Un de mes jeux préférés, si ce n’est mon préféré. J’ai joué plus d’une dizaine de parties en appliquant la mauvaise traduction (anglais et français) pour la case investisseur. Du coup hâte d’y rejouer avec la bonne règle.
Pour mon 200em avis, j’avais envi de mettre une bonne note. Je fis alors un rapide tour des jeux pour lesquels je n’avais pas encore laissé de commentaire.
Quand je lus le nom de « Impérial », l’évidence s’imposait à moi. Comment ne pas crier ici mon enthousiasme pour ce jeu ! Malgré une prise en main assez dramatique du à une traduction assez calamiteuse du jeu, ce fut une très grande claque ludique qui s’abattît sur moi.
Le jeu est à la fois cruellement réel et diaboliquement ludique. Le système de jeu est tout simplement génial et l’on se prend volontiers pour des investisseurs voulant contrôler le monde. C’est un jeu d’escrocs honnête et je ne peux que totalement adhérer à cela. De plus, le blabla est indispensable afin d’influencer vos adversaires ce qui ajoute à la mécanique une autre dimension.
Imperial est le deuxième jeu de Mac Gerts, après Antike, à exploiter la « roue d'actions », invention assez géniale pour le coup : conceptuellement très simple, elle parvient à la fois à instaurer un timing au jeu et à limiter la liberté d'action des joueurs, et ainsi limiter les temps de réflexion pour aboutir à des jeux très fluides. Gerts a par la suite surexploité sa « roue » jusqu'à l'écœurement (moi, j'ai décroché dès Hamburgum)… Il faut dire qu'elle a lui a permis de concevoir un jeu « de civilisation », et un jeu « de diplomatie » d'une fluidité inégalée dans des genres qui ont toujours été séduisants, mais qui ont toujours abouti à des monstres ludiques à la limite de l'injouabilité. Appliquée aux eurogames plus modernes, elle n'a permis qu'à rendre plus mécaniques encore des jeux qui n'en avaient nullement besoin. Mais revenons à Imperial.
Croisement improbable entre Diplomatie, 1829 et Antike (donc), Imperial parvient à restaurer une bonne partie du feeling de chacun de ces trois jeux, alors même que deux d'entre eux sont de véritables monstres nécessitant au moins 6 heures de concentration intense pour être joués. Je serais curieux de connaitre un peu l'histoire de la conception de ce jeu : finalement, c'est un peu Antike (avec un matériel encore plus austère, soit dit en passant), joué sur la carte de Diplomatie (l'Europe du début du XXe siècle), où les différentes ressources et les développements auraient été remplacés par un système de bourse à la 1829. Et si cette greffe prend admirablement bien, on est en droit de se demander si elle est plus le fruit du hasard, du coup de génie, ou de plusieurs années de conception et développement. Enfin, bref.
Parce que finalement, en tant que joueur, j'ai rarement rencontré un jeu aussi frustrant qu'Imperial : a priori calculatoire, stratégique et sans hasard, le fait que les nations puissent changer de main à tout moment est extrêmement déstabilisant et incite énormément à jouer au maximum à court-terme. Pourtant, très vite (quelques tours de roue, disons au premier tiers du temps de jeu), on est en mesure de repérer quelles nations sont vouées à l'échec, et lesquelles seront en mesure de se développer. Et là, c'est trop tard : les joueurs majoritaires s'accrochent, à raison, à leurs nations comme des berniques sur leur rocher, pendant que les joueurs à la traine, disposant souvent de deux fois moins d'actions ET d'argent que les autres, ne peuvent que limiter la casse en attendant l'inéluctable, finalement plus portés par le jeu que l'inverse. Au final, le jeu est tellement difficile à maitriser que le plaisir disparait.
