BRIAN BORU a l'art de concilier des règles simples et rapidement assimilables, avec une variété de façons de marquer des points pour devenir le Grand Roi d'Irlande et remporter la victoire.
Les axes de jeu sont à la fois territoriaux, militaires avec les attaques vickings, politiques avec les alliances et les mariages et les relations avec l'église qui donne des avantages aux villes contrôlées.
Un immanquable à intégrer dans sa ludothèque et surtout à partager avec d'autres joueurs, même ceux qui n'ont pas une expérience avancée des jeux de plateaux.
Nous attendions cette extension, curieux de voir si elle allait résorber ce petit arrière goût de trop peu laissé par The Hunger, le jeu de base…
The Hunger nous a bien plu, mais certains petits points nous chagrinaient un tantinet :
Les lieux de digestion sur le plateau sont trop circonstanciels, tout comme les rares autres effets permettant la digestion (l’un ou l’autre familier, quelques humains, mais bon, très peu de possibilités au final) ; ce qui est dommage, car l’alourdissement de votre deck, et donc la nécessité de pouvoir l’alléger en digérant des cartes, beeeen… c’est quand même un peu central comme concept dans le jeu…
Aller chercher la rose : c’était devenu, avec le temps, très anecdotique, pour ne pas dire casse-gueule. La rose n’est pas garante de votre victoire, tout au contraire même. Il faut dire que la rose était un peu vendue comme le graal à atteindre, alors qu’en fait, c’est un objectif très incertain : d’abord ça augmente les risques de ne pas pouvoir revenir au château (c’est un peu le principe me direz-vous), ensuite le bénéfice de la rose est souvent inférieur aux humains (que dis-je… aux tonnes d’humains) dont vos adversaires se seront gavés à la place d’avoir été cherché leur propre rose. Vous vous dites un peu « rhaaa, non seulement ces chacals sont restés comme des pleutres en arrière, mais en plus ils gagnent la partie ».
Il y a bien d’autres petits défauts, mais rien d’objectivement défendable.
Alors… Est-ce que l’extension vient corriger tout ça ?
Non, pas tout à fait.
Est-ce que l’extension en vaut la peine ?
Oui. Je m’explique. Les lieux de digestions sont toujours aussi circonstanciels (il faut vraiment tomber dessus au bon moment). Mais les Menaces que propose l’extension, précisément les Loups-Garous, vous font accumuler des humains prédigérés, ce qui peut faire exploser le compteur de points pour les objectifs tirant parti des humains digérés. Il reste cependant que c’est toujours la croix et la bannière pour épurer son deck.
Je ne rentrerai pas spécialement dans les détails, mais le jeu est désormais plus nerveux, puisque nous avons à notre disposition, dès le début de la partie, plus de points de déplacement (il y a de nouveaux decks de départ) avec non seulement, comme avant, des points de vitesse, mais aussi des points d’attaque : hop! vous êtes sur la rose au tour 4 en vous payant le luxe de déguster l’un ou l’autre en-cas en passant. Ca change tout.
L’extension ne corrige pas le jeu de base. Mais elle le bonifie quand même. Le jeu est désormais plus difficile (sans être plus complexe). Le nombre d’humains trucidés augmente considérablement. Les Menaces sont une bonne idée, d’autant qu’elles ne rendent pas le jeu moins fluide. Il y a aussi un système d’évènements (un à chaque tour) qui fera plaisir aux plus opportunistes : le jeu est encore plus chaotique qu’avant, certains évènements peuvent servir d’objectifs temporaires, d’autres sont tout bonnement injustes. Mais bon… C’est The Hunger, ça tourne quand même, et ça rigole bien.
Jeu en plastoc avec un hasard total, il est pourtant un beau succès du coté des nenfants (et pas forcément les petits) et un looong moment auprès des parents. Une colline en 3D avec une carotte au sommet, carotte que l’on peut tourner afin de faire sortir la taupe, basculer le pont ou faire apparaître des trous dans ce décor. Tout ça pour faire chuter les lapins qui se déplacent. Déplacement des lapinots basique en tirant des cartes. Pourquoi ça fonctionne ? « Parce qu’on ne sait jamais quand le lapin va tomber dans le trou » me répond Alissa. Ok, d’accord. Youpi.
Petit format bien rempli avec un jeu a la fois de collection, de fresque à construire, de majorité à placer et d'objectif à remplir. Pour en savoir plus, l’article de mr guillaume
<https://www.trictrac.net/actus/lindisfarne-lothbrock-une-abbaye-des-ruines>
Un jeu plus complexe qu’il n’en a l’air, aux magnifiques illustrations avec un chouette travail d’édition pour un prix modique. 3 ans de travail, Je suis ravi du résultat. Ah oui, un des deux noms sur la boite est le mien
J'ai encore ce jeu mais je n'ai pas dû l'ouvrir depuis plus de dix ans.
