Non, mais... En fait... Je ne savais pas quoi mettre comme titre à cet avis...
« The Hunger » est un jeu de course, de deck building, de collection de cartes et de gestion d’objectifs. Un rapide coup d’oeil sur la description ou les règles du jeu fait immédiatement penser à… à… Rhaaaa… C’est quoi ce p’tit jeu déjà ? Alleeeeez ! Un jeu qui a eu son petit succès… Une bande d’aventuriers qui rentre dans un donjon pour y piller des trésors, et même qu’il ne faut pas faire de bruit… Bref… Tant pis… Ça me reviendra plus tard.
Ben oui… Ne tournons pas plus autour du pot : « The Hunger » souffre-t-il de la comparaison avec « Clank! » ? Reprenons chacun des points ci-dessous :
« The Hunger » est un jeu de course. Ho que oui. 15 tours. Pas 1 de moins. Peut-être un de plus pour certains. Quoi qu’il en soit, on ressent très fort la pression, surtout dans les derniers tours. En fonction du mode que vous choisissez (novice ou ancien ; d’ailleurs on passe vite au mode ancien, parce que bon, c’est un jeu de vampires, pas à un jeu de petits poneys), vous allez de toute façon très vite vous dire « OK, j’ai tout mon temps pour collecter mes cartes, engranger des points de victoire », pour après, très vite vous dire « Eeeeeh ! Mais il reste 3 tours en fait, je vais me faire griller !! ». Inutile de dire que si vous ne revenez pas au château (votre point de départ) avant la fin, vous n’avez aucun point de victoire. Enfin… Si ! Vous avez ceux que vous avez engrangés, mais ils ne vous serviront à rien. C’est juste la honte. Un peu comme ce beau costume que vous avez mis pour aller au restaurant. Sauf qu’arrivé devant la porte, le restaurant est fermé pour cause de transformation. Comparé à « Clank! », j’ai eu une impression beaucoup plus franche de course effrénée. A « Clank! », quand quelqu’un sort du donjon, la fin de partie se déclenche (pardon… Il reste 4 tours - 4 TOURS !! - avant que la partie ne s’arrête !), vous avez encore le temps d’acheter des cartes, grapiller encore parfois beaucoup de points… Ici, avec « The Hunger », on fait moins les malins. D’autant que les 15 tours sont annoncés dès le début. Donc, niveau planification, ça aide un peu. Et ça nourrit surtout le fort goût de « stop ou encore », parce qu’on a toujours envie de se gaver, encore et encore, et encore… Diantre ! Plus qu’un seul tour !!!! Où est mon ombrelle !?
« The Hunger » est un jeu de deck building. Et ça fait du bien. Pas un light deck building (façon « Narak » ou « Dune : Imperium »). Un vrai deck building. Alors, dans les deck building, soit vous avez un système qui favorise la boulimie, faisant grosso modo que vous avez envie d’acheter toujours plus de cartes, vous vous dites que c’est pas raisonnable parce qu’on perd la maîtrise de son deck, mais que, tout bien réfléchi, toutes ces cartes finiront par vous servir d’un tour à l’autre (« Clank! » notamment…) ; soit vous avez du light deck building (façon « Dune » ou « Narak ») où vous achetez vos cartes de façon très parcimonieuse, non pas parce que vous êtes un joueur raisonnable, mais parce que vous êtes limité soit par un nombre de tours total très restreint, soit par un nombre d’actions limité (soyons honnête hein… vous n’allez pas me la raconter… se gaver de cartes dans un jeu de deck building, ça fait souvent partie du plaisir hein… et quand on vous en empêche, ça vous laisse un goût de porridge sans sucre en bouche). Ici, avec « The Hunger », allez-y, lâchez-vous ! C’est fait pour ! Mais attention : faudra pas venir vous plaindre après… C’est un peu comme si dans « Dominion « on vous disait « Vas-y, tu peux acheter plein de cartes Domaine ou Duché ! Ça te fera plein de points de victoire, huhuhu… ». Mais votre deck, va s’alourdir, devenir de moins en moins performant… Bref… C’est vous votre propre limite… Et ça, ça pousse à être philosophe, non ? Hein ? Mais noooon… J’déconne ! Vous n’êtes tellement pas raisonnable…
« The Hunger » est un jeu de collection de cartes. Ben oui, tu l’as dit. C’est un deck building… Ha, non ! Différentes familles de cartes sont disponibles. Et, en fonction de vos objectifs, vous voudrez en acquérir certains types et en négliger d’autres. Cela m’amène directement à ce qui me semble être la clef de la réussite de ce jeu : la gestion des objectifs. Il y en a une brouette pleine sur le plateau. Vous pourrez en gagner de nouveaux, en échanger des anciens qui ne vous intéressent plus, jeter un coup d’oeil rapide à votre défausse (pour évaluer le nombre cartes que vous avez par famille) pour voir si tel ou tel objectif ne vaudrait pas mieux d’être complété finalement… Et vous connaissez l’adage : « choisir, c’est renoncer ».
Alors ? The Hunger » souffre-t-il de la comparaison avec « Clank! » ? Ben, non. J’adore « Clank! ». Et « The Hunger » me laisse une première très bonne impression, beaucoup plus nerveuse et calculatrice (stop ou encore ?) que « Clank! ». J’ai lu à plusieurs reprise un peu partout « ouais, mais c’est un jeu où il n’y a pas beaucoup d’interaction, c’est nul pour un jeu de « société » quand même ». Heu… Oui, en effet, pas beaucoup d’interaction, certes. Si ce n’est pouvoir acheter une carte spécifique avant les autres et pouvoir pousser littéralement le pion de vos adversaires d’une case à l’autre (ce que « Clank! » ne permet même pas, niveau interaction, c’est donc encore pire, et c’est vrai que « Clank! » est un jeu complètement raté à cause de ça… C’est ironique hein… Je dis ça…). Bref… Arrêtons avec nos histoires d’interaction entre joueurs. Ce n’est PAS DU TOUT un critère qualitatif selon moi (à part pour les jeux d’ambiance, huhuhu…).
Je m’interroge juste sur la longévité de « The Hunger ». Est-ce que je le ressortirai dans 2 ou 3 ans, comme je le fais avec « Clank! » ? On verra. Mince ! Quelle tartine avec ça ! Je suis sûr d’avoir oublié plein de trucs. N’hésitez pas à me laisser des commentaires, du coup…