Les points positifs :
+ le thème est très riche et intéressant, même s’il frôle avec le côté sans morale de la finance
+ la mécanique est au début déroutante (on ne s’attache à une nation que pour le potentiel financier qu’on voit en elle)
+ les obligations ont des taux de rentabilité dégressifs en fonction de leurs montants respectifs
+ la fameuse roue des actions est une grande trouvaille, toutes les actions s’imbriquent dans une ronde infernale
+ ce jeu dispose d’un grand équilibre entre stratégie, tactique et opportunisme
+ la complémentarité des actions financières et des manoeuvres militaires, ainsi que la synergie entre les nations, seront une clé du succès
+ dans de rares constellations, on peut gagner même sans contrôler de nation
+ la carte d’investisseur apporte du piment, du dynamisme et des dilemmes
+ une réelle courbe d’apprentissage !
Les points négatifs :
- on représente des carnassiers de la finance qui n’ont que faire de la conséquence de leurs actes sur les peuples (je vois ça comme un jeu de rôle, mais quand on y réfléchit, certains aspects du jeu font froid dans le dos)
- même si on ne perd pas automatiquement l’option pour la victoire, ne plus contrôler aucune nation est relativement ennuyeux en termes de jeu
- certains joueurs seront perdus devant l’opacité initiale quant à l’intérêt des différentes actions
- l’incessante manipulation des billets peut paraître un peu fastidieuse
- les derniers tours menant à la fin de partie peuvent durer un peu
Verdict sans (r)appel :
Une petite guerre avant de prélever des taxes afin d’acculer l’adversaire, et accessoirement réduire les frais d’entretien pour augmenter les profits ultérieurs ? Prendre le contrôle d’une nation dont on pourra juste après piller les ressources en passant sur la case investisseur (on comprend la signification du terme retour sur investissement) ? Jongler entre les obligations des diverses nations, en ne visant que la spéculation et le profit, le but n’étant que d’avoir au final misé sur le bon cheval sans s’attarder sur les peuples non rentables ? Que de perspectives, et pourtant ce jeu est si bon ! Il est certes parfois déroutant car tellement unique dans ses mécaniques et son approche. Mais sa richesse stratégique, tactique et même l’opportunisme qu’il propose parfois en font une merveille ludique que je conseille à tout joueur aguerri.
Difficile de juger ce jeu sévèrement d'autant qu'on lui accordera une grande originalité, mais j'avoue pour l'instant ne pas m'y être amusé (encore plus quand il ne vous reste plus qu'un pays à la ramasse que vous jouez en sachant pertinament qu'il n'aura aucune chance de venir taquiner les grandes puissances qui se seront dessinées dès la première demie-heure de jeu).
Le thème est trop abstrait, difficile d'établir une stratégie au début si ce n'est une stratégie militaire afin de renforcer un pays et de s'en assurer le contôle en part d'actions.
Ensuite il ne servira à rien de s'armer, au contraire, posséder le moins d'armées possibles avec le plus d'usines servira à scorer un maximum jusqu'à la fin du jeu...je ne vois pour l'instant que peu d'intérêt pour un jeu dont la durée avoisine tout de m^me les deux heures.
Je suis donc resté assez perplexe face à ce jeu dont je ne refusera cependant pas une autre partie afin de lui redonner une chance.
Un régal! Autant Antike, du même auteur, m'a fortement déçu, autant chaque partie d'Imperial est un bonheur. Les rebondissements sont nombreux, les choix difficiles, et chaque partie est très différente! Certes, il arrive qu'on ne contrôle aucun pays, mais cela dure rarement longtemps puisqu'on peut alors investir à tout moment. Les parties durent 2 bonnes heures, mais on ne les voit pas passer, et il arrive selon le développement plus ou moins rapide d'une nation que la partie finisse étonnamment rapidement.Ce jeu rejoint pour moi Caylus au Panthéon des jeux. Pas trop compliqué à maîtriser, mais incroyablement riche!A noter que je joue avec une variante maison: Impossible d'avancer plus de 3 cases sur la roue même en payant. Dans le cas contraire les tours de jeu se résumeraient rapidement à taxation/récolte des intérêts/taxation et ainsi de suite.
Je dois posséder plus de 300 jeux et il s'agit de mon préféré, donc foncez !
MAJ en 2016 : Je maintiens que Imperial est un excellent jeu , mais à mon sens Imperial 2030 le surpasse : Carte du monde plus intéressante, des petits défauts corrigés avec l'impossibilité d'avancer trop vite sur la roue, et la nouvelle méthode de calcul du bonus de taxation pour le joueur, plus équilibrée. Donc si vous n'avez aucun jeu Imperial, passez directement à Imperial 2030.
le système basé sur la roue est intéressant mais je trouve ce jeu vraiment peu amusant, la version futuriste est bien plus sympa. ici la carte est bof bof, comme le graphisme du jeu et l'ordre du tour est trop déterminant à mon sens de manière générale. seul avantage: c'est court ce qui permet de passer à autre chose rapidement.
Investissez dans des pays en guerre, soutenez l'effortr de guerre.
Mais il vous faut miser sur le ou les vainqueurs...
A faire et refaire.
Tout simplement excellent
Il fait parti des jeux que j'adorerai adorer.
Je suis aussi passé à côté de 7 Wonder mais je m'en veux presque de passer à côté de celui là.
Il a la saveur, l'odeur le goût du jeu génial mais non il m'énerve. J'aime pas et c'en est rageant.
4/5 est la meilleure note que je peux donner à un jeu autant diplomatique. l'effet King Making risque d'aparaître en cours de jeu.
par contre:
Quelle belle trouvaille que le fait de contrôler un ou des gouvernements, mais pas forcément pour toute la partie. Exemple: Les alemands sont pas mal fatigants, achetons les plutôt que de les combattre.
Ça semble un wargame, mais pourtant, cet aspect n'est qu'un des mécanismes d'un jeu économique. Si tu passes tous tes tours en production et déplacement d'armement, bien il ne reste plus rien pour l'investisseur. Et puisqu'un joueur est un investisseur et non une nation: l'argent est le but ultime
Le système de combat 1:1 est super (un canon elimine un canon de chaque nation en combat, deux canons éliminent deux canons des deux nations, etc pas de surprise de ce côté.
Très bon jeu, mais pour le type de joueur que je suis, la politique (diplomacie) occupe trop de place. Malgré tout tellement original et hors de mon commun qu'un 4/5 bien mérité.
J'aime beaucoup ce jeu, aux possibilités immenses, au thème déroutant et surtout aux parties variées. C'est unique de ne pas vraiment contrôler un pays, de se venger en prenant celui des autres gniark gniark et d'attaquer pour le plaisir avec un pays auquel on ne tient pas vraiment parce qu'on est déjà plusieurs investisseurs sur lui donc autant faire de la place sur le plateau pour son autre pays...
Quelques bémols toutefois, le plateau et ses couleurs sont mal choisies, les cases trop petites( il peut y en avoir du monde sur le Benelux...). Le jeu est si complexe qu'il en devient imprévisible et surtout il traîne parfois en longueur. Pour peu qu'un ou deux joueurs n'aient plus de pays au moment où ça traîne, paf ils décrochent et l'ambiance flotte.
En tout cas c'est une expérience à tenter, un jeu exceptionnel.
Un jeu particulièrement subtil et intelligent , tant les actions pour devenir le meilleur investisseur , prêtent à la réflexion.
Je n'ai fait que deux parties ... mais le potentiel de ce jeu qui ne concerne sans doute pas les novices , est alléchant .
A noter aussi que le hasard ne tient quasiment pas de place
Imperial est un jeu où il ne faut pas avoir les réflexes d'un jeu de conquête; et pour cause, ce n'en est pas un!
Par contre, être cynique en investissant dans des pays qu'on envoie au carton pour mieux les exploiter, ça, c'est recommandé.
Comme beaucoup d'autres jeux, il gagne à être joué plusieurs fois, mais il reste qu'il faut aimer le côté "je parie sur le bon cheval", sans quoi, ou malgré lequel, il peut être pénible de se retrouver sans contrôler de pays à certains moments de la partie (ce fut le cas de certains joueurs lors de mes parties de ne pas apprécier cette situation, pourtant positive selon moi, et courante dans ce jeu).
Pour ma part, c'est un très bon jeu, qu'il faut essayer, mais aussi essayer avant d'acheter.
*Nombre de parties: 3, à 4 joueurs, sans enchère de départ, et avec la carte "investor"*
Quelle claque ludique :)
Ca faisait longtemps que je cherchais ce jeu dont je ne lisais que du bien.
Je l'ai déniché dans une boutique et n'ai pas hésité à me l'acquérir illico presto !
Et grand bien m'en a pris...
Ce jeu est incroyablement riche...
On sait tout le bien de cette fameuse roue d'actions sortie tout droit du cerveau bien aspiré de Monsieur Gerts et c'est vrai qu'elle offre un réel plus dans ce jeu...
Tout d'abord assez perturbant du fait que l'on ne joue pas avec des pions d'une certaine couleur, mais l'on doit tenir compte de toutes les nations parce qu'en fonction des obligations que l'on achètera petit à petit, l'on pourra gérer tour à tour telles ou telles nations...
Impérial m'a complètement estomaqué de par son potentiel, sa richesse et malgré la longueur des parties, on ne voit pas le temps passer tant tout tourne agréablement...
A conseiller vivement
Imperial est à mes yeux le meilleur jeu de Mac Gerdts.
Je ne suis pas un grand expert d'Imperial, j'ai dû en faire tout au plus 3 ou 4 parties pour l'instant. Les mécanismes du jeu sont abondamment décrits et commentés dans les autres avis. Mais voici ma petite contribution: je me souviens que la partie de découverte m'avait totalement désorienté. J'en étais presque ressorti avec des maux de tête, et une impression d'incompréhension des mécanismes du jeu (un peu comme lors d'une première partie d'Age of Steam). Mais ensuite, passé cet écueil, dès la deuxième partie, ce fut du pur bonheur. Original, profond, orienté gros joueur, impitoyable, interactif au possible. Des qualités qui font d'Imperial un grand jeu. Qui ne sort pas souvent chez moi, certes, mais néanmoins un grand jeu.
*Nbre de parties jouées: 3*
Comment déterminer si on jeu de diplomatie fonctionne à merveille ? Normalement vous vous fachez avec au moins une personne au terme de la partie !!
Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'Imperial est un très bon jeu de diplomatie qui parvient même à renouveler les parties pour les anciens joueurs de l'ancêtre tout en gardant la saveur des parties dont la traitrise ne sera que le maître mot.
Même le système d'influence est finalement très bien pensé et permet de prendre le contrôle des nations autrement que par la guerre !
Impérial est simplement fantastique. Juste un petit bémol en ce qui concerne le matériel: Les pions en bois sont trop gros, et la carte peut se retrouver un brin surchargée par moment, de petites figurines plastiques m'auraient parues plus judicieuses... En dehors de ça on frôle la perfection...Voilà un jeu d'une simplicité exemplaire, les règles sont rapidement expliqués et l'ensemble est d'une fluidité rare grâce a l'ingénieux système de la roue d'action.
En 2 tours de jeu on sait jouer...Attention, cela ne veut pas dire que l'on sait comment jouer, les premières parties peuvent en effet être particulièrement déstabilisantes tant Impérial bouleverse nos habitudes...
Le fait que le contrôle des nations puissent passer d'un joueur à l'autre rend le jeu particulièrement vicieux, la diplomatie bat son plein et chaque alliance se conclura par une vile trahison.
En outre, le fait que la seule motivation derrière ce jeu de guerre soit l'argent (le vainqueur est le joueur le plus riche à la fin de la partie) rend le jeu délicieusement cynique et permet des retournements de situations assez inattendus (il est même possible de perdre volontairement un conflit, afin de mieux investir sur le pays attaquant...)et seuls les joueurs sachant vite s'adapter aux mutations des conflits et retourner leur veste rapidement et judicieusement pourront prétendre à la victoire.
De plus, Impérial offre une excellente rejouabilité car rares seront les parties qui se ressembleront.
Un jeu excellent, fabuleux, formidable... IMPERIAL !!!