Voici un jeu que j'attendais avec impatience, depuis plusieurs mois. Tous les éléments d’un jeu grandiose étaient là : un jeu de civilisation basé sur la piste de temps et fait par Philippe Keyaerts.
Après une première partie à 5 joueurs, il n’y a aucun doute, c’est un jeu qui va ressortir souvent ! :)
Philippe Keyaerts a réussi à faire un jeu de civilisation vraiment profond en moins de 2h (enfin 2h30 pour notre première partie à 5 joueurs). Les règles sont simples mais les options et les stratégies nombreuses et les façons de marquer des points variées.
Les aspects conquête et civilisation sont indissociables et tous les joueurs doivent jouer sur les 2 tableaux tout en suivant leur propre stratégie.
Chaque action est critique et doit être bien réfléchie, mais même pendant les tours des autres joueurs on ne s’ennuie pas. Le mécanisme de la piste des temps s’inscrit parfaitement dans le jeu et comme dans tous les très bons jeux on se retrouve à courir après les actions qui s’épuisent trop vite :).
En bonus, on retrouve un mécanisme à la Vinci (avec les déclins) pour rester dans le coup quoi qu’il arrive : quand on perd un combat, on perd le contrôle du territoire mais on ne perd pas de pions, et on gagne même un sablier.
Donc même si les écarts peuvent être importants lors du décompte final, personne ne se retrouve out en milieu de partie.
Enfin, la mise en place du jeu garanti une rejouabilité impressionnante puisqu’à la fois la carte et les coûts de toutes les tuiles découvertes seront différentes d’une partie sur l’autre.
Certes beaucoup considère que le mécanisme de la piste de temps n’est plus novateur depuis Thèbes, mais personnellement je suis vraiment content de retrouver cette piste de temps que j’affectionne particulièrement dans un jeu de la profondeur d’Olympos !
Est-ce qu’il faudrait s’interdire de réutiliser cette très bonne idée parce qu’elle a déjà été mise en pratique dans Thèbes ? Je trouve que ça serait dommage et ça risquerait de nous priver d’un certain nombre de très bons jeux (Tinners’ Trail, Olympos,...)
Que dire sur ce jeu ?
Et bien déjà sur le matériel. Le plateau représentant la Grèce est assez joli sans perdre en clarté. Les cartes sont « toilées » (chose que j’apprécie avec les jeux d’Ystari), les illustrations sont sympathiques, mais un beau jeu n’est pas forcément un bon jeu.
Les tuiles découvertes sont bien illustrées et les pictos compréhensibles au premier coup d’œil. En revanche, le second plateau de jeu, où sont disposées les tuiles découvertes, n’est autre qu’une feuille de papier glacé de 400g de grammage. On aurait pu s’attendre à avoir un deuxième vrai plateau pour le prix de la boîte (40€ : assez cher je trouve pour un jeu Ystari).
Le système de jeu :
Durant son tour, le joueur devra choisir entre interagir sur la carte de la Grèce ou prendre une tuile découverte moyennant des ressources qu’il aura eu grâce aux territoires conquis sur l’autre plateau.
En fonction de l’action choisie, le joueur avancera son pion sur la piste du temps d’un certain nombre de cases. Puis c’est au joueur étant le plus à la traine sur la piste de temps de jouer. La partie s’achève dès que tous les joueurs ont dépassé une certaine case de la piste du temps.
Le mécanisme de la piste de temps est vraiment sympathique mais pas révolutionnaire. En effet, on a pu le voir dans le jeu Jenseits von Theben de Peter Prinz qui date de 2004.
Durant la partie, les Dieux vont « influencer » le cours du jeu en favorisant le joueur le plus dévot ou infliger des malus au joueur le moins religieux.
Le système de jeu est assez simple et fluide ce qui est appréciable et la résolution des combats est digne de Vinci (quoi de plus normal pour un jeu du même créateur).
Et bien je n'ai pu m’empêcher de faire le parallèle entre ces deux jeux, peut être à cause de leur côté historique.
Vinci est clairement un jeu de conquête; Olympos est un compromis entre un jeu de civilisation, d'opportunité et de conquête.
Le mécanisme d'Olympos est séduisant ( piste du temps, combat, découvertes) mais certains aspects comme le hasard des cartes dieux, destins ainsi que le cube ressources du départ ( qui peut déterminer une stratégie au début du jeu) le rendent plus lourd à mes yeux.
Olympos est clairement un bon jeu, mais il manque le " je ne sais quoi" qui lui permettrait de détronner son ainé qui reste reste, à mes yeux, l'un des jeux à avoir absolument.
L’avantage d' Olympos est que sa plastique lui permettra d'attirer un public plus large.
On est attiré par les illustrations et les critiques de ce jeu, on y rejoue pour le plaisir qu'il procure à chaque partie (car aucune ne se ressemblera)
Derrière des règles utlra simples, 2 actions possibles à chaque tour, beaucoup de possibilités s'ouvrent.
L'interaction est très présente avec la possibilité de se battre pour un territoire, mais aussi pour l'aide des dieux.
Les technologies sont variées, les cartes ajoutent le petit plus.
3 parties au compteur (2 à 4 joueurs et une à trois).
Le seul petit reproche que je pourrais éventuellement faire, la lisibilité des jetons.
Enfin un jeu qui marque. Français de surcroit.
Un principe de base original.
Des parties rapides, de quoi en faire 2 ou 3 en une soirée et surtout des parties qui se renouvellent.
Dès l'acquisition du jeu, l'enthousiasme des joueurs fut général. Bref que du bon pour un prix très raisonnable. Ystari a mis la barre haute, pas évident pour les prochains jeux.
Philippe Keyaerts l'a encore fait !
Un jeu de civilisation prenant, astucieux, qui se joue réellement en 15 minutes par joueur, je dis bravo!
Dans Olympos, vous incarnez un peuple et tenterez de conquérir des territoires afin de produire des ressources et achetez des technologies. Si a priori il s'agit de déjà vu, le jeu lève incroyablement.
Les avenues vers la victoire sont étonnamment nombreuses, c'est ce qui en fait un jeu extrêmement rejouable. Gagnerez -vous grâce à une forte domination divine, à l'armée la plus puissante, au nombre de technologie que vous avez construites ou encore dû au nombreux territoire que vous possédez en jeu. À chaque partie, on redécouvre le jeu.
Même si vous n'aimez généralement pas les gros jeux de conquête, celui-ci est à essayer ! Avec un ressenti à l'allemande, une durée acceptable et un visuel incroyable, vous devriez vraiment l'aimer !
Belle découverte que ce dernier (en date) titre de Philippe K.
J'adore cette mécanique du "tant que je suis derrière sur l'échelle du temps, c'est à moi de jouer", qui apporte un très bel équilibre si la valeur "temps" des actions est bien estimée, ce qui est le cas dans Olympos.
La mise en place est un peu austère lors de la première lecture des règles, mais permet assurément à chaque partie d'être différente, le coût des recherches et la disponibilité des territoires sur la carte étant à chaque fois différente.
A découvrir, assurément !