En fait, il correspond à un mauvais souvenir. On me l'avait offert à Noël, pour mes 17 ou 18 ans, je ne sais plus. Mais c'est moi qui l'avait choisi, dans une boutique spécialisée. Et le vendeur m'avait très mal conseillé.
J'étais alors fan de jeux de rôle et je voulais passer aux jeux de stratégie et aux wargame. J'étais à l'époque intéressé par le thème de la 2eme guerre mondiale. J'étais donc content d'avoir ce jeu pour le thème mais j'ai déchanté en y jouant.
Ce n'est pas du tout un jeu d'initiation. Peut-être que les passionés de simulation de batailles historiques y trouvaient leur compte. Car c'est très réaliste : les armements, l'état des troupes, les déplacements des unités, les obstacles, tout y est. Ca colle tellement à la réalité historique que les Alliés sont beaucoup plus forts que les Allemands. Evidemment, les conditions de victoire ne sont pas les mêmes, les Allemands doivent juste esssayer de limiter la casse. Il n'y a aucune place au hasard, c'est un jeu stratégique et tactique.
Dis comme ça, ça a l'air bien. Ben ouais, mais moi je voulais un jeu, pas une simulation ultra-précise. Les règles sont fastidieuses à apprendre, le matériel est fourni mais pas très beau, le jeu est long à installer, encore plus long à jouer et rapidement, l'ennui survient. Aucune petite place pour un peu de surprise, d'incertitude, de suspens, rien de vraiment amusant. En plus, j'avais du mal à trouver un partenaire qui accepte de se laisser expliquer les règles. Et à chaque fois qu'on jouait, de toute façon, les Alliés foutaient la pâté aux Allemands.
Je l'ai donc rangé et il prend la poussière depuis très longtemps.
Les + : simulation historique très réaliste, aucune place au hasard, stratégie très poussée, matériel important
Les - : matériel laid (mais bon, ça date des années 80), règles assez compliquées, mise en place longue, parties encore plus longues, jeu complètement déséquilibré (un seul camp peut gagner), à réserver uniquement aux historiens fans du genre
j'ai adoré ce jeu et le thème est bien amené même si on n'est pas littéraire , on peut se faire plaisir car le scénario est bien mené ; effectivement plutôt à partir de 12 ans mais sinon c'est vraiment un jeu passionnant dès 2 joueurs ?
un jeu dont on a fait des parties innombrables en famille avec les enfants et ces dernières années avec des personnes âgées , cela leur permettait de se concentrer tout en jouant; ce n'est pas un coup de coeur mais un jeu simple et efficace .
Le matériel est original et j'adore le design de la boîte, en parfaite adéquation avec le thème. Grande amatrice de puzzles, jeux de type Smart Games ou autres casse-tête, je ne pouvais qu'être attirée par ce titre. Et je n'ai pas été déçue ! Un très bon jeu de déduction et de logique, accessible à tous et mêmes aux enfants à partir de 8 ans, pour les niveaux les plus simples. Le matériel est abondant, de qualité et les problèmes sont variés et innombrables.
Cependant, et c'est pour ça que je ne lui mets pas une note plus élevée, il y a tout de même une influence trop élevée du hasard dès le départ, puisque le chiffre à deviner ne comporte que 3 nombres de 1 à 5. Il suffit que l'un des joueurs trouve dès le premier tour un chiffre quasiment identique à la solution pour que la partie soit déjà pliée. En fait, il aurait fallu des combinaisons de 4 chiffres de 1 à 9 pour que vraiment ce jeu et son concept original puisse révéler toute sa puissance. La plupart des problèmes sont donc résolus en moins de 3-4 étapes, et c'est dommage.
Call Me Chtulhu est une revisite de Nosferatu dans l'univers créé par Lovecraft.
(Aimant beaucoup Nosferatu, j'étais enthousiaste par rapport a cette nouvelle version)
Cette fois-ci, c'est l'inverse de Nosferatu : c'est le "mal" (Cultistes) contre le "bien" (Professeur Armitage et son Infiltré).
Sur les quelques parties jouées, il a semblé a plus simple pour le "bien" de gagner la partie.
Les parties se sont globalement toutes terminées par une victoire du "bien" en réussissant a dérober les 5 livres OU par crainte d'une victoire imminente du "bien" (4 livres dérobés) ==> Les Cultistes se sentent obligés de sacrifier un joueur sans avoir eu le temps d'avoir de soupçons solides quant a l'identité du joueur qui incarne l'infiltré.
