Der des Der", des héros sillonnent forêts glaciales, toundras et vallées encaissées à la recherche des bribes de la technologie de l'Usine, coeur du défunt empire techno-capitaliste qui dominait le coeur de l'Europe avant-guerre. Ils croiseront sur leur chemin d'honnêtes paysans œuvrant pour leur patries respectives, des vétérans et soldats démobilisés, tandis que plane l'ombre omniprésente de ces titanesques mechas se dressant dans le paysage, fantomatiques silhouettes mécaniques noyées dans la brume, telles les spectres industriels des cauchemars de la Grande Guerre...
Une fois passé le plaisir éprouvé face à un matériel de très haute qualité et lecture de règles constituant un modèle de clarté, il est l'heure de remonter le temps...
Le joueur va incarner l'une des cinq factions de cet univers fictionnel bourgeonnant (une adaptation en jeu video est sortie tandis qu'un RTS est en développement, et il y aurait même des projets de films ou de séries) : Empire de Saxonnie, Khanat de Crimée, Union Rusviet, République de Polonia ou Royuame Nordique, chacune comportant un héros et de redoutables mechas, force de frappe de leur nation, par ailleurs présente sur le plateau sous la forme d'ouvriers et de bâtiments producteurs de ressources ou pourvoyeurs de bonus.
Ces cinq factions déjà asymétriques se combinent avec cinq cartes thématiques (ingénierie, mécanique, industrie, patriotisme, agriculture) orientant la stratégie du joueur, d'où une grande variété de configuration de départ, gage de rejouabilité.
A partir de là, les joueurs alternent leurs actions (déplacements, production de ressources, constructions de batiments, recrutements divers permettant de déployer des unités ou d'obtenir des bonus augmentant l'efficacité des actions et réduisant les coûts de développement...)
Une des originalités du jeu (du moins à mes yeux de quasi-néophyte de l'école kubenbois) est que les ressources restent sur le plateau, ce qui rend leur protection importante sous peine de se les voir rafler par d'avides adversaires opportunistes.
Ce qui frappe, c'est que l'ambiance est magnifiquement servie par la technique du jeu, loin de n'être qu'un habillage plaqué sur une mécanique comme cela est trop souvent le cas dans de nombreux jeux "à l'Européenne".
Outre le graphisme omniprésent (sur les cartes, les plateaux de jeux...), le système des rencontres que peuvent faire les héros y contribue grandement: une carte magnifiquement illustrée présente une situation évocatrice et propose des choix au joueur (vais-je trinquer avec le vieux vétéran me racontant ses souvenirs de guerre dans sa cabane perdue pour gagner en popularité et en expérience de combat ou l'enrôler de force pour déployer une unité ? A moins de piller sa demeure pour en tirer des ressources...).
Ainsi l'univers du jeu se révèle par petites touches au milieu des enjeux stratégiques...
Scythe m'a paru sans temps mort, l'appropriation étant relativement aisée une fois dépassé l'aspect initialement intimidant de l'iconographie des plateaux de jeu. Au final, elle s'avère très claire et astucieuse, et permet au joueur de se faire plaisir en raison d'un vaste choix d'actions proposées et de là, de stratégies possibles menant à la victoire.
10 Grands objectifs existent, parmi lesquels il suffira au joueur d'en atteindre 6 pour stopper la partie, la victoire allant alors au plus riche.
L'argent généré en fin de partie découle du nombre d'objectifs ainsi atteints, du nombre de territoires occupés, du nombre de ressources contrôlée, le tout assorti d'un multiplicateur fonction de la popularité de la faction.
Là encore, ce dernier point sert la thématique: il n'est point question d'être tant un guerrier conquérant dans un monde qui n'a que trop souffert de la Guerre. La popularité retranscrit d'une certaine manière l'aspiration de ces peuples à reprendre le chemin des champs, saisir la cognée du bucheron ou le piolet du mineur et de pouvoir , enfin, déposer les fusils....
Un jeu magnifique, passionnant de bout en bout, où l'on ne s'ennuie jamais alors que le rythme de la partie s'accélère à mesure que le jeu se développe.
Signalons également, bonus non-négligeable pour les joueurs solitaires, la présence d'un deck de cartes "Automa", permettant de gérer un joueur IA offrant plusieurs degrés de sophistication et de pugnacité, allant de "l'Autometta" débonnaire à "l'Ultimaszyna" ultra-agressif...
Et si l'on souhaite davantage de variétés ou des parties à plus de 5 joueurs, l'extension "Invaders From Afar" met en scène deux nouvelles factions, les courageux highlanders d'Albion et les furtifs Togawa venus de d'Extrême Orient...
Un Tric Trac d'Or amplement mérité, et je gage qu'il ne s'agit pas là du dernier trophée que raflera ce grand jeu.
Depuis la rédaction de cet avis deux extensions sont sorties...
" Conquérants du Lointain" introduit deux factions supplémentaires, le Shogunat de Togawa et le Clan Albion, disposant de capacités particulières de déplacement (permettant de rallier des points précédemment marqués au cours de la partie par le Heros) au prix de la capacité traditionnelle du Mech "Vitesse". Signalons également que pour compenser cette relative lenteur, ces deux factions débutent sur la masse de terre menant à l'Usine, sans avoir à traverser les fleuves qui barrent initialement les autres factions.
" Stratèges des Cieux", comme son nom l'indique, permet de survoler le conflit au moyen de nefs volantes que n'aurait pas reniées Jules Verne. Elles disposent de capacités offensives et défensives qui peuvent être au choix des joueurs les mêmes pour tous ou au contraire uniques à chaque faction, tirées dans un paquet de cartes, renforçant ainsi l'asymétrie initiales des belligérants.
Cette extension contient aussi des "modules" permettant de modifier les conditions de fin de jeux, permettant ainsi de renouveler le plaisir en cassant les stratégies bien rodées...
Récemment, "Le Réveil de Fenris" propose une ambitieuse campagne en 8 scénarios permettant de jouer dans un esprit "legacy", chaque scénario étant susceptible d'introduire de nouvelles mécaniques de jeux surprises (certains éléments de jeux étant conditionnés dans des emballages conservant le mystère...)
Les passionnés pourront même améliorer le visuel du jeu au moyen de ressources en 3D magnifiques, de pièces métalliques frappées aux emblèmes des diverses nations du jeu, voire, pour les plus fous, de craquer pour les splendides méchas en metal, le tout sur un tapis néoprène de toute beauté...
Pour conclure, il serait faux de dire, à l'instar des Albionais que : "out of Scythe, out of mind..."...
Bien au contraire, il me manque déjà......
Scythe est certainement l'un des jeux qui m'a le plus séduit dans les dernières années. Je trouve qu'il a un vraie élégance dans ses mécanismes de jeu. Sa force pour moi, c'est la combinaison entre sa fluidité et l'imaginaire qu'il déploie. Ce deuxième point passe beaucoup par la qualité de son matériel qui est excellent, mais pas seulement. Il y a une vraie ambiance dans le jeu, que l'on ressentir même dans ses mécaniques. Cela peut être perturbant... les méca des illustrations peut faire penser à un jeu guerrier, mais il n'en est rien. Evidemment, pour les joueurs amateur de jeux de conquêtes et d'interactions fortes cela peut être décevant. Mais à y regarder de plus près, le jeu met aussi en scène les ouvriers, les paysans, les gens du peuple. Le jeu ne pousse pas forcément à la conquête (il faut surveiller sa popularité, les troupes vaincus ne sont pas éliminées du plateau...). Toutefois, on peut tout de même conquérir des territoires et cela est même recommandé. Une bonne expansion est gage de nombreux points de victoire. Mais c'est surtout un subtil dosage entre la gestion de ses ressources, le contrôle des territoires et de choix des avancements. Le jeu, et cela est une vraie force est extrêmement fluide. Le tour de jeu est rapide (on fait ou 2 actions maximum), permettant d'insuffler une réelle dynamique au jeu. De plus, pour un jeu de ce type, les parties sont raisonnablement longue (1 à 2h).
J'ai toujours pris plaisir à jouer... Dans mes victoires et mes défaites, il y a toujours eu des choses satisfaisantes... Je ne peux que recommander ce jeu (surtout à 4 et 5 joueurs). Il est à noter qu'il dispose aussi d'un excellent mode solo, ce qui ne fait que renforcer pour moi, la force de ce jeu...
Bienvenue dans le Royaume de la Mignonitude ! My Little Scythe c’est le jeu qui émerveille les enfants (mais les adultes se laissent attendrir également). Un jeu comme les grands mais adapté aux enfants où ils peuvent se sentir valorisés et confiants. Ici, il a conquis le coeur de ma fille de 10 ans.
Photos remarquables et chroniques ici: <https://www.tryagame.fr/bar-a-jeux-my-little-scythe/>
Rien que pour les graphismes des illustrations et le magnifique plateau de jeu, il vaut le coup.
Le système de jeu est pertinent (contrairement à ce que l'on pourrait croire, les affrontements ne sont pas si importants, surtout si on est peu nombreux et que la Saxonie ne joue pas).
La mécanique de jeu est assez fluide et il se prend très bien en main.
Chaque tour de jour est assez rapide, ce qui permet un rythme relativement rapide.
Je l'ai déjà dit, mais les illustrations sont sublimes.
My Little Scythe est d’abord une merveille d’édition : entre son incroyable thermoformage signé GameTrayz, ses ravissantes et conséquentes figurines animalières, ses superbes dés, gemmes et pommes, son immense plateau coloré, on est constamment enchanté, et la magie est loin de s’éteindre après l’ouverture de la boîte, puisque chaque manipulation la fait renaître – et j’imagine bien qu’en peignant de surcroît les figurines, elle doit être encore décuplée. L’attrait est ainsi invincible pour les enfants comme pour les adultes, à condition bien sûr d’être sensibles à ce genre d’univers.
Mécaniquement, My Little Scythe tient du tour de force : on pouvait tout redouter de la transformation d’un jeu aussi remarquable que Scythe pour satisfaire les enfants, et il faut bien admettre qu’on en reconnaît étonnamment bien le système, au point que My Little Scythe puisse très naturellement apparaître comme une excellente initiation à Scythe. Les simplifications touchent avant tout la taille du plateau, le nombre d’actions possibles, les possibilités d’amélioration, la quantité de trophées à récolter, afin de proposer une expérience nettement plus accessible et rapide, mais ces éléments ne sont pas pour autant évacués, simplement mis à la portée d’un public plus jeune.
En cela aussi, My Little Scythe a quelque chose d’exemplaire, tant il s’efforce de tenir compte de ce que c’est que de jouer avec des enfants. Il est court tout en laissant le temps de se développer, propose de l’interaction mais la canalise afin d’éviter toute frustration et sentiment d’injustice, et il limite grandement le hasard afin de mettre l’enfant et l’adulte à égalité, à partir du moment où le premier aura su assimiler les règles bien entendu.
Mieux, il propose des intelligences artificielles aisées à gérer qui ne sont pas tant destinées au solo qu’à des parties multijoueurs où les automates attirent l’éventuelle agressivité des joueurs (les combats de tartes, les vols de ressources), afin d’épargner à l’enfant le sentiment d’être attaqué par l’adulte ; tandis qu’une variante va jusqu’à proposer de jouer coopérativement contre ces automates, dans une admirable adaptabilité à ce dont l’enfant peut avoir besoin. Des fiches de réussite viennent même lui apporter en fin de partie un sentiment d’accomplissement avec de nombreux objectifs invitant à la rejouabilité et au surpassement, à côté desquels il pourra inscrire son nom et la date de leur obtention.
Ce Royaume de Pomme où l’on se bat à coup de tartes tout en tentant de préserver son rang d’amitié pourrait ainsi sembler le parfait jeu pour les enfants dès 8 ans, mais peu approprié aux adultes, alors que pour cette cible on peut commencer à espérer des titres plus universels, plus capables de plaire à tous, même dans leur simplicité. C’est que le thème et le matériel sont si enfantins que cette impression peut légitimement contaminer les mécaniques, et leur donner des allures bien plus puériles qu’elles ne le sont vraiment.
En effet, My Little Scythe est assez riche pour constituer un jeu de course léger et rapide mais parfaitement satisfaisant pour des adultes, pas plus simple qu’un Kingdomino par exemple, d’autant qu’à un certain degré de maîtrise du jeu, les tours doivent être si optimisés que la moindre erreur peut coûter la victoire. Il restera trop kawai pour beaucoup, sans que cela autorise le moindre dénigrement d’un jeu absolument incroyable, qui sait ne prendre ni les enfants ni les adultes pour des idiots et qui enchante aussi bien les uns que les autres.
L'intégralité de la critique de My Little Scythe et de son extension Le Gâteau dans le ciel est lisible sur VonGuru : <https://vonguru.fr/2020/09/05/my-little-scythe-et-le-gateau-dans-le-ciel-le-meilleur-jeu-pour-enfants/>
Hello,
Je joue à Scythe depuis le premier jour, je me demande pourquoi je n'ai jamais rédigé de critique mais voilà, c'est tout simplement le meilleur 4x de l'histoire des jeux de sociétés moderne, selon moi !
La rejouabilité, la rapidité des parties ... bref tout est parfait !
Règles assez complexes à assimiler. Il faut plusieurs parties pour que le jeu deviennent vraiment fluide. Surtout en ce qui concerne l'Automa. Réalisé par Automa Factory, c'est encore un truc de la mort qui tue où on ne comprend pas toujours comment il faut bouger les pièces. Certes, la variante solo est très bonne grâce à ce procéder si complexe mais bon... pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
La qualité du matos est exceptionnelle. Cartons épais, figurines solides, détaillées et magnifiques. Même le thème transparait dans ce matériel : l'aspect moderne représenté par le plastique, l'ancien, par le bois. Rien n'a été laissé au hasard.
Le thème steampunk est présent par ces différentes pièces mais on l'oubliera assez vite pour se concentrer sur ce qu'il y a à faire. Perso, je finis toujours par me dire que l'on est à une époque révolue et la présence des méchas ne me plonge pas plus que ça dans le steampunk. Ceci dit, ça ne me dérange pas, le principe est très bon.
Les mécaniques de jeu sont très bien pensées et équilibrées. Ici, pas de place au hasard. Pas de dés et le tirage des différentes cartes n'a rien de punitif. On fait avec et on progresse quoi qu'il arrive.
La rejouabilité est assez conséquente. Chaque partie ne ressemble en rien à celle que l'on a terminé.
Vraiment, Scythe est une pépite ludique. Je cherchais un gros jeu jouable solo et j'ai trouvé ce qu'il me fallait pour diversifier ma ludothèque sur ce genre d'ovnis.
Avis complet :
<https://rmo.blog4ever.com/scythe-1>
Amateurs de jeux rapides et légers ce jeu ne vous est pas destiné, qu'on se le dise.
En revanche si vous voulez découvrir un jeu dynamique, stratégique et immersif vous avez frappé à la bonne porte.
On ne présente plus l'As d'or 2017 de la catégorie expert mais je vais tenter de le faire quand même rapidement.
Scythe vous propose de vous immerger dans une Europe alternative de 1920. La poussière de la première guerre mondiale n'est pas encore totalement retombée que les différentes nations (Saxonie, Rusviet, Pologne, Nordique ou Crimée, pour le jeu de base) converge déjà vers l'Usine, haut lieu d'innovation technologique ayant produit les mechas durant la guerre.
Vous êtes donc à la tête d'une de ces nations. Chacune d'entre elle a envoyé un héros (et son acolyte animal) aux motivations diverses afin de prendre possession de la région et étendre les frontières de sa nation. Votre but sera donc d'explorer cette région afin d'y faire des rencontres et de découvrir de nouvelles technologies, d'étendre votre empire afin de contrôler toujours plus de territoire, d'exploiter les ressources qui s'y trouvent et enfin de repousser les éventuels ennemis que vous pourriez rencontrer sur votre chemin.
Scythe rentre donc dans la catégorie des jeux 4x (Exploration, Expansion, Exploitation, Extermination) et libre a vous de développer chacun de ces aspects de manière plus ou moins profonde durant vos parties.
Car oui, Scythe va vous demander de faire des choix. Des choix de stratégie, des choix de tempo et évidement des choix économiques. Et tous ces choix seront à la fois liés et déterminants.
Allez vous tenter d'imposer votre domination militaire en déployant vos imposants mechas dans la région ? Ou construirez vous plutôt une machine économique bien huilée afin de prendre vos adversaires de court dans cette course aux richesses ?
Car ne perdons pas l'objectif de vue : être le plus riche lorsque la partie se terminera.
Le jeu est fluide, dynamique et admirablement pensé : à son tour chaque joueur choisi une des 4 options qui s'offrent à lui sur son plateau de jeu. A savoir, déplacer ses unités, acheter des ressources, en produire, ou soutenir l'effort de guerre.
Chacune de ces actions étant appairée avec une autre parmi : améliorer sa technologie, déployer de puissant mechas, construire un bâtiment ou enrôler de nouvelles recrues.
Chaque plateau de joueur présente des associations d'actions différentes, ce qui rend chaque joueur unique dans les choix qui s'offrent à lui. Tout le monde peut tout faire, mais pas de la même manière.
Et tout l’intérêt vient de ces associations justement. Allez vous déplacer des unités ce tour-ci ? L'action associée étant l’enrôlement sur votre plateau alors que vous auriez aimé construire un bâtiment. A oui, mais si vous construisez vous ne pourrez pas vous déplacer ce tour-ci puisque l'action associé et celle de la production... Raaaah des choix, des choix !
L'asymétrie assumée de ce jeu va donc vous poussez a réfléchir à vos forces et vos faiblesses et à la manière d'en tirer le meilleur dans le contexte qui vous est proposé.
C'est bien beau tout ça mais on s'arrête quand ?
Ici, point de nombre de tours prédéfini, non.
Là encore, c'est malin, c'est rusé, c'est intelligent !
Le jeu présente une liste "d'objectif", "d'achievements" en quelques sortes. Lorsqu'un joueur en atteint 6 sur les 10 proposés la partie prend fin instantanément. Tension, frustration, course seront donc là pour envelopper le tout.
Evidemment ces objectifs correspondront en général à votre stratégie initiale : si vous avez déployer vos 4 mechas, vous avez atteint un objectif sur les 10 ! Bravo ! Mais que faire ensuite ? Quelle nouvelle orientation vais-je pouvoir prendre ? Et comment puis-je capitaliser sur ma stratégie initiale ? Construire des bâtiments ? Ce n'est que peut synergique... Alors qu'un objectif est de remporter une victoire lors d'un combat. Ah ?! Peut-être que mes mechas durement acquis pourrons me servir pour atteindre celui-ci...
Oui mais voilà, mettre fin a la partie en ayant atteint 6 "achievements" n'est en rien gage de victoire. Ce le sera parfois mais ce ne sera pas systématique. Car les étoiles (petits jetons que l'on place sur les objectifs atteints) rapporterons de précieux points ($) en fin de partie mais ne seront peut-être pas suffisant pour l'emporter...
Ajoutez à cela un game design de qualité, intelligent et tellement bien pensé. Les emplacements de vos unités révéleront, une fois celles-ci déployées sur le plateau, de nouvelles capacités et bonus ou coûts jusqu'alors inactifs. Tout se place parfaitement et chaque chose a une place bien précise. Un bonheur pour les maniaques de mon genre.
Enfin, Jakub Rozalski signe ici des illustrations d'une qualité folle servant admirablement le propos du jeu et permettant une immersion impressionnante dans ce monde à l'atmosphère particulière. Les géants de métal en arrière plan laissent planer une ambiance dérangeante sur les ouvriers travaillant des les champs. Car la faux (Scythe en anglais) symbolise aussi bien le labeur rural indispensable que le couperet fatal de la chose martiale.
Scythe m'a donc conquis (au cas où vous en douteriez encore), de part ses mécaniques simples et efficaces, son univers fort et très graphique ainsi que l'intelligence de la mise en oeuvre du propos.
Comptez au minimum 120 minutes de partie (pouvant aller jusqu’à 180 min avec de nouveaux joueurs) et 80€ pour faire l'acquisition de ce désormais incontournable du genre.
Pour purger ma peine, j'ai joué avec 2 automa. Franchement, pour commencer ce n'est pas le top. à moins de connaitre toutes les possibilités de l'automa sur le bout des doigts, on passe son temps dans les règles. Durée de la partie : 5 H en incluant les rangements. J'ai gagné, ça reste donc un jeu plaisant. Mais il vaut mieux jouer contre des semblables...