Il y a environ 1/3 de cartes livres dans le paquet donc il est assez probable que l'Infiltré en ait régulièrement au moins un a son tour (sur 4 cartes en main).
Contrairement aux invocations de créatures pour les cultistes, dérober un livre ne peut pas être contré par les cultistes.
Quand les parties se terminent, les Points de Santé Mentale de l'infiltré étaient généralement a mi-parcours de la jauge de Points totales, donc pas trop de ressenti de pression de ce coté la (il faut la réduire a 0 pour que les Cultistes gagnent).
Le jeu se termine assez rapidement la plupart du temps (20min) ce qui fait qu'on enchaine les parties.
C'est d'ailleurs très bien d'avoir ajouté des créatures differentes pour la rejouabilité des parties.
J'ai trouvé que certains points de regles n'étaient pas très clairs :
Par exemple : Que devient la créature de la manche si elle n'a pas été invoqué : Faut-il la garder OU en ajouter une de plus OU la remplacer par une autre ?
[EDIT] > En fait ce point de règle est bien indiqué dans la règle : la créature qui n'a pas été invoquée lors d'un tour est remélangée dans le paquet.
Malgré l'équilibrage qui reste a confirmer sur plus de parties. Le jeu reste très plaisant a jouer car cela amène toujours la suspicion mais je me demande tout de même si je préfère pas Nosferatu car je trouve que son thème est plus immersif et je crois me rappeler (car cela fait un moment que je n'y ai pas joué) que les parties étaient bien plus tendues et étaient tout de même plus serrées. Cela donne en tout cas envie de ressortir Nosferatu !
Bon, je vais pas m'en plaindre, je suis un grand fan du thème. Quand j'ai entendu parler du jeu la première fois, j'ai eu peur que ce soit vraiment plaqué. Ce n'est pas le cas. Le thème est très bien retranscrit et colle parfaitement à l'ambiance et au jeu. Une franche réussite de ce côté là. D'autant que les illustrations sont pleines de caractères (surtout pour les monstres) ce qui ne gâche rien.
Côté mécanique, tout roule bien même si, comme pour Nosferatu, il y a plein de petits points de règles qu'il ne faut pas oublier en cours de partie. Je pense que ça vient vite, c'est juste que certains points sont différents de la version Nosferatu et donc qu'on se mélange un peu les pinceaux au départ. Si vous ne connaissez pas Nosferatu, ça ne devrait vraiment pas poser problème.
Pour ceux qui connaissent, les petites modifications de règles offrent des sensations différentes (la gestion des portails d'invocation est très différente des rituels) et le rôle d'Armitage est plus intéressant à jouer que celui de Renfield. La rejouabilité est améliorée avec les 3 dieux et leurs multiples créatures. Du tout bon donc.
Côté équilibrage, je vais contrebalancer le premier avis (allez le lire) qui se pose des questions dessus après une série de parties où l'infiltré a gagné à chaque fois. Lors de notre première série de parties, l'infiltré n'a jamais gagné. Ca fait donc une moyenne. A noter qu'à une exception près, les parties ont toujours été tendues, l'infiltré manquant de peu sa mission. Et toutes ont été plaisantes/marrantes. C'est l'essentiel.
Allez... Pour finir sur un petit bémol, comme pour le précédent avis, je trouve que l'infiltré commence avec beaucoup trop de points de santé mentale... Ceci étant dit :
1) ça ne l'a pas empêché de perdre chez nous.
2) on n'a certainement pas fait assez de parties pour que ce soit une certitude.
3) au pire, on diminuera le nombre de points de SM en début de partie, c'est pas un gros effort à faire et ça permet d'ajuster la difficulté à son groupe de joueurs... (De même, si chez vous l'infiltré ne gagne jamais une partie, donnez-lui un premier livre gratuit pour rétablir l'équilibre.)
Attention, hein... Je pense qu'il est beaucoup trop tôt pour contester l'équilibre du jeu et je fais totalement confiance à l'auteur dont je sais qu'il a fait un nombre conséquent de parties et qu'il maîtrise son sujet ! Mais au pire, des solutions existent pour ajuster l'équilibrage aux joueurs et à leurs habitudes.
Bref... Si vous aimez Nosferatu, et à moins d'être totalement allergique au thème, ne passez pas à côté de cette version. Si vous ne connaissez pas ce vénérable ancêtre (c'est qu'il commence à dater !), cette réédition est l'occasion idéale de le découvrir. Tout amateur de jeux à rôle caché se doit de l'avoir dans sa collection. :)
Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn.